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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

rei.jpg

25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 12:00

CHAPITRE HUIT



1148 heures, 18 septembre 2552 (calendrier militaire) / mur de défense Nord de la base Alpha, quartier général des spartans et SIS, planète Sparte-II.

          Si les spartans avaient été formés pour effectuer tout type d'opération de faible effectif, les SIS étaient beaucoup plus spécialisés dans la défense et l'établissement de ligne de bataille solide. Leurs casque de combats équipés d'optiques de tirs et d'assistances de visées, combinés a l'entraînement inculqué par les spartans-II, faisaient d'eux des soldats capables de tenir plusieurs semaines face à un ennemi dix fois supérieur en nombre, du moment qu'ils avaient une bonne position défensive. Et les remparts de défense de la base Alpha leur offrait une protection des plus efficaces.

          Par contre, les forces covenants qu'ils affrontaient étaient au moins cent fois supérieures aux leurs...

          Cependant, Linda aimait ce genre de défi. Elle avait fait amener le maximum de caisses de munitions sur les remparts, à libre disposition de ses troupes qui faisaient feu en continu contre l'armée ennemie en mouvement. Cela faisait une demi-heure que les forces covenantes cherchaient à créer une faille dans les défenses de la base. Pendant que l'infanterie, principalement composées d'ungoys, occupait les spartans et SIS, l'artillerie pilonnait les remparts du mieux qu'ils pouvaient. Heureusement pour les humains, leurs armes anti-char maintenaient les blindés ennemis à une distance respectable, et d'où leur précision de tir était suffisamment faible pour ne pas les inquiéter. De plus, les énormes projectiles de plasma que tirait les Apparitions se déplaçaient bien trop lentement dans les airs pour prendre les humains au dépourvus. Les réflexes améliorés des spartans et SIS leur permettaient sans problème d'esquiver les quelques tirs chanceux qui touchaient les rempart.

         Linda, elle, s'était postée dans l'une des hautes tours de pierre qui servaient normalement de poste de surveillance, et s'occupait de descendre les officier ennemis. Ceux-ci avaient établi leur QG de campagne en arrière-garde, à plus de six kilomètres de la Base Alpha, et croyaient être hors de portée de tir. C'était effectivement le cas, pour ce qui concernait les tireurs d'élites habituels. Mais Linda était tout sauf quelqu'un d'habituel. C'était la meilleure tireuse de tout le projet spartan-II. Son tempérament froid était d'ailleurs une conséquence de ces longs moments de solitude où elle observait sa proie derrière la lunette grossissante de son fusil, avant de l'éliminer avec une efficacité chirurgicale. Pour elle, la précision était un synonyme de perfection.

       Nichée dans sa tour, accompagnée seulement d'une caisse remplie de balles de 114mm,la spartan vérifiait constamment les facteurs environnementaux pour calculer en conséquence les modificateurs de trajectoire de la balle. Son armure avait été équipée de nombreux capteurs spécialement dans ce but, et enregistraient en permanence la température et l'humidité de l'air, ainsi que la force du vent, pour lui indiquer les correction de tir à prendre pour contrer la déviation. A une telle distance, il lui fallait aussi prendre en compte la force de Coriolis, dû à la rotation de la planète. Mais pour elle, le calcule était aussi simple qu'une addition, et chacun de ses tirs touchait sa cible en pleine tête. 

        Depuis le début de la bataille, elle devait avoir abattu une bonne cinquantaine de sangheilis, dont la plupart étaient des officiers. Devant elle, l'armée covenante avait étendu ses énormes effectifs sur plusieurs kilomètres carrés de plaine, et sur un front de bataille aussi grand, il y avait toujours une cible inconsciente à sa portée. Ces imbéciles sont trop sûr d'eux. Ils oublient trop facilement à qui ils ont affaire...

         Mais soudain, l'ennemi sembla changer de stratégie. L'ensemble des chars d'artillerie ennemis se mirent à avancer vers la base, poussant leurs moteurs à fond pour se rapprocher le plus possible. Derrière la protection qu'offrait se véritable front de blindage lourd, des troupes d'élites se mirent à avancer également. Oh merde... ils vont tenter de forcer un passage dans la base. Les Apparitions vont concentrer leurs tirs sur une zone précise du mur et le faire s'effondrer, afin de créer un point d'entrée pour leurs troupes. On doit les abattre avant qu'ils ne soient trop près.

            - A toutes les troupes disposant d'armes anti-char ! hurla Linda dans la radio. Eliminez-moi ces blindés au plus vite !

       Cependant, elle savait parfaitement qu'il était impossible de détruire une force aussi importante. Il devait bien y avoir là deux centaines de véhicules, et qui avançaient bien trop vite. Depuis le début de la bataille, les covenants tentaient d'épargner leurs propres effectifs, comptant sur la chaire à canon des grognards pour remporter la victoire. Mais apparemment, ils avaient compris que s'ils voulait véritablement vaincre les spartans, ils devaient accepter de faire un lourd sacrifice. A cause de cette tactique, la moitié de leurs chars Apparitions furent réduits à l'état d'épaves fumante, mais l'autre moitié n'eut qu'à effectuer une salve de tir en plein milieu du mur pour créer une brèche d'environ six mètres de larges.

            -   Tout le monde ! ordonna Linda en quittant son nid. Repliez-vous sur les défenses intérieures ! Vite !

        Les spartans et SIS s'exécutèrent, la moitié d'entre eux transportant les caisses de munitions pendant que les autres les couvraient. Déjà, une immense masse de corps extraterrestres s'agglutinait devant le trou creusé dans les remparts, et seuls les tirs nourris de deux mitrailleuses télécommandées par Deianeira permirent aux humains de ne pas être submergés dans leur fuite.

 



            -   Commandant ! Etes-vous sûr de vouloir faire cela ?

       La question de Erko était franche, imbibée d'inquiétude. Urda savait que son second se faisait souvent du soucis pour lui, car après tout, il avait été son garde du corps durant de nombreuses années. Cependant, le commandant avait ses raisons pour vouloir pénétrer la base ennemie avec ses troupes :

            -   C'est moi qui doit récupérer le second Régulateur. Personne d'autre ne peut le faire. Il est donc indispensable que je participe à l'assaut.

       Les deux sangheilis étaient à bord de leur navette Phantom, accompagnés de plusieurs des meilleurs guerriers de la flotte. Lorsque Urda avait appris qu'une brèche avait été faite dans les défenses ennemie, il avait aussitôt ordonné qu'on le conduise sur le terrain. La présence en masse des Démons ne l'avait pas étonné, et bien qu'il craignait ne pas survivre à une rencontre avec ces dangereux humains, ils se sentait déjà fier de la victoire qu'il pourrait rapporter à Grande Bonté s'il survivait à cette bataille. Que je vive ou que je meure, avant la fin du cycle de cette planète, tous les Démons auront été massacrés par mon armée. Ce sera une victoire digne d'être chantée dans les mythes de l'Histoire Orale sur Sangheilos. Car rien ne peut oser s'opposer à la flotte Faithfull Justice. Si les dieux le veulent, je récupèrerai le second Régulateur, et j'ouvrirai alors le chemin vers le Grand Voyage pour la race des sangheilis.

        C'est alors que le Phantom arriva sur la zone d'atterrissage, établie à quelques kilomètres de la base humaine. Urda fut étonné d'être déposé aussi loin de son objectif, mais les officiers de terrain l'avertirent qu'un tireur extrêmement habile semblait capable de toucher sa cible à une distance phénoménale. C'est donc derrière la protection de plusieurs chars Apparitions que Urda avança vers le complexe ennemi, accompagné par sa garde de sangheilis d'élite.

        Erko, quant à lui, resta derrière, car il fallait quelqu'un pour rester en contact avec la flotte et coordonner les forces spatiales pour la bataille en orbite. Depuis le QG de campagne établi en arrière de l'armée, il était capable de communiquer avec le Wise Seeker et toute les troupes au sol, et pouvait alors relayer les ordres de son commandant en chef. Je sais qu'il aurait préféré m'accompagner, et même mourir avec moi... mais j'ai besoin de quelqu'un pour diriger la bataille à ma place. Il est le plus compétent de mes officiers en matière de stratégie, ce qui est en même temps une qualité et un inconvénient pour lui. Cependant, je sais qu'il accomplira sa tâche sans discuter.

        Bien qu'il ne pouvait pas observer la bataille en avant, car cela risquerait de s'exposer à la vue du tireur ennemi, Urda pouvait clairement entendre le chaos des explosions et des échanges de tirs qui emplissait l'atmosphère d'une odeur de cendre. Avançant lentement derrière son bouclier blindé, le commandant savourait déjà le goût de la victoire.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 10:31
Et oui, je vais commencer mes examens la semaine prochaine, ce qui ne me laissera aucun temps libre pour publier mes fanfics. Mais par chance, j'ai de quoi remplir cette petite période. En effet, ayant prévu le coup, j'ai écris plusieurs chapitres de Halo Destiny en avance, et je programme donc aujourd'hui les publications des chapitres 8 à 10 :

chapitre 8 : dimanche 25 à 12h00
chapitre 9 : mardi 27 à 12h00
chapitre 10 : jeudi 29 à 12h00

Quant à l'Ordre des Oubliés, j'ai également écris un nouveau chapitre, mais je ne peux pas le publier. En fait, je me suis rendu compte que cette fanfiction serait meilleure si je l'écrivais comme un récit à la première personne pour l'aventure de l'Inquisiteur Asphar, afin d'éviter les répétitions et exprimer plus facilement son point de vue. Il faut également que je change plusieurs choses qui me paraissent mal tournées, et tout cela va donc prendre beaucoup de temps, du temps que je ne pourrai prendre qu'après mes examens. Cette fanfiction est donc pour l'instant arrêtée, et je la republierai entièrement dès que possible.

En ce qui concerne l'acte 3 de ma trilogie sur Naruto, il faudra également attendre la fin de mes épreuves, que je puisse tranquillement réfléchir à l'histoire, qui va être la plus difficile de mes trois fanfics vu que je dois respecter l'histoire officielle concernant Sasuke. Lorsque ce projet ce précisera un peu plus, je ferai un annonce

Donc voilà la programmation pour la semaine qui vient et pour après. Je vous laisse donc à vos lectures, et vous dis à bientôt !


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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 13:28

CHAPITRE SEPT


1134 heures, 18 septembre 2552 (calendrier militaire) / bordure Ouest des antennes de communication de la Base Alpha, quartier général des spartans et SIS, planète Sparte-II.

            -   Navettes ennemies en visuel ! annonça Fred à ses troupes. Raven Squad ! Parés à ouvrir le feu à mon signal. Red Team ! Couvrez-les !

      Dispersés au milieu des collines qui bordait le terrain des antennes de communication de la base Alpha, les spartans et SIS de Fred se mirent en position, fixant les minuscules points noirs qui grossissaient dans le ciel au-dessus de l'horizon. Il devait bien y avoir là une cinquantaine de navettes Phantom, ce qui représentait un bataillon complet de troupes covenantes. Un force qu'il fallait traiter avec précaution.

     Alors qu'il ajustait le grossissement de ses nano-jumelles, Franck-H17 s'aperçut qu'une bonne partie des appareils ennemis transportaient des véhicules sous leur carlingue, et la plupart étaient des chars Apparition. Ca risque d'être un sacré problème, pensa-t-il. Si on laisse trop de ces engin intacts, les choses risquent de devenir beaucoup plus dangereuses.

     Franck-H17 était le chef d'équipe de la Raven Squad, qui formait une escouade de forces spéciales au sein même des SIS. Cette escouade  de dix soldats rassemblait les meilleurs éléments du projet, ceux qui se rapprochaient le plus des spartans de par leur efficacité au combat, et surtout de par leur furtivité. En gros, on pouvait dire qu'il y avait autant de différence en un SIS normal et un membre de la Raven Squad qu'entre un simple marine et une troupe de choc aéroportée orbitale.

      Quant à Franck lui-même, il avait été chargé par John en personne de diriger cette escouade d'élite dès son recrutement, au tout début du projet SIS. Quand je pense à comment ça a commencé...




12 août 2552/ Système Epsilon Eridani, complexe militaire du CSNU, planète Reach, camp Hathcock

      C'était après la bataille de Sigma Octanus IV, où nos forces avaient affronté les covenants dans une bataille acharnée qui avait coûté la vie à de nombreux soldats. J'étais l'un des derniers survivants d'une force de défense comprenant plusieurs centaines de marines. En fait, j'avais été sauvé par l'arrivée fortuite des spartans-II sur le terrain. Ils avaient à eux seul détruit un bataillon entier de covenants et sauvé de nombreux civils de la cité Côte d'Azure, sans subir la moindre perte.

       Une fois revenu sur Reach, et en tant que plus haut gradé parmi les marines survivants, j'avais été convoqué par les huiles du SRN pour faire mon rapport. Dans la salle d'attente devant la salle de débriefing, j'avais attendu en compagnie du major John-117, le chef légendaire des spartans. C'était là que je lui avais posé cette question, d'une voix assez hésitante :

-   Puis-je vous poser une question, Major ? ... Comment devient-on spartan ? Je veux dire... Je veux dire si par exemple quelqu'un veut s'engager dans votre équipe. Comment devrait-il s'y prendre ?

-   Vous ne vous engagez pas. Vous êtes sélectionné.

       Le major avait répondu d'un ton détaché et lointain, comme s'il s'était brusquement retrouvé plongé dans le passé. Je pense que ma question avait dû lui rappeler de durs souvenirs liés à son propre recrutement. Pendant un moment, j'avais même regretté d'avoir dit cela...

- Je vois, avais-je fais. Et bien major, si un jour on vous le demande, dites-leur de m'inscrire.




        Trois mois plus tard, alors que j' étais en train de préparer mon packtage pour partir en mission d'entraînement sur le terrain avec son escouade, j'ai été abordé par un homme en uniforme noir portant le symbole de l'ONI, les services de renseignement du CSNU. Je n'avais jamais beaucoup aimé les agents des services spéciaux, et je dois dire que je lui avais lancé un regard plutôt méfiant, même agressif. Voyant que je ne disait rien, ce type m'avait dit tout net :

            -  Caporal ? Je suis le lieutenant Staris, de la Section Trois. Suivez-moi.

            -  Qu'est-ce qui se passe ?

            -  Vous avez été sélectionné.

       Sur le coup, je n'avais pas compris de quoi il voulait parler, et je n'avais pu m'empêcher de montrer mon étonnement :

            -  Sélectionné ? Mais pour quoi ? Et par qui ?

           -  Je n'ai pas le droit de donner son nom, mais il m'a demandé de vous transmettre ce message : « On me l'a demandé, je vous ai inscrit. Bienvenu dans l'équipe ! ».

 



        Aujourd'hui, je suis Franck-H17, et je suis un SIS, leader de la Raven Squad. Je me bats pour l'Humanité, pour le CSNU, pour les spartans, et surtout, pour le major. Il m'a offert ce dont j'avais rêvé : une place d'où je pouvait servir au mieux la cause que je défendait, de toutes mes forces. Jamais je n'aurais pu accomplir tout ce que j'ai fait ces derniers mois même en toute une vie de simple marine. Avec mon escouade, j'ai saboté des centaines de véhicules ennemis, pris en embuscade un nombre incalculable de covenants, et sauvé des milliers de vie plusieurs fois sur des dizaines de mondes. Même dans mes imaginations les plus folles, je n'aurais jamais cru que c'était ça, la vie d'un spartan.

        Et aujourd'hui, je comprends réellement le major. Je comprends ce que c'est que de dédier chaque parcelle de soit, chaque instant de sa vie, au but ultime de la survie de l'Humanité. Le major... John... il est notre père à tous. J'espère qu'il reviendra vite... rien ne semble aussi facile sans lui...

        Franck sortit brusquement de sa rêverie alors qu'il entendait ses troupes charger leurs armes et en retirer les sécurités. Les navettes Phantom n'étaient plus qu'à trois cent mètres de leur position, et continuaient d'avancer droit vers eux. Bien sûr, les arbres qui recouvraient les collines sur lesquelles ils se trouvaient les dissimulaient assez bien à cette distance, mais une fois qu'ils auraient ouvert le feu, tout risquait de changer très vite. Nous devons leur infliger le maximum de dégâts et disparaître avant qu'ils ne comprennent ce qui leur arrivent et s'organisent pour nous traquer.

         Franck avait emmené avec lui un fusil d'assaut MA5C ainsi qu'un lance-roquette léger Jackhammer. Les charges explosives de cette arme n'étaient pas aussi efficaces que celles des lourdes armes anti-aériennes LAU-65D que portaient les spartans de la Red Team, et ne pouvaient percer l'épais blindage des navette Phantom. Mais par contre, elles pouvaient tout à fait causer d'important dégâts aux véhicules que transportaient les appareils...

        Le caporal se plaqua derrière le large tronc d'un arbre et attendit le signal de Fred. Il sentait monter en lui l'excitation familière du combat, la tension agréable de l'attente, qui grimpait en intensité à chaque seconde. Puis, lorsque les navette ne furent plus qu'à trente mètres, Fred leva le poing et mit le pouce vers le bas, ordonnant la mise à mort de l'ennemi. Quasi instantanément, une pluie de projectiles explosifs fila vers les cieux, fauchant les appareils covenants dans leur course pour créer un chaos indescriptible. Les spartans et SIS avaient visé directement les turbines anti-gravitationnelles des Phatoms, et en à peine une demi-douzaine de seconde, la moitié des engin volant se crashèrent au sol.

       La première réaction de l'ennemi fut de rompre la formation et de s'écarter le plus possible de la terrible menace. Mais les canons gauss des jeep warthog pilonnèrent plusieurs des fuyards, et en abattirent encore sept avant qu'ils ne puissent se mettre hors de portée. Les appareils qui avaient survécu au monstrueux carnage déposèrent leurs troupes embarquées au loin, avant de s'élever dans les airs pour prendre une altitude d'observation. Mais pendant ce temps, les spartans et SIS avaient eut le temps de disparaître au loin dans leurs véhicules.

        Au milieu de l'infanterie covenante en approche, un lieutenant sangheili demanda immédiatement à la flotte d'envoyer autant de renforts que possible sur cette zone...

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 15:28

CHAPITRE SIX


1057 heures, 18 septembre 2552 (calendrier militaire) / aile médicale de la Base Alpha, quartier général des spartans et SIS, planète Sparte-II.

       Kelly était dans le coma depuis maintenant quatorze heures, et personne ne savait réellement ce qui lui était arrivé. Les chefs d'équipe spartans se relayaient à son chevet, attendant avec inquiétude son réveil incertain, chaque heure augmentant la peur qu'elle ne revienne jamais parmi eux. Allongée sur son lit l'hôpital, ses signes vitaux continuellement vérifiés par les instruments médicaux, Kelly semblait comme piégée dans un rêve sans fin, ses yeux fermée observant une autre dimension.

       Fred vint trois minutes en avance pour relever Joshua. Le chef de la Yellow Team l'accueillit avec le peu de bonne humeur qui lui restait :

            -   Je m'attendais à te voir arriver il y a quinze minutes, tu sais ?

       Fred apprécia la plaisanterie du mieux qu'il put, mais cela ne diminua pas son inquiétude pour Kelly. Lorsqu'ils avaient été recrutés pour les projet spartan-II John-117 et elle étaient les deux premiers amis qu'il s'était fait. Le temps avait ensuite fait d'eux trois des meilleurs soldats du CSNU, qui avaient affronté les pires situations sur des centaines de planètes différentes, et qui avaient vaincus plus d'adversaire que n'importe qui dans toute l'histoire de l'Humanité. On disait souvent des spartans qu'ils ne connaissaient pas la peur, car ils étaient la peur incarnée pour leurs ennemis. Pourtant, il arrivait encore à Fred d'avoir peur... pour ses amis. Et en ce moment, il se sentait pris de la plus profonde peur qu'il ait jamais ressentit.

            -   Dois-je déduire que son état s'est amélioré ? fit-il.

            -   Malheureusement non, répondit Joshua en prenant une mine grave. Mais ses signes vitaux restent stables, c'est toujours ça.

        Fred s'avança vers Kelly et tendit la main vers son visage, mais retint son geste au dernier moment, comprenant que cela n'aiderait en rien. Les spartans n'étaient pas du genre à faire des choses inutiles, ou à s'encombrer de sentiments qui pourraient les fragiliser. Pourtant, pensa-t-il, nous sommes restés à son chevet depuis le début. Il est impossible de dire que nous ne nous inquiétions pas pour elle. Tout, en ce moment, montre que Kelly nous est très chère, et que rien ne serait pareil sans elle. Ce serait probablement la même chose pour Joshua, Linda ou moi-même. D'ailleurs, c'est déjà une autre ère pour les spartans depuis que John a disparu et que nous devons nous débrouiller seuls. Seuls... voilà une bien étrange pensée alors que c'est lui qui est seul...

            -   Nous n'avons qu'à espérer, finit par dire Fred. Espérer qu'elle nous revienne en vie...

            -    Le plus tôt sera le mieux, ajouta Joshua. Je me sens nettement plus rassuré lorsqu'elle est sur le terrain. Si jamais on se faisait attaquer, je sais pas si...

        Mais il fut interrompit par le bruit retentissant des alarmes de la base. Des sirènes retentirent dans tout le bâtiment, alors que la voix de Daneira se faisait entendre dans les haut-parleurs :

            -   Alerte ! Alerte ! Une importante flotte ennemie composée de plus de cent quarante vaisseaux majeurs vient de sortir du sous-espace dans la périphérie de notre système, aux coordonnées 4.1.0 !

            -    Oh putain... lâcha Joshua. J'ai vraiment la poisse...

            -    Toutes les forces militaires au poste de combat ! continua l'IA. Que les civils se réfugient dans les abris souterrains les plus proches ! Les chefs d'équipe spartans sont requis au centre de commandement de la base Alpha. Ceci n'est pas un exercice ! Je répète, ceci n'est pas un exercice !

      Les deux spartans dirigèrent inconsciemment leurs regards vers Kelly, puis se fixèrent dans les yeux. L'idée de la laisser seule ne leur plaisait pas, mais ils savaient tous deux que les priorités devaient être respectées. D'un pas réticent, ils quittèrent la chambre et marchèrent en direction du centre de commandement. Durant leur trajet, Fred ordonna par radio que l'on poste deux SIS à la porte de Kelly, et que deux autres surveillent son état. 

     Il n'avait fallut que quelques instant pour que toute la base Alpha se retrouve en effervescence. Les groupes de combats SIS rassemblaient le matériel et les véhicules, en préparation au combat qu'ils allaient devoir livrer, tandis que les techniciens et autres civils étaient menés aux abris anti-atomiques par des escouades de marines.

      Le centre de commandement semblait être le seul endroit où l'agitation n'était pas excessive. Linda était déjà là, immobile, dans son calme habituel, tandis que plusieurs SIS occupaient les postes d'opérateurs devant les ordinateurs de la salle, tentant de gérer la gravité de la situation. Des cartes tactiques spatiales étaient affichées sur les grands écrans, et on pouvait clairement y voir un très grand nombre de triangles rouges clignotants, indiquant les vaisseaux de la flotte ennemie.

            -   Comment on-t-il fait pour nous trouver ? fit Joshua avec incompréhension.

            -   C'est sûrement ce foutu cristal qui les a attiré, supposa Fred. Et apparemment, ils veulent vraiment le récupérer.

            -   La seule fois où ils nous ont envoyé une telle flotte, ajouta Linda froidement, c'était pour détruire Reach.

      Les spartans restèrent alors silencieux un court moment. Le souvenir de cette terrible bataille où ils avaient dû fuir l'ennemi, et où ils avaient perdu John, était encore trop douloureux. Et maintenant, ils étaient en train de revivre cette situation, à cause de ce maudit cristal, que Daneira n'avait d'ailleurs toujours pas réussit à analyser. Si au moins on savait de quoi il s'agit, nous pourrions en faire quelque chose... mais apparemment, l'ennemi semble en savoir beaucoup plus que nous là-dessus.  

            -   Le réseau de défense orbital n'est pas encore achevé, les informa Daneira. La flotte pourra au mieux retenir l'ennemi pendant une heure ou deux. Vous devez quitter la planète au plus vite.

            -   Pas avant d'avoir combattu, lança Fred. Si les covenants veulent vraiment ce cristal, ils vont devoir en payer le prix. Daneira, on va te donner un peu de temps pour que tu poursuive tes analyses et découvrir pourquoi ils cherchent autant à le récupérer.

            -   Je vais faire de mon mieux, Fred. Mais les schéma structuraux de l'objet et le langage affiché sont extrêmement compl...

            -   Je ne te demande pas de faire de ton mieux, l'interrompit le spartan. Je te demande de le faire.

       Bien que Fred n'était pas du genre à s'emporter, il se permit de montrer un peu de fermeté à l'égard de l'IA. Il savait que Daneira était du genre à toujours se référer à la logique, ce qui établissait immanquablement des limites virtuelles à sa perception des choses, des évènements, du possible et de l'impossible. Il était nécessaire, en cet instant de crise, de lui mettre un peu le turbo pour augmenter les chances qu'elle trouve quelque chose d'utile sur ce cristal. Cependant, les paroles de Fred n'eurent pas l'effet qu'il attendait : Daneira affichait désormais une mine accablée, comme si elle pensait qu'on ne croyait pas en elle, qu'elle était inutile.

        Fred s'avança alors vers  l'apparence holographique de l'IA. Et alors qu'il caressait virtuellement ses longs cheveux blonds dansant sous un vent invisible, il lui dit avec douceur :

            -   J'ai confiance en tes capacités, Deianeira.

       Elle sourit aussitôt. Elle aimait beaucoup qu'on l'appelle par son vrai nom, au lieu son abréviation habituelle. Le Dr Halsey l'avait nommée ainsi en référence à la première femme du demi-dieu Hercule dans la mythologie grec, et qui était d'une grande beauté. Malheureusement, son nom était quelque peu long et difficile à prononcé pour certains, et elle s'était alors elle-même formé une abréviation, Daneira, qui avait été aussitôt reprise par tous. Mais ceux qui la connaissaient vraiment savaient combien elle était attachée à son vrai nom, et le bonheur qu'elle ressentait en l'entendant.

        Rassuré de la voir à nouveau confiante, Fred se retourna vers ses coéquipiers pour donner la suite de ses ordres :

            -   Nous allons diviser nos forces en trois groupes, annonça Fred. Linda ! Tu défendras la base avec Blue Team, Green Team et la moitié des SIS. Joshua ! Tu prendras vingt SIS et ton escouade pour réquisitionner une frégate du CSNU et la placer en orbite basse à une distance respectable pour nous évacuer. Si les choses venaient à se gâter, tu seras notre seule chance de foutre le camp d'ici.

            -   Et toi ? demanda Linda de son ton glacial. Que comptes-tu faire ?

       Un sourire apparut soudain sur le visage de Fred. Chaque spartan savait quelle était la spécialité de Red Team, mais Linda avait posé cette question afin qu'il le dise clairement :

            -  Je vais foutre le bordel chez eux. Pour cela, je prends Red Team et la Raven Squad.

            -  La Raven Squad ? fit Joshua avec un amusement non dissimulé. Rien que ça ?

            -  Ce sont les meilleurs éléments pour cette mission, se contenta de répondre Fred. Ils me suffiront amplement. Maintenant vous avez vos ordres, alors exécution !

      Il ne fallut pas longtemps pour que toutes les forces spartans et SIS se soient organisées selon leurs ordres de mission respectifs. La Base Alpha avait été construite entre le rivage de l'océan et de grandes montagnes, ce qui en faisait un point facilement défendable contre un ennemi numériquement supérieur. La plupart de ses installations vitales telles que l'aile médicale, l'arsenal et les centrales énergétiques, étaient profondément enfouies sous la surface, et accessibles uniquement par un réseau d'ascenseurs et de monte-charges. Le reste des bâtiments étaient entourés par les remparts extérieurs, de hauts murs de défense truffés de tourelles et de pièges placés par les spartans. La petite plage donnant sur l'arrière de la base était cependant l'endroit le mieux défendu, avec un réseau de bunker supplémentaire en avant des remparts, et un dispositif d'artillerie calibré spécialement pour bombarder cette zone.

        A l'opposé, le point le plus vulnérable de la base était le système de communication, constitué d'un couple de gigantesques paraboles capables de communiquer avec les plus proches colonies de ce secteur spatial, et qui avait malheureusement besoin de beaucoup d'espace dégagé. Il était donc impossible pour les spartans d'établir une défense efficace sur une si grande zone avec les effectifs dont ils disposaient. Malheureusement, il était certain que les covenants allaient certainement envoyer une grande quantité de troupes dans ce secteur. C'est pourquoi cette zone fut confiée à Fred et à ses hommes, qui pouvait user de cet espace pour mener les actions de guérilla pour lesquelles ils étaient si doués.

        Une fois que Deianeira envoya à Red Team les vecteurs d'approche des transporteurs de troupe ennemis, Fred disposa immédiatement ses troupes de façon à les intercepter. Il avait réquisitionné un bon nombre de lance-roquette lourds anti-aériens, ainsi qu'une demi-douzaine de warthogs équipés de canon gauss, dont les canon à accélération magnétiques faisaient des miracles contre les navette de transport covenants. Et en plus, j'ai la Raven Squad avec moi. S'ils veulent passer par ici, ils ont plutôt intérêt à venir en masse...




1117 unités de temps du 87ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ vaisseau-amiral Wise Seeker de la flotte majeur Faithfull Justice, en approche de la planète Sparte-II.

         Le commandant Urda observait calmement les écrans tactiques de la salle de commandement alors que les premières forces terrestres étaient envoyées au sol de la planète humaine. Grâce à l'avantage numérique face à la flotte humaine, il avait été aisé pour les minuscules transporteurs de traverser en masse le pitoyable réseau de défense ennemi pour déclencher les hostilité directement au sol. Mais de toute façon, Urda savait parfaitement que les forces humaines ne tiendraient pas plus d'une heure face à son armada.

        Pendant que le commandant en chef de la flotte se contentait d'observer la bataille, son second donnait les ordres aux lieutenants-opérateurs :

            -   Quelles sont les forces ennemies en présence ?

            -   Dix stations de défenses orbitales, cent quarante-six frégates et une soixantaine de croiseurs. D'après les analyses de notre IA, des renforts ennemis arriveront au plus tôt dans deux heures. Leur nombre est estimé à une...

             -  Inutile d'en savoir plus. Dans deux heures, nous seront déjà repartis en ayant le temps de vitrifier ce monde. Concentrez-vous sur l'artéfact. Pouvez-vous le localiser ?

              -   Oui, commandeur. Il se trouve au sein d'un complexe militaire à la surface de la planète.

       - Très bien. Envoyez-y un bataillon de nos troupes pour récupérer le cristal. Lorsqu'ils auront sécurisé la zone autour de la cible, je me rendrai personnellement à la surface.

-    Bien, commandeur.

-   Nous ne laisserons pas un tel affront impuni. Ces humains vont regretter d'avoir interféré avec notre quête du Grand Voyage. 
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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 15:52

CHAPITRE CINQ



1732 heures, 17 septembre 2552 (calendrier militaire) / Base Alpha, quartier général des spartans et SIS, planète Sparte-II.


         Lorsque le monde-forteresse de Reach fut détruit par les covenants, le CSNU chercha à recréer un nouveau centre de résistance au niveau des colonies intérieures, afin de protéger la Terre. Leur choix se porta vite sur la planète de Ungrus-II, dont les puissants centres industriels furent utilisés pour former un important chantier naval militaire, et où furent rapidement envoyés de nombreux régiments pour former une puissance défensive respectable. Et lorsque l'amirauté appris que la plupart des spartans et SIS avaient survécu à la catastrophe de Reach, on leur construisit aussitôt une base d'opération sur Ungrus-II, qui fut rebaptisé Sparte-II en leur honneur.

          Ce quartier général avait été construit selon les exigences des spartans eux-même, avec un centre de communication assez puissant pour communiquer avec toutes les forces de Sparte-II, une armurerie et un hangar digne d'un bataillon, ainsi qu'un immense terrain d'entraînement auquel des soldats ordinaires ne pourraient survivre. Lorsqu'ils n'étaient pas en mission, chaque spartan et SIS s'entraînait au moins cinq heures par jour pour conserver ses aptitudes de combat au maximum, voire même les améliorer.

         En ce jour et à cette heure, Kelly-087 s'entraînait en traversant la section D-4 du terrain d'entraînement, qui consistait en un vaste environnement urbain factice. Contrairement aux autres spartans et SIS, qui y évoluaient toujours en groupe, le leader de Green Team faisait souvent cet exercice seule. Armée de son fusil d'assaut et d'un fusil à pompe chargés à bloc, elle progressait calmement le long d'un mur de brique dans une ruelle étroite remplis de détritus divers. Soudain, des tirs de fusil plasma surgire de devant elle, et la forcèrent à se blottir dans le recoin d'une porte malheureusement fermée. Avec sa force de spartan, elle aurait put facilement défoncer l'entrée, mais la fuite n'était pas dans sa nature. Respirant calmement, elle équipa son fusil à pompe et attendit que les tirs cessent. Lorsque le silence retomba, elle surgit de son couvert pour foncer droit vers l'ennemi.

        De tous les spartans, Kelly-087 était celle qui passait le plus de temps sur ce terrain, cherchant constamment à augmenter ce qui faisait d'elle l'un des membres les plus redoutables du projet spartan-II : sa rapidité surhumaine. Depuis qu'elle avait subit les expérience d'augmentation physique de la section III de l'ONI avec ses frères et sœurs de combat, Kelly était celle dont les réflexes avaient été les plus affûtés, pour devenir quasi instantané. Combinés à l'interface de contrôle mentale de son armure MJORNIR Mark VI et l'augmentation de force des articulations de l'armure, elle était devenu une arme de destruction massive à elle seule.

         En un instant, et avait traversé la distance qui la séparait de ses adversaires. Il s'agissait d'un groupe de combat covenant de bas niveau, avec une demi-douzaine d'ungoys dirigés par un simple soldat sangheili, et flanquée de deux kig-yars éclaireurs qui levèrent aussitôt leurs boucliers énergétiques. D'un bond, Kelly sauta au-dessus de la masse des grognards et vola juste au-dessus du guerrier sangheili, qu'elle tua d'un tir à bout portant dans le thorax. Lorsqu'elle atterrit au sol, deux grenades qu'elle avait dégoupillées au début de son saut tombèrent au milieu des ungoys et explosèrent dans une profusion de flammes rougeoyantes.

         Il ne restait plus maintenant que les deux rapaces, qui s'étaient écarté d'une bonne dizaine de mètre pour encercler la spartan. Mais avant même qu'ils aient ouvert le feu, Kelly avait bondit sur l'un d'eux pour l'écraser entre son poing et le sol de béton. Le dernier extraterrestre ouvrit le feu, mais Kelly fut plus rapide, et esquiva la salve de plasma d'un simple pas de côté avant de sauter droit sur son adversaire, qui fut aplatit sous les pieds de la spartan.

         Après avoir récupéré quelques grenades à plasma qui avaient survécu à la déflagration de ses propres explosifs, elle se remit en route.

         La particularité de ce système d'entraînement était que les ennemis, pièges et autres évènements dangereux étaient générés holographiquement grâce au plafond qui recouvrait l'ensemble de la zone, et sur lequel étaient accroché des milliers d'holo-afficheurs dirigés par l'IA personnelle de la Base Alpha, Daneira. Ce système permettait de représenter n'importe quel type de menace à n'importe quel endroit du terrain, et de créer ainsi une quantité infinie de situation pour ne jamais laisser les spartans face au même schéma d'entraînement. Les échanges de tirs étaient enregistrés par les innombrables capteurs placés un peu partout, et permettaient à Daneira_ de calculer les dommages subits par les différents individus générés. De plus, l'IA pouvait agir directement sur les armures des spartans et SIS connectés à son programme d'entraînement afin de simuler les dégâts causé par les ennemis en baissant le niveau de bouclier ou en bloquant les articulations des membres touchés.

        Cependant, Kelly n'avait jamais subit le moindre dommage physique dans aucun de ses entraînements...




         Peu après qu'elle eut terminé sa mission factice, Kelly reçut une communication de Daneira via son armure :

            -  Spartan Kelly-087 ! Votre présence est requise par Fred-104 au centre de commandement.

            -    Bien reçu, Daneira. J'y vais.

         Depuis que le major John-117 avait disparu avec Cortana et le Pillard of Autumn lors de la chute de Reach, les spartans s'étaient retrouvés comme orphelins, sans personne pour les guider. Mais John avait depuis toujours considéré Fred comme son second, celui qui était le plus à même de le remplacer si les choses tournaient mal. De ce fait, le leader de Red Team était devenu également le commandant provisoire de la base Alpha et de tous ses effectifs, spartans et SIS. Et la première chose à dire là-dessus, c'est que personne ne l'avait jamais regretté.

         En quelques instants, Kelly fut arrivée au centre de commandement. C'était une grande salle remplie d'ordinateurs et d'instruments divers servant principalement à vérifier que la planète de Sparte-II était apte à se défendre, et à afficher les ordre de mission des spartans lorsqu'ils devaient partir en guerre. Fred, Joshua et Linda, les chef des trois autres équipes de combat spartan, étaient déjà là. Au milieu de la salle, un projecteur holographique affichait l'apparence virtuelle de Daneira : celle d'une jeune fille d'une vingtaine d'année, vêtue d'une fine combinaison spatiale bleu ciel, et dont longs cheveux blonds tombant jusqu'au milieu de son dos. Son visage était fin, délicat, respirant la pureté, et semblait receler l'innocence d'une adolescente. Cependant, il ne fallait pas s'y tromper : Daneira était l'une des intelligences artificielles les plus complexes et les plus talentueuses du CSNU. Elle avait été créée par le Dr Halsey lors de la création du programme SIS, et avait été ensuite recueillie par les spartans, qui en avaient fait leur IA personnelle, un rôle qu'elle remplissait à merveille. Elle était considérée comme la « petite sœur » de Cortana, et le Dr Halsey, qui n'avait encore jamais eut d'enfant, semblait avoir voulu donner à Dainera l'apparence de l'enfant idéal

        Lorsque les pas de Kelly avertirent les autres spartans de sa présence, Joshua se tourna immédiatement vers elle avec un large sourire. D'humeur joyeuse et assez portée sur la plaisanterie, le leader de la Yellow Team avait l'habitude de jouer l'élément perturbateur au sein de ses semblables, chose que Kelly appréciait. Il lui semblait essentiel de garder le moral dans ses temps difficile, et la bonne humeur de Joshua y aidait beaucoup ces derniers temps. Alors qu'elle s'approchait de lui et des autres chef d'équipe, Joshua lui lança amicalement :

            -   Encore en train de défier la mort en solo ?

            -  Tu sais bien que je ne peux pas m'en empêcher, lui répondit-elle. Et sinon, qu'est-ce qui se passe, ici ?

            -  Nous avons contacté l'amirauté au sujet du caisson récupéré sur Embélia Prime, expliqua Fred. Apparemment, même les agents du SRN n'était pas au courrant de son existence.

            -   Le colonel Rollington jouait en solo ?

            -   Il semblerait bien. Nous avons donc demandé ce qu'il fallait faire du caisson, et on nous a donné l'autorisation de l'étudier, alors je voulais qu'on fasse cela en famille.

            -   Très touchée de cette attention.

        La petite caisse de métal était posée sur une table-écran servant habituellement à afficher les cartes stratégiques lors des briefing. S'ils n'avaient pas eut autant de difficulté à l'arracher aux mains des covenants, les spartans auraient put croire qu'il s'agissait d'un simple caisson de transport utilisés pour les marchandises fragiles sur les vaisseaux de transport. Mais apparemment, son contenu méritait une attention beaucoup plus grande.

        Fred saisit un outil de découpage au laser qu'il avait fait amené par l'un des techniciens SIS qui entretenaient les véhicules de la base. Une courte exposition à l'intense flux énergétique teinté de rouge suffit à faire céder l'unique verrou de sécurité, et Fred leva alors le couvercle. A l'intérieur se trouvait un cristal en forme de pyramide à base carrée, forgé dans une sorte de matériaux translucide dont la surface était parcourut de minuscules et innombrables inscriptions luminescente. L'objet rayonnait d'une pâle et douce lumière verte, qui dominait cependant les nombreux éclairages illuminant habituellement le centre de commandement. Et alors que Fred finissait de rabattre le couvercle du caisson en arrière, le cristal se souleva lentement de son réceptacle pour aller flotter dans les airs, à un bond demi-mètre de la table.

            -   Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?! s'écria Joshua en reculant.

            -  OK, fit Fred d'un ton sec. Personne n'y touche ! Daneira ! Est-ce que tes scanners peuvent nous dire de quoi il s'agit ?

            -  Je suis désolé, Fred, mais mes instruments déclarent forfait. Ce cristal n'est composé d'aucun matériaux connus, et je ne parviens pas à identifier la source de cette lumière.

            -   En clair, fit Linda avec son air froid habituel, à part son aspect extérieur, on n'en sait rien, c'est ça ?

       Mais alors que les autres chefs d'équipes tentaient de comprendre ce qu'ils avaient devant les yeux, Kelly eut brusquement l'impression d'entendre des voix. Ce n'étaient que des chuchotements, mais elle les percevaient néanmoins malgré le bruit de la discussion. C'est bizarre, pensa-t-elle. Pourquoi est-ce que les autres ne les entendent pas ? J'ai comme l'impression que ces voix parlent... directement en moi. Qu'est-ce qui m'arrive ? Est-ce je suis en train d'halluciner ? Ces murmures... c'est une langue que je ne connais pas.

            Kelly...

        La spartan se sentie soudain comme épiée par une force invisible. Les voix venaient de prononcer son nom.

            Kelly Skyhawk...

        C'était comme si une entité fantomatique cherchait à pénétrer son esprit, cherchant à la connaître. Inconsciemment, Kelly prit sa tête entre ses main et ferma les yeux, tentant désespérément de repousser cette présence invisible qui semblait creuser en elle, en ses souvenirs. Des images de son enfances défilèrent devant ses yeux clos. Des images qu'elle avait cru avoir oublié. Mon nom... mon monde... mes parents... tout ce que j'ai dû abandonner... arrête ! Je t'en supplie... ARRÊTE !

        La main droite de Kelly se dirigea alors inconsciemment vers le cristal. Et avant que les autres spartans n'aient pu l'en empêcher, elle toucha du doigt l'étrange objet lumineux. Aussitôt, un flash passa sur sa vision, et les souvenirs cessèrent d'affluer... pour laisser place à des images inconnues, qui la terrifièrent. Elle vit une puissante race extraterrestre, noble, fière et d'une puissance absolue, régnant sur l'ensemble de la galaxie. Leur nom s'imposa à son esprit alors qu'elle contemplait les innombrables merveilles qu'ils avaient bâtis : Forerunners...

        Puis Kelly vit la plus terrible des menaces. Un fléau sans nom qui s'abattit sur cette glorieuse civilisation. Un organisme parasite qui prenait possession des corps, vivants et morts, dans le seul but de nourrir une faim aussi immense que l'univers tout entier. Elle vit les armes de la dernière chance que les forerunners avaient construites pour stopper cet ennemis implacable : sept anneaux-mondes capables de purifier la galaxie entière. Ensuite, Kelly vit un étrange petit objet, l'Index, dont la forme en T luisait d'une lumière verte semblable au cristal qu'elle venait de toucher.

        Une quantité phénoménale d'information envahissait sa mémoire, provoquant une intense douleur qu'elle ne parvenait pas à contenir. Autour d'elle, ses amis tentaient de lui parler, de savoir ce qui se passait, mais elle n'avait pas la force de leur répondre. Une voix inconnue, semblant parler depuis l'intérieur même de son cerveau, cherchait à communiquer avec elle, dans une langue qu'elle ne comprenait pas. Mais peu à peut, ces paroles se firent plus claires, comme si elle apprenait ce langage en un cours ultra accéléré. La douleur se faisait de plus en plus grande, insoutenable. Puis la voix prononça une phrase que la spartan comprit intégralement, et qui disait :

            -  Kelly Skyhawk ! J'ai besoin de ton aide !

        L'instant d'après, Kelly s'effondra, inconsciente, sur le sol métallique de la salle.
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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 12:31

CHAPITRE CINQ : DEBUT D'ENQUÊTE



     Le soleil lointain d'Ouragos venait à peine de poindre à l'horizon, et l'air froid du matin faisait instantanément geler la rosée sur les quelques végétaux qui poussaient autour du bâtiment de contrôle énergétique de la capitale. C'était un édifice imposant, dont les immenses tours de métal sombre transperçaient les nuages, et qui s'étendait sur plus de trois kilomètres carré. Il était entretenu par d'innombrables serviteurs mécaniques, supervisés par quelques rares membres de l'Adeptus Mecanicus, qui avaient la lourde tâche de gérer tous les flux d'énergie alimentant la capitale. Et c'était donc là que l'enquête d'Asphar devait commencer.

      L'inquisiteur pénétra dans le bâtiment d'un pas militaire, accompagné de la suite qu'il s'était constitué au couvent principal de l'Ordre du Cœur Lumineux, et qui comptait en tout cinq membres.

      Le premier était un sergent vétéran de la garde impériale, nommé Urdor Idarus. D'une stature moyenne sous son uniforme gris claire, il portait sur lui une épée tronçonneuse et un pistolet bolter d'assez bonne facture. Asphar l'avait choisi autant pour ses compétences martiales que pour ses connaissances des stratégies militaires, qui étaient des atouts non négligeables pour un inquisiteur. Sous son crâne rasé, le visage du sergent Urdor était endurci par des dizaines d'années de combat, et son regard froid et calculateur témoignait de sa grande expérience du combat.

      Le second membre du groupe était une sœur hospitalière, du nom de Ilda Antares, dont les connaissances de la médecine n'était plus à prouver. Sa robe d'un blanc immaculé enveloppait une armure légère noire comme la nuit, dont les décorations argentée représentant le lys de l'Adepta Sororita brillaient même sous la faible lueur du soleil. N'étant pas une combattante, elle se tenait en arrière du groupe, attendant le moment où ses compétences seraient requises.

      Ensuite venait un membre du lexmécanicus, qui se nommait lui-même Xan-D6. Sous son apparence d'homme-machine, il s'agissait du plus compétent des membre de l'Adeptus Mecanicus que la chanoinesse Thérésa avait sous ses ordres. Son servo-harnais renfermait une multitude d'outils capables de démonter, remonter, ou réparer à peut près n'importe quel technologie humaine standard. De plus, les implants mémoriels placés dans son crâne lui permettaient d'enregistrer une quantité colossale d'informations, qu'il avait accumulé au cours de ses cent quatre-vingt cinq ans de service.

      Le quatrième membre de la suite d'Asphar était cependant celui qui était le plus angoissant. Il s'agissait d'une cultiste de Parque, l'une de ces terribles assassins professionnels qui ne juraient que par les armes blanches, et dont l'agilité n'était égalée que par les agents de l'Officio Assassinorum. Sa combinaison de combat en cuir noir moulant était couverte de minuscules dagues de jet, rangées dans des fourreaux tous aussi petits, tandis que sous ses bras étaient fixées deux énormes lames affûtées comme des nano-rasoirs. Comme toutes les cultistes, elle était muette, mais contrairement à la plupart de ses semblables, elle ne portait pas de masque, et on pouvait alors voir sous ses cheveux roux mi-longs un regard où le doute et la pitié n'existaient pas.

      La cinquième personne qui suivait Asphar n'était pas réellement un membre de sa suite, mais plutôt un agent de liaison entre lui et l'Ordre du Cœur Lumineux. En effet, la chanoinesse Thérésa avait insisté pour qu'il soit accompagné par l'une de ses sœurs de bataille, qu'elle avait elle-même choisie pour transmettre les ordres de l'inquisiteur au reste des troupes. La sœur Claire Ophélias semblait être quelqu'un de particulièrement douée malgré son jeune âge qui était la seule raison pour laquelle elle n'avait pas encore été promue sœur supérieure. Elle était d'ailleurs la seule sœur de rang inférieur à avoir reçu une épée énergétique des mains de la chanoinesse elle-même. Tout dans ses gestes, son allure, et son regard, indiquait qu'elle était beaucoup plus expérimentée que le laissait penser son joli visage.

       C'est donc avec ces cinq personnages étranges qu'Asphar pénétra dans l'installation de gestion énergétique. La grande porte d'entrée débouchait directement sur une gigantesque salle où étaient alignés d'énormes générateurs à plasma. Les nombreux serviteurs qui les entretenaient tournèrent aussitôt leurs regards mécaniques vers l'inquisiteur et sa suite, mais n'osèrent pas s'approcher d'eux. Asphar avisa le plus proche des mécaniciens et lui demanda d'une voix sèche :

            -  Où se trouve le techno-prêtre en charge de cette installation ?

      En guise de réponse, le serviteur fit avec son servo-bras un geste qui semblait dire « suivez-moi », avant de se diriger vers l'un des monte-charges qui reliaient les différents niveaux de passerelles divisant la salle. Asphar et sa suite lui emboîtèrent le pas, et furent emmenés jusqu'à la plus haute passerelle, où se trouvait le techno-prêtre, facilement reconnaissable à sa large robe brune portant le symbole de l'Adeptus Mecanicus de Mars. C'était plus une machine qu'un homme, mais il restait tout de même en lui suffisamment de composants organiques pour maintenir en lui une conscience humaine, et il salua l'inquisiteur avec les formes d'usages :

            -  Je suis honoré de pouvoir servir, seigneur. Je me nomme Diorus-X23. En quoi puis-je vous être utile ?

            -  J'ai besoin d'information sur l'évolution des flux énergétiques d'Ouragos au cours des dernières semaines. Pouvez-vous les transmettre à mon lexmecanicus ?

            -  Bien sûr, inquisiteur.

      Xan-D6 s'avança aussitôt et fit jaillir de son servo-bras un câble de liaison, que le technoprêtre saisit pour le brancher sur les fiches externes de son cerveau mécanique. En un instants, toutes les informations nécessaires furent transmises, et quelques secondes plus tard, Xan les avait entièrement analysé pour trouver ce que Asphar cherchait. D'une voix transformée par ses implants vocaux, il annonça d'une manière robotique :

            -  Il y a eut une augmentation de consommation dans le secteur Gamma-7 qui correspond exactement à la consommation d'une machine de purification, modèle Dannus-R6700. La date correspond également à l'historique des évènements enregistrés.

            -   C'est la seule piste ? demanda Asphar.

            -   Affirmatif, monsieur. 

            -   Alors nous n'avons plus rien à faire ici.

      Quelques minutes plus tard, le petit groupe était sorti du bâtiment. A l'extérieur attendaient les dix sœurs de batailles qui constituaient l'escorte de l'inquisiteur, et les deux transporteurs rhinos qu'il avait réquisitionnés au couvent principal. Alors qu'il prenaient place dans leur véhicule et transmettait au pilote leur nouvelle destination, Asphar sentit la main de Claire se poser sur son épaule. Lorsqu'il se tourna vers elle, la sœur de bataille lui demanda avec un calme étrange :

            -   Doit-on demander à l'Ordre de faire boucler le secteur Gamma-7 ?

            -   Non. Nous allons d'abord procéder à l'enquête. Si tout se passe bien, nous n'aurons pas besoin d'inquiéter la population.

       Quelqu'un d'autre qu'un inquisiteur n'aurait pas put voir la faible expression de déception qui anima les fines lèvres de Claire, mais Asphar préféra ne pas y réagir. La sœur de bataille pensait certainement bien faire, mais Asphar avait ses raisons. Si nous nous déplaçons en trop grand nombre, les hérétiques seront rapidement prévenus et pourraient nous échapper. De plus, la panique provoquée parmi la populace faciliterait leur fuite, et je ne peux pas me permettre cela. Nous les approcherons lentement, et frapperons si prêt qu'il n'auront comme seule solution que de nous affronter de face, dans la lumière de l'Empereur. Et là, nous les écraserons.
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SOMMAIRE
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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 15:22

CHAPITRE QUATRE



0739 unités de temps du 186ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil, cité sainte de Grande Bonté.

          Le commandant Urda avait du mal à contenir son inquiétude devant les hiérarques, et ne parvenait à maintenir son calme qu'au moyen de longues respirations. Le grand prophète de la Vérité venait d'apprendre le résultat des combats qui s'étaient déroulés sur la planète que les humains nommaient Embelia Prime, et l'échec cuisant concernant la récupération de l'artéfact forerunner. Il avait alors aussitôt convoqué le commandant à comparaître devant le Grand Conseil pour s'expliquer. Mais Urda savait que s'il leur avouait la vérité, il serait destitué de son rang, voir même exécuté, au profit de la race des jiralhanae, chose qu'il refusait catégoriquement. Je dois absolument maintenir ma position afin de continuer ma quête. L'erreur qui s'est produite sur Embelia Prime peut être corrigée, mais pour cela, il me faudra désormais la bénédiction des prophètes.

            -  Nobles hiérarques, commença le sangheili. Je vous assure que je ne savais pas qu'une telle relique se trouvait sur ce monde lorsque j'ai ordonné à ma flotte de l'attaquer. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pas impliqué la totalité de mes vaisseaux. Dans le cas contraire, je vous assure que les Démons n'auraient eut aucune chance de s'échapper avec l'artéfact.

       Urda encaissa difficilement le fait qu'il venait de mentir au Grand Conseil. La véritable raison qui l'avait poussé à envoyer si peu de vaisseaux était qu'il ne voulait pas attirer l'attention de l'Inquisition, et garder ainsi l'affaire secrète. Mais apparemment, les échecs étaient beaucoup plus difficiles à camoufler que les victoires, et le doute provoqué parmi les troupes qui avaient affronté les démons avait poussé certains officiers à prévenir Grande Bonté de l'opération. On ne peut pas les blâmer. Il est difficile de garder la foi lors de tels évènements. J'aurais peut-être dû envoyer Erko diriger cette flotte. Il aurait su comment faire taire les mouchards...

            -   Avez-vous la moindre idée de l'importance de cet artéfact ? demanda le prophète de la Vérité avec une certaine colère. Depuis  la création même de l'Alliance, nous n'avons eut de cesse de rechercher les Régulateurs. Et voilà que lorsque l'un d'eux est enfin à notre portée, il nous échappe ?!

            -   Comme je vous l'ai déjà dit, j'ignorais que l'un des deux Régulateurs se trouvait sur cette planète. Mais il est inutile de craindre que les humains l'utilise. S'ils connaissaient réellement son importance, ils ne l'auraient pas aussi mal protégé.

        Les prophètes restèrent muets un long moment, fixant Urda d'un regard perplexe alors qu'il étudiaient la situation. Puis, Vérité finit par déclarer :

            -   Alors nous chargeons votre flotte de retrouver le Régulateur. Pensez-vous pouvoir le faire ?

      Urda eut beaucoup de mal à dissimuler sa satisfaction alors qu'il répondit pieusement :

            -   Sur ma vie, je vous jure de le récupérer.

            -   Alors vous avez notre bénédiction. Mais tâchez de ne pas nous faire attendre, ou les répercussions de votre échecs pourraient bien vous rattraper...

      Le commandant sangheili préféra ne rien répondre, de peur de faire changer l'avis des prophètes. Après s'être incliné respectueusement, il quitta la salle du Conseil, et retrouva son commandant en second. D'un simple regard, Erko comprit qu'ils avaient obtenu ce qu'ils voulaient : un sursis. Sans dire un mot, ils marchèrent jusqu'à la plate-forme à navettes où les attendaient leur Phantom, et ce ne fut que lorsque qu'ils quittèrent Grande Bonté pour rejoindre leur flotte qu'il purent parler librement :

            -   Est-ce que les prophètes savent pour le premier Régulateur ? demanda Erko.

            -  Non. Nous avons put garder cela pour nous. Mais l'échec de la récupération du second nous place dans une situation délicate vis-à-vis du Grand Conseil. Il va nous falloir agir vite.

            -   Comment comptez-vous retrouver l'artéfact ?

      Le regard de Urda se perdit soudain à travers la lueur des étoiles qu'il apercevait derrière le hublot latéral du transporteur, ce qui inquiéta quelque peu son second. Puis, après un long moment de silence, il annonça lentement :

            -   Je vais utiliser le premier Régulateur.

            -  L'Inquisition risquerait de ne pas voir cela d'un très bon œil, fit Erko en laissant clairement transparaître son inquiétude dans sa voix.

            -   L'Inquisition ne sait pas que nous l'avons, et les prophètes non plus. Son pouvoir nous permettra de remplir notre mission dans les plus brefs délais. Ensuite, le chemin jusqu'au Grand Voyage nous sera entièrement ouvert.

            -    Et nous deviendront les premiers représentants de l'Alliance parmi les Dieux.

      Il n'y avait plus la moindre trace d'incertitude dans la voix de Erko, désormais. Sa confiance en Urda et en leur cause commune était de nouveau absolue. C'est alors que le Phantom qui les transportait arriva finalement au hagard à navette de leur vaisseau-amiral, le Wise Seeker. Dès qu'il mit le pied sur la passerelle, Urda annonça :

            -   Je te laisse t'occuper des préparatifs de départ en personne, Erko. Que la flotte soit prête à partir d'ici trente unités de temps.

            -    Bien compris. Je m'assurerai également que personne ne vous dérange.

            -    Merci.

       Le commandant quitta alors son second et se dirigea vers ce qu'il appelait sa salle de repos personnelle. C'était une petite chambre secrète qu'il avait fait aménagée par les Huragok afin de pouvoir réfléchir en paix à ses stratégies ou autres problèmes qui le frappaient parfois, mais également pour entreposer ce qu'il souhaitait conserver caché. Il y avait là, encastré dans l'un des mur, un petit coffre fabriqué dans un métal permettant de dissimuler son contenu des scanners. Après avoir entrée une combinaison à dix chiffres sur le panneau de sécurité, il ouvrit le réceptacle.

        Aussitôt, une grande lumière d'un rouge sanglant illumina la pièce, et une multitudes de murmures prononcés dans une langue inconnue d'Urda résonnèrent entre les murs. Le sangheili observa le contenu du coffre un long moment, afin d'être sûr qu'il savait ce qu'il faisait, puis toucha l'objet de sa main droite.

         Brusquement, la vision d'Urda fut inondée de visions aussi innombrables que brèves. Il y avait là des lieux que le commandant n'avait jamais vu, des bataille qu'il n'avait jamais connues, et tant d'autres choses qu'il ne comprenait pas. C'était comme si un immense savoir était en train de chercher le chemin de sa mémoire. Lorsque le phénomène s'arrêta, laissa le sangheili essoufflé et profondément perturbé. Alors c'est cela, le savoir des Régulateurs... je comprends maintenant pourquoi les prophètes cherchent autant à mettre la main dessus...

        Soudain, la voix mécanisée d'une intelligence artificielle retentit dans l'esprit d'Urda :

            -  Enfin ! Tu t'es finalement décidé. Que veux-tu ?

        Urda prit une profonde inspiration pour retrouver son calme, puis dit à l'IA :

            -   Dis-moi où se trouve ton frère.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 11:13

CHAPITRE HUIT : PILOTES


08h05, mardi 27 novembre 2020/ appartement 27 du bâtiment D-63, ville de Tokyo-3, Japon.

      Shinji se réveilla après ce qui lui avait semblé sa première nuit de repos tranquille depuis des années. Il ne lui avait pas fallut longtemps pour s'installer, vu le peu d'affaires personnelles qu'il avait amenées avec lui à Tokyo-3. Le garçon n'avait jamais pensé qu'il se serait retrouvé dans une telle situation lorsqu'il avait reçu le message de son père. D'un autre côté, maintenant je comprends pourquoi il n'a pas voulu me dire la raison pour laquelle il voulait que je vienne. S'il m'avait prévenu, je ne serai jamais venu... et Ayanami Rei aurait dû affronter l'Ange à ma place, alors qu'elle était blessée.

      Le simple fait de penser à cette fille étrange suffisait à le troubler. Il y avait quelque chose en elle, dans son apparence et dans ses gestes,  qui le perturbait au plus profond de lui-même, mais qu'il ne parvenait pas à identifier. Tout en elle lui semblait bizarrement... bizarre.

      Alors qu'il se levait, Shinji reçut sur son téléphone portable un message prioritaire en provenance de la NERV, qui l'informait des horaires de son entraînement pour la journée. Pour ce premier jour en tant que pilote, exceptionnellement, il n'était convoqué que durant l'après-midi. En attendant, il comptait profiter de son temps pour visiter le QG de la NERV, en espérant trouver suffisamment de documentation pour satisfaire sa curiosité.

       Lorsqu'il eut finit de s'habiller, il décida d'allumer la télévision pour regarder les informations pendant qu'il prenait son petit déjeuner. Bien que cela faisait tout de même trois jour depuis qu'il avait combattu l'Ange, il était presque certain qu'on en parlait encore. Et effectivement, la plupart des reportages concernaient le géant et le terrible affrontement qu'il avait provoqué. Apparemment, aucune information n'avait filtré depuis la NERV, qui n'avait fait aucun commentaire là-dessus.

      Le reportage qui intéressa le plus Shinji fut une enquête sur la nature même de la NERV. On savait très peu de chose sur cette organisation, à part qu'elle était financée et dirigée par l'ONU. Son centre était établi à Tokyo-3, bien sûr, mais elle disposait de nombreuses filiales dispersées un peu partout dans le monde. Mais personne n'a jamais déclaré dans quel but la NERV existait. Apparemment, ils commencent à avoir la réponse...

      La suite du reportage fut d'un intérêt beaucoup moindre, les journalistes se perdant dans une suite sans fin d'hypothèses plus ridicules les unes que les autres. Rien ne fut dit sur l'Ange, dont il ne restait plus rien que l'énorme cratère qu'il avait creusé en disparaissant, et Shinji préféra éteindre son poste. Ayant fini son repas, il alla cherchée les clés de sa voiture de fonction, posée sur un meuble dans le couloir principal de l'appartement, et sortit.

       L'immeuble disposait d'un parking souterrain où chaque résident avait une place réservée. A celle de Shinji était garée une Laguna noire marquée du symbole rouge de la NERV sur ses portières, ainsi que d'un numéro de série sur le capot : 03. Décidément, ils sont peu inventifs au niveau des couleurs. Mais tant qu'elle roule et ne consomme pas plus d'huile que d'essence, cela me convient.

       Sans plus se poser de question, Shinji prit place sur le siège de conducteur, et fit route vers le QG de la NERV. En plus des fonctions habituelles d'un véhicule civil, cet engin était équipé d'un GPS connecté aux satellites de renseignement privés de la NERV, et d'un téléphone qui devait certainement être lui aussi relié à l'organisation. Il ne fallut pas longtemps à Shinji pour trouver son chemin vers l'entrée du Géofront. Grâce à sa carte magnétique, il put pénétrer dans les installations après avoir garé son véhicule, et chercha immédiatement la bibliothèque ou tout autre zone de conservation des données.

      Lorsqu'il arriva finalement à la bibliothèque principale, il y rencontra le major Katsuragi qui semblait l'attendre.

            -  Vous saviez que j'allais venir ici ? demanda le garçon.

            -  Non, trancha-t-elle dans un faible sourire. Je t'ai vu sur les caméra de surveillance en train de regarder le plan du bâtiment. Je me suis alors dit que j'avais un peu de temps à consacrer pour répondre à tes questions. Tu es d'accord ?

      Shinji n'appréciait pas qu'on l'observe ainsi, mais il comprit que sa situation n'était plus aussi ordinaire qu'avant. D'un autre côté, il était heureux de pouvoir trouver les informations qu'il cherchait autrement qu'en fouillant parmi les innombrables ouvrages entreposés dans la pièce. Il y avait là des classeurs de rapport par millier, des recueils de données informatiques ne pouvant parler qu'à des spécialistes et des thèses scientifiques de très haut niveau. Il ne voyait donc aucune raison pour refuser l'aide de Misato.

            -  Cela me plairait beaucoup, se contenta-t-il de dire.

            -  Bien, alors asseyons-nous. Je suppose que cela va prendre un petit moment.

       Ils prirent place tout deux autour de l'une des tables de lectures placées au milieu de la grande salle, puis Misato annonça immédiatement :

            -  Il faut que tu saches que je ne pourrais pas toujours répondre entièrement à tes questions, soit parce que je ne dispose pas des informations, soit parce que tu n'es pas sensé en disposer.

            -   Je comprends, fit le garçon.

            -   Très bien. Alors que veux-tu savoir ?

            -   D'abord... que sont les Evangélions ?

      Misato se laissa subitement tomber sur le dossier de sa chaise, fixant du regard les yeux de Shinji. Elle semblait le jauger, tentant de voir jusqu'où il serait prêt à accepter la réalité. La réponse doit réellement être surprenante... ou terrible...

            -  Pour comprendre cela, il te faut d'abord comprendre ce que sont les Anges. Et ce n'est déjà pas quelque chose de facile, vu le peut de chose que l'on sait d'eux. Le plus important à savoir est que ce sont des êtres aux pouvoirs inimaginables, dont les corps renferment une source d'énergie quasi illimité. D'après les Manuscrits de la Mer Morte, il existe 12 Anges. Celui que tu a affronté était Sachiel, le Troisième Ange de la Pluie.

      Shinji avait ses yeux rivés sur ceux du major, dans une expression de concentration totale alors qu'il enregistrait ces terribles informations. Toute sa vie, il n'avait fait que laisser les évènements du monde le traverser, pensant que cela ne le concernait pas. Mais maintenant, c'était différent. Il ne pouvait plus ignorer le monde qui l'entourait, et il avait désormais besoin de savoir où il était, et vers où il allait. Sans rien dire, il attendit que Misato continue son explication :

            -  A partir de ce que nos scientifiques ont pu apprendre d'Adam, le Premier Ange de la Naissance, nous avons été capables de recréer un corps semblable aux Anges : Evangélion, ou Eva. Mais ce sont des œuvres incomplètes : contrairement aux Anges, qui semblent posséder une conscience propre, les Evas sont des corps sans âme, qui ont besoin d'être commandés par un pilote.

            -   Mais pourtant, fit Shinji, l'Eva-01 a bougé toute seule, l'autre fois.

      Misato baissa soudain les yeux, et le garçon comprit aussitôt que elle non plus ne comprenait pas ce qui s'était passé ce jour là. L'incertitude la plus totale enveloppait les pensées qui se formulait autour de tout ceci.

            -   J'ignore ce qui a forcé l'Eva a bouger, avoua Misato. Mais la nature même de ces choses nous oblige à considérer que rien n'est certain.

               -   Je comprends.

       Shinji était sincère. Depuis qu'il était arrivé à Tokyo-3, la notion qu'il s'était fait de la réalité, du possible et de la normalité s'était effondrée, engloutie dans le doute. Misato lisait tout cela dans son regard, mais elle perçu aussi dans le ton du garçon qu'il était loin d'avoir posé toute ses questions.

            -   Que veux-tu savoir d'autre ? demanda-t-elle.

            -   Pourquoi moi ?

       Shinji avait posé cette question avec une raideur involontaire, qui provenait de son inconscient le plus profond. Cela brusqua quelque peut le major, mais elle s'était attendu à ce genre de question. Shinji n'avait jamais pensé être quelqu'un de spécial, et dans son fort intérieur, il préférait encore être quelqu'un d'inutile. Pourtant, un destin semblait avoir été écrit pour lui. Un destin qu'il ne comprenait pas. Je dois savoir pourquoi. Pourquoi mon père a dit que j'étais le seul capable... de piloter cette chose. Quelle est la raison ?

            -  D'après ce que je sais, répondit Misato, les Evas ne peuvent pas être pilotées par n'importe qui. Il leur faut quelqu'un qui possède une résonance psychique avec elles, une sorte d'harmonie mentale. Nous appelons cela la synchronisation.

            -  Mais vous m'avez dit que les Evas n'avaient pas d'âme.

            -  En effet. Mais comme je te l'ai dit, rien n'est certain en ce qui les concerne.

            -  En fait, vous n'en savez pas beaucoup plus sur les Evangélion que sur les Anges, n'est-ce pas ?

            -   ... oui, c'est ça.

       Ces mots, Misato avait eu un mal fou à les prononcer. Pour elle, qui était une militaire, il était particulièrement difficile d'admettre ce genre de chose. Ne pas connaître parfaitement l'outil avec lequel elle combattait provoquait en elle un profond sentiment de malaise, que Shinji partageait. Comment utiliser une arme aussi dangereuse dont on ne sait presque rien ? Je suis sûr que s'il existait un autre moyen de vaincre les Anges, les Evas seraient immédiatement abandonnés... mais ce moyen n'existe pas, apparemment.

            -  Et sinon, fit le garçon pour changer de sujet, au niveau des pilotes ?

            -  Oui ?

            -   Ayanami Rei est le premier pilote, et moi le troisième. Qui est le second ?

            -   Actuellement, il existe six Evangélions, du 00 au 05, mais les modèles 02 à 05 sont encore en cours de conception dans des filiales de la Nerv dispersées dans d'autres pays. Pour le moment seules quatre Evas possèdent des pilotes.

            -   Qui sont les deux que je ne connais pas ?

            -   Le Second Child est une allemande du nom de Asuka Soryu Langel, et le Fourth est une américaine nommée Emma Armstrong. Si tu veux en savoir plus sur elles, je te transmettrai une partie de leurs dossiers.

            -   J'aimerai beaucoup, oui. Quand viendront-elles nous aider, Ayanami et moi ?

            -   Bien plus tôt que tu ne le penses.

       Shinji comprit là que Misato ne pourrait pas être plus précise dans sa réponse. Avec un soupçon de déception, il détourna les yeux vers la table. Soit elle n'a pas d'informations précise là-dessus, soit je ne suis pas autorisé à savoir ce genre de chose. De toute façon, tant que je ne reste pas seul longtemps... avec Ayanami...

       Pourquoi est-ce que j'ai peur d'être avec elle ? Et est-ce vraiment de la peur qu'elle m'inspire ? Cette fille... je ne lui ai parlé qu'une seule fois, et pourtant j'ai l'impression de la connaître depuis toujours. Et puis il y a cette sensation bizarre que j'ai vu dans ses yeux. Il y a quelque chose en elle de... vide. Incroyablement vide. Qui est-elle vraiment ?

            -   Misato ? fit-il soudain en releva la tête. Il y a une dernière chose que je voudrais savoir ?

            -   Qu'est-ce que c'est ?

            -    Où habite Ayanami Rei ?

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 10:20

CHAPITRE TROIS



1213 heures, 15 septembre 2552 (calendrier militaire) / théâtre des opérations : Embellia Prime, système Omega Perseus.


        Le Pélican qui transportait Fred et sa Red Team s'arrêta à un kilomètre de l'objectif, afin que l'ennemi ne les voit pas arriver. L'atout majeur des spartans était toujours la furtivité. D'après les coordonnées reçues sur la fréquence d'urgence, le colis se trouvait à l'intérieur d'une centrale à éoliennes au bord de la mer. L'escouade de Fred débarqua sur le rivage et longea la côté jusqu'à tomber sur les installation énergétiques. Après avoir déniché un beau poste d'observation, Fred scruta la zone grâce aux nano-jumelles intégrées à sa visière.

        Apparemment, cette zone avait été le témoin d'un violent combat, au vu des nombreux cadavres humains et covenants qui gisaient sur le sol. Il y avait là principalement des corps de troupes de chocs aéroportées, ce qui soulignait encore l'importance du colis que les spartans étaient venus cherché. Mais ce qui le soulignait encore plus était qu'il n'y avait là que des élites covenants. Pas un seul grognard en vue, ni même le moindre rapace surveillant la zone. L'installation avait été attaquée par une force composée uniquement de ces grands guerriers en armures énergétiques, dont la couleur noire des troupes de commandos firent frissonner Fred d'excitation.

            -   On a un peloton complet d'élites commandos, indiqua-t-il à ses hommes en se retournant vers eux. Ils semblent attendre d'être évacués. Jones ! Fisher ! Vous restez ici avec vos lasers. Si des transporteurs arrivent, empêchez-les de récupérer le colis. Je veux trois volontaires pour venir avec moi infiltrer la zone pour trouver ce foutu caisson.

      Anton, James et Will furent les plus rapides à s'avancer, et ils savaient que leurs véritables armures-boucliers de spartans-II les rendaient parfaits pour cette mission à effectif réduit. Si les choses tournaient mal, ils pouvaient établir un noyau de défense suffisamment puissant pour résister le temps que les renforts arrivent. 

            -  OK, continua Fred. Les autres, prenez position autour des bâtiments et préparez-vous à nous couvrir si ça foire. Compris ?

      Les autres membres de la Red Team hochèrent la tête avant de se disperser parmi les rochers qui entouraient l'installation énergétique, jouant avec les ombres comme des fantômes. Dans le même temps, Fred et ses trois volontaires se dirigèrent vers le plus proche bâtiment. Les élites covenants, les sangheilis, étaient sur leurs gardes, comme s'ils savaient qu'ils étaient sur le point de subir un assaut. Ces grands extraterrestres patrouillaient dans toute la zone par groupes de trois, fouillant chaque recoin d'ombre à la recherche d'ennemis. Mais la capacité sur-humaine de furtivité des spartans eut raison d'eux, et le petit groupe d'infiltration réussit au bout d'un long moment à pénétrer dans l'édifice désigné par les coordonnées de l'objectif.

     Presque tout le bâtiment n'était constitué que d'une seule grande salle remplie de turbines fonctionnant à plein régime dans un bruit assourdissant. Fred accueillit cette perturbation sonore comme un cadeau du ciel alors qu'il égorgea la sentinelle qui gardait la petite porte de derrière. Il se permit même de laisser tomber lourdement le cadavre du sangheili, dont la chute ne fut même pas entendue par les autres spartans.

     Au centre de cette énorme pièce, un groupe de quatre sangheilis gardait un caisson métallique faisant environ quarante centimètres dans les trois dimensions. C'est pour ça qu'on est venus jusqu'ici ? pensa Fred avec étonnement. Qu'est-ce que cette boîte peut bien contenir d'aussi précieux ?

     Mais le temps n'était pas aux questions. Apparemment, les covenants avaient conscience de l'importance de ce caisson, et il était impératif de le leur reprendre. En hésitant de penser aux conséquences de son acte, Fred dégoupilla une grenade étourdissante et une grenade fumigène, qu'il jeta toutes les deux aux pieds des ennemis. Un flash de lumière illumina la salle l'espace d'un instant, et les quatre gardiens se retrouvèrent aveuglé, ce qui ne les empêcha pas de donner l'alerte. Pendant ce temps, une épaisse couche de fumée les avait envelopper, et en quelques secondes, quatre spartans fondirent sur eux pour leur briser la nuque.

    Sans perdre un instant, Fred saisit le caisson et entraîna son équipe vers la porte de derrière, espérant qu'aucun ennemi ne viendrait par là. Mais avant qu'ils n'aient put l'atteindre, les spartans se retrouvèrent face à trois sangheilis hurlant de colère, sur lesquels ils ouvrirent immédiatement le feu en reculant. Les tirs nourris de leurs MA5C ne suffirent pas à percer les boucliers de leurs adversaires, mais eurent au moins l'avantage de déstabiliser la visée de leurs dangereuses armes à plasma, le temps que les spartans se mettent à couvert.

    C'est alors qu'à l'extérieur retentit un chaos bien connu des vétérans de champs de bataille. Des échanges de tirs fusaient de partout, occupant les troupes covenants qui croyant avoir affaire à un ennemi largement supérieur en nombre. Cette diversion venait à point nommée pour Fred et ses amis, qui trouvèrent une autre sortie sur le côté de l'édifice, pour arriver dans le dos de deux sangheilis qui se protégeant derrière un muret de pierre. Sans faire de bruit, James et Will s'approchèrent d'eux et plantèrent leurs couteaux de combat en travers des gorges des extraterrestres.

            -   Terrain dégagé, chef ! annonça James en rangeant sa lame. Et si on se tirait d'ici, maintenant ?

            -    Bonne idée. J'y aurais jamais pensé moi-même.

    Pendant ce temps, le reste de la Red team avait repéré le petit groupe d'infiltration qui tentait de se créer une sortie, et plusieurs SIS se repositionnèrent pour couvrir leur retraite. Dans une course effrénée, à laquelle s'ajoutèrent quelques tirs de suppression, les spartans réussirent à rejoindre leurs coéquipiers. Mais la fureur guerrière des sangheilis commandos ne fut pas affaiblie pour autant, et une dizaine d'entre eux tentèrent d'effectuer une percer dans la ligne de siège des humains.

-  Concentrez vos tirs sur ces enfoirés ! ordonna Fred en désignant l'ennemi qui avançait. Abattez-les !

       Une grêle de plomb, accompagnée d'une belle poignée de grenades, tomba sur le groupe de téméraires, qui furent anéantis en un rien de temps. Le reste des troupes ennemies, voyant que la situation n'était pas à leur avantage, se retrancha sur des positions défensives, d'où ils continuèrent de tirer mais sans insister. Merde ! Ils vont attendre des renforts. On doit s'en débarrasse rapidement, avant que le secteur devienne trop chaud pour nos fesses...

            -   On les achève ! hurla Fred en quittant son couvert. Encerclez leur position et finissez-les !

      Dans une rage de combat quasi rituelle, la Red team toute entière se jeta à l'assaut de la position retranchée ennemie. Pendant que les SIS apportaient un tir de couverture d'une efficacité redoutable, les spartan-II allait au plus près du combat pour engager les sangheili dans un corps à corps sanglant. Fred lui-même se jeta contre un guerrier covenant pour lui asséner un puissant coup dans la mâchoire, de la crosse de son arme, avant de l'achever en envoyant son poing frapper directement son cœur. S'il l'avait voulu, le spartan aurait même put le lui arraché...

      Lorsque le combat fut terminé, Fred ouvrit la liaison radio vers la flotte du CSNU qui combattait en orbite :

            -  FLEETCOM, ici Red Team Spartan ! Pouvez-vous me mettre en contact avec le colonel Rolligton ?

      Mais ce fut le colonel lui-même qui répondit :

            -   Ici le croiseur Litany of Revenge du CSNU. J'espère que vous avez de bonnes nouvelles à m'annoncer, spartan.

            -    Affirmatif, monsieur ! Nous avons récupéré votre caisson. Demandons consignes.

            -    Bravo, spartans. Je n'en attendais pas moins de vous. Cette caisse est extrêmement importante pour le SRN. Vous devez absolument la...

      Mais brusquement, le liaison radio se remplit de parasites, coupa nette les communications.

            -   Colonel Rollington ? fit Fred, inquiet. Colonel ?... Litany of Revenge, répondez !

            -   Euh... Red Team Spartan ici FLEETCOM, répondit un autre officier dans la radio. Le Litany of Revenge a été abattu. Je répète, le Litany of Revenge a été abattu. La situation en orbite devient extrêmement mauvaise. Nous ne serons plus en mesure de retenir l'ennemi très longtemps, et nous vous conseillons fortement d'évacuer la planète au plus vite.

            -  Bien compris, FLEETCOM, nous évacuons. Terminé !




1234 unités de temps du 184ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ installations forerunners de Scidias III.

      Urda Sandomee contemplait l'architecture des dieux depuis un long moment, appréciant l'effet apaisant qu'avait ce lieu divin. D'immenses colonnes de métal soutenait le plafond de cette immense caverne creusée dans le flanc d'une montagne enneigée, et où s'étendaient des centaines d'ordinateurs et de centres de stockages de données brillant de milles symboles runiques. L'air glacial qui régnait là ne déplaisait pas à Urda, car cela participait à son calme, lui qui avait plutôt pour habitude de montrer toute la fureur guerrière de sa noble race.

      Urda était le commandant en chef de la flotte majeur Faithfull Judgment, la plus grande armada à fonction offensive de l'Alliance, et il en était plus que fier. Cette flotte symbolisait à elle seule la puissance absolue conférée aux croyants pour anéantir ceux qui se dressaient entre eux et le Grand Voyage. Et le fait d'avoir put empêcher le fait d'avoir ne serait-ce qu'un seul jiralhanae dans les rangs de ses troupes était une fierté encore plus grande. Ces brutes n'ont rien à faire sur un champ de bataille aux côtés de mes frères. Ce sont les sangheilis qui ouvriront le chemin vers le Grand Voyage, et les dieux sauront alors qui ils devront récompenser...

       C'est alors que Urda entendit des pas s'approcher derrière lui. Il se retourna et put voir son  commandant en second, Erko ‘Siunlee, qui venait lui faire son rapport.

            -  Commandant. Les écritures saintes avaient vu juste : nous avons trouvé le premier Régulateur dans la salle des archives.

-   Excellent. Maintenant ce n'est qu'une question de temps avant que le deuxième soit entre nos mains. Et alors, le Grand Voyage nous sera ouvert.

            -   Devons-nous prévenir Grande Bonté de cette découverte ?

            -  Non, fit Urda en détournant le regard pour réfléchir. Gardons cela pour nous, et rétablissons l'honneur de la race sangheili en achevant la quête de l'Alliance. Ainsi, les jiralhanaes seront forcés de reconnaître notre supériorité. Mettez le Régulateur en chambre de stase, et commencer à faire évacuer les troupes. Nous en avons finit avec ce monde.

-   Bien, commandant.

       Erko s'éloigna alors d'un pas décontracté, qui contrastait avec la fureur qui était généralement la sienne lorsqu'il maniait son épée plasma d'une main de maître pour massacrer les ennemis de l'Alliance. Urda se remémora le jour où il l'avait rencontré pour la première fois, sur un champ de bataille apocalyptique où des humains en armure spéciale, les démons, avaient décimé ses forces sangheilis aussi simplement que s'ils avaient été de vulgaires ungoys. Erko était le dernier survivant d'une escouade de troupes d'élite qui avaient investi un bunker. Il avait à lui seul massacré plus de vingt humains, dont deux étaient des démons.

      Urda avait immédiatement décidé de prendre cette fine lame comme garde du corps, rôle qu'il avait rempli à merveille sur de nombreux mondes jusqu'à ce qu'il fasse preuve d'un sens incroyablement aigu de la stratégie. Après tout ce temps passé aux côté de Urda, Erko avait assimilé un grand savoir, qui lui avait mérité la promotion au rang de commandant en second de la flotte. Une décision que Urda n'avait jamais regretté. 

       Lorsque Erko quitta finalement la gigantesque salle, les pensées du commandant Urda se redirigèrent vers les artefacts forerunners qui l'entouraient. Une véritable mine de connaissance, dont les écrits ne nous sont malheureusement pas accessible. Mais ce n'est pas grave. La seule chose dont nous avons besoin, c'est le Régulateur. Et lorsque nous aurons trouvé l'autre, alors le Grand Voyage s'ouvrira à nous... pour la gloire des sangheilis.
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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 10:28

34. ... et de nombreux autres à découvrir :

            Je suis réveillé par le bip aigu de mon réveil. Je l'éteins et regarde l'heure :

8h30 du lundi 18 mars 2011, mais je me rappelle que cette heure ne veut plus rien dire ici. L'engin porte la marque de l'UPI, l'Union des Potentiels Industriels, organisation sous laquelle nous avons rassemblé toutes les entreprises humaines, et cette marque me remplit de fierté chaque fois que je la vois. Le vent souffle faiblement sur la toile de la tente, lui donnant des allures de vagues renversées du plus bel effet. Je tends la main sur la droite du lit... mais ne trouve personne. Constance est déjà sortie ? J'ai failli oublier combien cette expédition lui tient à cœur. Je m'habille donc et sort pour admirer le paysage :

            Il fait déjà jour sur le campement. Des collines amicales couvertes d'herbe d'un bleu clair s'étendent sur plusieurs kilomètres avant une forêt aux arbres hauts et aux feuilles toutes colorées du même bleu agréable. La forêt recouvre le bas d'une chaîne de montagne dont les sommets vont se perdre dans les nuages teintés d'un rouge net. De l'autre côté de ce panorama, le ciel est un peu mieux dégagé et laisse contempler son atmosphère au bleu mélangé de vert, avec derrière, deux lunes en croissant. Entre les deux astres, une petite forme ovale noire se dessine faiblement dans la lumière du jour.

            Il s'agit de notre vaisseau spatial. Un monstre de mille quatre cents mètres de long capable d'effectuer nos précieux voyages sub-spatiaux, transportant tout le matériel nécessaire à notre expédition et à une colonisation première. Cette planète avait déjà été repérée depuis la Terre comme un monde accueillant par nos observatoires, et nous sommes venus le vérifier personnellement. Malheureusement, nous n'avons pas encore rencontré de formes de vie aussi évoluées que l'homme, seulement des lézards ou mammifères primitifs, ainsi que des oiseaux et de nombreuses espèces d'insectes. Ces prochains jours, une fois que nous aurons rassemblé suffisamment d'informations ici, nous irons fouiller les océans de cette planète, puis nous retournerons faire notre rapport sur Terre.

            Constance ne voulait pas rester toute sa vie dans un laboratoire à analyser de simples faits et expériences. C'est pourquoi elle a demandé à être nommée chef de cette expédition, et je l'ai suivi. J'ai partagé ses rêves avant de les construire, et maintenant je partage sa vie pour la rendre heureuse. Je ne la suis pas vraiment, je vis avec elle, en elle, et au-delà.

            Notre rêve est donc devenu réalité : l'Humanité est enfin unie, après des milliers d'années de civilisations guerrières, et connaît aujourd'hui la plus magnifique des périodes avec paix et prospérité omniprésente. Le monde que nous rêvions de créer est désormais devant nous, mais nous avons refusé de continuer notre carrière de présidents des Enfants de la Raison, faisant confiance à nos successeurs, et voulant nous retirer du monde des affaires. Nous nous contentons juste de leur envoyer des messages de temps à autres pour voir où ils en sont. Nous préférons de loin voyager, et découvrir de nouvelles planètes.

            J'aperçois finalement Constance qui sort de la forêt, accompagnée d'un groupe de chercheurs. Je cours alors à sa rencontre, et lui fais :

            - Tu t'es levée tôt aujourd'hui. Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé ?

            - Je ne voulais pas déranger ton rattrapage de décalage horaire. On a capturé quelques spécimens de lézards intéressants à faire analyser, si ça t'intéresse.

            - Alors nous pourrons bientôt donner le feu vert pour la colonisation.

            - Oui. Ce sera notre quatrième planète-colonie. Je crois qu'on aura plus de problèmes de place d'ici un moment.

            Je souris alors, comme pour la découverte d'un cadeau aussi inattendu que de la neige à Noël, ce qui la fait sourire elle aussi. Le meilleur est encore devant nous. Nous sommes les pionniers du bonheur, et les terres à découvrir sont aussi vastes que notre amour, qui guidera nos pas sur ces territoires promis à la nouvelle paix humaine.



Fin
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