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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

rei.jpg

14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 22:22


CHAPITRE SIX : KURO


        Lorsqu'elle vit la Main de l'Ombre pour la première fois, Hinata ressentit comme une pointe de métal glaciale s'enfoncer dans sa poitrine et lui arracher le cœur. Une douleur terrible s'empara de chacun de ses muscles pour la jeter à terre et bloquer sa respiration, tandis que des visions de cauchemar s'imposaient à elle : des villages mis à feu et à sang sous un ciel noir, d'immenses batailles acharnées entre hommes et monstres de la nuit, des milliers de cadavres lacérés et rassemblées en d'énormes charniers, dont le sang lavé par la pluie formait des rivières pourpres sillonnant les plaines. A chaque nouvelle image, Hinata souffrait un peu plus dans son corps et dans sa tête. La jeune fille serra les dents et dût saisir la Pierre Florale à pleine main pour contenir la chaleur brûlante qu'elle dégageait , ce qui lui permit également de mieux endurer la douleur. L'oxygène commençait à lui manquer. Que... qu'est-ce que c'est que cette force ? se dit-elle en subissant à nouveau les assaut des images abominables. Il y a quelque chose ici... ou quelqu'un... une présence maléfique terriblement puissante. Les flammes servaient à la contenir, et nous l'avons... Oh ! Ca fait tellement mal ! Je... je dois prévenir les autres...   

       Mais la douleur était trop intense, et les visions continuaient de troubler sa vue. Elle entendait ses amis autour d'elle, s'inquiétant de son état et lui demandant ce qui lui arrivait. De sa main libre, Hinata voulu désigner la Main de l'Ombre, mais elle retomba sur le sol immédiatement. Naruto la prit alors dans ses bras et l'éloigna à nouveau de la caverne, l'amenant jusqu'à la grande porte d'entrée dans la cheminée du volcan. La douleur disparut subitement avec les visions. Hinata prit alors de grandes inspirations paniquée et ses yeux blancs sondèrent la salle, cherchant à savoir où elle était.

            -   Hinata ! cria Naruto. Qu'est-ce qui s'est passé ?! Hinata, répond-moi !

            -   Naruto...

        La voix de la Hyuuga était faible, presque un soupire. Son corps tout entier résonnait encore des échos de la douleur, et chaque mot qu'elle prononçait la faisait attrocement souffrir. Dans sa main, la Pierre Florale refroidissait peu à peu, tout en utilisant son pouvoir pour guérir la brûlure qu'elle avait causé à sa propriétaire. Lentement, Hinata retrouva la force de parler :

            -   Naruto... nous... nous devons partir d'ici... rallumer les flammes... refermer cet endroit. Cette... main... doit rester scellée...

            -    Qu'est-ce que tu racontes ?

            -    Elle est maléfique ! Ne... laisse pas... Sasuke... la prendre !

       Immédiatement, Naruto se tourna vers la cavité aux flammes et courut. Mais il était déjà trop tard.

        Sasuke était devant la Main de l'Ombre, contemplant la noirceur absolue de sa surface et la puissance qui semblait s'en dégager. Lentement, il posa sa propre main sur cette ombre vivante dans laquelle il plongea comme dans de l'eau. Aussitôt, l'ombre s'étendit, courrant le long de son bras jusqu'à son épaule, puis recouvrant son torse pour se répandre sur le reste de son corps. L'Uchiwa esquissa un sourire sadique juste avant que son visage soit happé lui aussi, achevant de former un être de pures ténèbres. Aucun détail n'était visible sur cette étrange surface qui avait recouvert le jeune ninja, et aucun relief ne pouvait être observé sur cette noirceur absolue. Même son visage n'avait plus d'yeux, de nez, de bouche, plus rien. Ce n'était que la silhouette d'un homme, un trou à forme humaine dans la réalité de cet univers, une porte vivante vers l'enfer.

       En voyant ce qu'était devenu son ami, Naruto fut envahi d'une terreur plus forte qu'il n'en avait jamais ressentie. Un tremblement s'empara de ses mains tandis qu'un souffle glacial traversa sa colonne vertébrale. Son cri fut rempli d'un désespoir infini :

            -  Sasuke !!!

            -  Ah ah ah ! ricana une puissante voix semblant venir de la bouche de l'Uchiwa. Alors c'est ainsi que se nomme celui qui m'a réveillé ? Peu importe. Enfin ! Enfin je suis de retour !

      L'être de ténèbres sembla regarder son corps, éprouver ses muscles pour se ressentir vivant ou profiter de cette sensation d'existance physique. Puis, sans s'approcher, il observa chaque membre de l'équipe minutieusement, comme s'il était à la recherche de quelque chose. Lorsque son regard invisible se porta sur Shikamaru, il prononça d'un ton ampli de surprise :

            -  Toi... tu est le descendant de Kurayami ! Alors il a survécu...

     Brusquement, tous les regard se tournèrent vers Shikamaru, qui semblait ne pas comprendre pas ces paroles. Les adolescents échangèrent des regards plein de doute et de stupéfaction, jusqu'à ce que l'ombre humaine parla de nouveau, d'une voix bien plus forte.

            -  Où est-il ?

            -  De quoi parles-tu ? fit Naruto.

            -  Ce pouvoir que j'ai ressenti juste avant d'être libéré ! Une source de puissance issu de la Nature elle-même ! Je la veux !

            -   Dis-nous d'abord comment tu t'appelle ! répliqua le jeune Uzumaki.

     L'ombre humaine émit un ricanement sourd qui résonna à travers la cavité et éteignit plusieurs des flammes restantes. C'est alors qu'elle commença à se déformer. De longues et fines ailes dressées en pointes surgirent de son dos, sa stature devint plus forte, plus grande d'au moins un mètre, tandis que ses mains et ses pieds se dotèrent de griffes acérées. Son visage se fit plus massif, plus carré, avec des oreilles pointues, et sur son crâne poussèrent deux grandes cornes courbées. Cette nouvelle forme était tout simplement terrifiante. Sa voix fut encore plus forte lorsqu'elle prononça majestueusement :

            -  Je suis Kuro ! Grand Démon de l'Ombre, Maître des Orages et Seigneur de la Nuit Eternelle !

     La dernière résistance mentale des ninjas face à la peur s'effondra subitement. Naruto lui-même ne put s'empêcher de transpirer de frayeur en pensant à ce qu'il avait en face de lui. Un Grand Démon... l'un des cinq êtres légendaires qui existaient à l'origine de l'Histoire, régnant en maîtres absolus de par leurs pouvoirs diaboliques, et qui ont failli détruire notre monde. Des milliers de ninjas sont morts durant ce que l'on appelle les Guerres Démoniaques, afin de renvoyer ces créatures dans leurs enfers. L'Humanité a gagné sa liberté sur ces entités à un prix titanesque, et nous... nous en avons relâché une...

            -  Maintenant, continua Kuro, où est-t-il ? Où est ce pouvoir ?

     Naruto comprit immédiatement qu'il voulait parler d'Hinata et de la Pierre Florale, mais il ne pouvait pas se permettre de le lui révéler. Rassemblant tout le courage qui lui restait, le jeune ninja s'avança vers le démon et leva la tête bien haut pour le regarder là où aurait dû se trouver ses yeux.

            -  Je ne te laisserai pas quitter cet endroit.

            -  Oh ? Vraiment ? Pauvre petit être pathétique. A peine dans la fleure de l'âge de votre pitoyable espèce, et vous croyez pouvoir vous opposer à ma volonté ? Je suis une force au-delà de votre compréhension.

            -  Tu as déjà été scellé par le passé, répliqua Naruto. Nous pouvons en faire autant !

            -  Ah ah ah ! ricana Kuro d'un rire qui fit trembler toute la grotte. Il a fallut plus de deux milles de vos semblables pour réussir à m'enfermer ici, à défaut de pouvoir me renvoyer en enfer, et vous croyez pouvoir en faire autant à vous six ? Ecartez-vous de mon chemin, vermisseaux insignifiants, et je vous laisserais peut-être vivre encore un peu avant de reconstruire mon domaine sur ce pays !

      Mais Naruto ne put se résigner à s'écarter. Tout ce qu'il aimait, tout ce pour quoi il vivait se trouvait derrière lui, à peine dissimulée par quelques mètres de roches et son silence. Dans l'état où elle se trouvait, Hinata n'aurait aucune chance de survivre à un combat, même avec l'aide de toute l'équipe. Cette pièce a été faite pour scellé ce démon. Hinata a parlé des flammes... si nous arrivions à les rallumer, ça serait peut-être plus facile... mais dans notre équipe, personne ne maîtrise le feu...

      En fait, la seule personne qui puisse se mesurer à lui, c'est...

             Moi !  termina une voix caverneuse et bestiale provenant des entrailles mêmes du garçon.

       Kyuubi... cette fois-ci, j'ai vraiment besoin de ton aide. Aide-moi, je t'en supplie !

            Très bien. Mais je me souviendrai de ce moment, et de tes paroles...

      Soudain, une infime partie du pouvoir du Démon-Renard s'échappa du sceau où il était enfermé. Cela suffit cependant pour que le corps de Naruto dégage une quantité phénoménale de chakra rouge, déformant légèrement son apparence pour la rendre plus bestiale. Pourtant, Kuro ne fut pas impressionné le moins du monde :

            -  Oh ! Intéressant. Alors voici ce qu'il reste de ces créatures démoniaques que nous avons laissé derrière nous. Les humains ont finalement réussi à les utiliser comme armes. Je suppose que tu dois être Kyuubi.

            -   Je ne suis pas Kyuubi ! Je suis Uzumaki Naruto !

            -   Je vois. Kyuubi doit avoir été scellé à l'intérieur de toi. Quelle dommage, une telle puissance sans aucun savoir pour la manipuler. Mais ce n'est pas grave, je te détruirai quand même, et ton âme subira mille tourments dans l'éternité du Jigoku (royaume des ténèbres).

            -   Tu ne me fais pas peur !!

       Naruto relâcha encore l'emprise qu'avait le sceau sur le Démon-Renard, et son pouvoir se déversa un peu plus en lui, faisant surgir une, puis deux, et enfin trois queues de chakra rouges dans son dos. Le sol à ses pieds prit soudainement feu, et ses amis s'écartèrent, prenant position dans le couloir menant à l'autre caverne.

       Le garçon fonça alors vers les sources de pétroles, faisant le tour de la grotte en longeant les parois pour rallumer les flammes que Shikamaru avait éteintes. La pièce fut de nouveau illuminé de mille feux qui brûlèrent les yeux des adolescents, qui s'étaient habitués à l'obscurité. Cette lumière intense sembla également avoir un effet sur Kuro, dont la forme démoniaque rétrécie peu à peu en se tordant de douleur, jusqu'à reprendre sa simple apparence de silhouette humaine. Cependant, il ne régressa pas plus que cela.

            -  Qu'est-ce qui se passe ? fit soudain Neji. Pourquoi ne reprend-t-il pas sa forme de départ ?

            -   Parce qu'il a un hôte, répondit Haruka. Il peut puiser la force nécessaire pour résister à toute cette lumière dans le corps de Sasuke.

            -    Nous ne devons pas le laisser sortir d'ici ! déclara Lee.

       Mais soudain, le Grand Démon s'élança sur eux. Les ninjas se mirent chacun en position de combat, mais Kuro ne paraissait pas vouloir les affronter. Il se jeta à terre sur la première ombre qui se trouvait dans le couloir, et s'y engouffra comme s'il s'agissait d'une porte. L'instant suivant, il était de l'autre côté du couloir, et se précipita alors vers la sortie.

            -   Hinata ! cria Naruto. Non !

        L'équipe toute entière courut à la poursuite de Kuro, mais celui-ci s'était déjà enfui. Par chance, dans sa précipitation, il n'avait pas put approcher la Hyuuga qui était restée allongée sur le seuil de l'antre. Elle s'était recroquevillée dans une position de fœtus, tremblant comme une feuille, son regard désormais imbibé d'une terreur sans limite.

            -  Il... il est parti ? murmura-t-elle.

            -  Oui, fit Naruto avec un soulagement dissimulant une terrible inquiétude. Il est parti.

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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 23:24

      Bon, aujourd'hui, j'ai passé trois heures complètes à établir un nouveau système de liens au sein des chapitres des fanfictions, qui va nettement faciliter la navigation dans le blog. Désormais, tous les chapitres possède, en plus du lien vers le sommaire, un lien menant directement au chapitre suivant (quand il y en a un). Jusque là, ce système était restreint à quelques histoires et ça faisait un moment que je voulais le généraliser. Maintenant, c'est fait.

Les seules fanfictions qui n'ont pas bénéficié de cette amélioration sont Evangelion, You Are (Not Alone et Elthir, ou la Naissance de l'Espoir. En effet, My Evangelion possède 45 chapitres, ce qui fait pas mal de boulot, et de toute façon cette histoire va être remplacée par Evangelion Children (qu'il faut que je reprenne en main, d'ailleurs). Concernant Elthir, cette fanfiction va subir un changement majeur afin de faire coller l'histoire avec le scénario de ILLUMINATI. Pour les puristes qui voudraient une explication plus poussée, je ne peux pas faire intervenir les Tyranides car la première flotte-ruche, Béhémoth, est apparue dans l'espace de l'Imperium en 745M41, ce qui correspond à la période de la Fin des Temps. C'est une époque bien trop sombre et trop tragique pour écrire une histoire d'enquête d'un inquisiteur sur diverses planètes impériales plutôt tranquilles. C'est pourquoi j'ai établi les évènements d'ILLUMINATI en 276M37, durant les premiers temps de l'Age de la Rédemption qui est l'époque d'or de l'Inquisition où je pourrai librement faire agir mon personnage.

       Donc voilà, à part ces deux exceptions, tous les chapitres de chaque fanfiction disposeront d'un lien vers le chapitre suivant de l'histoire. Cependant, comme pour toutes les choses que je fais en masse et à la chaîne très rapidement, il peut y avoir des erreurs au niveau des adresses rattachées à ces liens. Ne pouvant pas prendre également le temps de tous les vérifier en détail moi-même pour l'instant, je compte alors sur vous pour repérer les erreurs évetuelles. Donc si jamais vous découvrez qu'un lien est défaillant d'une manière ou d'une autre, signalez-le en postant un commentaire sur cet article, ou en m'écrivant directement via le lien sur la colone de gauche.

      Encore une fois, je fais de mon mieux pour vous fournir une plate-forme de lecture agréable, bien fournie et facile à utiliser. D'autres changements mineurs de présentation devraient arriver dans les prochains jours, la plus importante étant un système d'annonce des prochains chapitres en écriture, afin que vous sachiez toujours ce qui est au programme.

     Pour le plaisir de vous faire rêver ^^ !

Jack-115
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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 23:43

CHAPITRE TREIZE


 

1655 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence / secteur de recherche de Halo.

       Irul ne savait plus depuis combien de temps il se battait. Son corps était en fusion, son sang bouillait dans ses veine à chaque mouvement qu'il effectuait, et ses muscles hurlaient de douleur depuis ce qui semblait être une éternité. Le sol du couloir qui menait au laboratoire était inondé de cadavres putréfiés, tandis que ses murs étaient tapissés de matière organique impossible à identifier. Le sangheili pataugeait dans un sang immonde à la couleur verdâtre écœurante qui recouvrait également l'intégralité de son armure, et qui n'avait jamais le temps de sécher.

       Les armes d'Irul n'avaient plus d'énergie depuis longtemps, mais heureusement, les organismes combattants parasites en avaient apporté plusieurs avec eux. Et bien qu'ils n'étaient pas très doués, ou plutôt plus très doués pour les utiliser, le sangheili était plus que compétent pour les retourner contre leurs propriétaires. Beaucoup de ces armes étaient issues de l'arsenal de l'Alliance, mais d'autres étaient d'origine humaine, ce qui avait pour manie de déstabiliser Irul lorsqu'il devait y faire face. Son bouclier énergétique ne cessait de se décharger et de se recharger, menaçant à chaque fois de cesser de fonctionner définitivement pour laisser le combattant totalement vulnérable aux attaques.

       Irul ne comptait plus le nombre d'adversaires qu'il avait anéanti, que ce soit sous le feu de des armes trouvées au hasard sur les corps ou que ce soit de ses propres mains. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il devait continuer. Son esprit n'était concentré que sur les dix prochains mouvements qu'il allait devoir effectuer pour survivre quelques instants de plus, rien d'autre. Le passé et le futur n'existait plus ou pas encore en lui, tandis que son univers était limité aux dix premiers mètres carrés devant la porte du laboratoire. La douleur, le sang, la mort était les trois seules forces élémentaires de son existence. Pour la première fois depuis ce jour où, sur Halo 04, il était passé dans ce rayon lumineux qui avait décuplé ses facultés sensorielles et cérébrales, Irul sentit qu'il avait atteint ses limites.

        Mais soudain, quelque chose changea. Une présence apparut derrière lui et se rapprochait d'un pas hésitant, comme si elle se demandait ce qui se passait. Elda était enfin réveillée.

        Lorsqu'elle vit dans quelle situation se trouvait Irul, elle s'empressa de ramasser l'une des carabines à plasma se trouvant à terre pour ouvrir le feu sur les vagues de parasites qui fonçaient sur eux.

            -   Irul ? cria-t-elle en vidant son premier chargeur. C'est toi ? ...Mais qu'est-ce qui se passe ?!

            -   Je t'expliquerai ça si on s'en sort vivants !

        Alors qu'il risquait un coup d'œil vers sa bien-aimée, Irul s'aperçut qu'elle ne portait aucune armure, ni même le moindre vêtement, rien qui puisse la protéger. La machine forerunner l'avait reconstitué et ressuscité, mais n'avait pas put lui créer une armure standard de sangheili. Je ne peux pas me permettre qu'elle soit infectée par le Parasite. Je dois la faire sortir d'ici rapidement.

        Puisant dans les dernières forces mentales qui lui restait, Irul chargea dans la mêlée pour progresser dans le couloir sous les tirs de couverture d'Elda. Malgré sa longue mort, elle n'avait rien perdu de sa précision, faisant presque un mort à chaque tir, ce qui simplifiait énormément le travail du sangheili. Les deux combattants traversèrent des vagues et des vagues d'horreurs en décomposition pour franchir le couloir qui prenait un virage jusqu'à une porte. Derrière se trouvait une cavité artificielle aux dimensions titanesques, capables de contenir une frégate. Une forêt de minces et gigantesques colonnes métalliques abritaient des tubes aussi gros que des troncs d'arbres où circulait un fluide bleu électrique qui, tel de la sève, surgissait du sol pour grimper vers les hauteurs de cet espace. Irul se rappela alors qu'ils se trouvaient sous la Bibliothèque de Halo. Ces tubes doivent servirent à alimenter la structure, ce qui signifie que si nous arrivons à les suivre, nous retournerons à la Bibliothèque et nous pourrons appeler des renforts.

            -   Elda ! fit Irul à la sangheile. Récupère une armure sur les corps des Parasites ! Je vais les retenir !

            -    Mais elles sont toutes infectées !

            -    Une prend que les plaques de protections et le système de bouclier énergétique, pas la combinaison interne.

       Elda obéit, faisant de son mieux pour ne pas prendre trop de temps. Lorsqu'elle fut enfin équipée, elle se plaça aux côté d'Irul et ils commencèrent à chercher un moyen de quitter cet endroit. Le moyen le plus simple aurait été de voir par où le Parasite passait pour arriver jusque là, mais Irul n'avait aucune envie de prolonger le combat jusqu'à la surface. Heureusement, Elda repéra une colonne abritant un ascenseur à la place des tubes d'alimentation. Une fois qu'ils se furent frayé un chemin jusqu'à la cabine, la sangheile frôla le bouton holographique pour monter, et les portes se refermèrent.

        Pour la première fois depuis bien longtemps, Irul put se reposer. Il s'effondra complètement sur le sol de la cabine et Elda se pencha aussitôt sur lui :

-   Irul ! Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ?

            -   Je... j'ai fais un marché... avec l'Oracle... pour te ressuscité. Le procédé était très long... et j'ai dû... te protéger...

            -   Tu as fais tout ça pour moi ?

            -   J'aurais donné... ma vie.

      Elda plongea son regard dans celui du sangheili. Bien qu'il ait pris quelques années de plus depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, il n'avait pas changé. De sa main, elle toucha les mandibules sectionnées d'Irul, cette blessure qui lui rappelait tant de souvenirs, aussi bien des joies que des souffrances. 

            -  Combien de temps suis-je restée morte ? demanda-t-elle.

            -  Un peu plus de dix ans.

            -  J'imagine qu'il a dû se passer pas mal de chose en mon absence.

            -  Tu n'as pas idée.

      C'est alors que Irul se rappela la situation dans laquelle était plongée l'Alliance. Il restait très peu de temps avant que les sangheilis ne se retournent contre les prophètes. Tous attendait qu'il prennent les rênes de la révolte pour les guider vers un futur meilleur, vidé des mensonges teintés de religion qui leur avaient empoisonné l'esprit depuis tant d'années. Elda remarqua combien il était soucieux, et partagea sa peine même si elle n'en connaissait pas l'origine. Puis elle lui dit :

            -  En attendant que cet ascenseur arrive, tu peux essayer de me faire un résumé ?

 



       Il fallut trois unités de temps complètes à l'ascenseur pour atteindre la Bibliothèque de Halo, plus de temps qu'il n'en fallait à Irul pour synthétiser la situation à Elda. L'ascenseur débouchait sur un long et large couloir au tracé courbe, non loin de ce qui semblait être le quai à nacelle par lequel était passé l'Arbiteur. Dès qu'il aperçut le ciel gris surplombant la zone de quarantaine, Irul activa la radio de son armure et contacta la flotte :

            -  Shadow of Intent ! Ici le commandant Sulamee ! Demande évacuation immédiate sur ma position !

            -   Bien reçu, commandant ! fit un opérateur. Nous avions une navette en attente pour vous. Elle devrait arriver d'un instant à l'autre.

      En effet, il ne fallut pas longtemps pour que la silhouette d'une navette Phantom surgisse des nuages pour venir récupérer les deux sangheilis. Irul était épuisé, son corps répondant à peine aux quelques efforts qu'il dû faire pour marcher jusqu'à l'ascenseur gravitationnel et aller s'assoire dans un coin de la soute. Elda demanda à ce qu'on lui applique les soins d'urgence et lui dit de se reposer, mais le jeune commandant ne pouvait ignorer ses devoirs :

            -  L'icône sacrée a-t-elle été récupérée ? demanda-t-il au lieutenant qui dirigeait la navette.

            -  Vous n'êtes pas au courrant ? Tartarus et ses brutes ont massacré notre équipe de récupération, et ont rapporté l'icône aux prophètes.

            -   Quoi ?! C'est une catastrophe ! Et Orn... et l'Arbiteur ?

-   Nous sommes sans nouvelles de lui. Les troupes que nous avons envoyées n'ont pas retrouvé son corps.

-  Alors il reste encore un espoir en ce qui le concerne. Mais nous n'avons plus le temps de le chercher. Nous devons empêcher à tout prix les prophètes d'activer Halo. Est-ce que nos forces sont prêtes à suivre le plan.

            -   Absolument, commandant !

            -   Bien. Alors réveillez-moi lorsque nous seront sur le Shadow of Intent.

      Sur ces mots, Irul tomba dans un sommeil aussi profond et infini que l'espace. Et pour la première fois depuis des années, ses rêves furent paisibles.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 00:04

CHAPITRE CINQ : LE TOMBEAU D'UNE LEGENDE


       Naruto s'était attendu à ce genre de situation. Il savait que Sasuke n'abandonnerait jamais sa quête de vengeance, ni le moyen qu'il avait choisi pour l'accomplir. Il accepte notre aide pour l'instant, mais il ne veut surtout pas que nous nous impliquions dans son combat contre son frère. A un moment ou à un autre, il nous laissera derrière lui, ou il se retournera contre nous pour rester seul. Essayons de lui faire croire que tout sera aussi simple...

       Sans rien dire, le garçon s'approcha de l'énorme bloc de pierre qui constituait la porte suivante de Jacurutu. Tout comme la première, elle était conçue dans un matériaux d'un noir total, et était recouverte d'une immense gravure représentant une bataille entre humains et monstres. Les nombreux éclairs qui y étaient représenter ne laissaient aucun doute sur le lieu de la scène.

            -  Cela fait longtemps que tu es ici ? demanda-t-il a Sasuke.

            -  Quatre jours.

            -  Et tu as découvert quelque chose sur la façon d'ouvrir cette porte ?

            -  Non. Il n'y a pas la moindre trace de mécanisme ou même le moindre indice sur comment elle s'ouvre.

            -   C'est parce que ce n'est pas une porte, intervint Hinata.

       Tous se tournèrent vers la jeune Hyuuga qui avait activé son byakugan. Ses yeux blancs perforaient les matériaux de cette salle, mais d'après ses sourcils froncés, elle paraissait avoir des difficultés. Neji faisait de même, mais semblait ne pas comprendre les paroles de sa cousines. Hinata lut l'incompréhension dans les yeux de son auditoire, et s'avança pour observer de plus près. 

            -   Les fentes qui entourent ces gravures ne débouchent sur rien. Ce n'est qu'un leurre pour attirer notre attention, et garder cachée la vréritable porte.

        Le regard de la jeune fille balaya la vaste grotte à la recherche d'un indice. Pour une raison qu'elle ignorait, les roches qui constituaient les parois diminuaient l'efficacité de son byakugan, ne lui permettant de voir qu'à un mètre ou deux derrière leur surface. Tant de précautions pour dissimuler ce lieu... que peut-il bien s'y trouver de si important ? 

            -  Là ! fit-elle soudain en désignant un point particulier. 

       Elle s'approcha alors du mur de la grotte, suivie par ses compagnons interloqués, et gratta légèrement la roche qui s'effrita sous ses doigts pour laisser apparaître de la terre glaise en dessous. Quelques centimètres d'argile avaient été placés là pour recouvrir les fentes, puis peints pour ressembler au matériau environnant de cette partie du volcan.

            -   Voici notre vraie porte, déclara Hinata avec un sourire de triomphe.

       Quelques instant plus tard, le petit groupe avait nettoyé la couche d'argile et révélé les limites d'un grand bloc qui avait été découpé dans la roche. Ceux qui avaient dissimulé cette entrée avaient dû passer des heures à modeler correctement ce camouflage afin qu'il épouse parfaitement le relief. Une chose était claire : cette entrée n'était pas destinée à être utilisée souvent.

            -   Et maintenant ? demanda Neji. Qu'est-ce qu'on fait ?

            -  Il n'y a aucun mécanisme pour bouger ce bloc, annonça Hinata en examinant chaque parcelle de la roche à travers ses yeux blancs. Je crois que ce n'était même pas destiné à être une porte, au départ.

            -   Qu'est-ce que tu veux dire ? fit Naruto.

            -   C'est un obstacle destiné à refermer ce qui se trouve derrière une fois sa construction terminée. Ce bloc a dû être découpé spécialement pour bloquer le passage. Ceux qui ont construit cet endroit avaient prévu de le condamner définitivement dès le début.

        Chacun se mit aussitôt à réfléchir au sens de tout ceci. Qui creuserait une grotte souterraine dans un endroit aussi inaccessible simplement pour la condamner ? Pourquoi autant de mystère ? Et pourquoi en plus de tout ça, une secte de soldats d'élite chercherait à protéger cet endroit au point de tuer ceux qui s'en approchaient ?

            -  Sasuke, fit brusquement Naruto. Pourquoi es-tu venu ici ?

        Le jeune Uchiwa regarda celui qui se considérait comme son ami dans le blanc des yeux ,avec son air glacial si inexpressif. Naruto pensa un moment qu'il allait immédiatement retourner sa veste, mais se retint de prendre une position défensive. Sasuke détourna alors le regard et expliqua :

            -  C'est Orochimaru qui m'a parlé de cet endroit.



Sept mois plus tôt...

        L'obscurité était toujours aussi grande dans cette partie du repère d'Orochimaru. Le légendaire sanin aimait tutoyer les ombres pendant les entraînement qu'il donnait à Sasuke, et particulièrement pour celui-ci. Il venait tout juste d'enseigner à l'Uchiwa la meilleure technique qu'il connaissait pour se déplacer le plus rapidement possible dans un combat, et il comptait désormais tester les nouvelles capacités de son élève.

       Les deux combattants s'affrontaient au milieu des ténèbres, se lançant l'un contre l'autre à des vitesses vertigineuses qui défiaient les réflexes les plus affûtés. Chacune de leurs attaques était aussi rapide qu'un carreau d'arbalète. Elles ne pouvaient pas être vues, et devaient donc être anticipées à chaque fois, une chose pour laquelle l'Uchiwa n'était pas encore très fort. Mais Orochimaru ne comptait pas endommager son cher disciple, ni paraître pour un maître trop dur et l'inciter à le poignarder dans le dos lorsque les choses iraient trop loin, aussi se contentait-il de lui donner de simples estafilades au niveau des bras et des jambes.

       Pendant un quart d'heure, ils  maintinrent ce rythme continuellement, ne se laissant pas le moindre instant de répit, et poussant leurs muscles jusqu'à la limite de ce qu'ils pouvaient endurer. Puis il s'arrêtèrent, et prirent un peu de repos. Et alors qu'ils étaient là, assis l'un en face de l'autre dans l'obscurité, Sasuke demanda au sanin :

            -  Itachi utilise la même technique, n'est-ce pas ?

            -  Oui. Et il est particulièrement doué, comme dans beaucoup de choses. Même en t'entraînant des mois, tu ne pourras jamais dépasser son niveau.

            -   Alors à quoi cela me sert d'apprendre cela ? fit l'Uchiwa avec une rage dissimulée.

            -   Il n'y a qu'un seul moyen d'être plus rapide qu'Itachi, et il est hors de ta portée.

       Il n'en fallut pas moins pour éveiller l'intérêt de Sasuke, qui se leva d'un bond.

            -   Qu'est-ce que c'est ?

       Mais Orochimaru ne partageait pas son enthousiasme. Le sanin resta assis sans bouger, économisant ses forces et ménageant son corps fragile. De nombreux souvenirs passèrent devant ses yeux alors qu'il réfléchissait à ce mystérieux moyen, cet inaccessible moyen de devenir l'égale d'un dieu...

            -   Il existe un lieu ; Un lieu dissimulé au cœur des immenses montagnes du pays de la Foudre, gardé nuit et jour par une secte secrète formée au sein des ninjas de Kumo il y a une éternité de cela. A l'intérieur se trouve un objet qui date d'une guerre si ancienne que l'histoire l'a oubliée. Un objet au pouvoir si grand et si terrifiant que personne n'a jamais osé l'utiliser : la Main de l'Ombre.

            -   La Main de l'Ombre ? répéta Sasuke.

            -   C'est un gant que l'on dit fait de pure ténèbres, et qui permet à celui qui le porte de d'utiliser les ombres comme des portes à travers la réalité. Une technique de déplacement instantanée que personne ne peut contrer, et que personne ne peut voir. On dit également que celui qui porte ce gant devient immunisé aux technique d'illusion, dont la lumière conductrice est absorbée dans les ténèbres.

            -   Comment se fait-il qu'une telle chose existe ?

            -   Tant de choses nous ont été laissées depuis les époques anciennes. Chaque village possède ses reliques, ses objets magiques, et ses armes démoniaques. Ce sont les seules choses qui subsistent des premier temps de notre civilisation, à part les légendes et les mythes auxquels elles sont parfois liées. Mais je ne m'intéresse pas à l'histoire, seulement au pouvoir. Toi aussi, n'est-ce pas ?




            -  Depuis ce jour, termina Sasuke, j'ai attendu le moment où je pourrais venir jusqu'ici, et trouver la Main de l'Ombre pour tuer Itachi.

            -   Mais Orochimaru n'a pas dû te laisser partir comme ça, remarqua Hinata toute étonnée.

            -   Il n'était plus assez fort pour m'empêcher de faire quoi que ce soit. Mais je pense qu'il essayera de me récupérer une fois que j'aurais accompli ma vengeance.

-    En tout cas, fit Naruto, maintenant on sait vers quoi on avance. Dépêchons-nous de trouver ce truc, et fichons le camp d'ici. Sakura ? Tu peux nous exploser ce rocher ?

            -    Bien sûr !

       La jeune fille s'approcha de l'énorme bloc et respira longuement en enfilant ses gants. Son poing droit se ferma si fort que les veines jaillirent sous son poignet, alors que du chakra s'accumulait dans son bras pour donner encore plus de force à son coup. Lorsqu'elle frappa, la moitié du rocher fut pulvérisé par l'impact, et l'autre moitié traversa un long et étroit couloir d'au moins vingt mètre, avant d'aller s'écraser au milieu d'une autre grotte. L'équipe traversa l'accès désormais ouvert et pénétra dans une cavité aux dimensions identiques à celle d'où ils venaient. Mais contrairement à cette première grotte, celle-ci ne possédait pas d'autre porte, et qu'elle était illuminée par d'innombrables flammes alimentée par des flaques de pétrole provenant vraisemblablement d'une réserve souterraine. La lumière ainsi générée par ces feus naturels était incroyablement puissante, ne laissant pas la moindre zone d'ombre nul par sur les surfaces de la grotte qui avaient été lissées par ceux qui avaient construit cet endroit, ou sur le sol marbré sur lequel marchait les huit ninjas.

            -   Et maintenant ? fit Naruto en se tournant vers Hinata.

            -   Je ne vois absolument rien. Il n'y a pas d'autres passages secret.

            -   Alors c'est ici que devrait se trouver cette Main de l'Ombre ? intervint Lee.

            -   Sauf qu'apparemment, elle n'est plus là, lâcha Neji.

     C'est à ce moment là, alors qu'Hinata s'approchait du centre de la pièce, que les forces de la jeune fille l'abandonnèrent soudainement, comme si elles avaient été drainées par quelque chose. Son corps tout entier lâcha brusquement, et elle s'effondra sur le sol. Naruto ce précipita aussitôt vers elle pour la prendre dans ses bras, et fut heureux de voir qu'elle n'avait pas perdu connaissance. Cependant, elle était extrêmement faible, ses paupière battant fébrilement devant ses yeux. Ce fut par un effort titanesque qu'elle parvint à prononcer quelques mots :

            -  La Pierre Florale... puise mes forces. Sors-moi de là...

      Immédiatement, Naruto souleva son amour dans ses bras et la ramena dans le couloir reliant les deux grottes. Aussitôt, les forces d'Hinata revinrent, bien que faiblement. Sur sa poitrine, la lumière de son pendentif vacillait, lui donnant l'allure d'une étoile mourante.

            -  Qu'est-ce qui s'est passé ? s'inquiéta Naruto.

            -  Je... je ne sais pas. On dirait que le pouvoir de la Pierre Florale a été absorbé, et qu'elle a réagi en absorbant mes propres forces pour survivre. Il y a quelque chose dans cette pièce. Quelque chose de terriblement puissant, et qu'on ne peut pas voir. 

            -   Comment ça, on ne peut pas le voir ? s'étonna Haruka. Il y a de la lumière partout !

            -   Justement. Je pense que ce lieu a été construit ici à cause de cette réserve de pétrole, afin de sceller la Main de l'Ombre sous une lumière intense.

            -   Alors comment on fait ? On a rien pour éteindre ces feux, et personne ne peut voir ce truc.

      C'est alors qu'Hinata se tourna vers Shikamaru.

            -   Toi, tu peux éteindre ces flammes.

            -   Moi ? Mais comment ?

            -  Utilise les ombres de ce couloir, et allonge-les pour recouvrir les flammes. Ca marchera.

       Le jeune Nara vit immédiatement ce que Hinata avait en tête. Parfois, combattre  le feu par le feu n'est pas la bonne solution. Quand il s'agit d'éléments, il vaut mieux penser par opposition. Formant une série de sceaux, il prononça lentement :

            -   Kagemane no jutsu ! (technique de manipulation des ombres)

       Son ombre s'allongea subitement, pénétrant dans la caverne de lumière avec difficulté. Il dû se concentré à un point tel que de la sueur perla sur son front alors qu'il réunissait toute l'obscurité qui l'entourait. Une par une, il recouvrit les flammes de la pièce avec son ombre, de la même façon qu'on pose un voile sur une bougie pour l'éteindre. Et tandis que la luminosité baissait lentement, une forme apparut au milieu de la grotte : une main d'un noir absolu, ne reflétant absolument aucun lumière, et qui apparaissait presque comme un trou dans la réalité menant sur le néant. Elle était fine, au doigts assez longs et délicats, et était prolongée d'un court poignet tout aussi fin et noir que le reste. Une aura de ténèbres l'entourait, comme si elle absorbait toute lumière passant à proximité d'elle. Il n'y avait plus aucun doute possible.

            -   Voici donc la Main de l'Ombre, lâcha Sasuke d'un air songeur.
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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 20:56
CHAPITRE NEUF : LA METHODE KLAW


       Une fois arrivés sur Dunerre, le couple Klaw s'était immédiatement mis au travail, collectant des informations aux quatre coins de la planète. D'après ce que j'avais compris, il cherchaient leurs premières pistes parmi les pauvres des cités-ruches, qui connaissaient mieux que quiconque la valeur des informations. Puis, une fois qu'ils avaient assez d'éléments de base, ils effectuaient des recherches plus précises, à des points clés de l'affaire. Trois jours après notre arrivée, ils savaient déjà que les évènements qui nous intéressaient se trouvaient au sein des installations minières des monts Gargonios.

       Cette exploitation se trouvait au centre de l'un des principaux continents de la planète, au cœur d'une chaîne de montagnes riches en matériaux précieux, et se trouvant non loin de la base d'opération du 40ème régiment Dunerrien. Cela faisait plus de soixante-quatre ans que les industriels de ce monde s'étaient intéressés à cette région pour exporter des matières premières vers les ateliers de conceptions d'autres planètes, et aucun incident n'était encore survenu. Il n'y avait apparemment aucune raison de s'intéressé à ce réseau de mines et de forages, mais Fidge avait eut la chance de tomber sur l'un des gérants de galerie, qui lui avait vendu des informations très intéressantes.

       Durant la rébellion de la cité-ruche Secondus, un groupe d'hommes Hors-Monde était venu avec une navette privée, et avait payé les principaux chefs d'équipes des mines pour faire creuser à des endroits bien précis, achetant également leur silence. Ils s'étaient présentés comme des hommes d'affaires intéressées par le rachat de l'exploitation, et qui souhaitaient effectuer quelques recherches avant d'investir définitivement. Bien évidemment, ils n'étaient plus réapparus depuis.

       Il fallut à Fidge une semaine entière d'enquête et d'interrogatoires en série et sous le couvert de mon autorité pour découvrir que tout ceci était destiné à découvrir une étrange cavité à plus de trois kilomètres de profondeur. Dès qu'elle avait été révélée, les inconnus en avaient interdit l'accès, avant d'y envoyer plusieurs de leurs hommes de main. L'un des ouvriers présents sur le chantier les avait vu pénétrer dans la mystérieuse caverne avec une caisse d'explosifs, puis en sortir avant de la faire sauter. Mais ce qui était bizarre, c'est qu'ils avaient pris la peine de ressortir la vieille caisse de bois transportant les explosifs et de la ramener à bord de leur navette. Il était évident qu'ils avait sorti quelque chose de cet endroit. Quelque chose d'important.

         Il fallut deux semaines d'interrogatoires supplémentaires pour obtenir une description suffisamment précise de l'homme qui semblait diriger le groupe d'Hors Mondes, et qui se faisait appeler Brag Soltiagos. Peu de temps après, nous avions sa véritable identité. Et lorsque Rayne m'apprit de qui il s'agissait, je sus immédiatement que c'était mon énigmatique Xantius : Il se nommait Travis Meldios, et c'était le dernier membre d'une famille noble de Hullerstorm. Cela faisait quarante-huit années standards qu'il avait disparu en vendant tous ses biens et en emportant l'ensemble de ses capitaux pour ne plus jamais être revu nulle part par les autorité impériales. C'était un homme cultivé à l'intelligence redoutable, qui était réputé pour être très doué en négociations et persuasion. Un homme incroyablement puissant.

       Nous avions désormais une cible, et nous avions également un aperçu de ses intentions. Meldios s'intéressait à des objets particuliers, dispersés sur diverses planètes de ce secteur et dont la récupération n'avait pas de prix pour lui. Afin de confirmer nos suspicions, nous enquêtâmes également sur le monde de Seria, qui avait lui aussi connu un important soulèvement. Là aussi, il ne s'agissait que d'une diversion qui avait permis à une entreprise d'exploitation minière d'effectuer des recherches en un lieu précis, et d'y récupérer un objet inconnu. Mais malheureusement, nous ne découvrîmes absolument rien qui ne puisse nous mener à Meldios lui-même, car il employait d'énormes ressources simplement pour effacer ses traces, rendant tout pistage de ses mouvements totalement impossible, même pour des spécialistes tels que les Klaws.

        Pendant un long moment, je cru que nous n'arriverions jamais à lui mettre la main dessus. Mais un jour, alors que j'étudiais une énième fois les rapports militaires sur les soulèvements du sous-secteur Hullorden dans ma chambre du Phoenix, Fidge vint me voir avec un sourire radieux :

            -  J'ai eut un de ces coups de bol aujourd'hui, mon gars, tu vas en tomber par terre !

            -  Racontez, fis-je simplement en mettant de côté son insubordination. 

            -  Alors que je collectais les potins dans un bar clandestin, je suis tombé sur un colon d'Extrémia, un chef de sécurité qui a été licencié il y a un mois de cela. Il m'a lâché des infos plutôt intéressantes.

            - Extrémia ? répétai-je avec une certaine surprise. Vous voulez dire la colonie de Tlosma-II.

            -   Ou plutôt ce qu'il en reste. Quoi qu'il en soit, l'Administratum a tenu à y maintenir une population minière minimum pour continuer à exploiter les ressources de la planète. Et apparemment, Meldios y a quelques affaires en cour.

       Pour la première fois depuis des semaines, une lueur d'espoir apparut devant moi et j'étais bien déterminé à la suivre.

            -  Il est en train d'y effectuer des fouilles ? demandai-je à Fidge.

            -  Si c'est le cas, il n'utilise pas les moyens des colons. Le type qui m'a tuyauté dis que les hommes de Meldios payaient d'importantes sommes au superviseurs pour que certaines zones de la planètes ne soient jamais approchées. Et apparemment, cela dure depuis plusieurs années.

            -  Plusieurs années ?

            -  C'est ce qu'il m'a dit. Quoi qui se passe sur cette planète, c'est un sacré gros morceau du plan de Meldios.

        Je me permis un certain sourire de satisfaction alors que j'analysais ces nouvelles données. Fidge avait effectivement eut un coup de chance inespéré. Bien que je n'avais pas assisté à la scène en personne, je faisais assez confiance au chasseur de prime pour ce qui concernait la validité de ces informations. Cependant, l'idée que Tlosma-II soit l'une des pièces majeures du plan de Meldios avait de quoi m'inquiéter, encore plus que le fait de devoir s'y rendre pour enquêter. J'avais plusieurs fois entendu parlé de ce monde mort

            -   Je vais demander à Franck de nous trouver un vaisseau en partance pour Tlosma-II, dis-je en rangeant les rapports sur mon bureau. A moins que Rayne et vous ne comptiez enquêter ici un peu plus longtemps ?

            -   Non, je ne pense pas qu'on ait besoin de prendre racine plus longtemps. C'est pas que je m'emmerde, mais il serait peut-être temps d'avoir un peu d'action.

       Même si je partageais cette impatience, je me gardai de le montrer à Fidge. Sans rien ajouter, je quittai ma chambre et il me suivit jusqu'à la salle commune où se trouvait les autres membres de mon équipe. Franck était en train de réparer une pièce quelconque de la tuyauterie comme tous les jours depuis deux semaines, tandis qu'Eric discutait avec Rayne sans la moindre gêne. Fidge s'empressa de les rejoindre pour parler de tout et de n'importe quoi, mais surtout de leurs aventures respectives.

       Ces derniers temps, il s'était créé une certaine camaraderie entre mon tireur d'élite et les Klaw, qui appréciaient tous deux beaucoup le franc parler et l'attitude de fanfaron aventurier qu'il affichait constamment. C'était pour moi en même temps une satisfaction et un sujet d'inquiétude, car si je savais que cette amitié renforçait les liens internes de l'équipe, ils allaient causer problèmes lorsque les chasseurs de primes devrait nous quitter.

       J'oubliai un instant ce futur problème et posa une main sur l'épaule de Franck afin de lui dire :

-    On mets le cap sur Tlosma-II.

-  Extrémia ?! fit-il avec la même surprise que j'avais eut lorsque Fidge m'avait informé. Vous voulez aller sur ce cailloux perdu ?

-   C'est exacte. Meldios semble y avoir une grosse opération en cour. Alors essaye de trouver un moyen de nous y rendre dans les plus brefs délais, en faisant le nécessaire pour que nos identité soient gardées secrètes.

            -   Compris, je m'en charge immédiatement.

      Là-dessus, le pilote se leva de sa chaise et se dirigea vers le cockpit du Phoenix. Pendant qu'il contactait le spatioport de Seria pour nous trouver un transporteur, je me permis d'écouter dans la conversation entre les Klaw et Eric. Celui-ci était en train de leur raconter ses premiers combats en tant que soldat de la Garde Impériale. C'était une occasion pour moi de mieux le connaître, chose que je prenais très à cœur pour chaque membre de mon équipe, alors je m'appuya contre un mur en croisant les bras pour l'écouter :

            -   Je n'étais qu'un jeune con à l'époque, commença-t-il. J'ai été enrôlé de force à mes seize ans et on ne m'a pas laisser le choix quant à ma fonction dans l'escouade : « troufion, ou peloton », disait le sergent instructeur. Et quant il disait « peloton », cela voulait dire « peloton d'exécution ». Je suis donc devenu simple soldat, avec un fusil laser de merde et une valeur stratégique sous-microbienne.

            «   Sur le moment, j'ai cru que je pouvais m'en sortir quand même, survivre parmi la piétaille en devenant l'un de ces putains de héros dont les commissaires nous rabattent les oreilles dans les situations désespérées. Et puis un jour, on a envoyé mon peloton à l'assaut contre un bunker fortifié qui avait été envahi par des rebelles sur Dunerre. Ca a vite tourné au carnage, et les trois quart de mes camarades se sont fait tuer par ces saletés avant qu'on finisse par reprendre ce foutu bunker. Moi, je m'en suis tiré avec seulement cette coupure au menton, qu'un enfoiré m'a découpé à la baïonnette.

            «    Quant je suis revenu de cette mission, j'ai compris que je ne survivrais jamais si je restais simple soldat. C'est pourquoi j'ai cherché à m'éloigner des combats autant que possible, en devenant tireur d'élite. Six mois passés à m'entraîner, à me documenter sur les techniques de snipeurs, à demander les conseils aux spécialistes, et j'ai finalement été intégré aux troupes de choc du 40ème régiment, en tant que tireur d'élite.

            -  T'as mis seulement six mois ? s'étonna Fidge. T'as pas dû dormir des masses durant ce temps.

       Eric se balança alors sur sa chaise en affichant un sourire d'amusement. Ces souvenirs semblaient lui paraître presque plaisant à se remémorer, désormais, et cela me rassura d'une certaine façon. Cela signifiait qu'il avait laissé cela derrière lui, qu'il avait surpassé cette épreuve pour devenir un soldat accompli. C'est peut-être pour ça que les Klaw l'appréciaient autant.

            -   Oh, je devais dormir à peine quatre heures par nuit en moyenne, avoua-t-il. Mais je voulais surtout plus être renvoyé au front, et encore moins recevoir d'autres cicatrices sur mon beau visage. C'est vrai que Dunerre est une planète bien tranquille, et je savais que mon régiment ne serait jamais envoyé ailleurs, mais on ne sait jamais...

            -     Comment ça, ton régiment n'irait jamais ailleurs ? fit Rayne.

            -    C'est une tradition sur ma planète : chaque régiment dont le numéro est une dizaine doit être intégrée dans les forces de défense planétaires. Alors à part les problèmes locaux, j'avais pas grand-chose à craindre, mais aucune planète n'est à l'abris d'une bonne guerre, non ?

            -   En tout cas, nota la chasseuse de prime, c'est une histoire bien intéressante.

            -   En effet, intervins-je. Et vous, Rayne, c'est quoi votre histoire ?

     Soudain, la bonne humeur qu'avaient affichée les Klaw jusque là disparu instantanément pour laisser place à un froid mortel. Bizarrement, Eric fit de même, et non pas pour les imiter, mais parce qu'il savait que c'était un sujet au-delà du tabou. Peut-être même savait-il pourquoi, mais ce dont j'étais sûr, c'est qu'aucun d'entre eux ne me dirait jamais rien là-dessus. D'un geste de la main, je leur dit d'oublier ça, puis je préférai quitter la pièce sans insister. Une fois de plus, mon inquiétude à propos de Rayne enflamma mon esprit, devenant un brasier ardent qui ne devrait probablement jamais s'éteindre...
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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 00:48

CHAPITRE DOUZE


1548 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence / secteur de recherche de Halo.

      Penitent Tangeant examina le pendentif pendant un court instant, ses senseurs activés à leur amplitude maximale, avant de déclarer :

            -  Incroyable ! Un appareil de secours de classe A-205 ! Cela fait plus de 103.764 années standards que je n'en avait pas vu, depuis leur remplacement par la classe A-210. Comment l'avez-vous obtenu ?

            -   Là n'est pas la question, répliqua Irul fermement. Je veux que tu ressuscite celle qui a porté cet objet avant moi.

            -   Je comprends. Les organiques d'intelligence supérieure ont souvent la particularité de créer des liens émotionnels avec leurs semblables au point de...

            -    Peux-tu le faire, oui ou non ?!

       Le moniteur se contenta de saisir le pendentif dans un champ de gravitation artificiel afin de mieux l'étudier. Bien que sa forme mécanique n'avait aucun moyen d'afficher les émotions, la façon qu'il avait de pencher la tête sur le côté et de soulever l'objet dans les airs lui donnait l'allure d'un scientifique sur-excité par une découverte inattendue. L'IA porta le pendentif jusqu'à une machine, où un rayon bleu intense l'analysa en l'espace d'une demi-seconde.

            -   Bien sûr que je peut le faire, répondit Penitent Tangeant. Même si cet appareil est extrêmement ancien, son mécanisme ne semble pas avoir été endommagé et a correctement enregistré les données de ces vingt derniers siècles.

            -   C'est un enregistreur ? Je croyait qu'il s'agissait d'un émetteur longue portée.

            -   En effet, c'est bien l'une de ses fonctions. Cet appareil a été conçu au début du conflit entre le Parasite et mes créateurs. Il avait pour fonction de permettre la localisation de niveau 7 de membres hauts placés des divers organisations administratives et militaires, afin de pouvoir les secourir rapidement en cas d'incidents majeurs. Et dans le cas où ils étaient déjà morts, un mécanisme d'enregistrement permettait d'obtenir suffisamment d'informations pour une éventuelle reconstitution psycho-corporelle, même de catégorie Alpha plus.

        Sans s'en rendre compte, Irul comprenait parfaitement les paroles du moniteurs comme s'il avait côtoyé cette technologie depuis sa naissance. Seul lui importait le fait que cet objet pouvait permettre de ressusciter totalement sa bien-aimée Elda. Depuis des années, il combattait seul les ennemis de l'Alliance et des sangheilis, cherchant à se racheter de la seule façon qu'il pensait être possible. Mais désormais, il avait un espoir de retrouver une raison de vivre, une raison de combattre et de mener ses semblables dans la terrible tempête de violence qui allait frapper l'univers.

        Cependant, un doute continuait de le torturer :

            -   Comment va se dérouler le processus ?

            -  Cela dépend du niveau de reconstitution que vous demandez. Vu la quantité de données que contient ce dispositif, je suis en mesure d'effectuer une opération de catégorie maximale qui prendra cependant une heure complète.

            -  Je me moque du temps que cela prendra. Ce que je veux savoir, c'est si vous êtes capable de ramener Elda elle-même, et non d'en créer une copie.

- Bien entendu. Même si le corps physique de l'entité que vous désirez sera intégralement recréé, sa dimension spirituelle sera bien celle que vous avez connue. Il est difficile de décrire le procédé de récupération d'âme, particulièrement avec les complications de xéno-sélection, mais je peux vous assurer que l'entité que vous demandez sera bien la même que celle que vous avez connue.

            -   Alors commence tout de suite. Dès que ce sera en marche, je te laisserai faire tes analyses.

      En silence, Penitent Tangeant activa une série d'instruments qui illuminèrent aussitôt la salle et bourdonnèrent de concert tandis qu'Irul se plaçait devant la machine que le moniteur lui avait indiqué. Elle était principalement composée d'une énorme batterie de capteurs et de senseurs qui s'emballèrent immédiatement en détectant le sangheili. Des scanners le balayèrent d'ondes lumineuses aux couleurs intenses pendant que des seringues volantes injectaient des nano-analyseurs dans son système sanguin. De long serpentins de métal aux têtes lumineuses reniflèrent les moindres recoin de son corps, de minuscules tentacules artificielles passant sous ses plaques d'armure pour atteindre directement son épiderme écailleuse. L'ensemble de ces opérations prit à peine trois unités de temps, et se termina par la récupération des nano-analyseurs par les robots-seringues, qui en profitèrent pour prendre de minuscules échantillons de sangs à divers endroits de l'organisme d'Irul.

            -  Parfait ! s'écria Penitent Tangeant. Avec ces données, je pense que je serais à même de comprendre pourquoi vous êtes aussi compétent pour combattre le Parasite. Peut-être serais-je même en mesure d'établir un protocole d'amélioration physiologique en masse de votre espèce. Je suis si...

            -  Qu'en est-il d'Elda ?

      Le moniteur flotta immédiatement vers une sorte de long sarcophage de verre hermétique à l'intérieur duquel s'affairaient des milliards de nano-machines pour recréer le corps de la sangheile, tel qu'Irul l'avait connu. Pour l'instant, ce n'était qu'une maigre ébauche, et on pouvait à peine imaginer qu'il s'agissait des premières fondations d'un futur corps vivant. Penitent Tangeant se connecta à un panneau de contrôle situé à l'une des extrémités du sarcophage, puis annonça : 

            - Aucune erreur détectée dans le processus jusque là. Tous les paramètres sont entièrement respectés. L'individu sera reconstitué d'ici 49 de vos unités de temps. D'ici là, je vais mener mes expér...

      Mais soudain, un grand bruit retentit. Irul remarqua alors l'unique porte du vaste laboratoire derrière une série d'appareils, et malgré le fait qu'elle soit lourdement blindée, sa surface était bombée vers l'intérieur de la pièce. Un nouveau bruit tout aussi fort résonna à travers la salle, et la porte se déforma encore plus, manquant de céder.

            -  Oh non ! s'écria le moniteur. Il semblerait que le Parasite ait déjà atteint cette partie de l'installation. Je dois sauver les données de mes analyses.

-         Et Elda ?!

-   Je suis navré, mais cet équipement ne peut pas être déplacé, surtout durant son fonctionnement. Je peux vous téléporter dans un endroit sûr, si vous le souhaitez, afin que votre potentiel ne soit pas perdu.

            -   Non ! Je reste !

        Une fois de plus, le moniteur inclina sa tête métallique en signe d'incompréhension, ou d'amusement.

            -   Comme vous voudrez, se contenta-t-il de dire. Quel dommage de gâcher ainsi un si beau spécimen. Heureusement, mes analyses diminueront quelque peu cette perte.

        Sur ces mots, l'IA forerunner quitta le laboratoire par l'un des conduits spécialement conçu pour lui et les sentinelles robotisée de Halo. Pendant ce temps, d'autres coups furent frappés contre la porte blindée du laboratoire qui se fissura en de multiples endroits. Lentement, Irul dégaina son fusil et son épée à plasma avant de les activer. Le moment est enfin venu de me racheter. Je n'ai pas pût protéger Elda contre les Démons humains, mais je peux désormais la défendre pour sa résurrection. Tout ce temps, j'ai chercher la rédemption, et maintenant qu'elle est à ma portée, je sais pourquoi je me bat. Ma destinée est tracée : je ferais revivre Elda ou mourrai en essayant.

        Qu'ils viennent ! Je suis prêt !
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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 18:35

CHAPITRE QUATRE : JACURUTU


         La rage de combat qui avait envahi le corps de Naruto se dissipa totalement à la vue du cousin d'Hinata. Celui-ci portait le kimono noir et blanc des hauts membres du clan Hyuuga, et semblait pouvoir tuer son adversaire d'un simple regard de ses yeux blancs impitoyables. Alors qu'il se tournait vers Hinata et Karuka, Naruto s'aperçu que Neji n'était pas venu seul : trois chunins l'avaient accompagnés. Et lorsque le garçon vit de qui il s'agissait, sa joie en fut décuplée : Sakura, Rock Lee et Shikamaru encerclaient l'autre jounin du pays de la Foudre.

            -    Tu sembles avoir besoin d'aide, lâcha Neji.

            -    Comment est-ce possible ? fit Naruto.

            -  Tsunade a demandé une deuxième équipe pour vous couvrir et nous nous sommes porté volontaires. Apparemment, elle avait raison de s'inquiéter pour vous.

            -    Merci d'être venus.

        Neji sourit en entendant ces mots. Il était rare de voir cette expression sur son visage qui, de ce fait, n'arrivait pas à l'exprimer totalement, ne laissant paraître qu'une moitié de satisfaction grimaçante et hésitante qui suffit cependant à Naruto. Le clan Hyuuga était bien connu pour son austérité, mais il subsistait un espoir de voir disparaître cette caractéristique avec la nouvelle génération. Tout comme la tradition des deux lignées...

            -  Pourquoi attaquez-vous des ninjas de Konoha en mission ? demanda fermement Neji.

            -    Ce domaine est sacré ! répliqua la femme. Personne n'est autorisé à s'en approcher.

            -  Si vous aviez pris la peine de nous prévenir, nous aurions pu trouver un arrangement dès le début. Pourquoi l'importance de ce lieu reste-t-il inconnu des autres pays ?

            -    Ce ne sont pas vos affaires ?

            -    Ecoutez, intervint Naruto. Nous n'avons pas l'intention de commencer une guerre aujourd'hui. Laissez-nous passer et accomplir notre mission. Nous ne chercherons pas à découvrir vos secrets.

            -    Peu importe que vous soyez tués par nous ou par la foudre. Vous n'êtes pas les premiers ninjas étrangers qui disparaîtraient mystérieusement dans ces montagnes.

         Naruto s'avança pour argumenter, mais Neji leva un bras devant lui pour le stopper.

            -   C'est inutile de discuter plus longtemps, dit-il. Combattons, et laissons le destin décider de qui disparaîtra ainsi. Je peux me charger d'elle tout seul, Naruto. Va aider les autres.

        Naruto ne voulu pas le contrarier, même s'il savait que son aide était totalement superflux dans un combat se déroulant déjà à cinq contre un, et qui se passait plutôt bien jusque là. Rock Lee faisait l'essentiel du travail, affrontant le jounin de Kumo dans un combat acharné au corps à corps avec sa vitesse si surprenante. Les autres restaient en retrait en observant l'affrontement, craignant de blesser Lee. Même Sakura n'osait pas s'en mêler, sa force de frappe certes considérable n'était pas encore assez contrôlable pour être utiliser en duo avec un partenaire aussi rapide et imprévisible. 

       Mais soudain, Shikamaru sembla voir une ouverture et forma aussitôt une série de sceau :

            -   Kagemane no jutsu ! (technique de manipulation des ombres)

       A la seconde où le jounin vit l'ombre de Shikamaru s'allonger vers lui, il paniqua comme si une armée de démons se jetaient sur lui. D'un bond, il s'éloigna aussi loin qu'il le put avant de se diriger vers sa coéquipière :

            -  Misato ! Nous devons avertir les dirigeants d'Hikari immédiatement ! 

            -  Et Hashimaro ? fit-elle en désignant leur comparse toujours inconscient.

            -  Laisse-le là, nous n'avons pas le temps !

       La femme-ninja hésita longuement, son regard allant et venant entre Hashimaro et celui qui voulait l'abandonner. Une grande douleur s'imprégna dans ses yeux lorsqu'elle quitta le combat elle aussi, fuyant à travers les montagnes en direction du village caché des Nuages. Aucun des adolescents de Konoha ne pensa un seul instant à les poursuivre, et le groupe préféra se rassembler pour faire le point.

            -   Qu'est-ce qui a poussé Tsunade-sama à envoyer une deuxième équipe ? demandan Hinata à son cousin.

            -   Après votre départ, l'Hokage a demander à Jiraya d'effectuer plusieurs recherches sur Jacurutu. Bien qu'il n'ait pas découvert sa localisation, il a cependant appris qu'une organisation créée au sein même des ninjas de Kumo protège Jacurutu et élimine tous ceux qui s'en approchent trop.

            -   Ils se sont appelés les sentinelles d'Hikari, intervint Naruto. Est-ce que le Raikage est au courrant de l'existence de ce groupe ?

            -    Apparemment oui, mais le village des Nuages n'a jamais pris aucune mesure contre eux. Au contraire, il semble même les protéger, eux et leurs actions illégales.

            -   Qu'est-ce qui peut donc nécessiter un tel secret ? fit Haruka.

            -   Rien de très bon, en tout cas. Et quoi que cela puisse être, Sasuke semble vouloir l'utiliser contre son frère Itachi.

            -   Alors ne perdons pas de temps ! s'écria Naruto. 

        Les autres ninjas acquiescèrent silencieusement, et le groupe se remit en route, non sans mettre le ninja inconscient de Kumo à l'abris dans une grotte. Lorsqu'il se reveillerait, il pourrait retrourner à son village par lui-même. Le flanc de l'énorme volcan était très pentu, mais pour des ninjas ce genre de critère n'avait aucune importance. Il ne leur fallut donc pas longtemps pour atteindre le sommet, d'où ils purent observer la profonde cheminée menant aux entrailles de la terre, ses parois accidentées formant un certain chaos dans la structure interne du volcan. D'après ce que le vieux Hoshiro avait dit, Jacurutu se trouvait quelque part là-dedans.

            -   C'est sacrément profond, remarqua Lee. Comment savoir jusqu'où nous devons descendre ?

          Au lieu de répondre, Neji activa son Byakugan. Alors que les veines autour de ses yeux jaillissaient sur sa peau, son attention se reporta immédiatement sur un point précis de l'abysse en dessous de lui. 

            -   J'ai repéré quelqu'un, dit-il. Je ne sais pas s'il s'agit de Sasuke, mais il est a environ quatre cent mètres de profondeur.

            -   C'est forcément Sasuke ! fit Naruto en ce précipitant dans la gueule du volcan.

       Personne ne chercha à arrêter le garçon, et tous ses amis le suivirent sans hésitation, utilisant leurs technique de contrôle du chakra pour s'accrocher aux parois de la cheminée volcanique. Au bout de deux cent mètres, Haruka forma une torche de chakra qui illumina les ténèbres pour leur permettre de continuer, et d'atteindre enfin l'entrée de Jacurutu.

       Il était impossible de ne pas la remarquer : c'était une énorme porte à double battants sculptée dans une roche aussi noire que l'ébène, sur laquelle on avait gravé une fresque tout aussi impressionnante. Celle-ci représentait un affrontement titanesque entre deux armées, l'une étant apparemment formée de ninjas, tandis que l'autre étant constitué de créatures monstrueuses et bestiales totalement difformes. Les adolescents de Konoha ne portèrent cependant qu'un faible intérêt à ces décorations d'un autre âge, et se concentrèrent sur la façon d'ouvrir cette porte.

            -  Sasuke est juste derrière, les informa Hinata.

            -  Tu es sûr que c'est lui ? demanda Neji.

            -  Mon byakugan ne possède peut-être pas une aussi grande portée que la tienne, mais il est nettement plus précis. A cette distance, je peux voir très clairement son visage, et je suis formelle : c'est Sasuke.

            -  Alors entrons ! fit Naruto. Comment est-ce qu'on ouvre ce truc ?

       Mais alors qu'il posait ses doigts sur la roche noire, le garçon ne ressentit strictement aucune résistance, et pas même le moindre poids, comme si les battants de la porte étaient faits de papier. D'une seule main, il posa l'un des battants et celui-ci s'écarta aussitôt, laissant l'équipe pénétrer dans une large grotte servant apparemment d'anti-chambre à un complexe beaucoup plus vaste. De l'autre côté se trouvait une autre porte forgée dans la même roche sombre, aussi grande que la première, et devant laquelle se tenait Sasuke.

       Il leur tournait le dos, mais cela ne faisait aucun doute qu'il les avait entendu approcher. Sa main droite était posée sur la poignée de son katana tandis que l'autre parcourait les gravures de la porte. Celles-ci étaient différentes de celles se trouvant à l'entrée, la bataille entre les deux armées étant plus avancée et tournant au carnage. Sasuke portait autant d'attention à cette décoration qu'aux bruits de pas du petit groupe qui approchait lentement. 

            -   Je vois que vous êtes venus nombreux, dit-il d'une voix froide.

            -   Nous ne sommes pas venus pour combattre, répliqua aussitôt Naruto.

            -   Alors qu'est-ce que tu veux ? Si c'est pour me dire encore de revenir à Konoha, tu perds ton temps.

        Sasuke ne daigna pas se retourner, continuant d'observer la porte devant lui avec la même obstination. Hinata remarqua un grand sac de voyage posé contre un mur non loin, avec plusieurs affaires déployées sur le sol de la caverne. Il y avait là une lampe à huile, quelques boîtes de rations alimentaires vides et une petite couverture qui indiquait que le jeune Uchiwa devait être là depuis plusieurs jours. Une semaine, à peu près. A-t-il observé cette porte ainsi depuis tout ce temps ? Jusqu'à quelle point peut aller son obsession, et pourquoi d'ailleurs s'est-t-il autant intéressé à Jacurutu ?

            -   Alors ? fit Sasuke toujours sans se retourner. Pour quelle raison me fais-tu perdre mon temps, cette fois-ci.

            -    Nous sommes venus t'aider, répondit Naruto.

       Brusquement, l'Uchiwa cessa de parcourir les gravures des doigts, puis tourna la tête sur le côté afin de regarder Naruto du coin de l'œil. Son Sharingan était activé à son niveau maximal, apparemment pour tenter de trouver un indice sur la manière d'ouvrir l'accès. Son visage était inexpressif, comme il l'avait toujours été. Pourtant, Naruto vit dans l'attitude de son meilleurs ami qu'il croyait sincèrement ce qu'il venait de dire, même s'il redoutait de l'accepter. Sasuke a toujours cherché à obtenir la puissance par lui-même. Il n'a jamais voulu de la moindre aide, hormis celle d'Orochimaru. Mais... au fait... où est-il, celui-là ? Il n'aurait jamais accepté que Sasuke parte seule comme ça.

            -   Orochimaru t'as rendu plus fort, commença le jeune Uzumaki, mais il ne t'aurais jamais aidé à vaincre ton frère.

            -    Et c'est pourquoi je l'ai tué, répliqua Sasuke.

       Quelque part au fond de lui, Naruto s'en était toujours douté, mais il n'en avait jamais été complètement sûr. Il savait très bien que, dès qu'Orochimaru ne lui serait plus utile, Sasuke tenterait débarrassé de lui d'une manière ou d'une autre afin de poursuivre son propre but. Cependant, il ne pensait pas que cela puisse arriver aussi vite. Orochimaru était l'un des trois légendaires sanin, peut-être le plus fort d'entre eux, celui qui avait consacré sa vie à réunir les techniques ninjas les plus puissantes du monde. Peut-être que Sasuke était pressé, ou qu'il n'a pas voulu en apprendre plus car il croyait être prêt. Ou alors, cela a un rapport avec ce lieu...

            -   Nous sommes tes amis, déclara Naruto, même si tu ne nous considère pas comme tels.

        Cette fois-ci, Sasuke se retourna complètement, mais sa main ne quitta pas la poignée de son arme.

            -    C'est vite dit. Plus de la moitié d'entre vous ne m'ont pas vraiment connu ni même apprécié. Sans compter cette fille que je n'ai jamais vu.

            -   Vous ne pouvez pas comprendre la raison qui m'a pousser à venir, répliqua Haruka. Et de toute façon, les amis de nos amis sont nos amis.

        La jeune fille faisait évidemment référence à son combat contre Naruto sur la Balance du Destin, le jugement qu'il avait affronté et les puissants sentiments qu'il y avait révélé concernant Sasuke. Elle savait que la relation entre eux deux était aussi forte qu'elle était complexe, et c'était pour cela qu'elle avait insisté pour venir. Seuls Naruto et Hinata pouvaient comprendre ça, bien sûr, pourtant elle pensait que Sasuke arriverait à le comprendre d'une certaine manière.

         Celui-ci ne répondit rien, et ne montra d'abord pas le moindre changement d'attitude. Puis, très lentement, il lâchât la poignée de son katana, et le sharingan disparut de ses pupilles. D'une voix toujours aussi vide d'émotion, il déclara finalement : 

            -   Très bien. Alors aidez-moi à rentrer là-dedans.
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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 20:09

CHAPITRE TROIS : PRIS DANS LA LUMIERE


    L'équipe partit aux premiers rayons de l'aube afin que son départ passe le plus inaperçu possible. Guidés par le fils de leur aubergiste, les trois ninjas gravirent de nombreuses montagnes et traversèrent de longues étendues rocheuses en évitant les sombres orages qui planaient au-dessus de leurs têtes. Toshiro était un homme d'une quarantaine d'année très vigoureux, au visage froid et , qui semblait passer plus de temps dans les montagnes qu'à son village natal. Il ne parlait pas beaucoup, mais Naruto estima que c'était dû au fait que lui et ses amis étaient des étrangers, et des ninjas par-dessus tout.

     Il ne fallut pas longtemps à Toshiro pour trouver la rivière qui, à n'en pas douter, était extrêmement chaude. L'eau était presque aussi transparente que l'air, et on n'y voyait pas la moindre trace de vie animale ou végétal, ni même la plus petite trace de plancton à même de la troubler, et personne n'osa tenter l'expérience d'y tremper les doigts en voyant la vapeur qui s'en échappait et la couleur de flamme que prenaient les roches qui formait son lit. Ce n'était pas une bien grande rivière, et elle s'écoulait assez lentement à travers le paysage montagnard en ne faisant presque aucun bruit. Je me demande comment Sasuke a put trouvé ce cours d'eau sans guide. Il a dû chercher pendant des jours avant de tomber dessus par hasard...

      Suivre la rivière prit une journée entière de marche presque ennuyante, la monotonie de la marche étant parfois brisée par l'arrivé d'un nuage menaçant dont il fallait se protéger. Heureusement, les abris ne manquaient pas au milieu des montagnes, d'autant que Toshiro semblait les connaître tous. Les quelques orages que l'équipe fut amenée à croisé ne durèrent jamais plus d'une heure ou deux, mais ils étaient toujours d'une violence inouïe. La foudre frappait presque toutes les dix secondes, faisant souvent mentire la légende selon laquelle elle ne tombait jamais deux fois au même endroit. Les jeunes habitants de Konoha furent impressionné par le climat si particulier de ce pays qui, d'un certain côté, était aussi inhospitalier que celui du pays du Vent.

       Mais c'était Hinata qui était la plus troublée par tout ceci. Depuis qu'ils étaient arrivés dans le pays de la Foudre, elle avait fait de son mieux pour dissimuler le pouvoir de la Pierre Florale afin qu'ils ne se fassent pas remarquer. Mais au cours de leur voyage à  travers les montagnes, elle avait tenté plusieurs fois de calmer la colère des cieux afin que les orages les freinent moins souvent. Or, aucune amélioration n'était visible. Même en canalisant toute sa  volonté, le climat restait toujours aussi ténébreux, comme si quelque chose s'opposait à la Pierre Florale. Pourquoi ai-je le pressentiment que ce pays cache quelque chose de terriblement dangereux ? pensait-elle. On dirait que le destin lui-même a souhaité faire subir une fureur injustifiée jusqu'à la fin des temps. Comment ses habitants voient-ils cela ? Est-ce qu'ils croient que le ciel leur a infligé une punition divine pour un acte passé, ou qu'il leur prodigue une protection subtile contre leurs éventuels envahisseurs ? J'aimerais tellement le savoir... pour leur venir en aide.

       Ce n'est qu'à la fin de l'après-midi qu'il arrivèrent devant l'énorme volcan endormi qui abritait Jacurutu. Son large cratère était énormément érodé, partiellement effondré sur lui-même sous les impacts répétés des éclairs contre les flancs de sa cheminée, ce qui lui donnait presque l'allure d'un cercle de collines. Une fois de plus, il fallait connaître la région pour savoir à quoi on avait affaire.

            -   Maintenant que vous êtes arrivés, fit Toshiro, je vais vous laisser.

            -   Comment ? s'écria aussitôt Haruka. Vous ne nous accompagnez pas jusqu'au bout ? Et comment ferons-nous pour revenir ?

            -   Vous n'aurez pas besoin de revenir. Personne n'est jamais revenu de Jacurutu, et je ne tiens pas à disparaître ainsi. Mais je vous souhaite quand même bonne chance.

        Hakura voulu insister, mais Hinata la retint d'un geste de la main, montrant que c'était peut-être mieux ainsi. Leur mission était de ramener Sasuke, un ninja déserteur dont l'existence était une honte pour Konoha, et de plus la perte de leur guide à ce moment du voyage n'était pas aussi important qu'elle pouvait l'imaginer. Ils avaient atteint leur but, et maintenant ils devaient se débrouiller seuls.

         Avec une attention redoublée et des regards bien souvent tournés vers le ciel, le trio continua sa route en direction du volcan. Désormais, chaque grondement de tonnerre était une menace qu'ils ne pouvaient ignorer, mais heureusement, Hinata avait longuement observer la manière dont Toshiro lisait les nuages. Elle ne pouvait pas espérer être devenue aussi douée que lui en à peine une journée, mais en tout cas suffisamment pour éviter à son équipe un funeste destin. Par deux fois, elle anticipa le déchaînement d'un orage au-dessus de leur tête, précipitant ses amis dans le premier abris solide qui était en vue. Une chose qu'ils apprécièrent beaucoup.

        Mais soudain, alors qu'ils commençaient à gravir les premières pentes du volcan, Haruka aperçut un mouvement suspect sur leur gauche : une ombre passant discrètement de rocher en rocher, les suivant de loin sans émettre le moindre son. Sans montrer qu'elle avait repéré le poursuivant mystérieux, elle s'approcha d'Hinata :

            -  Dis, Hinata ? Tu ne crois pas que ce nuage semble bien trop menaçant.

            -  Qu'est-ce que tu racontes, Haruka, il n'est... si... maintenant que tu le dis, je penses qu'on devrait s'abriter un moment.

        La petite équipe trouva rapidement une grotte chaleureuse. Lorsqu'elle fut certaine qu'ils étaient à l'abris des oreilles indiscrètes, Haruka s'expliqua :

            -  On nous suit. Je n'ai repéré qu'une seule personne, mais il peut y en avoir d'autres.

            -  Très bien, fit Naruto. Alors on va s'occuper de ça.

        Quelques instants plus tard, les trois ninjas quittèrent leur abris comme si de rien n'était en continuant leur ascension. L'ombre sur leur gauche les suivit, et Haruka en repéra deux autres silhouettes plus loin à leur droite qui se faisaient beaucoup plus discrètes. Ce ne fut que quelques centaines de mètres plus loin qu'elles passèrent à l'action.

         Sans même donner d'avertissement, les trois poursuivants jaillir hors de leurs couverts et utilisèrent des parchemins de techniques pour lancer une véritable pluie de shurikens explosifs. Le terrain qui entourait les ninjas de Konoha fut pulvérisé dans un rayon d'une dizaine de mètres en soulevant une énorme quantité de fumée dans les airs alors que les silhouettes se rapprochaient pour vérifier la situation. Il s'agissait de jounins de Kumo (village caché des Nuages), tous trois portant fièrement le bandeau de leur village sur leurs fronts. Alors que la fumée se dissipait, ils fouillèrent la zone à la recherche des corps, mais ne trouvèrent pas la moindre trace de leurs cibles.

         Car il s'agissait de clones. Le véritable trio de Konoha n'avait quitté la grotte que quelques minutes plus tard, suivant leurs ennemis grâce au Byakugan d'Hinata plusieurs centaines de mètres derrière eux. Ils voulaient connaître les intentions de leurs poursuivants, bien qu'ils se doutaient qu'ils étaient loin d'être un comité d'accueil pour touristes.

        C'est alors que Naruto attaqua. Il envoya trois groupes de deux clones formant chacun un Rasengan, mais un seul d'entre eux atteint un jounin, qui fut projeté contre un rocher avec une telle violence qu'il perdit connaissance. Les deux autres ninjas de Kumo, un grand homme fin à l'allure hautaine et une femme petite de stature mais visible très forte, se mirent en position de combat, mais Hinata préféra la voie de la discussion :

            -  Pourquoi nous avez-vous attaqué ? Qu'est-ce que vous défendez ici ?

            -  Vous n'avez pas le droit d'être ici, répondit simplement l'homme.

            -  Nous sommes envoyés par Konoha pour retrouver un déserteur de notre village, les autorités de votre pays nous ont permit de circuler librement sur votre territoire.

            -  Seulement nous ne sommes pas les autorités. Nous sommes les sentinelles d'Hikari (la Lumière).

            -  Une organisation secrète au sein des ninjas de Kumo, c'est ça ? fit Hinata. C'est vous qui protégez le secret de Jacurutu. Qu'y a-t-il là-bas ?

      Mais les jounins ne répondirent pas. A la place, ils chargèrent les adolescents. L'homme passa devant en dégainant deux longues dagues qui se chargèrent d'éclairs tandis que la femme resta en arrière pour pilonner ses adversaires avec une technique de boules de feu. Naruto créa une dizaine de clones qui se jetèrent immédiatement sur les projectiles enflammés pour les faire disparaître, les survivants fonçant sur la ninjas inconnue pendant que Haruka et Hinata s'interposaient devant le jounin et ses dagues. Haruka voulut utiliser une technique d'illusion, mais son adversaire arrivait beaucoup trop vite, et Hinata dû agir en conséquence.

            -  Fûton ! Soyokaze no jutsu ! (technique de Vent, la Douce Brise d'Eté)

      Une violente bourrasque souffla devant la Hyuuga et dévia le ninja dans sa course pour le faire s'effondrer sur le côté, mais il se réceptionna en un rien de temps et revint à la charge. Juste à temps pour poser son regard sur Haruka qui formait un symbole d'illusion. Aussitôt, il se mit à agir bizarrement, croyant être attaqué de tous les côtés par des clones de Naruto. Malheureusement, il comprit rapidement ce qui lui arrivait, et concentra son chakra au niveau des zones sensibles de son cerveau pour dissiper la technique et revenir à la réalité.

      Pendant ce temps, Naruto avait engager le combat avec la femme-ninja. Elle lui avait déjà coûté une trentaine de clones pour contrer ses attaques ou tenter d'en placer une lui-même. Il avait rarement eut l'occasion d'affronter un ninja de niveau supérieur, et maintenant il se rendait compte de la force que recelaient ce genre d'adversaires. Je ne peux pas remporter ce combat si je ne déploie pas toute ma puissance. D'autant que Hinata et Haruka risquent d'avoir besoin d'aide rapidement... Je dois trouver un moyen de gagner, ou sinon les choses vont très mal se dérouler.  

       Pourtant, Naruto avait beau tout tenter, chacune de ses attaque était immanquablement contrée, et souvent avec une facilité déconcertante. Cette femme-ninja possédaient des réflexes ou des capacités d'anticipation particulièrement élevées qui lui permettait de stopper tous les mouvements de l'adolescent et de contre-attaquer immédiatement. Naruto n'avait pas la vitesse pour aller plus vite que les réflexes de son adversaire. Par contre, je peux trouver la force de traverser ses défenses, créer une attaque si puissante et si grande qu'elle ne pourra ni l'esquiver, ni l'encaisser. Mais pour cela, je dois... je dois...

      Tu dois me libérer !

       Cette voix, Naruto avait espéré ne plus jamais l'entendre. La voix de ce démon emprisonné au plus profond de lui-même, qui attendait patiemment une occasion de s'évader. Kyuubi... Si tu savais à quel point je te hais...

       Oh mais je le sais. Seulement que ferais-tu sans moi ? Tu es trop faible, gamin ! Sans moi, tu ne pourrais jamais protéger personne !

            Tu es un monstre. Si je le pouvais je te renverrai moi-même en enfer.

       D'accord. Alors utilise mon pouvoir cette fois-ci encore. Apprends à quel point tu as besoin de moi, et combien tu es impuissant lorsque tu es seul. Apprends combien ta vie serais impossible sans moi. 

         Et soudain, une immense force s'écoula dans l'ensemble du corps de Naruto, guérissant instantanément les quelques éraflures qui parcouraient sa peau et revigorant chacun de ses muscles. Tout en lui transpirait la puissance à l'état pure, une sensation incroyablement plaisante. Son corps tout entier dégageait une quantité incroyable de chakra aussi rouge que les flammes qu'envoyait vainement la femme-ninja contre lui. En cet instant, Naruto avait l'impression de pouvoir affronter le monde entier. Le formidable pouvoir de Kyuubi était aussi douce que la brise du soir sur Konoha, presque aussi agréable que les caresses d'Hinata. Non ! fit Naruto. Je ne dois pas le laisser me manipuler ainsi. Je ne dois pas tomber dans son piège !

          C'est alors que quelqu'un apparut devant Naruto. Celui n'en crut d'abord pas ses yeux, et cligna plusieurs fois des paupières pour accepter la réalité : Neji s'était interposer entre lui et son adversaire.

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 18:55

CHAPITRE ONZE



1537 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence / Halo.

        Accompagnés de l'escouade d'élite Alpha, Irul et Orna traversèrent la zone de quarantaine jusqu'à atteindre enfin l'accès principal de la Bibliothèque, ouvrant leur chemin au travers de l'énorme affrontement qui se déroulait entre les sentinelles et le Parasite. L'accès principal était, comme la plupart des installations forerunners, en grande partie encastrée dans la géologie artificielle de Halo, ne laissant apparaître à l'extérieur qu'une petite partie très ornementée. Alors qu'ils approchaient à pied de la structure, Irul remarqua la carcasse d'une navette humaine de type Pélican qui, d'après l'épaisse couche de neige qui le recouvrait, devait avoir déposer ses occupant depuis un bon moment. Ce n'est pas bon. Si les humains mettent la main sur l'icône sacrée, il sera beaucoup plus facile aux prophètes de la récupérer. Nous ne pouvons pas nous permettre cela.

         A l'intérieur de l'installation, après avoir passé un étroit couloir aux portes lourdement blindée, les sangheilis se retrouvèrent dans une vaste salle d'au moins cinquante mètres de haut. Ils se trouvaient sur un réseau de ponts et de passerelles menant à une énorme nacelle. Celle-ci semblait être conçue pour traverser l'immense gouffre qui entourait la Bibliothèque, une protection cependant bien futile contre le Parasite. Mais alors que Orna était fasciné par l'œuvre de ceux qu'il avait si longtemps considéré comme des dieux, Irul était totalement indifférent.

            -  Tu as l'air d'être encore plus vieux que moi, maintenant, lâcha l'Arbiteur.

            -  J'ai sur les épaules le poids de trop de choses pour continuer à vivre comme vous, se contenta de répondre le jeune sangheili.

            -   Non. Le seul poids que tu portes, c'est ta culpabilité.

            -   Quelle culpabilité ?

            -   Tu te reproches toujours de n'avoir pas pu sauver ma fille. La preuve : tu portes toujours son pendentif, bien que tu saches qu'il t'est totalement inutile.

       Irul s'immobilisa aussitôt, et ses pensées volèrent dans les méandres de son passé tandis qu'il sortait le bijoux à sept branches de sous son armure. L'objet brillait toujours de la même lumière surnaturelle qui semblait lui faire miroiter l'horizon d'un autre monde, un monde meilleur, dans lequel il pourrait la retrouver.

            -  Elda... murmura-t-il. Je suis désolé.

            -  Tu dois arrêter de te tourmenter, lui fit Orna en le saisissant par l'épaule. Ce n'est pas comme cela que tu la ramèneras.

            -   Pourtant... je ferais tout pour la ramener... tout. 

            -   Mais ce n'est pas possible, alors concentre-toi sur notre mission. Aurais-tu oublié pourquoi nous sommes venus jusqu'ici ?

        Irul reprit soudain ses esprits. Depuis quelques temps, ces moments de faiblesses devenaient de plus en plus fréquents, surtout depuis les révélations de l'oracle. La foi l'avait quitté, et il ne savait plus à quoi s'accrocher pour continuer. Les souvenirs était tout ce qui lui restait, mais à chaque fois qu'il repensait à Elda, toute ses forces et sa conviction l'abandonnaient. Je dois me ressaisir. Mes frères comptent sur moi. Je suis leur commandant suprême, et ils attendent de moi que je ne connaisse aucune faiblesse, aucune peur, aucun regret. C'est impossible, bien sûr, mais je dois tenter de faire comme si.

            -  Très bien, fit Irul et affichant un masque de neutralité. Continuons.

         Le groupe reprit alors son chemin. Et alors qu'ils avançaient vers l'autre bout de la salle, Irul vit une autre nacelle en train de s'éloigner à quelque centaines de mètres devant eux.

            -  Les humains ont pris de l'avance sur nous, dit-il.

            -  Alors nous ne devons pas perdre de temps, fit Orna en accélérant l'allure.

       Mais malheureusement, c'est à ce moment que la porte d'entrée vola en éclat derrière eux et que des dizaines d'organismes de combat Parasite se ruèrent vers eux. Immédiatement, les sangheilis activèrent leurs épées énergétiques en lâchant de courtes salves contrôlées avec leurs fusils plasma. Par Sangheilios ! jura Irul. Ce n'est pas le moment !

-  Allez-y Orna ! hurla-t-il. Je m'occupe de cette vermine ! Soldats ! Partez avec l'Arbiteur et protégez-le dans sa mission !

        Là-dessus, Irul se jeta dans la mêler, tranchant ses ennemis avec une rage sans pareille tandis que le reste du groupe courrait vers la nacelle. Le jeune commandant suprême mobilisa toutes ses forces pour retenir l'ennemi qui arrivait par vagues successives. Les immondes corps pourrissant ranimés par le sombre pouvoir du Parasite n'avaient aucune notion de la peur, et se jetaient sans hésitation sur le guerrier solitaire qui les exterminait par dizaines. La lame énergétique brillait tel un soleil purificateur, découpant la chaire en décomposition comme de simples feuilles de papier. Les réflexes surnaturels d'Irul et ses facultés d'analyse sensoriels lui permettait d'esquiver la plupart des coups que lui portaient ses innombrables adversaires, mais son puissant bouclier encaissait le reste sans difficulté. Le sang noir des mort-vivants se déversa par hectolitres sur le sol glacial de la structure forerunner tandis que les corps s'accumulaient autour d'Irul. 

        Lorsque le dernier ennemi s'écroula enfin, Irul prit une série de profondes inspirations afin de retrouver son calme. L'Arbiteur était maintenant hors de danger, ou du moins c'était ce qu'il croyait. Et alors qu'il était là, immobile, le regard perdu vers le ciel qu'il aurait voulu pouvoir contempler, appréciant ce moment dans toute sa démesure, il ressentit brusquement un mouvement en dessous de lui. Aussitôt, tous ses muscles se remirent en alerte pendant qu'il essayait d'identifier le type d'individu qui se présentait à lui. Une seule entité. Déplacement semblable à une sentinelle, mais bruits de fonctionnement différent. Est-ce que ce serait...

            -  Bonjour ! fit brusquement un moniteur de sa voix artificielle en apparaissant devant Irul. Je suis 2401 Penitent Tangent, gérant de l'installation 05.

      Irul s'attendait bien à ce qu'il y ait un autre Oracle sur cet anneau, mais il ne pensait pas avoir l'occasion de le rencontrer. Le combat qu'il venait de mener lui avait demandé d'énormes ressources mentales et physiques, et il lui fallait un certain temps avant de retrouver toutes ses facultés. Ne sachant que dire au moniteur, il préféra attendre que celui-ci continu :

            -  Vous êtes un spécimen extrêmement intéressant. Vos capacités sembles nettement au-dessus de celles de vos semblables.

            -   Que... que voulez-vous ? fit Irul essoufflé.

            -   Savoir pourquoi vous êtes ici.

            -   Je... nous sommes venus récupérer l'icône sacrée, le... l'index. Nous ne voulons pas que cet anneau soit activé.

            -   Mais c'est pourtant le seul moyen d'endiguer cet infestation.

      Irul comprit l'incohérence dans laquelle il se trouvait. Afin d'empêcher les prophètes de mettre la main sur l'index, les sangheilis avaient brisé le confinement et libéré le Parasite, que seul l'activation de Halo pouvait contrer. Mais quelque chose lui disait qu'il restait tout de même dans le vrai. Il avait une raison d'agir ainsi. Et cette raison, c'est...

            -   Il y a une autre solution, dit-il.

            -  Comment pourriez-vous avoir une autre solution ? s'exclama Penitent Tangent en effectuant un sursaut dans les airs.

            -   Nous pouvons combattre.

      Soudain, le moniteur de l'anneau éclata d'un rire puissant et virtuel qui mit Irul extrêmement mal à l'aise.

            -   Mes créateurs ont eux aussi cru qu'ils pourraient vaincre le Parasite par la seule force, mais ils ont échoué. Pourtant, ils possédaient une puissance militaire immense à la technologie que vous ne pourrez jamais imaginer. Tout ce qu'ils ont réussi à faire, c'est de rendre le Parasite plus fort que jamais, si fort que même l'activation des anneaux n'a pas réussi à le détruire entièrement. Et vous pensez pouvoir faire mieux ?

            -   Oui.

      La réponse d'Irul avait été catégorique, franche et portée par une voix forte. Cela sembla amuser l'IA qui pencha sa sphère métallique sur le côté, comme un animal qui incline la tête en signe d'incompréhension.

            -  Si je ne vous avais pas observé durant ces douze derniers cinquante-sixièmes de cycles, j'aurais pensé que vous étiez idiot ou inconscient. Mais vu vos facultés d'analyse, je sais que vous ne dite pas cela pour rien. Votre espèce semble avoir quelque chose de spécial par rapport à mes créateurs... mais j'ignore si cela suffira. J'ai besoin de plus d'informations.

       C'est alors qu'une série de cercles lumineux dorés apparurent autour d'Irul et de Penitent Tangen. L'instant d'après, ils se retrouvèrent tous les deux dans un environnement totalement différent : une pièce d'environ vingt mètres sur trente, assez basse de plafond, et remplie de diverses machines forerunner dont la nature et le rôle échappait totalement à Irul. Celui-ci tenta de garder son calme alors qu'il analysait ce qui lui arrivait, tous ses sens captant le maximum d'information possible. Température stabilisée à 27 degrés, atmosphère purifiée en permanence, présence de systèmes d'isolement sur toutes les machines de la pièces. Que je soit damné s'il ne s'agit pas d'une espèce de laboratoire...

            -  Vous vous trouvez au cœur du secteur de recherche de cette installation. Nous sommes à plusieurs centaines de mètres sous la Bibliothèque, dans une pièce sécurisée ayant pour but d'effectuer des expériences de toutes sortes pour aider à combattre le Parasite.

            -   Que comptez-vous faire ?

            -   Juste effectuer quelques analyses sur votre personne, afin d'obtenir les informations complémentaires dont j'ai besoin.

       Instinctivement, Irul se mit sur la défensive, mais le moniteur le rassura immédiatement :

            -   Ne vous inquiétez pas, ce ne sera sans aucune conséquence sur vos facultés. Vous devez juste vous placer devant cette machine.

       Penitent Tangent vint alors se placer devant un appareil assez imposant composé d'un unique cube d'environ deux mètres dans toutes les dimensions, lourdement ornementé et apparemment sans aucune utilité. Irul observa longuement la machine, doutant sérieusement de la parole du moniteur, avant de dire :

            -  Si je vous donne ces informations que vous voulez, que me proposez-vous en échange ?

            -   Que seriez-vous prêt à accepter ? demanda l'IA avec intérêt.

            -   Vous le savez très bien.

     Et Irul lui montra le pendentif d'Elda.
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 14:00
CHAPITRE DEUX : LE PAYS DES ORAGES ETERNELS


      Le lendemain, l'équipe partit tôt dans la matinée, progressant d'une allure régulière à travers les forêts et plaines verdoyantes du pays du Feu. Naruto n'avait aucune idée de la localisation précise de Jacurutu, mais toutes les légendes qui en parlaient affirmaient clairement qu'il se trouvait quelque part dans les montagnes du pays de la Foudre. Avant de partir, Hinata et Naruto avaient passé plusieurs heures à la bibliothèque de Konoha afin de collecter tous les renseignements possibles sur ce membre des cinq grandes nations.

      Le Pays de la Foudre était une grande péninsule reliée au continent par une mince bande de terre lourdement fortifiée. Toute la géographie du pays était organisée en plusieurs cercles concentriques avec un relief particulier pour chacun. L'ensemble de son littoral était constitué de longues plages de sable fin parfois cristallisé en plaque de verre par les nombreux éclairs qui foudroyaient l'ensemble du territoire. Lorsqu'on s'enfonçant dans les régions intérieures, le paysage laissait place à de longues successions de collines et de plaines verdoyantes et comportant très peu de forêts.

      Mais le cœur du pays était sa plus grande particularité, car il était constitué de montagnes si immense qu'on en voyait pas le sommet, ceux-ci perçant les nuages noirs couvrant le ciel tout le long de l'année. Aucun de ces gigantesques massifs rocheux ne faisait moins de sept kilomètres de haut, ce qui provoquait une rupture nette dans le relief de la région, et formait une sorte de forteresse naturelle titanesque. C'était au milieu de cette région ultra-montagneuse que se trouvait le village caché des Nuages, perché au sommet de la plus haute montagne. On disait qu'aucun nuage ne flottait assez haut pour survoler le village céleste, et qu'il était impossible d'atteindre ce lieu sans un guide expérimenté.

       L'équipe dut tout d'abord quitter le pays du Feu par le Nord-Est, puis traverser deux provinces mineures avant d'atteindre la frontière du royaume de la Foudre. Cela leur prit deux jours tout au long desquels Hinata s'efforça de contenir le pouvoir de la Pierre Florale afin qu'ils passent inaperçus. Naruto, lui, était trop impatient de trouver Sasuke, et avait tendance à accélérer l'allure sans faire attention à ses deux coéquipières. Quand à Haruka, contrairement à ce que Hinata pensait, elle resta relativement calme tout le long de leur périple. Les souvenirs qu'elle portait en elle auraient pourtant put la rendre très anxieuse.

       La frontière du Pays de la Foudre étaient protégée par un mur gigantesque construit avec les plus résistants matériaux récupérés dans les montagnes intérieures. Des sentinelles y patrouillaient en permanence, rendant toute infiltration discrète presque impossible. Le groupe de Naruto n'avait cependant pas l'intention de se cacher pour mener son enquête. Lorsqu'ils arrivèrent devant le grand portail par lequel devaient passer tous ceux voulant pénétrer dans le pays, ils présentèrent aux gardes les papiers officiels que leur avait fourni Tsunade.

            -  Nous sommes en mission pour Konoha, leur annonça Hinata. Nous sommes à la poursuite d'un ninja déserteur du nom de Uchiwa Sasuke, avec pour mission de le ramener devant notre Hokage.

            -   Nous avons été prévenus de votre arrivé, fit l'un des gardes. Vous êtes autorisés à mener vos recherches sur le territoire de Kiminari no Kuni (pays de la Foudre).

            -    Merci.

            -    Mais veillez bien à ne pas causer de problèmes. La situation est assez tendue en ce moment.

            -   Que se passe-t-il ? fit la jeune Hyuuga.

       Le garde prit soudain un air inquiet. L'espionnage était courrant entre les cinq grands pays, et il était très dangereux d'échanger certaines informations avec des étrangers, et encore plus avec des ninjas. Pourtant, la pureté absolue d'Hinata faisait qu'elle semblait être une personne de confiance. Lentement, le garde se détendit et expliqua :

            -  Notre Raikage est mourrant. Le grand âge l'entraîne vers l'autre monde depuis maintenant quatre jours, et nous nous préparons à nommer son successeur.

            -  Je comprends, fit Hinata. Nous ferons tout notre possible pour que notre mission n'affecte en rien la vie de votre pays.

            -   Je vous remercie.

      Là-dessus, l'équipe reprit son chemin. Le tonnerre grondait plus puissamment que n'importe où ailleurs sur la Terre, d'énormes nuages noirs parcourrant le ciel en menaçant de décharger leur énergie destructrice. Les trois ninjas parcoururent le pays pendant une demi-journée avant d'arriver au pied des montagnes. Là se trouvait une petite ville du nom de Tougemichi (chemin de montagne), et qui avait pour coutume d'héberger ceux qui comptait escalader les monts rocheux de Kiminari. Naruto et ses amis décidèrent donc de s'y arrêter pour prendre du repos et essayer de collecter des renseignements sur Jacurutu avant de continuer.

      Ce fut Hinata qui choisit l'auberge dans laquelle ils passeraient la nuit. C'était un établissement très modeste situé dans les quartiers inférieurs de la ville, fréquenté uniquement par les voyageurs de passage et quelques petits commerçants. Bien sûr, ce n'était pas l'endroit rêver pour recueillir des informations, mais au moins les adolescents y seraient tranquilles. Lorsqu'ils passèrent la porte d'entrée, personne ne fit attention à eux malgré leurs uniformes de chunins, ce qui les rassura. D'un autre côté, la vaste salle de restauration qui constituait le rez-de-chaussée n'était occupée que par trois individus. Le premier était un marchand en train de vérifier ses livres de compte sur une table placée à un coin de la salle, tandis que les deux autres étaient des voyageurs en train de discuter autour d'un verre au bar.

     Le comptoir était tenu par un enfant d'à peine huit ans. Lorsqu'il vit les ninjas entrer, il ne sut pas comment réagir, des brides de mots fuyant sa bouche balbutiante sans aucune signification. Heureusement, un homme assez âgé vint à son secours, posant une main sur son épaule en le rassurant :

            -  Je vais m'occuper de ces clients, Djaki. Va aider ta mère pendant ce temps.

     Le vieil homme était vêtu assez modestement, tout comme son auberge. Sa peau ridée et ses longs cheveux blancs contrastaient avec la vivacité de son regard et l'assurance de ses gestes. Il semblait tenir cette auberge depuis une éternité. Et ce fut d'un sourire en coin qu'il accueilli le petit groupe en leur déclarant :

            -  Bienvenu dans mon humble établissements, jeunes gens ! Je me nomme Hoshigo Masabura, à votre service. Que puis-je faire pour vous ?

            -  Nous voudrions passer la nuit ici, fit Naruto, et prendre un bon repas.

            -  Très bien. Très bien. Comme vous pouvez le constater, c'est un peu la saison pauvre pour les affaire, et nous avons beaucoup de chambres disponibles.

            -  Nous en prendrons trois.

      Hinata eut jeta soudain un regard surpris à Naruto, car depuis quelques temps, ils avaient pris l'habitude de dormir ensembles. Mais le garçon toussa faiblement, afin d'excuser un mouvement de sa main sur sa poitrine en regardant la jeune fille d'un air sérieux. Hinata comprit alors qu'il voulait éviter que la Pierre Florale leur cause des ennuis, et fit comme si de rien n'était.

-   Donc nous disons trois chambres et trois repas, leur fit Hoshigo. Cela fera onze-mille cinq-cent yens. Je vais vous demander d'inscrire vos noms sur le registre.




        Alors qu'ils prenaient leur repas, les adolescents furent abordés par le aubergiste qui s'assit à une table voisine pour discuter avec eux :

            -  Alors, qu'est-ce qui peut amener des ninjas de Konoha dans ce foutu pays ?

            -  Vous n'êtes donc pas d'ici ? répliqua Hinata pour éviter de répondre à la question.

            -  Non. Je suis né au pays de l'Eau, mais mon père a préféré en partir pour faire affaire ici. Une assez bonne idée, s'il avait choisi un quartier plus fréquenté. 

            -  Et vous n'avez jamais songé à vous établir ailleurs ?

            -  Disons que j'ai fini par apprécier cette tranquillité, et j'ai vécu assez longtemps ici pour savoir que j'ai très peu de chance de mourir frappé par cette damnée foudre. Mais vous avez l'intention d'escalader les montagnes ?

       Les ninjas se regardèrent entre eux longuement, comme pour se demander si c'était une bonne chose de continuer cette discussion. Haruka resta indifférente, laissant ses deux amis décider de la meilleur chose à faire. Hinata ne montrait pas la moindre inquiétude, mais c'était trompeur et Naruto le savait très bien. L'existence des ninjas déserteurs est toujours une grande honte pour les villages dont ils sont issus. De plus, c'est un peu notre faute si Sasuke est devenu ce qu'il est aujourd'hui. En fait, c'est surtout ma faute... et c'est pour cela que je dois le retrouver. Je n'ai pas honte de cela.

            -  Oui, avoua finalement Naruto. Nous cherchons quelqu'un, et nous pensons qu'il se trouve dans les montagnes.

            - Alors, fit aussitôt Hoshigo, il faut que vous sachiez qu'il est assez dangereux de s'approcher des sommets. Si vous compter vous enfoncer dans les couches nuageuses, il vous faudra un guide pour éviter les éclairs.

            -  Et où pourrions-nous en trouver un ? fit Haruka.

            - Si vous le souhaitez, mon fils Toshiro pourra vous accompagner. Il sait lire les nuages mieux que personne ici.

       Naruto se demanda si ce vieil homme était sincère ou s'il essayait de les embobiner. Il semblait avoir tout prévu depuis le moment où ils étaient entrés ici, mais en y réfléchissant bien, on ne lâche pas aussi facilement les quelques bons clients que la providence conduit à vous. D'un hochement de tête, Naruto accepta l'offre :

            -  Parfait, lança Hoshigo en se levant. Dès que vous désirerez partir, prévenez-moi et je vous l'enverrai.

            -  Excusez-moi, fit brusquement Hinata, mais pourriez-vous nous indiquer un bon endroit pour trouver des renseignements ?

            -   Quels genre de renseignements ?

            -   Et bien... par exemple si une certaine personne est passée dans le coin récemment, et dans quelle direction elle serait partie.

       Hoshigo reprit alors sa chaise et la plaça plus près de la table des adolescents, mettant le dossier face à eux pour s'y accouder et y poser la tête. Son visage brillait d'une lueur inquiétante, et un large sourire découvrait ses dents usées par le temps. Et ce fut presque dans un chuchotement qu'il leur demanda :

            -   Seriez-vous par hasard à la recherche de Jacurutu ?

        Les trois ninjas sursautèrent immédiatement en l'entendant prononcer ce nom, et cela suffit à Hoshigo. Une bourrasque de vent força soudain l'ouverture de la porte d'entrée, et celle-ci claqua plusieurs fois avant que le petit-fils de l'aubergiste ne vienne la refermer. Discrètement, Naruto vérifia que la Pierre Florale ne s'était pas illuminée, ce qui était heureusement le cas. Espérons qu'il n'y aura pas d'autres surprises de ce genre...

            -   Qu'est-ce qui vous fait croire que nous cherchons ce lieu ? fit la Hyuuga en tentant de retrouver son calme.

            -    Allons, allons, fit Hoshigo. Ce n'est pas comme cela que ça marche.

        Naruto comprit immédiatement. Durant son entraînement avec Jiraya, il avait souvent eut l'occasion de voir le senin récolter des informations un peu partout. C'était toujours une question d'argent, et le vieux Hoshigo semblait être un maître à ce petit jeu. Il ne fait pas semblant de savoir quelque chose. Il connaît le lien entre Sasuke et Jacurutu, et il sait que c'est bien lui que nous recherchons. C'est même peut-être lui qui lui a indiqué la route. Maintenant, il s'agit de payer l'information.

      Il n'y a qu'une seule règle, et elle est aussi simple que dangereuse : on offre d'abord l'argent, puis on reçoit l'information. On ne peut faire qu'une seule offre, mais si celle-ci n'est pas suffisamment importante, l'information reçue sera fausse, et nous n'aurons aucun moyen de le savoir. Connaître l'itinéraire de quelqu'un se paye à un assez bon prix en règle général, mais le fait que ce soit vers Jacurutu que se soit dirigé Sasuke fait monter la barre à un tout autre niveau...

            -  Hinata ! Haruka ! Donnez-moi l'argent qu'il vous reste.

      Les deux jeune fille se regardèrent d'un œil inquiet, puis acceptèrent de confier leurs économies à Naruto. Le garçon réunit l'ensemble et compta. En tout, il nous reste un peu plus de quatre-vingt cinq mille yens. Espérons que ce soit suffisant...

            -  Je vous écoute, fit-il en tendant l'argent à Hoshigo.

       Le vieil homme n'eut pas besoin de compter, car il l'avait déjà fait en même temps que Naruto. Tout en glissant l'argent dans l'une de ses poches, il confia au petit groupe :

            -  Un jeune ninja est passé ici, il y a deux semaines. A peu près votre âge, les cheveux noirs coiffés en piques dressés, a l'air froid et aux allures menaçantes. Il portait un kimono blanc et un long katana au fourreau rectangulaire, ainsi que le bandeau des ninjas de Konoha.

       Naruto ne put dissimuler sa surprise en entendant cela. C'est impossible, je lui ait moi-même retiré son bandeau. J'ai même barré l'emblème de notre village de ma propre main alors que j'avais libéré le pouvoir de Kyuubi. Pourtant la description d'Hoshigo est bien celle de Sasuke tel que je l'ai vu sur la Balance du Destin, il n'y a aucun doute. Alors où diable a-t-il bien put se procurer un autre bandeau ?

            -  Il n'est pas allé par quatre chemins, continua le vieil homme. Il m'a immédiatement demandé où se trouvait Jacurutu. J'ai compris à ses yeux étranges qu'il valait mieux ne pas le contrarier, et qu'il verrait immédiatement si jamais je lui mentais. Je lui ai donc indiqué la route à prendre et il est parti seul, sans même un guide.

       Hoshigo pencha alors sa chaise en avant pour se rapprocher de Naruto, et lui chuchoter à l'oreille :

            -  A l'aube, prenez la direction du Nord-Est, et allez jusqu'au cœur des montagnes. Suivez la rivière dont l'eau est si chaude qu'elle fait rougir les pierres de son lit, et vous arriverez au pied d'un ancien volcan endormi. Jacurutu se trouve quelque part à l'intérieur.

       L'aubergiste laissa alors sa chaise retomber en arrière et se leva. Et alors qu'il s'éloignait, il termina en disant :

            -  Mais vous n'y arriverez pas. Personne n'a jamais approché ce lieu maudit. Et vous ne serez pas une exception.

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