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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

rei.jpg

16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 14:12
CHAPITRE QUATRE : OMBRE PARMI LES RUINES


       Un obus percuta le mur d'un building non loin de moi dans une explosion intense suivit d'une énorme fracas de pierre brisées tombant sur le sol. A moitié étourdi par le bruit qui m'avait presque arraché les tympans, je titubait légèrement en m'appuyant sur la partie du mur qui tenait encore debout. Je m'étais habitué au pilonnage incessant de la garde impériale, mais pas encore d'aussi près. Après avoir attendu de retrouver tous mes sens, je repris mon chemin.

       Cela faisait trois jours que j'étais arrivé sur Dunerre, et que j'avais pénétré dans la cité-ruche Secondus que la révolte avait transformé en un champ de ruine. Cette ville de taille gigantesque était constituée de plus de soixante-dix niveaux habitables qui se superposaient les uns sur les autres en donnant à l'ensemble une structure pyramidale.  Le nivellement relatif à la différence d'étendue d'un niveau à l'autre était de l'ordre du kilomètre, et ces zones en étages étaient les seules parties de la cité-ruche à bénéficier du soleil clément de cette planète. Du temps où elle encore l'une des principales villes de Dunerre, la cité-ruche Secondus abritait plus de trente millions de personnes, réparties selon leur fonction ou leur classe sociale dans les différents étages de la ville. La quasi totalité de la population semblait s'être soulevée, et qui que soit celui qui dirigeait tout cela, il avait eut les moyens pour leur fournir suffisamment d'armes et tous les envoyer contre les troupes loyalistes. Dès le premier jour, je m'étais rendu compte que je m'attaquais à quelque chose de très gros.

       Je continuais ma route avec précaution, empruntant désormais des ruelles plus étroite, où le bombardement avait moins de chance de tomber. Derrière moi marchaient six soldats des troupes de chocs du 40ème Dunerrien, qui m'avaient été assignés comme escorte par le colonel Xarlos en charge des opération. Ma rencontre avec cet officier avait été très brève, mais j'avais bien sentit qu'il ne m'aimait pas beaucoup. Probablement ma nature d'intouchable, ou alors l'autorité inquisitoriale que je représentais, ou encore le fait qu'il devait bien avoir trois fois mon âge et un ego facilement froissable. De toute façon, je n'attendais de lui qu'une entière coopération, rien de plus.

        Equipé de mon traqueur psy, un appareil capable de détecter l'énergie Warp utilisée par les psykers, je dirigeais notre petit groupe à travers les quartiers désolés du trente-huitième niveau. De temps en temps, nous apercevions au loin des rebelles en train de se diriger vers les combats, qui se déroulaient huit niveaux plus bas. J'avais demandé à ce que les forces ennemies soient occupées au maximum pendant qu'avec mon petit groupe j'infiltrais leurs positions pour tenter de découvrir la cachette des psykers renégats. Je n'avais qu'un faible signal au début, mais la puissance des ondes warp s'amplifiaient depuis quelques minutes.

       Mon traquer psy finit par nous guider jusqu'à ce qui avait été le siège de l'Adeptus Arbites de la cité-ruche, où semblaient s'être retranché les leaders de la rébellion. C'était une position idéal pour diriger les opérations, grâce aux nombreux systèmes de communication que possédait ce bâtiment, et c'était aussi une véritable petite forteresse très facile à défendre. Il y avait là plusieurs soldats rebelles postés sur les miradors, observant le déchaînement de la bataille dans les niveaux inférieurs.

        D'un geste de la main, j'appelai le soldat Jenkins chargé du poste radio, et j'établi une liaison cryptée avec le colonel Xarlos.

            -  Colonel ! Il semble que l'ennemi ait installé son quartier général dans l'ancien bâtiment de l'Arbites.

            - Parfait, inquisiteur. Je vais immédiatement préparer une force d'assaut pour intervenir.

            -   Je vous conseille de garder vos troupes en réserve le temps que j'enquête plus en profondeur.

        Mais le colonel ne me répondit pas, et coupa brutalement la transmission. Je savais qu'il m'avait parfaitement entendu, mais vu la tête de mule qu'était cet officier, je me doutais qu'il allait tenter quelque chose de très stupide. Restait à savoir si je pourrais l'empêcher. Ne perdant pas de temps, j'observais le bâtiment.

         Le centre de l'Arbites avait été construit sur le rebord du cinquante-huitième niveau, dans un mélange de titane et d'adamantium pour lui permettre de résister à la plupart des dégâts pouvant être causés par des rebelles. Sauf que sa structure n'avait pas été prévue pour résister à un pilonnage par une batterie d'artillerie complète de la garde impériale. Les bombes à fragmentation avaient grandement affaibli la structure des défenses depuis le début de la bataille, et plusieurs parties du mur d'enceinte s'étaient affaissées. Cela avait également obligé les rebelles à ne laisser que les effectifs minimums pour surveiller le périmètre, afin de limiter les éventuelles pertes par des tirs d'obus chanceux.

      Pour l'occasion, j'avais échangé mon habituel manteau long de cuir pour la grande cape de caméléonine que portaient habituellement les troupes Dunerriennes. Ces capes étaient conçues dans un tissu intelligent capable d'adapter sa couleur au terrain dans lequel elles se trouvaient pour camoufler au mieux leur porteur. Grâce à elle, mon escorte et moi pûmes approcher de l'une des brèches du mur d'enceinte sans alerter l'unique garde qui y patrouillait. J'étais en train de me demander comment nous allions le neutraliser... lorsqu'un obus lui tomba dessus et le vaporisa dans une explosion flamboyante.

      Lorsque les débris de bétons mêlés de lambeaux humains retombèrent au sol, j'ordonnai silencieusement aux six troupes de choc de me suivre. Il n'y avait pas beaucoup plus d'ennemi de l'autre côté du mur que sur le mur lui-même, et nous passâmes totalement inaperçus. Nous étions devant une grande cour d'entraînement d'au moins huit cent mètres carrés, au sol criblé de cratères dont l'un nous accueillit chaleureusement. Autour de cette cour se trouvaient les bâtiments principaux de l'Arbites qu'il allait nous falloir inspecter, et où je me doutais que devaient se trouver un grand nombre d'ennemis. C'est alors que j'entendis un son qui ne me fit pas très plaisir : le ronronnement lointain de navettes de transport impériales.

       Quatre transporteurs de classe Gemini approchaient avec lenteur. Ces vaisseaux typiques de l'armée Dunerrienne pouvaient être considérés comme les équivalents impériaux des Thunderhawk de l'Adeptus Astartes. Faisant environ vingt mètres en longueur, six en largeur et cinq en hauteur, ils pouvaient transporter plus de vingt-cinq fantassins chacun, et étaient bardés de tourelles de défense en tout genre. Ces vaisseaux étaient l'équilibre idéal entre capacité de transport, manœuvrabilité, résistance et puissance de feu. Mais malgré cela, je n'étais pas très rassurer de les voir rappliquer là. J'avais même un très mauvais pressentiment à leur sujet.

        Comme en réponse à mes inquiétudes, un grand nombre de rebelles surgirent brusquement des casernes devant nous pour amener plusieurs caisses militaires au centre de la cour. Ces soldats étaient dirigés par un homme en manteau à capuche noir, que mon traqueur psy identifia immédiatement comme un psyker de niveau delta. Avec précipitation, les renégats ouvrirent les caisses pour en sortir des lance-missiles Jackhammer, des armes spécialement conçues pour abattre des appareils aériens, avec des senseurs spéciaux et un calibre de projectile supérieur aux missiles standards. En voyant apparaître ce terrible équipement, je me précipitais vers Jenkins et lui arrachais le communicateur de sa radio en ouvrant la ligne sur tous les canaux possibles avant de hurler :

            - Ici l'inquisiteur Asphar Silverstein ! L'ennemi dispose de lance-missiles Jackhammer ! Que les transporteurs en approche se replient immédiatement ! Vous m'entendez ?

         Naturellement, en hurlant aussi fort, j'avais attiré l'attention du groupe d'hérétiques, et plusieurs d'entre eux se tournèrent vers nous en levant leurs fusils mitrailleurs. Mais j'avais également atteint mon objectif : les navettes impériales commençaient à décrocher, virant de bord pour s'éloigner aussi vite que possible. L'instant d'après, pas moins de six missiles partirent de la cour pour filer vers les transporteurs, et mon escorte ouvrit le feu sur les rebelles depuis notre couvert. Trois navettes furent touchées au niveau des moteurs exposés par leur fuite, et leur système de propulsion fut presque intégralement détruit, suffisamment pour causer leur perte. Les trois énormes Geminis s'écrasèrent à quelques centaines de mètres de là. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait beaucoup de survivants, et encore moins à ce que ces survivants puissent venir nous aider.

          Le dernier transporteur du groupe avait esquivé deux des missiles rebelles grâce à une manœuvre particulièrement audacieuse et exécuté d'une main de maître : juste avant l'impact, le pilote avait coupé les moteurs un bref instant pour laisser son appareil chuter, avant d'activer la propulsion d'urgence qui l'avait fait décoller deux cent mètres plus bas, entamant dans le même temps un virage à quatre vint dix degrés qui avait laissé les missiles totalement incapables de le poursuivre. Celui qui était aux commandes de cet engin était incroyablement doué.

           Alors que plusieurs rebelles utilisaient les caisses d'armement comme couvert pour entamer une intense fusillade contre mon groupe, les porteurs de lance-missiles commençaient à recharger leurs armes. Le transporteurs survivant ne s'était pas encore suffisamment écarté, et était encore très vulnérable à de tels projectiles. Nous devions absolument les empêcher de lâcher une seconde salve. Et pour cela, nous n'avions qu'une seule solution.

       Arrachant ma cape de caméléonine pour m'alléger un peu, je bondit de notre couvert et ordonna la charge, faisant surgir les Serres d'Eridios de mes poignets. Les troupes de chocs me suivirent sans hésiter, et chacun d'entre eux dégoupilla une grenade qu'ils lancèrent devant l'ennemi qui se mit aussitôt à couvert. Aussi vite que nous le pouvions, nous courûmes vers eux en hurlant pour tenter de nous donner plus de force. Lorsque les grenades explosèrent, ils nous restait encore cinq mètres à parcourir. Nous étions presque sur eux lorsque plusieurs rebelles se relevèrent et se remirent à tirer. L'un des soldats à mes côtés fut touché au thorax, mais son armure lui sauva la vie, tandis qu'un autre moins chanceux reçu une balle dans l'œil droit. Son crâne fut perforé et il s'arrêta net pour s'effondrer sur le sol.

        Une balle m'effleura la joue droite alors que je plongeais mes lames dans le corps de l'adversaire le plus proche. D'un mouvement circulaire, je l'ouvrai en deux, inondant ses comparses de son sang dans le but de les terroriser. Cela eut moins d'impact que je ne le pensais, mais me permit néanmoins de traverser le petit groupe ennemi pour me ruer sur les porteurs d'armes lourdes, quelques mètres plus loin. Le psyker en manteau noir voulu s'interposer et leva la main vers moi pour me lancer une décharge psychique. Avant qu'il ne comprenne que ses pouvoirs n'étaient plus là, je le décapitai et continuais mon chemin. Derrière moi, les troupes de choc avaient engagé le corps à corps avec les renégats et tentaient de les occupé. Bien qu'ils se battent à un contre deux, c'étaient des soldats vétérans affrontant de simples civils manipulés. Je savais qu'ils pouvaient s'en sortir dans cette situation.

           Mais pas le transporteur.


       Plusieurs lance-missiles avaient déjà été rechargés, et je me précipitai sur eux pour les neutraliser aussi vite que possible. Aucun d'entre eux ne tenta de fuir lorsque j'éviscérai les trois premiers, et je couru d'un homme à un autre pour les empêcher de tirer. Lorsqu'il n'en resta plus qu'un, je me rendis compte qu'il avait déjà levé son arme, et qu'il était à au moins dix pas devant moi. Pendant un instant, je cru qu'il me visais, mais en fait, j'étais entre lui et la dernière navette, sa véritable cible. Vainement, je couru vers lui en hurlant, dans l'espoir de le faire hésiter ou de le mettre en fuite, mais il ne broncha pas. Calmement, il ajusta sa visée et attendit que le missile se verrouille sur le Gemini. C'est à ce moment que je regrettai de n'avoir pas la moindre arme à feu sur moi. J'étais encore à cinq pas de mon adversaire lorsque j'entendis le bip strident du verrouillage de cible.

       Soudain, une balle siffla à mon oreille et transperça le front de l'hérétique. Celui-ci resta immobile plusieurs seconde, le regard vide, avant de s'effondrer devant moi. Je fut étonné de n'avoir pas entendu de détonation. D'un mouvement bref, je me retournai pour voir qui était l'auteur de ce tir. Ma réponse se trouvait à environ six cent mètres de moi, et je du prendre mes jumelles pour la remarquer : accroché à un harnais de sécurité au milieu de la rampe d'accès latérale ouverte du Gemini, un homme équipé d'un fusil de précision tenait encore le rebelle en joue.

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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 13:36

PROLOGUE


2128 heures, 18 Juillet 2552 (Calendrier militaire)/ Croiseur du CSNU Intrépide en orbite au-dessus de Sigma Octanus VI.

            Les couloirs du vaisseau étaient sombres, éclairés par les seules lampes d'alerte et les gyrophares rouges qui tournaient toujours, alimenté par les générateurs de secours qui n'avaient pas encore été détruits. Des gerbes d'étincelles jaillissant occasionnellement des tableaux de contrôles endommagés permettaient de voir les nombreux corps inanimés, étendus sur le sol froid et couvert de sang de ce qui était autrefois un fier bâtiment de guerre du CSNU. Les faibles secousses causées par les nombreux débris spatiaux que heurtait le croiseur témoignaient de sa lente dérive qui allait le mener inévitablement vers la planète de Sigma Octanus IV, dans l'atmosphère de laquelle il se consumerait avant de se crasher, quelque part à la surface de ce monde assiégé.

            La totalité de l'équipage et des forces de défenses avaient été massacrés sans pitié par les troupes d'abordage covenants, et conformément au protocole Cole, l'IA du vaisseau avait été effacée, laissant le bâtiment sans contrôle et sans défense. Les pertes aliennes avaient été minimes, pour la plupart des grognards. Ils avaient utilisé un nouveau type de vaisseau d'abordage, qui perforait un point d'entré pour leur équipage dans la coque du croiseur sans le dépressuriser. Ces navettes d'assaut s'étaient alors accroché tout le long du bâtiment comme autant de parasites impatients de pomper la force vitale de leur hôte. Ainsi, toute vie humaine à l'intérieur du croiseur avait été purement et simplement anéantie.

            Mais les forces covenants étaient toujours à bord, cherchant des informations sur la technologie et la civilisation humaine. Des centaines de grognards fouillaient chaque recoin de l'immense structure, avec tout de même un intérêt particulier et personnel pour le secteur des cuisines et des salles de restauration. Il y avait également quelques élites qui supervisaient les recherches, bien qu'il sachent que les humains avaient assurément détruit toutes les données relatives à leurs colonies. Mais une erreur de la part de ces êtres primitifs était toujours possible.

            Sur le pont de commandement du croiseur, le lieutenant élite Irul Sulamee observait à travers la baie d'observation la bataille spatiale qui continuait. C'était la première fois depuis le début de la guerre qu'un tel nombre de bâtiments étaient impliqués dans un même affrontement, et il désirait en savoir plus sur la stratégie spatiale des humains. Il avait été impressionné par l'acte de sacrifice de leur énorme station de réparation qui avait encaissé la première salve des torpilles à plasma covenants, et leurs techniques d'affaissement progressifs des boucliers énergétiques semblait très dangereuses pour les vaisseaux de l'Alliance.

            Irul Sulamee, malgré ses trente-quatre ans, était encore un jeune adulte. Même à cet âge, il continuait d'être l'un des plus jeunes lieutenants sangheilis de toute l'Alliance. Et au cour des dix années où il avait dirigé son escouade de combat, il s'était distingué sur d'innombrables champs de bataille, massacrant les ennemis de l'Alliance sans la moindre pitié et toujours avec une grande efficacité. Irul semblait être né pour devenir un chef, comme lui avait dit un jour le capitaine Arko. Il plaçait la survie de ses sangheilis avant la sienne, passant plus de temps que n'importe quel autre lieutenant à les entraîner. Il privilégiait aussi l'effort de connaître l'ennemi pour mieux le défaire, et c'est pourquoi il se portait toujours volontaire pour les missions d'abordage comme celle-ci, afin d'être en contacte avec la technologie humaine.

            Soudain, un soldat sangheili fit irruption sur le pont de commandement, et s'adressa directement à lui :

      -   Lieutenant ! Le haut commandement nous ordonne de rejoindre notre propre croiseur. L'objectif principal a été remplit, et la flotte est sur le point de se replier.

      -    Bien compris. Que tout le monde retourne aux vaisseaux d'abordage ! Et assurez-vous que les charges sont placées et opérationnelles avant de quitter ce bâtiment !

-          A vos ordres, lieutenant, fit l'élite avant de sortir.

Les troupes covenants évacuèrent rapidement le croiseur pour rejoindre la flotte. Les dernières forces humaines se battaient avec l'énergie du désespoir, leurs effectifs réduits à une poigné de vaisseaux esseulés qui tentaient d'emporter avec eux le plus d'ennemis possibles. Alors que son propre vaisseau d'abordage s'éloignait du croiseur humain, Irul observa les charges exploser au niveau des moteurs, déclenchant une réaction en chaîne qui pulvérisa l'intégralité de la structure dans une immense déflagration. 

       -     Ces humains sont vraiment impressionnants, dit-il autant pour lui-même que pour ses sangheili assis autour de lui. Malgré leur grande faiblesse, ils continuent à nous résister avec la même hargne. Ce sont des adversaires courageux, mais ils ne peuvent pas nous empêcher d'accomplir notre destiné. Souvenez-vous-en, mes frères : les humains ne sont que des obstacles placés par les dieux pour tester notre foi, et en aucun cas nous ne devons les décevoir.

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 20:25
CHAPITRE TROIS : NOUVELLE VIE


       Mon maître avait tenu à ce que nous fêtions l'évènement entre nous, dans sa demeure personnelle des hauts quartiers de la ruche Prioris. Contrairement à moi, il n'avait pas la même aversion pour Hullerstorm, et s'y était établi pour rester suffisamment près du siège de l'Ordo, où il consultait souvent les archives pour ses enquêtes. Il avait acheté tous les appartements d'un luxueux immeuble sur trois étages successifs, qu'il avait ensuite aménagé selon ses convenances personnelles. Il y avait plus de trente serviteurs de Kantores qui y vivaient presque en permanence, gérant les différentes affaires dont l'inquisiteur n'avait pas le temps de s'occuper. C'était également un lieu très bien protégé, bardé de détecteurs, de verrous multi-codes et de systèmes défensifs qu'il faudrait des heures à contourner. Personne n'étant pas de l'équipe de Kantores n'y avait mis les pieds depuis qu'il l'occupait, mais ce jour là, il y eut une exception.

        Helena, ma sœur cadette que je n'avais plus revue depuis mon départ d'Eridios, m'attendait dans le grand salon en buvant l'un des grands crus de la réserve de Kantores, confortablement installée dans un épais fauteuil de cuir blanc. Elle était ravissante dans sa robe légère de soie bleu turquoise à col montant, ses avant-bras enveloppés dans de délicats gants blancs symboles de sa noblesse. Ses longs cheveux noirs étaient dressés en un chignon très soigné, et ses yeux d'un bleu profond me fixaient avec une lueur bienveillante. Contrairement à la plupart des femmes de notre maison, Helena ne mettait pas de fond de teint pour maquiller la pâleur naturelle de son visage, car elle cultivait ses origines avec un amour tout particulier. Pour elle, rien n'était plus important.

       Dès qu'elle me vit, elle posa délicatement son verre et se leva. En trois pas je fut devant elle et l'embrassai fraternellement, laisser s'écouler une grande joie de mon regard qu'elle ne manqua pas de remarquer. 

            -  Je suis si content de te revoir, Helena, lui dis-je.

            -  Moi aussi, Asphar.

            -  Comment ça va sur Eridios ?

            - Tout va très bien, merci. Je viens d'ailleurs tout juste de conclure une vente de quinze vaisseaux à une guilde marchande sur Ouragos.

       Normalement, étant l'aîné, j'aurais dû hériter de l'empire de ma famille, et diriger les chantiers navals d'Eridios. Mais j'avais refusé cette fortune, car je craignais qu'elle ne corrompe mon âme. J'avais beaucoup étudié l'histoire, la philosophie et les vieilles littératures de l'Imperium, assez pour savoir que le pouvoir est la voie la plus simple vers la corruption, la déchéance et l'envie qui nous transforment en tout autre chose qu'un homme. Je savais que j'étais sensible à ce genre de pouvoir, et j'ai préféré le laisser à Helena, qui montrait beaucoup plus de force d'âme. Alors que je la revoyais, resplendissante de joie et de pureté, je savais que j'avais pris la bonne décision.

            -  Tu l'as porté... murmura-t-elle et passant ses doigts sur mon uniforme.

       C'est elle qui me l'avait offert le jour de mon départ. Bien que je n'avais encore jamais eut de formation militaire ou d'aucune forme de combat, elle avait pensé qu'il serait bien que je représente le monde d'Eridios à travers cet uniforme. Il m'allait comme un gant, et je le portais aussi souvent que possible, car tout comme Helena, je chérissais énormément mes origines. Laissant apparaître une grande satisfaction, je lui annonçai :

            -  Désormais, il sera mon uniforme officiel d'inquisiteur.

            -  Alors tu as réussi ? Oh, Asphar, je suis si contente.

        Elle me prit dans ses bras et m'enlaçant avec une force que je ne lui soupçonnais pas. Le fait qu'elle me dévoile tant de tendresse me touchait profondément. Durant notre adolescence, elle ne m'aimait pas beaucoup, principalement à cause de mes facultés d'intouchable qui la poussaient même parfois à me haïr. Cela m'avait fait atrocement souffrir, et je m'étais alors tourné vers la littérature pour tenter de comprendre ce qu'elle détestait à ce point chez moi. C'est grâce à d'intenses lecture que j'avais affiné mon esprit, élargi mon champ de pensée, et acquis un sens de la poésie qui me permis de renouer le contact avec Helena. Plusieurs années plus tard, nous étions devenus les meilleurs frère et sœur du monde, et elle était l'une des rares personnes pouvant m'approcher sans ressentir l'aura néfaste qui m'entourait.

            -  Alors j'ai bien fait de répondre à la demande de ton maître, me déclara-t-elle tout net.

       Je tournai subitement mon regard vers Kantores, qui me lança une expression d'amusement.

            -   Je n'avais pas grand doute sur tes capacités, Asphar, m'avoua-t-il. Tu es né pour devenir inquisiteur.

            -    Je vous remercie de cette confiance, maître.

            -    Plus de « maître », s'il te plaît. Appelle-moi Illios, comme le ferait un ami.

            -    D'accord, « maître » Illios.

       Nous éclatâmes de rire tous les trois.




       La fête fut somptueuse. Helena avait amené avec elle de nombreux et délicieux mets en provenance d'Eridios qui nous rafraîchirent les sens, et Illios n'avait pas non plus ménagé ses finances ni ses serviteurs. Tous les hommes de main de mon maître participaient à l'évènements, me félicitant tous plusieurs fois tout au long de la soirée. Nous racontâmes à Helena plusieurs de nos aventures, dont elle ne perdit pas une miette. Parfois, nous n'étions pas d'accord sur un point du récit, et il fallait débattre pour savoir qui avait raison, ce qui nous mena à des heures bien tardives.

        Lorsque la fête toucha à sa fin, Helena vint me voir et posa sa main sur mon épaule en disant :

            -  Asphar, j'ai quelque chose à t'offrir.

     Curieux, je la regardai faire un signe à l'un des serviteur d'Illios qui apporta une boîte en bois verni qui ressemblait plus à une petite caisse, faisant environ cinquante centimètres dans toutes les dimensions. Dessus était gravé l'emblème de notre famille : un aigle aux ailes déployés, portant dans ses serres trois éclairs. J'ignorai ce que contenait cette caisse, mais je savais que cela devait être quelque chose de particulièrement important.

     Helena ouvrit le couvercle, et je put voir à l'intérieur deux plaques de protection d'avant-bras blancs équipés de griffes énergétiques rétractables, dont les lames luisaient d'un éclat jaune vif presque solaire.

            -  Ce sont les Serres d'Eridios, fit Helena, les armes d'honneur de notre famille. Plusieurs de nos ancêtres ont combattu avec pour vaincre les ennemis de l'Imperium, et aujourd'hui il est tout à fait normal qu'elles te reviennent.

      Je prit l'une des armes entre mes doigts. Elles étaient conçu pour laisser la main de l'utilisateur totalement libre dans un simple gant de tissu permettant de manier tout autre chose, même lorsque les lames étaient sorties. Elles se fixaient sur les avant-bras et servait en même temps d'arme et de bouclier. Je les soupçonnai d'ailleurs de renfermer un système de champ réfracteur, et Helena confirma aussitôt mes pensées. C'étaient vraiment des armes magnifiques. Profondément ému, je dis à ma sœur :

            -   C'est le cadeau idéal pour ce genre de circonstance. Comment est-ce que je pourrais jamais te remercier ?

            -   Tu auras tout le temps de trouver, répondit-elle en me faisant une petite tape sur le nez. J'espère que tu passeras me voir souvent.

            -   Je te le promets, fis-je immédiatement et lui prenant la main.



       Le lendemain, je me réveillai avec une bonne humeur comme je n'en avais pas connu depuis longtemps. Enfilant mon uniforme, je rejoignit Illios à la salle à manger, pour prendre un petit déjeuné assez énergique. Helena avait malheureusement dû repartir après la soirée, le travail sur Eridios ne lui laissant pas beaucoup de temps libre. Mais je ne m'en faisais pas trop, car j'avais bien l'intention d'aller lui rendre visite bien assez tôt. 

            -  Asphar, me fit soudain Illios. Je pense que tu devrais immédiatement débuter une enquête.

            -   Vous croyez ?

            -   Lord Holken s'attend à ce tu commence à œuvrer rapidement. Plus tôt tu obtiendras des résultats, plus tu resteras dans ses bonnes grâces. Il faut savoir être très diplomatique avec l'Inquisition, même lorsque tu travailles pour elle.

            -   Et vous avez quelque chose dont je puisse me charger ?

        Illios laissa s'échapper un petit rire, ce qui me laissa pensé qu'il avait déjà tout prévu depuis longtemps. Ce n'était pas le genre d'homme à faire les choses à moitié. Il m'avait formé et il m'avait fait nommé, et je doutai qu'il n'ait pas déjà deux ou trois enquêtes à me proposer.

            -  En fait, m'avoua-t-il, je voudrais que tu reprenne une affaire que j'avais laissé tombé il y a quelques temps.

            -  De quoi s'agit-il ?

            -  A l'époque, ce n'était qu'une histoire de psykers renégats qui causaient quelques problèmes sur une cité-ruche de la planète Dunerre, mais ça a empiré. C'est devenu une véritable révolte. La ville est à feu et à sang depuis un mois, et les forces de la garde impériales ont été envoyées pour tenter de mater la rébellion. Cela fait plus de trois semaines qu'ils essayent de capturer les psykers qui dirigent le soulèvement, sans succès.

            -   Vous voudriez donc que je m'en occupe ?

            -   Oui. Corrige l'erreur que j'ai fait en ne traitant pas cette affaire immédiatement. Trouve les leader rebelles et neutralise-les par tous les moyens. Si jamais la révolte se propageait sur d'autres cité-ruches, la situation pourrait devenir catastrophique.

        Je me levai brusquement de ma chaise et m'inclina devant Illios en lui disant simplement :

            -   J'accepte.

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 01:04
CHAPITRE DEUX : LA VERITE COMME BOUCLIER


      La planète Hullerstorm était caractérisée avant tout par sa surface à moitié recouverte d'installation humaines : des usines, des centrales énergétiques, et de gigantesques cité-ruches. C'était un monde industriel, le plus puissant de tout le sous-secteur Hullorden. Mais c'était également un monde ravagé par la pollution, totalement étouffé par les divers rejets de l'activité humaine. La vie n'y était possible que grâce à d'énormes installation de recyclage d'atmosphère et l'évacuation par des vaisseaux spécialisés de tous les déchets nocifs qui étaient ensuite déversés sur une autre planète du même système solaire, totalement inhabitée. Toute l'alimentation en nourriture était assurée par des matières premières importées des quatre coins du sous-secteur. Du fait de l'énorme quantité de gaz à effet de serre, la température moyenne au sol était écrasante, et le ciel était en permanence recouvert d'un épais manteau nuageux aux fortes tendances orageuses. Les pluies y étaient très fortement acides, mais étaient déclenchées par des satellites de contrôle du climat avant qu'elles n'atteignent les cité-ruches.

       Pour être plus claire, je détestais cette planète. Mais elle abritait le siège de l'Inquisition et, de ce fait, j'étais obligé de m'y rendre souvent avec mon maître Kantores. Parfois pour faire nos compte-rendu sur les enquêtes que nous avions clos, parfois pour recueillir des informations sur celles encore en cours, ou même pour demander une aide massive de l'Ordo. A chaque fois j'avais retrouvé cette sensation de dégoût en observant la surface presque intégralement métallique de Hullerstorm sous son ciel agressif.

        Mais pas cette fois.


        Il avait fallut que notre transporteur nous amène dans les hauts quartiers de la cité-ruche Prioris, dont les climatiseurs de dernière génération rendaient l'air bien plus frais, pour que je me rende compte que ce sentiment répulsif habituel ne m'était pas venu ce jour là. Il fallait dire que mes pensées étaient tournées vers tout autre chose depuis les évènements de Tarentus. Mon maître avait communiqué aux seigneurs de l'Ordo son désir de me faire nommer inquisiteur, et une réunion avait donc été décidé au siège d'Hullerstorm. Je devais passer devant les plus éminents membres de notre ordre qui jugeraient mes compétences et mon expérience afin de décider si, oui ou non, j'allais devenir l'un d'entre eux. Du coup, l'aspect de cette planète me semblait quelque peu superficiel en comparaison de ce que j'allais devoir y affronter.

         Le siège de l'Inquisition faisait partie des quelques bâtiments administratifs occupant le plus haut niveau de la structure en étage de la cité-ruche Prioris. Il se détâchait des autres édifices de par son allure de forteresse moyenâgeuse, avec ses hauts murs d'enceinte en pierre, ses miradors et son énorme porte blindée que surveillaient deux escouades complètes de troupes de choc.

          Kantores et moi descendîmes de notre transporteur et nous dirigeâmes vers l'entrée. Mon maître portait sur lui une armure énergétique rouge sombre enveloppée dans une large cape noir, laissant cependant son visage dur découvert. Ses lèvres étaient serrée dans une attitude froide que confirmaient ses grand yeux noirs aux sourcils froncés. Des cheveux grisonnants coupés courts recouvraient son crâne, et plusieurs rides courraient en travers de son fronts et de ses joues. Plus par désir personnel que par défaut de la science, il avait laissé l'âge durcir ses traits, ce qui lui donnait une allure noble. Il n'avait pas prit son marteau énergétique, beaucoup trop voyant, et avait opté pour un simple sabre tronçonneur de cérémonie.

         Quant à moi, je portais la tenue que je considère toujours comme ma tenue habituelle : un uniforme en tissu bleu marine, avec des plaques de protection blanches, le tout enveloppé dans une grande cape de cuir brun sombre. Il s'agissait de l'uniforme habituel des officiers des régiments provenant de ma planète natale, Eridios, car ma famille avait une longue tradition militaire et j'avais désiré garder un lien avec mon passé en suivant Kantores. A cette époque, mes cheveux noirs coupés mi-longs étaient coiffés en avant, de nombreuses mèches tombant sur mon large front, et sous lesquelles régnaient deux yeux vifs d'un bleu azure. Mon jeune visage avait une blancheur presque fantomatique, typique des humains originaires des planètes glaciaires qui donnaient généralement une peau très pâle. Ma joue gauche étaient marquée d'une longue cicatrice, la seule que j'ai jamais eu jusque là : elle partait en biais de sous ma pommette jusque sous mon oeil gauche, et se poursuivait ensuite vers le milieu de mon front. Cette blessure m'avait été causée par la baïonnette d'un hérétique a peine un an plus tôt. Je pense encore souvent à ce pauvre fou, qui avait été manipulé par un psyker possédé pour se révolter contre l'Imperium qui veillait sur lui, comme tant d'autres. Si cet homme avait eut le bras un peu plus long d'un demi-centimètre, j'aurai perdu mon oeil. 

        Kantores présenta son insigne inquisitoriale aux gardes surveillant la porte et ceux-ci donnèrent aussitôt le signal d'ouverture. L'un des énormes battants s'ouvrit pour nous laisser pénétrer dans ce qui pourrait être considéré comme un hall d'entrée, avec des tourelles automatiques et une quantité incroyable de senseurs destiné à ne rien laisser passer qui ne dispose pas d'une autorisation. La chevalière de mon maître possédaient les codes d'accès nécessaires pour désactiver ces sécurités, qui se retirèrent dès que les appareils eurent téléchargé ces codes. Kantores ne se soucia même pas de ces formalité mécaniques et se dirigea droit vers la grande salle de l'Epreuve, où nous attendaient les seigneurs inquisiteurs rassemblés par ordre du maître de l'Ordo.

        Dans chaque sous-secteur de l'Imperium, l'Inquisition est dirigée par trois grands maîtres dirigeant chacun l'un des trois ordres de l'Inquisition : l'Ordo Hereticus, les chasseurs de sorcières, l'Ordo Malleus, les chasseurs de démons, et l'Ordo Xenos, les chasseurs d'extraterrestres. Lord Grégor Holken, le maître de l'Ordo Hereticus du sous-secteur Hullorden, était un homme petit mais dont on ne pouvait douter qu'il était parmi les plus zélés agents de l'Empereur, de part sa présence impérieuse et la force qui se dégageait de lui. Il était assis sur son trône au centre de la tribune des juges, entouré des seigneurs inquisiteurs qui avaient pu répondre à son appel. Je reconnaissais certains d'entre eux, bien que je ne connaissais pas leurs noms, essayant de me rappeler quel alignement suivait chacun d'entre eux.

         Car l'Inquisition a beau être une institution fondée dans le but d'éliminer les ennemis intérieurs de l'Imperium, elle abrite en son sein plusieurs des plus féroces oppositions de pensées qui puisse exister dans l'Humanité toute entière. Chaque inquisiteur possède sa propre façon de concevoir les éléments constituant notre univers, ainsi que sa propre façon de combattre nos ennemis. Cela amène à des divergences d'opinions très opposées qui sont sujet à des conflits à l'intérieur même des Ordos, ne serait-ce que pour la question du combat contre le chaos. Ceux qui refusent indubitablement d'utiliser l'énergie Warp dans n'importe laquelle de ses formes, dans le but de préserver leur nature humaine, sont désignés comme des puritains. De l'autre côté, ceux qui pense que le chaos peut être combattu plus efficacement en employant ses propres armes, et qui étudient donc avec intérêt la nature des démons ou des psykers, sont qualifiés de radicaux, et sont presque considérés comme des hérétiques. Bien sûr, il ne s'agit que de deux extrême, mais entre eux se trouvent des milliers de mouvements de pensées tous aussi divergeant les uns que les autres.

      Mon maître Kantores n'avait eut à m'expliquer qu'une seule fois son mode de pensée pour que je le comprenne entièrement : par-dessus tout, Kantores croyait en la lumière de la Vérité. Car c'est dans le mensonge et le secret que commence toujours l'hérésie. Les ennemis de l'Imperium se cachent pour fuir la colère de la justice, en dissimulant la vérité de leurs sombres intentions. Un homme est donc un ennemi de l'Inquisition à partir du moment où il tente de dissimuler des informations, qu'il soit simple citoyen, noble, cardinal ou même inquisiteur. Aucun membre de notre Ordo ne doit avoir de secret pour quiconque de son entourage ou pour ses supérieurs. Ainsi, il s'assure de rester dans le droit chemin, guidé par ses semblables au moindre faux pas qu'il peut commettre. Kantores appelait cela le credo de la Vérité, et ses collègues le respectaient principalement pour cela. Il n'avait jamais dissimulé le moindre détail sur ses enquêtes ou même sur sa propre vie. Tout en lui était d'une transparence irréprochable, une chose dont il était très fier et qu'il s'était juré de conserver jusqu'à sa mort.

      Cependant, il ne m'avais jamais forcé à marcher dans cette voie. Un soir, alors que nous nous préparions à une attaque contre le repère d'un hérétique sur Janghios-IV, il m'avait dit que chaque inquisiteur devait choisir la voie qui lui correspondait le mieux. Car chaque être humain possède sa propre façon de penser, son propre manuelle de raisonnement intérieur, qui lui ouvre ou ferme les portes de certaines idéologies. Malgré ma nature d'Intouchable, Kantores me préférait parmi tous ses serviteurs car je possédais en moi une volonté et une force intérieure sans pareil. Tout au long de ces huit années passées à le servir, j'avais appris tant de choses sur le corps, l'âme, et le warp. Et tout au long des quatre semaines de notre voyage dans le Warp jusqu'à Hullerstorm, Kantores m'avait préparé à l'Epreuve.

            -  Qui se présente devant nous ? demanda rituellement Lord Holken.

            -  Un serviteur de l'Empereur, répondis-je. Pur de corps, d'esprit et d'âme.

       Je me tenais debout aussi droit que possible devant l'assemblé, tendis que Kantores allait s'assoire sur un siège placé non loin à son attention. Je ne pouvais pas détacher mes yeux des hauts inquisiteurs qui se trouvaient face à moi.

            -  Asphar Silverstein, continua le maître de l'Ordo, pourquoi êtes-vous ici ?

            -  Pour prouver ma force et ma foi devant mes juges.

            -  Alors qu'il en soit ainsi.




      Pendant plus de deux heures, je répondis aux questions des inquisiteurs sans jamais mentir ou montrer la moindre hésitation. Ils m'interrogèrent sur les bases fondamentales de l'Inquisition, sur les devoirs qu'avaient ses membres et sur l'expérience que j'avais tiré au service de mon maître dans tous les domaines possibles et imaginables. Ils me posèrent également des questions plus personnelles, comme à propos de mes origines, de ma famille, et de la raison pour laquelle j'étais entré au service de Kantores. Sans cacher le moindre détail, je leur répondais.

       Lorsqu'ils n'eurent plus de questions à poser, Lord Holken activa un champ d'isolement, afin de les hauts inquisiteurs puissent délibérer. Je profitai de cet instant pour tourner mon regard vers mon maître, dont le sourire de satisfaction me suffit pour savoir qu'il était fier de moi. J'avais attendu ce moment pendant huit ans, parfois avec impatience et parfois non, et toujours avec une certaine crainte. Mais à cet instant, je n'avais plus aucune crainte. Je restais là un long moment, immobile, simplement à réfléchir sur tout ce que j'avais accompli jusqu'ici.



       Ma famille, la noble famille des Silverstein, était propriétaire de l'un des premier chantiers navals de l'Imperium en ce qui concernait les vaisseaux marchand, ainsi que de la moitié des terres de la planète Eridios. C'était à ce petit monde froid et inhospitalier que je devais la pâleur de ma peau, ainsi que mon tempérament glacial. Il avait été ma maison jusqu'à ce que je rencontre l'inquisiteur Illios Kantores, par hasard, lors de l'un de ses voyages. Son vaisseaux avaient eut de nombreuses avaries suite à un affrontement, le rendant presque inutilisable, et c'était avec moi qu'il avait négocié pour en obtenir un autre. Etant un psyker, il ne lui avait fallu qu'un instant pour savoir que j'étais un intouchable. Cela l'avait d'abord effrayé, puis intéressé.

       Les intouchables étaient des individus particulièrement rares et précieux, que tout inquisiteur apprécie d'avoir à porté de la main pour contrer les dangereux pouvoirs du Warp. C'est pourquoi Kantores m'avais rapidement demandé si je voulais entrer à son service. Je n'étais pas l'héritier de la famille, et ma nature d'intouchable faisait que je n'étais pas vraiment apprécié par mes proches, à quelques rares exceptions prêtes. J'avais donc accepté, d'abord sans trop savoir à quoi je m'exposais, je l'avoue. Mais quelques mois plus tard, j'étais devenu l'un des hommes de main les plus zélés de Kantores.




       Quand le champ d'isolement fut désactivé, je quittai mes souvenir pour tourner immédiatement la tête vers l'assemblée. Leur délibération avait été plutôt rapide, à peine une dizaine de minutes, ce qui était soit très bon, soit très mauvais. Les visages des inquisiteurs étaient totalement neutre, mais je savais que ce n'était qu'un masque qu'ils portaient habituellement lors de ce genre d'évènement. Ce fut Lord Holken qui prit la parole pour annoncer :

            -   Asphar Silverstein. Par l'autorité qui m'a été conférée, je vous nomme inquisiteur de l'Ordo Hereticus.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 14:01
Il ne m'arrive pas souvent de créer des AMV, mais je le fais toujours pour une bonne raison. Mon premier, sur le personnage de Rock Lee dans Naruto, était ma façon de montrer l'affection que je portais à ce garçon et à la philosophie de vie qu'il défend farouchement. Mon second, sur Evangelion, était une célébration de la sortie des nouveaux films et une merveilleuse occasion de faire une vidéo sur mon personnage de déesse-idole-muse-idéale de Rei Ayanami.

Et je viens maintenant d'en faire un troisième. Pourquoi ? Quelle est la raison ?

Quand je relis certaines de mes fanstories, je me rends compte que les raison pour lesquelles je les ai écrites sont très peu nombreuses, mais particulièrement intenses. Certains univers comme Naruto, Evangélion ou Final Fantasy VII (et oui, j'ai écris là-dessus, mais ce n'est pas publiable pour le moment ^^) sont des univers que j'aime dans leur quasi totalité. La seule chose, le seul défaut, la seule frustration qui m'a donné envie d'écrire une fanstorie dans chacun de ces univers, est la présence d'amours impossibles qui m'ont toujours fendu le coeur. Je suis un grand romantique, si vous ne l'avez pas encore remarqué. Les couples imaginaires Hinata-Naruto, Rei-Shinji, et Cloud-Aerith sont mes trois plus grands chagrins de fan, et c'est principalement pour eux que j'ai décidé d'écrire ces fanfictions : pour changer cela.

Cet AMV, intitulé Impossible Loves, est un symbole de tout ceci. Il représente en même temps la frustration née de l'univers originel, et la satisfaction de pouvoir le modifier. Le montage ne m'a pas demandé beaucoup de temps, du fait de la nature même de l'animation, mais je suis particulièrement satisfait du résultat. Basé sur la délicieuse musique Angel, de Sarah Mc Lachlan (qui, pour les connaisseurs, est la musique principale du film "la Cité des Anges" avec Nicolas Cage), il est un peut spécial dans sa conception, mais il passe à merveille pour ceux qui savent l'écouter.

Enjoy !


Note : Cette version de l'AMV est une version de présentation. J'ai fait également une version sans sous-titres, pour ceux que cela gêne (souvent, on focalise sur les sous-titres et on ne profite pas de l'image). Elle sera disponible d'ici peu.
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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 00:51

CHAPITRE NEUF


1437 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/sanctuaire des prophètes, cité-sainte de Grande Bonté, en orbite autour de Halo.

            -  C'est inacceptable ! lâcha Irul. Je n'y crois pas.

            -  Un hiérarque est mort, commandant ! argumenta le prophète de la Vérité.

            -  Et nous tenions son meurtrier... si vous n'aviez pas rappelé les fantômes !

            -  Remettez-vous en cause ma décision ?

            -  Non, très saint. Je tiens simplement à exprimer... mon inquiétude...

      Vérité leva la main pour interrompre le commandant sangheili :

            -  J'admet que cette décision était brutale. Mais les évènements on démontré que les sangheilis ne pouvaient plus assurer notre sécurité.

       Une frustration d'une ampleur sans précédente commençait à pénétrer l'esprit d'Irul. Il n'était pas du genre à céder à la colère, et pourtant les paroles de Vérité le mettaient hors de lui. Pendant un instant, il songea à déclencher la révolte immédiatement en commençant par tuer les deux derniers grands prophètes, mais retint son geste. Ce ne serait pas... digne. Ce genre d'acte ne correspond pas au code d'honneur des sangheilis. Nous nous opposerons au prophètes le moment venu, mais nous le ferons de face, sans les frapper dans le dos lorsqu'ils sont désarmés. Nous les combattrons avec honneur.

            -   Je ferai connaître votre décision au Conseil, se contenta de dire Irul.

      Là-dessus, le commandant quitta le sanctuaire des prophètes avec ses lieutenants, laissant l'Arbiteur seul face à Vérité et Pitié. Alors qu'il croisant le regard de l'ancien Commandant Suprême, il put entendre Vérité lâcher dans un soupire :

            -   La politique... quelle plaie !

      Mais le point de vue des prophètes ne l'intéressait plus. Dans le couloir menant au sanctuaire, les jiralhanaes avaient fini de remplacer la garde des escortes. Les armures dorées et fines de cette noble fonction contrastaient totalement avec la sombre brutalité de ces bêtes. Plusieurs d'entre eux poussèrent de petits rires moqueurs au passage du sangheili, qui préféra ne pas répliquer. De toute façon, je n'ai plus aucun pouvoir sur eux. Ils sont désormais nos égaux. Et cela empirera à l'avenir.

        Une fois que le sanctuaire fut loin derrière eux et qu'aucun jiralhanae n'était plus en vue, Irul se tourna vers l'un de ses lieutenants et lui dit :

            -  Je veux que tous les membres du conseil et commandants sangheilis présent sur Grande Bonté et parmi la flotte de défense se réunissent sur mon vaisseau-amiral. Qu'ils essayent d'être le plus discrets possible, quitte à se faire remplacer par leurs seconds.

            -   Ce sera fait, commandant.



        Rarement le pont de commandement du Shadow of Intent avait accueilli autant de sangheilis, et le fait qu'il ne s'agissait que de frères de haut rang était quelque chose d'impressionnant. Tous les plus grands officiers de l'armée de l'Alliance de la race sangheili étaient présents pour cet évènement historique, ce moment qui allait sceller des milliers de destins et bouleverser les forces de cette galaxie. Irul se tenait au centre de l'immense cercle qu'avaient formé ses frères tout autour de lui, alors qu'ils attendaient qu'il prenne la parole. Un silence absolu régnait sur le pont alors que le commandant suprême observer les regards de chacun. Puis il commença son discourt :

            -  Mes frères ! Ecoutez-moi ! Aujourd'hui nous faisons face à notre destin ! Après des décennies de guerre à leur service, les prophètes sont sur le point de nous trahir !

       La stupeur fut spontanée et violente, mais Irul ne laissa à personne le temps de discuter :

            -  A l'heure où nous parlons, la garde d'honneur des escorte, qui représente notre fierté et notre rang, est en train de nous être retirée pour le profit des jiralhanaes ! Bientôt, nous n'aurons plus aucune autorité sur les armées de l'Alliance. Mais les prophètes avaient planifié cet évènement depuis bien longtemps ! Avant même de faire entrer ces brutes dans l'Alliance, ils souhaitaient déjà nous remplacer ! Et pourquoi ?

        Irul laissa le silence planer sur son assemblée pendant une minute entière afin de voir si quelqu'un avait la réponse. Mais il lui semblait clairement que tous ses frères présents savaient la raison de tout ceci. Instinctivement, ils savaient qu'il y avait quelque chose dans cette guerre qui n'était pas logique. La race des sangheilis avait mené des centaines de guerres contre de nombreuses race, et était passée maître dans cet art guerrier, formant les meilleurs combattants et les meilleurs stratèges de l'Alliance. Leur expérience des conflits s'étaient cependant heurté à l'illogique de cette croisade, que même la foi enseignée par les prophètes ne pouvait expliquer.

        Depuis le début du conflit avec les humains, pas une seule fois les prophètes n'ont même émis l'hypothèse de leur proposer la reddition, ou même d'entrer dans l'Alliance alors que cela aurait tellement simplifié les choses. Les prophètes avaient voulu l'éradication totale de l'Humanité, et refusaient de les considérer comme autre chose qu'un pitoyable adversaire qu'il fallait écraser, un obstacle au Grand Voyage qui devait être annihilé. Le Grand Voyage... la foi de mes frères en cette chimère est encore forte, mais la volonté qui la nourrissait est partie depuis longtemps. Ce n'est plus qu'une mauvaise herbe qu'il me faut leur arracher pour leur ouvrir les yeux.

            -   Pourquoi ? répéta Irul. Parce que nous sommes sur le point de comprendre. Comprendre quelle est la véritable raison de cette guerre. Comprendre pourquoi nous continuons de combattre les humains depuis si longtemps. Comprendre ce que sont réellement les anneaux sacrés et le Grand Voyage. Toutes ces choses que l'on nous cache derrière une prétendue foi destinée à nous libérée, et qui ne sont en fait que des chaînes pour nous asservir ! Nous n'avons pas été les instruments des forerunners, mais celui des prophètes ! Ils nous ont utilisé comme de simples outils dans un but connu de eux seuls.

            «   Et parce que nous commençons à douter deux, parce que nous commençons à entrevoir la vérité, ils nous ont jugé dangereux. C'est pour cela qu'ils remplace la garde des escortes, les officiers, et mêmes nos capitaines de vaisseaux ! Si nous ne faisons rien, les jiralhanaes prendront le pouvoir des armées de l'Alliance, et nous balayerons d'un simple revers de la main sans que nous ne puissions réagir.

«    Mais nous ne devons pas nous laisser faire ! Notre race n'a jamais courbé l'échine devant la force, quelle qu'elle soit ! La prétendue foi des prophètes nous a aveuglée, mais elle ne nous a pas affaibli ! Aujourd'hui, le moment est venu de suivre notre propre voie ! Vous tous, qui êtes les meilleurs de notre race, savez ce que j'attends de vous !

«  Notre Révolte !!!

        Ce simple mot déclencha un tonnerre d'approbations alors que les sangheilis poussaient leurs cris guerriers. La rancœur qui les rongeait n'avait que trop durée. Ils étaient tous prêts à suivre Irul contre n'importe quel ennemi. Plusieurs d'entre eux activèrent leurs épées plasma et les brandirent au-dessus de leurs tête pour prouver leur volonté de combattre. Les yeux brûlaient de rage, et les muscles se tendaient d'excitation. Il est temps de faire payer aux prophètes le déshonneur qu'ils ont amené sur la race sangheili. Et si les jiralhanaes s'interposent, nous les mettrons en pièce...

        Soudain, alors qu'Irul était sur le point de donner l'ordre de soulèvement, l'un de ses lieutenants s'approcha de lui. Il était nerveux, gêné, et tenait à la main une tablette holographique sur laquelle était écrit un court texte. D'un simple regard, Irul lui ordonna de s'expliquer, et l'officier annonça :

-          Commandant suprême, j'ai reçu deux ordres en provenance des prophètes.

            -     Je n'obéie plus à leurs ordres ! se contenta-t-il de dire.

-   C'est délicat. Ils exigent que les membres du conseil se rendent à la salle de contrôle de Halo pour y préparer la cérémonie d'activation. Ils réclament également votre présence à la surface de l'anneau.

            -    Et pour quelle raison ?

            -    C'est l'Arbiteur, mon commandant. Ils l'ont envoyé récupérer l'icône sacrée et... il a révélé la présence du Parasite. Il demande de l'aide.

        Irul se retrouva paralysé. D'un seul coup, une multitude de souvenir passèrent devant ses yeux. Il revit la croisade qu'il avait mené sur le premier Halo, avant que celui-ci ne soit détruit. Il revit les combats qu'il y avait mené contre le parasite, aux côtés de l'Arbiteur Orna Fulsamee, et des innombrables frères qui avaient péri sous les assaut de cette monstruosité. Je ne peux pas le laisser seul face à cela. Je dois l'aider. Mais si je fais cela, je ne pourrais pas diriger la révolte, et devrait alors laisser les rênes aux autres commandeurs. J'espère qu'ils réussiront à accomplir leur mission.

            -  Mes frères ! continua Irul en ordonnant au lieutenant d'attendre. Il est temps de quitter l'Alliance, et de punir ceux qui ont osé nous manipuler ! Je proclame l'Ere de la Réclamation terminée ! A partir de ce moment, nous entrons dans l'Ere de la Révolte !

        De nouveaux cris retentirent à travers le pont de commandement, tout autour d'Irul. Où que se porte son regard, il ne voyait que des visage avides de vengeance, de guerriers prêts à mourir pour retrouver leur honneur. La race sangheili était la plus fière de la galaxie, et cela se voyait. Faisant appel à toute leur fierté, Irul leur donna ses ordres :

            -   Regagnez tous vos vaisseaux et vos unités combattantes ! Les hiérarques devront se rendre à la salle de contrôle de Halo, comme l'ont ordonné les prophètes. Rassemblez autant de nos frères que possible et écartez-les des forces ennemies. Dans deux cent unités de temps, vous attaquerez tout jiralhanae qui se dressera entre vous et les hiérarques.

        Irul fit alors signe à l'assistance de quitter la salle, et les sangheilis s'exécutèrent immédiatement. Alors que ses frères se dispersaient pour rejoindre les transporteurs avec lesquels ils étaient venus, Irul se tourna rapidement vers son lieutenant et ordonna :

            -  Que l'on prépare ma navette et une escouade d'élite. Je vais récupérer l'Arbiteur.
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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 00:31


      Et voilà. Après avoir enfin terminé mes examens de sciences, je reviens auprès de vous pour continuer mes oeuvres littéraires. J'ai passé un peu de temps à travailler sur la ré-écriture de l'Ordre des Oubliées, et j'ai compris que je n'avais pas prit un objectif assez... ambitieux, par rapport aux personnages et à l'histoire que je m'étais construit. De plus, l'univers gigantesque de Warhammer 40.000 méritait que je n'écrive pas une simple fanfiction, mais plutôt un véritable roman. Donc voilà, l'Ordre des Oubliées change de nom pour devenir ILLUMINATI. Le titre est en majuscule parce que sinon cela donne Illimunati, et comme ce therme n'est pas très connu, même auprès des fans de l'univers, cela peut poser des problèmes. J'ai pris toutes les précautions nécessaires pour que cette histoire soit compréhensible même pour un néophyte, et que je puisse éventuellement la proposer à la Black Library, qui publie les romans de l'univers de Warhammer. Quant à la signification du therme illuminati, vous la découvrirez en lisant cette histoire, pour ceux qui sont intéressé.

      Mais ne vous inquiétez pas, je n'ai pas oublié mes autres fanfictions en cour :
             - L'acte 3 de ma trilogie Naruto est en préparation. J'ignore combien de temps cela me prendra, car je souhaite avoir des bases solides pour commencer l'écriture, et ainsi éviter de me retrouver coincé au bout de dix chapitres. Dans le meilleurs des cas, je débute la semaine prochaine, mais ne vous fiez pas trop à mes prédictions, car elles peuvent s'avérer fausses plus souvent qu'on ne le pense.
              - Pour les fans de Halo,
L'Ere de la Révolte va redémarer, bien que cela m'est extrêmement difficile et pénible, du fait que l'histoire est au trois quart conditionnée par les évènements du jeux Halo 2. Je vais bosser sur des surprises à vous mijoter, mais j'ignore encore si je vais réussir autant que je le souhaite. Le dernier Acte de l'Ere de la Révolte devra se terminer de façon somptueuse, ou sinon je ne le suporterai pas.
              - Il faut également que je reprenne la publication des
Enfants de la Raison, afin de terminer cette histoire une bonne fois pour toute. Maintenant, je comprends que ce n'est pas vraiment mon genre de roman. C'était plus un coup de gueule de jeunesse qui me pèse un peu désormais, mais que je vais essayer de vous le livrer du mieux possible.
                - Quant à
Evangelion Children, sa publication continuera, mais assez lentement. J'espère pouvoir tenir un rythme de un chapitre toutes les deux semaines au pire. De toute façon, je me sens assez inspiré dans cet univers en ce moment pour écrire un chapitre en un soir. La même chose devrait s'appliquer à Halo Destiny, peut-être même en un peu plus rapide.


       Et pour l'instant, je vous laisse avec le premier chapitre d'ILLUMINATI. Attention, ça commence d'une façon très trash, qui peut dérouter un peu. Les fans de l'univers y trouveront une ambience familière tandis que les néophytes risquent d'être un peu dérouté. Mais c'est seulement le début. La suite est moins... monstrueuse.


Bonne lecture à tous, quelle qu'elle soit !


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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 23:51


Durant dix mille ans, le divin Empereur de l'Humanité a régné sur l'Imperium depuis le Trône d'Or de Terra. Durant dix mille ans, ses armées ont conquis des mondes entiers et lutté dans l'immensité spatiale pour étendre son vaste empire. Durant dix mille ans, les forces de l'Inquisition ont protégé son peuple de tous ses ennemis intérieurs, combattant dans le plus grand secret l'extraterrestre, le démon et l'hérétique.

 

C'est une guerre qui est livrée autant avec le cœur et l'esprit qu'avec l'acier et le feu. Une lutte incessante qui doit être menée sans pitié jusque dans les endroits les plus reculés de la galaxie, là où la lumière de l'Empereur n'est guère plus qu'une étincelle, là où règnent les ténèbres. Si nous perdons cette guerre, l'hideuse hérésie se répandra dans la galaxie et notre Empereur, sauveur et protecteur de l'Humanité, sera maudit pour l'éternité.

 

C'est une guerre qui ne doit jamais être perdue...

 

 


CHAPITRE PREMIER : LES PREUVES DU DISCIPLE

 

 

Nous sommes en 276M37, aux premiers prémices de l'âge de la Rédemption. Les horreurs du règne du Sang jettent encore une terrible honte sur l'empire de l'Humanité, qui s'est retrouvé considérablement affaibli par cette guerre civile. Cela fait plus de deux siècles que les Hauts Seigneurs de Terra ont ordonné le début de la Grande Curée, consistant à lancer des purges systématiques contre les hérésies et les ennemis intérieurs de l'Imperium. L'Inquisition lavent les pêchés de l'Apostasie dans le sang et les larmes. Le culte impérial croît en influence et atteint l'apogée de son pouvoir. Les bûchers des hérétiques brûlent nuit et jour sur des milliers de mondes, et la populace de l'Imperium mortifie ses péchés dans la chaire des autres. Des croisades sont lancées pour reprendre les ressources galvaudées dans les âges passés.


C'est un âge ou l'Inquisition, plus que jamais, doit se montrer impitoyable...

 


       Il se dégageait de cet endroit une aura terriblement malsaine. Les sombres couloirs de métal souillés, le long desquels coulaient une étrange matière visqueuse et apparemment organique, semblaient posséder une volonté propre qui tentait de nous repousser mentalement. Des cadavres en décomposition traînaient un peu partout, leurs corps grouillant d’insectes voraces mettant à nu leurs organes internes, inondant le couloir d’un sang impur. Ils puaient tellement que s’en était écœurant. Les quelques néons encore accrochés au plafond donnaient des signes de faiblesse, beaucoup éclairant par intermittence en rendant cet endroit encore plus glauque qu’il ne l’était déjà. Mais ce n’était pas à cause de cela que nous allions rebrousser chemin.

      L’inquisiteur Illios Kantores, mon maître, mena notre groupe à travers ce décor immonde d’un pas décidé, où l’hésitation n’avait pas sa place. C’était un homme à la stature imposante, au corps aussi fort que son esprit, et que l’âge n’avait jamais affecté. Dans sa main droite, il tenait un marteau énergétique sur lequel courrait des arcs électriques par dizaines, tandis que sa main gauche serrait un pistolet bolter au chargeur rempli de munitions bénies. Cela faisait maintenant deux cent ans qu’il parcourait la galaxie pour traquer les ennemis de l’Imperium au nom de l’Inquisition et de l’Ordre qu’il servait, l’Ordo Hereticus. Spécialisé dans la traque des sorcière, psykers et autres mutants hérétiques, il était toujours aussi vigoureux qu’il y a deux siècles. Il avait à son service plus de soixante hommes de main qu’il avait recruté lui-même au cour de ses innombrables enquêtes. J’étais l’un des six qu’il avait amené avec lui ce soir là.

      Je me nomme Asphar Silverstein, et j’étais simple homme de main de l’inquisiteur Kantores depuis huit ans à cette époque. Mes cheveux noirs coupés mi-long étaient coiffés en avant, de nombreuses mèches tombant sur mon large front, et sous lesquelles régnaient deux yeux vifs d'un bleu azure. Mon jeune visage avait une blancheur presque fantomatique, typique des humains originaires des planètes glaciaires qui donnaient généralement une peau très pâle. J’étais l’un des disciples de Kantores, un inquisiteur en puissance si je vivais suffisamment longtemps pour faire mes preuves.

       Nous étions sur la piste d’un hérétique particulièrement dangereux, Klor Felcas, un psyker de haut niveau qui s’était voué à un culte de Nurgle, le dieu de la déchéance et des maladies. Les nombreux fléaux organiques qui le rongeaient sans jamais le tuer avaient fait périr les équipages de dizaines de vaisseaux, et deux inquisiteurs avaient déjà péri avec leurs hommes en tentant de le neutraliser. Par sa seule présence, il avait également exterminé toute la population de la cité-ruche de Tarentus, la deuxième ville de la planète Sildiora. Et c’était dans les soubassements d’une usine de recyclage alimentaire de cette ville fantôme qu’il avait donc établi son sanctuaire, dans un but connu de lui seul.

        Sachant à quel genre de menace il avait affaire, Kantores avait soigneusement préparé notre attaque : chacun de nous était équipé d’une combinaison bactériologique étanche avec des recycleur d’atmosphère, et portait avec lui une trousse médicale. De plus, le bâtiment de l’usine était encerclé par un bataillon complet des troupes de choc de l’inquisition, prêtes à empêcher toute tentative d’évasion de la part de Felcas, et la flotte impériale était positionnée en orbite au-dessus de Tarentus. Si jamais nous échouions, ces vaisseaux avaient pour consigne de bombarder la zone avec toute la puissance de feu dont ils disposaient, en espérant que cela suffirait.

        Je marchais avec précaution au milieu des cadavres en suivant mon maître, faisant bien attention de ne pas déchirer ma combinaison. Dans mes mains, je serrais fermement mon pieu anti-psyker, cette arme bénie que m’avait confié Kantores. Pour une raison bien particulière, j’étais le meilleur tueur de psyker parmi les hommes de l’inquisiteur. Je portais également un fusil laser en bandoulière sur mon épaule, mais les armes à feu n’étaient pas vraiment mon fort. Devant moi, mon maître observait d’un œil avisé le bout du couloir, où une porte entrouverte de métal rouillé ballottait en grinçant affreusement. De l’autre côté, c’était les ténèbres.

       D’un signe de main, Kantores ordonna à deux de ses hommes de passer devant pour vérifier qu’il n’y avait pas de piège. L’un d’eux repéra une charge explosive reliée à un fil tendu sur le palier de la porte, et il la désactiva avec soin, avant d’annoncer que la voie était dégagée. Notre équipe pénétra ensuite dans l’un des énormes entrepôts de nourriture de l’usine. Bien entendu, Felcas avait contaminé l’ensemble des énormes masses organiques qui s’y trouvaient, puis avait tapissé chaque surface de cette salle avec cette matière infectée par les pires maladies de l’univers. Il avait également intégré les corps agonisants de plusieurs civils de Tarentus, utilisant le peu de vie qui leur restait pour rendre toute cette horreur vivante. D’énormes veines parcouraient cette surface immonde en y diffusant un sang noir comme l’ébène, et on pouvait voir par endroit les visages liquéfiés des humains qui avaient involontairement participé à ce sacrifice. Nous marchions sur un tapis de matière décomposée animée de spasmes, faisant éclater des boules de pus grosses comme le poing sous la pression de nos pas.

       En temps normal, les caissons de stockage des aliments étaient empilés selon plusieurs séries de colonnes régulières, mais la plupart d’entre eux avaient disparu. Les quelques caissons restant étaient disposés en un cercle, et avaient été gravés de milliers d’inscriptions dans la langue maudite de Nurgle. Quant à Felcas, il nous attendait calmement au centre de cette construction.

       C’était un véritable monstre. Son corps massif courbé en avant sous le poids des tumeurs et des chaires suppurées qui le recouvraient était enveloppé d’une large robe de moine en charpie, dont la couleur d’origine était impossible à déterminer. Il s’appuyait sur un long bâton de bois se terminant en une sculpture de crâne déformé, dont le front était gravé de trois points disposés en triangle : l’horrible symbole de Nurgle. On pouvait à peine voir son visage corrompu dont les yeux brillaient de la lueur caractéristique des spykers de haut niveau. D’une voix presque inaudible et rendue extrêmement rauque par sa gorge moisie, il nous annonça :

            -  Vous arrivez juste à temps, infidèles.

            -  Peu importe quel genre de sorcellerie vous tenterez, fit Kantores. Par la Lumière de l’Empereur, nous vous arrêterons.

            -  Pauvre fou. Rien ne peut arrêter l’œuvre de Nurgle.

      Sur ces mots, il leva l’une de ses mains, paume vers le haut, et la matière décomposée qui nous entourait commença brusquement à s’agiter. Des éclairs se mirent à jaillir au niveau des énormes veines pour se répandre sur l’ensemble des surfaces vivantes, et des ouvertures béantes se créèrent soudainement pour laisser jaillir des flots incessants de mouches noires. Ces affreuses bêtes se ruèrent sur nous pour tenter de perforer nos combinaisons protectrices, et l’un des hommes de main de Kantores ouvrit le feu avec son lance-flamme, carbonisant des milliers de ces insectes dans une odeur insoutenable de chaire brûlée. Par-delà le bourdonnement intense, j’entendais Felcas qui commençait à réciter des incantations en agitant son bâton.

            -  Asphar ! m’ordonna Kantores alors qu’il se débattait de toutes ses forces pour repousser ses innombrables et minuscules assaillants. Tue-le ! Vite !

       Je savais exactement ce que j’avais à faire. Empoignant à deux mains mon pieu énergétique, je m’avançais vers Felcas à travers la masse de mouches tourbillonnant autour de moi. Elles ne m’attaquaient pas, restant à distance, et je pouvait progresser librement jusqu’à l’hérétique.

         Aujourd’hui je reconnais qu’en ces temps lointains, j’avais les psykers en horreur. Le lien qui existe entre eux et le Warp en faisait des être dangereux, capables d’utiliser les énergies malsaines de cette autre dimension à des fins destructrices. Chaque jour, des milliards de psykers naissaient à travers la galaxie, et on ne découvrait la plupart d’entre eux que lorsqu’il était trop tard pour contrôler leurs terribles pouvoirs. En tant que membre de l’Ordo Hereticus, j’avais pour mission de neutraliser tout psyker qui n’était pas assermenté et loyal à l’Imperium, que ce soit en les capturant ou en les réduisant en cendres. Felcas était un psyker très puissant, qui avait de plus reçu la fausse bénédiction du dieu impie de la déchéance. Cependant, cela ne m’effrayait pas un seul instant, car j’étais né pour combattre ce genre de monstre.

        Voyant que ses mouches n’avaient aucun effet sur moi et que je m’approchais bien trop vite, il concentra la malsaine énergie du warp dans l’une de ses mains et la projeta dans ma direction en lui donnant la forme d’un éclair. Ce pouvoir avait la force de tuer une escouade entière, mais il s’évanouit subitement lorsqu’il arriva à un mètre de moi. Les yeux de Felcas ne purent trahir sa surprise en voyant un tel phénomène. Il lança alors plusieurs autres attaques psychiques, mais aucune n’eurent plus d’effet que la première. Pour la première fois depuis longtemps, Felcas ressentit une peur profonde le ronger de l’intérieur, plus atrocement que toutes les maladies qu’il avait transporté dans son corps meurtri. Il arrêta son incantation, paralysé, et comprit enfin ce qui se passait.

            -   Non ! Tu es… tu es… un Intouchable !

        D’après les études entreprises par l’Ordo Hereticus, les pouvoirs psychiques dont jouissent les psykers, quelle que soit leur puissance, sont basées sur les processus électriques du système nerveux humains : ces petites impulsions qui voyagent de synapse en synapse et transmettent les informations, les messages et les décisions. La mutation qui les caractérise fait que certaines de ces synapses font intervenir l’énergie Warp au lieu de celle de leur propre corps, ce qui leur permet d’ouvrir un minuscule portail vers cette autre dimension, où ils peuvent puiser une puissance capable de lancer des éclairs, de démembrer un homme ou de faire sauter un char.

     Les Intouchables possèdent cependant une mutation qui affecte le même phénomène, mais d’une autre manière. Cette mutation leur permet de s’affranchir des phénomènes électriques normalement nécessaires pour faire fonctionner leur système nerveux. De part cette nature particulière, les Intouchables ne possèdent aucune présence dans le Warp, là où les esprits des humains normaux sont autant de petites chandelles, et où ceux des psykers sont de véritables soleils flamboyants. Ils créent alors constamment une perturbation autour d’eux, un vide au sein des processus fondamentaux du cerveaux qui fait disparaître toute énergie Warp pénétrant dans cette bulle. Cela a malheureusement aussi comme conséquence que l’on a tendance à oublier certains souvenirs et à se sentir mal à l’aise en leur présence. C’est en même temps une bénédiction et une malédiction, car si les psykers n’ont absolument aucune emprise sur eux, les Intouchables sont considérés comme des êtres sans âmes par la plupart des autres humains. C’est cette malédiction que je porte en moi.

      Felcas trébucha sur l’une des énormes veines en reculant et tomba à la renverse, terrorisé. Je m’arrêtai à deux pas devant l’hérétique et observai l’effet qu’avait mon champ de négation sur lui. C’était comme si l’on venait subitement de couper le cordon ombilical d’un fœtus. Cette autre dimension avec laquelle il vivait depuis si longtemps, et qui était devenue l’essence même de sa vie, lui était désormais inaccessible. Une immense faiblesse s’empara de l’hérétique alors que ses liens avec le warp étaient coupés, et ses yeux fixèrent avec horreur le pieu anti-psyker qui luisait d’énergies crépitantes dans mes mains. Dans une intonation aussi monotone que rituelle, je récitai :

-  Au nom de l’Empereur-Dieu sanctifié, je vous proclame extremis diabolus. Que votre âme damnée connaisse mille tourments dans les enfers du Warp.

       Sur ces mots, je plantai mon arme dans son corps. Les huiles saintes dont elle était enduite le consumèrent de l’intérieur alors qu’il était agité d’intenses convulsions tout le long du corps. Sa peau s’embrasa l’instant d’après, et rapidement, il ne resta plus qu’un squelette fumant de l’homme qui avait été Klor Felcas. Immédiatement, les milliards de mouches qui nous assaillaient tombèrent sur le sol en une énorme masse infecte à l’odeur de soufre, et les surfaces organiques recouvrant la salle moururent aussitôt. Je regardai autour de moi, et vit que deux des hommes de mains de Kantores étaient morts, et un autre était étendu sur le sol, sa combinaison déchirée et de grosses blessures gangrenées recouvrant ses bras. Il était condamné.

       Quant à l’inquisiteur, il observait calmement l’effet de la mort de Felcas sur tout ce qu’avait créé l’hérétique. Puis, subitement, il se tourna vers moi et je pu voir une grande admiration dans ses yeux. D’un pas lent, il s’avança vers moi pour poser ses mains sur mes épaules. D’une voix presque paternelle, il me dit :

            -  Je suis très fier de toi, Asphar. Tu as agis en véritable agent de l’Inquisition. 

            -  J’ai agis comme vous me l’avez demandé, fis-je avec modestie. Je n’ai été que l’objet de votre justice contre cet hérétique.

            -   Peut-être. Mais dès que nous serons de retour sur Hullerstorm, j’utiliserai toute mon influence auprès des seigneurs de l’Ordo pour que tu sois nommé inquisiteur.

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 12:00

CHAPITRE DIX


1237 heures, 18 septembre 2552 (calendrier militaire) / base Alpha, quartier général des spartans et SIS, planète Sparte-II.

       Linda ne comprenait plus rien de ce qu'il se passait. Les troupes ennemies avaient brusquement cessé toute progression, et établissaient désormais des lignes de défenses à l'intérieur de la base Alpha au lieu d'avancer, comme s'ils songeaient engager une guerre d'usure. Ils avaient réussi à sécuriser une bonne moitié des installations de surface, qui comprenaient le poste de communication et le centre de commandement. Mais qu'est-ce qu'ils cherchent à faire ? Pourquoi est-ce qu'ils ne continuent pas l'assaut ? C'était comme s'ils avaient plus important à faire que de nous exterminer... oh merde ! Le cristal !

            -  Linda ! intervint soudain Deianeira sur la liaison radio. Des ennemis ont réussi à pénétrer dans l'armurerie ! Kelly a engagé le combat, mais l'un d'entre eux s'est échappé avec le cristal ! Il est actuellement en route vers la surface via le monte-charge numéro 11 !

            -   Bien compris, Daneira. On va essayer de le réceptionner. A toutes les troupes ! On va devoir enfoncer la ligne de défense ennemie ! Je veux Blue Team et Green Team en pointe !

      Les spartans de Linda se rassemblèrent, accompagnés ceux normalement sous le commandement de Kelly et par plusieurs SIS. La force d'assaut progressait lentement mais sûrement au milieu des tirs, repoussant peu à peu les forces covenantes pendant que Linda les couvrait au loin avec son fusil sniper, en abattant les leaders ennemis. Le monte-charge n'était plus très loin lorsque le commandant Urda en sortit, pour être immédiatement protéger derrière un véritable mur de guerriers sangheilis. Linda fit ce qu'elle put pour tenter de l'abattre, mais la dévotion des soldats covenants pour leur commandant était telle qu'il ne lui laissèrent pas une seule opportunité de tir, malgré les dix d'entre eux qui tombèrent sous ses balles.

        Il ne fallut que quelques instant pour que Urda soit évacué de la base, emportant avec lui les deux étranges cristaux. Lorsqu'il fut hors de danger, l'intégralité des forces d'assaut covenantes quittèrent le terrain sans chercher à combattre plus longtemps. Et trente secondes plus tard, le bombardement commença.

       C'était comme si l'enfer venait soudain de se déchaîner sur les positions des spartans. Des obus de plasma tombaient par centaines sur les bâtiments de surface, dont la plupart s'écroulèrent dès la première salve. Plusieurs dizaines de bombardiers Séraphins survolèrent la base pour lâcher leur cargaison d'explosifs, leur première cible étant les hangars à véhicules, pendant qu'au loin on pouvait déjà voir les premiers croiseurs covenants pénétrer l'atmosphère pour récupérer leurs troupes.

       C'est alors que la porte d'accès de l'un des monte-charge s'ouvrit, et que Kelly sortit au dehors. Voyant que la situation n'était plus au combat, elle activa sa radio et ordonna :

            -  A toutes les troupes présentes dans la base ! Repliez-vous vers les installations souterraines et regroupez-vous au niveau de l'aile médicale immédiatement ! 

       Il n'y eut pas besoin de donner cet ordre deux fois. Empruntant les quelques monte-charges encore opérationnels, les troupes de Linda quittèrent la surface pour s'enfoncer profondément dans le sol, là où ils seraient protégés du bombardement. L'ensemble des spartans et SIS se retrouvèrent dans l'aile médicale pour appliquer les soins à ceux qui avaient été blessés, puis on fit le décompte des effectifs.

-  Huit SIS sont morts ou disparus, annonça Linda à Kelly. Quatorze sont grièvement blessés et six autres ont reçu des dommages plus ou moins légers.

        Le constat était moins lourd que ce à quoi on aurait put s'attendre, mais chacune de ses pertes était tout de même difficile à porter pour les survivants. Les râles que poussaient les blessés faisaient bien plus mal que n'importe quelle douleur physique. Ils étaient tous de la même famille, bien que le lien qui unissaient les SIS était beaucoup moins fort que celui entre les spartans. Cependant, Kelly avait d'autre préoccupations que les blessés :

            -  Nous devons quitter la planète et suivre la flotte covenante sans tarder ! fit-elle à Linda d'un ton insistant. 

      Le leader de la Blue Team baissa brusquement sa visière pour regarder Kelly dans les yeux, pour y voir une intense détermination. L'étrange aura qui brillait autour d'elle renforçait d'autant plus cette image de résolution absolue, et ses poings fermés montraient clairement que si elle avait raison, le temps leur était compté. Elle ne connaît pas l'ampleur du danger qui nous menace tous, se dit Kelly, mais je n'ai pas le temps de lui expliquer. Il faut qu'elle me face confiance. Sinon, je crains que notre destin à tous ne soit très vite scellé...

            -   Il y a un problème, fit Linda en détourna son regard. Les blessés doivent restés ici, et on ne peut pas les laisser seuls.

            -    Je suis prête à laisser toute mon équipe avec eux si nécessaire.

            -    Alors c'est d'accord, nous partons. Je laisse également cinquante SIS sur place pour garder la base et aider aux soins.

            -   Est-ce qu'on a un plan d'évasion prévu ?

        A ce moment là, Deianeira apparut au-dessus d'une console d'affichage holographique pour répondre à la question de Kelly :

            - Joshua et son équipe a réquisitionné une frégate du CSNU l'Aegis Fate, et l'a dissimulée derrière la seconde lune. Il atteint notre signal pour venir nous chercher.

            -  Et Fred ? demanda Kelly.

            - Il s'est replié dans les bunkers à l'Ouest des antennes de communication. Il sera récupéré en même temps que nous. Dois-je demander à Joshua de venir nous chercher ?

       Kelly tourna alors son regard vers Linda. Après tout, c'était elle qui était en charge des troupes de la base Alpha. La décision lui appartenait. Mais le leader de Blue Team n'hésita pas pour hocher la tête en signe d'accord. Aussitôt, l'image de Deianeira disparut durant quelques instants, avant de réapparaître pour annoncer :

            -  C'est bon. Joshua va effectuer son entrée dans l'atmosphère d'ici douze minutes. Il vous récupérera au point d'évacuation Delta-7.

            -   Tu ne viens pas avec nous ? demanda Linda avec étonnement.

      Deineira sourit faiblement en penchant la tête de côté, comme si elle voulait dire adieu. La psychologie que lui avait programmé le Dr Halsey était incroyablement humaine, encore plus que celle de sa grande sœur Cortana. Cette IA était la douzième et dernière que Halsey avait conçue. Elle y avait mit tout son cœur pour faire de Deianeira non seulement une intelligence artificielle de première catégorie, mais aussi un véritable être virtuel conscient, humain, parfait. Et malheureusement, derrière toute cette bonne intention, le Dr Halsey avait fait une énorme erreur.

      Cela faisait maintenant quatre ans qu'elle avait été intégrée au projet SIS, qu'elle côtoyait les spartans en dehors de leurs missions et qu'elle participait à leur vie. Dès le premier jours, elle avait désiré être tutoyée, afin de se libérer des barrières protocolaires qu'elle avait en horreur. Il suffisait de parler un quart d'heure avec elle pour savoir que Deianeira était quelqu'un qui avait un cruel besoin de proximité. Sa nature informatique semblait lui peser, comme une malédiction qu'elle cherchait à combattre à chaque seconde de son existence. Et pour une intelligence artificielle, une seconde était un temps déjà incroyable long.

      Et en cet instant, cela faisait plus de trois seconde qu'elle restait là, immobile et silencieuse, à sourire faiblement, la tête légèrement penchée. Son esprit devait être agitée par des milliards de pensées différentes, dont très peu devaient être en rapport avec ce qui se passait, mais aucune n'était inutile.

            -   J'ai été conçue pour gérer la base Alpha, finit-elle par dire. Je dois rester ici.

            -   Pas question ! fit immédiatement Kelly. Tu vas venir avec nous, Daneira !

            -   Si vous laisser des soldats ici, il faut que reste pour maintenir les systèmes de survie de la base. C'est un fait.

            -   Alors copie-toi !

      Une expression de doute apparut brusquement sur le visage de l'IA. D'une voix hésitante, elle expliqua :

            - Mais... cela risque d'entraîner des complications. Ma structure digitale et informatique fait qu'une copie de moi-même risque fort d'être incomplète, voir erronée. De plus, je ne suis pas sûr de vous être vraiment utile pour...

       Mais Kelly ne prit pas ces paroles en compte, et retira subitement le gant droit de son armure. Puis elle toucha de sa main nue le visage digitale de l'IA et lui dit presque dans un murmure :

            -    J'ai besoin de toi, Deianeira.

       Le changement fut immédiat, comme toujours.

            -   Nous avons onze minutes avant l'évacuation, continua Kelly. Utilises-les. Je sais que tu peux le faire.

       Le visage de Deianeira s'illumina aussitôt d'un magnifique sourire, que Kelly reprit. Puis elle ferma les yeux pour se concentrer. Six minutes plus tard, elle les rouvrit en en annonçant fièrement :

            -   Copie terminée. Taux d'erreur inférieur à 0,001%.




        Quelques minutes plus tard, ils étaient tous à bord de l'Aegis Fate, et tous les chefs d'équipes spartans se rassemblèrent aussitôt sur le pont de commandement, accompagnés de Deianeira. Cette frégate était assez classique, d'environ trois cent mètres de long, avec comme armement un unique canon à accélération magnétique et une batterie de six lance-missiles Avengers. Elle avait été construite il y a sept ans de cela sur les chantiers navals de Reach, et avait enduré plusieurs batailles souvent difficiles contre les covenants. A chacune des réparations effectuée suite à une bataille, la frégate en était ressortie améliorée, plus robuste et plus efficace. Mais bien que ce soit un excellent bâtiment de guerre, il n'était pas vraiment le genre de vaisseau conseillé pour une mission telle que la poursuite en solo d'une flotte covenante de plus de trois cent croiseurs...

        Pourtant, Fred écouta calmement la proposition de Kelly. Car même si elle était toujours la première à foncer, Kelly n'était pas du genre à risquer la vie de ses partenaires, ou du moins pas sans une bonne raison. Et ce plan comportait énormément de risque, ce qui signifiait une raison encore plus énorme. Deianeira leur avait montré la scène de l'unification des cristaux grâce à l'enregistrement des caméras vidéo de l'armurerie, et cela avait donné à Fred un très mauvais pressentiment concernant la suite des évènements. De plus, l'étrange aura qui entoure Kelly depuis son réveil m'inquiète beaucoup. Je ne sais pas si cela a affecté ses facultés, mais jusqu'à preuve du contraire, elle a l'air saine d'esprit. Il y a quelque chose d'ampleur phénoménale qui se prépare, et j'ai pas l'intention de laisser les covenants seuls sur le coup. Leurs vaisseaux sont sur le point de partir, et ils n'ont même pas pris le temps de vitrifier la planète. D'aussi loin que je me rappelle, jamais ils n'ont négligé cela, même lors des pires batailles.

            -  Je sais que cela peut paraître fou, fit Kelly. Mais nous devons les suivre, quoi qu'il nous en coûte. Je sais à peu près ce qu'ils projettent de faire : le cristal que nous avons récupéré contenait une intelligence artificielle, qui m'a transmis un savoir durant mon coma.

            -   Quel genre de savoir ? demanda Deianeira avec un intérêt complet.

            -   Celui d'une ancienne race qui aurait régné sur notre univers, il y a longtemps. Elle a disparu en laissant derrière elle de terribles armes, capables de détruire toute vie dans la galaxie. Et les covenants sont sur le point d'en découvrir une.

      Personne n'osa questionner la spartan, même Deianeira qui devait avoir envisagé plusieurs milliers d'hypothèses durant les trois longues secondes de silence.

            -   Il s'agit de sept mondes artificiels en forme d'anneau, continua Kelly. Ils sont d'une très grande importance pour les covenants, et je suis persuadée que si nous arrivons à y atterrir, nous n'auront rien à craindre de leur flotte.

       Fred considéra ce plan un long moment, rassemblant dans son esprit tout ce que le CSNU avait appris des covenants en trente-deux années de guerres, c'est-à-dire pas grand-chose. Depuis le début, ils ont clairement été identifiés comme une alliance de races unies par leur croyance. Toute leur organisation est basée sur la foi, et de nombreuses transmissions interceptées contiennent de puissants caractères religieux. Si ces anneau-mondes possèdent autant d'importance à leurs yeux, alors ils doivent les considérer comme des objets sacrés qu'ils ne risqueront jamais d'endommager. Je commence à comprendre où Kelly veut en venir...  

            -  Alors on va les suivre, décida Fred.

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 12:00

CHAPITRE NEUF


1148 heures, 18 septembre 2552 (calendrier militaire) / aile médicale de la base Alpha, quartier général des spartans et SIS, planète Sparte-II.

            -  Kelly Skyhawk ! J'ai besoin de ton aide !

      L'esprit de la spartan flottait parmi des brumes multicolore au travers desquelles elle pouvait voir les étoiles. L'espace infini s'ouvrait sur elle dans toutes les direction. Le plus proche corps céleste devait se trouver à des centaines de parsecs au moins. Cependant, la voix qu'elle entendait semblait résonner entre des murs invisibles. Puis, Kelly comprit que c'était dans sa tête que la voix résonnait. Une voix électronique, artificielle, et masculine.

            -  Qui... qui êtes-vous ? demanda-t-elle.

            -  Mon nom est Vigilant Failure. Je suis une intelligence artificielle.

            -  Pourquoi... pourquoi est-ce que...

            -  Pourquoi vous ai-je choisie ? Et bien disons que cela est une conséquence de ma programmation. Mon système de communication est uniquement basé sur ce que vous pourriez appeler de la télépathie.

                -  Comment ? fit Kelly avec incompréhension.

            -  Mes créateurs m'ont conçu de façon à ce que je soit capable de créer des ondes cérébrales. Malheureusement, ce système comprend des inconvénients.

                -   Lesquels ?

            -   En clair, je ne peux communiquer qu'avec un nombre très limité de personnes : celles avec lesquelles j'ai réussi à établir une connexion encéphalique, ce qui est particulièrement long et encombrant, au niveau informatique. C'est pour cela que j'ai été forcé de vous placer dans le coma, afin de faciliter le processus qui n'a alors prit que quatorze de vos heures standards.

      Mais Kelly ne se souciait pas de pourquoi ou comment cette intelligence artificielle communiquait. Son esprit était emplis par beaucoup d'autres questions, mais avant qu'elle ne put les poser,  Vigilent Failure annonça :

            -  Nous devons nous hâter. Le temps nous est compté, à présent.

            -  Pourquoi ?

            -  Vos ennemis ont récupéré mon frère, et il les a mené jusqu'ici. Vos semblables sont actuellement en train de les combattre, mais ils ne les retiendront pas éternellement. J'ai besoin que tu viennes à moi, pour me mettre en lieu sûr.

 


 

      Lorsque ces mots résonnèrent subitement dans sa tête, Kelly se réveilla en sursaut, ce qui fit bondir les SIS chargés de la surveiller. Alors qu'elle retrouvait ses esprits, prenant conscience qu'elle était toujours en vie, une étrange aura lumineuse d'un blanc pâle se mit à entourer son corps, comme si sa peau était devenue luminescente. Qu'est-ce qui m'arrive ? Vigilent Failure ! Qu'est-ce qui m'est arrivé ?!

            -  C'est la marque que j'ai laissé sur toi. C'est le symbole de notre connexion.

      Sans se soucier des SIS qui se trouvaient là, Kelly écarta ses couvertures et se précipita vers son armure, qui avait été amenée dans l'éventualité où elle se réveillerait. En quelques minutes, elle l'avait équipée, et saisit un fusil à pompe des mains de l'un des soldats. La base est attaquée. Ils ont créé une brèche dans le mur Nord. Je dois me dépêcher d'atteindre Vigilent Failure avant eux...

       Kelly ne cherchait pas à savoir comment elle savait toute ses choses alors qu'elle était restée inconsciente durant plus de quinze heures. Pour elle, tout ce qui importait, c'était qu'elle pouvait encore contrer les plans de l'ennemi. Sans perdre de temps, elle se mit à courir en direction de l'arsenal, et de la salle blindée où était entreposée le cristal. Les SIS ne cherchèrent même pas à la suivre tellement elle courrait vite, malgré le poids de son armure. Lorsque leur surprise finit par se dissiper, l'un d'eux activa sa radio et contacta le leader de Blue Team, chargé de défendre la base :

            -  Linda ! Kelly s'est réveillé !

            - Parfait ! se contenta de dire la spartan sans arrêter de tirer. Qu'elle équipe son armure et monte rapidement pour venir nous aider ! C'est un peu la merde, ici !

            -  Ben en fait, elle est déjà partie.

            -  Quoi ?!




       Lorsque Kelly arriva devant les portes de l'arsenal, elle comprit que l'ennemi était déjà là : les murs étaient couvert de traces de brûlures dues à des tirs de plasma, tandis qu'au sol étaient étendues les cadavres de plusieurs SIS baignant dans leur sang, ainsi qu'un grand nombre de douilles de divers calibres. Aucun bruit ne provenait de l'intérieur de l'arsenal, ce qui voulait dire que les combats étaient déjà finis. Ont-ils déjà récupéré Vigilent Failure ?... Non. Il est encore là.

         Avec une précaution extrême, Kelly ouvrit la porte de l'arsenal, pour s'apercevoir qu'il n'y avait personne à l'intérieur. La grande salle qui était d'ordinaire remplies de caisse de munitions, et dont les râteliers étaient couverts d'armes en tout genre, avait été entièrement vidée par Linda pour permettre la défense de la base, en surface. Au fond de la vaste pièce, une large ouverture avait été découpée dans l'épaisse porte blindée menant à la salle d'entrepôt des matières dangereuses, sans doute grâce à des épées plasmatiques. Kelly se plaqua contre la porte et glissa une fibre optique dans l'ouverture.

         L'étrange cristal qu'elle avait touché était posé sur un promontoire au beau milieu de la pièce, entouré par des dizaines de noyaux énergétiques extrêmement fragiles et des caissons renfermant diverses substances particulièrement mortelles. Une demi-douzaine de sangheilis d'élite, tous équipés de fusil à plasma et d'épée énergétique, entouraient le cristal qu'avait approché un grand sangheili en armure doré, dont le corps était entouré de la même aura lumineuse que Kelly. Ca doit être leur commandant. Il est venu en personne pour le récupérer.

        C'est alors que Kelly vit quelque chose briller dans les mains du sangheili en armure d'or : un second cristal, apparemment semblable au premier, mais rayonnant d'une couleur rouge sanglante, et dont la pointe de la pyramide était dirigée vers le bas. Le sangheili saisit les deux objets et les emboîta l'un dans l'autre. Aussitôt, les inscriptions qui courraient à la surface des deux cristaux se mirent à défiler de plus en plus vite, et à se mélanger. Lentement, comme si deux tubes de couleurs avaient été mélangé, le rouge et le vert des deux cristaux s'unirent pour former un jaune doré d'une grande intensité lumineuse, qui remplaça les teintes initiales.

        Soudain, une représentation holographique de ce sous-secteur de l'espace apparut au-dessus du duo de cristaux. La planète Sparte-II n'était qu'un simple point au milieu de centaines d'autres semblables, mais pour une raison inconnue, Kelly savait que la planète sur laquelle se trouvaient les cristaux était désignée par une étrange rune en forme de cercle avec au centre un symbole symétrique incompréhensible. Une seconde rune était présente sur la représentation holographique, à la forme dissymétrique, et celle-ci clignotait.

            -  Ici le commandant Urda ! fit le sangheili en armure dorée dans sa radio. Nous avons récupéré le Régulateur et découvert les coordonnées du plus proche anneau sacré ! Que les troupes évacuent la planète et que la flotte se prépare à partir !

        Après avoir reçu confirmation par celui à qui il avait donné ses ordres, Urda fit signe à ses guerriers de quitter la pièce. Il emmena les cristaux combinés avec lui. Mais Kelly n'avait pas l'intention de les laisser passer, et se présenta à eux dans l'ouverture béante découpée sur la porte.

            -  Je ne vous laisserez pas quitter cette planète vivants ! annonça-t-elle.

            -  Vous mettre en travers de notre chemin sera votre dernière erreur, Démon ! vociféra Urda.

        Mais alors que Kelly avançait calmement vers eux, d'un pas assuré, les sangheilis purent contempler l'aura de lumière qui entourait la spartan. Cette vision les fit hésiter, et ils préférèrent attendre de recevoir un ordre de leur commandant. Bien sûr, Urda était également surpris par ce phénomène, qu'il croyait uniquement digne des sangheilis, mais l'orgueil qui brûlait en lui fut plus fort. D'une voix rageuse, il lança :

            -   Vous avez échoué, Démon. Maintenant que nous avons les Régulateurs en notre possession, nous anéantirons votre pitoyable espèce, et toutes les autres races qui se croient supérieures aux sangheilis !

            -   Les Régulateurs ? répéta Kelly avec incompréhension.

-  Je vois, fit Urda. Vous croyez que ces cristaux sont uniquement des cartes de coordonnées stellaires ?

-   Mais ce n'est pas le cas, c'est ça ?

            -   Il est inutile que je perde plus mon temps ici. Guerriers ! Tuez-la !

       Les six sangheilis d'élite se précipitèrent alors sur Kelly en sortant leurs épée à énergie. Grossière erreur...

        Avant qu'ils n'aient put faire trois pas, la spartan avait déjà bondit sur le premier soldat covenant, pieds en avant, et lui avait écrasé le thorax. Pendant le bref instant où le corps de l'extraterrestre freina son saut, elle tira une cartouche de fusil à pompe dans le plus proche ennemi sur sa droite. Et lorsqu'elle atterrit non loin d'un autre sangheili, avant que celui-ci n'ai put réagir, elle lui avait déjà brisé les genoux d'un coup de jambe circulaire. L'élite tomba au sol dans un gémissement, sa tête s'arrêtant devant le canon de l'arme de Kelly, qui tira aussitôt.

        Les trois élites restant reculèrent en voyant la vitesse à laquelle la spartan avait exécuté leurs compagnons. Puis, comprenant que le corps à corps n'était pas recommandé pour l'affronté, ils sortirent leurs fusil à plasma. Mais avant qu'ils ne puisse tirer, Kelly bondit en avant et roula vers eux afin de les renverser. Deux d'entre eux chutèrent durement par terre, de nombreux os écrasés par le poids de l'armure MJORNIR, et le troisième reçu une décharge de chevrotine à bout portant lorsque Kelly s'immobilisa. Après avoir achevé les deux mourrant, elle se tourna vers Urda, mais celui-ci avait déjà fui la pièce avec les cristaux. Les Régulateurs... Vigilent Failure, pourquoi ne m'as-tu rien dit là-dessus ? Pourquoi sont-ils aussi importants ?

        Mais Kelly n'avait plus le temps de se poser de questions. Il fallait qu'elle rattrape Urda, s'il était encore temps. Courrant aussi vite qu'elle le pouvait, elle se dirigea vers le plus proche accès vers la surface. Elle eux tout juste le temps de voir le sangheili activer un monte-charge qui l'envoya rejoindre l'extérieur.

            -  Daneira ! fit immédiatement Kelly dans sa radio. Désactive le monte-charge numéro 11 tout de suite !

            -  Je suis désolé Kelly, répondit l'IA, mais c'est impossible. L'ennemi semble avoir désactivé les sécurités du système d'élévateur.

            -   Alors contacte les troupes à l'extérieur ! Dit-leurs de toute faire pour stopper l'ennemi qui se trouve dans ce monte-charge ! Je vais essayer de le suivre de mon côté !

            -    Bien compris.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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