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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 23:51

« Je voyage à travers le monde pour y chercher une raison de porter sur lui un regard sans haine. »

Anonyme

 

 

 

La Cité était entièrement déserte.


Tout signe de vie semblait avoir déserté ce lieu de puissance, symbole de la civilisation humaine moderne, le laissant figé dans l’image d’une gloire qui se voulait éternelle. Nul homme, nulle femme, nul animal n’était visible, que ce soit dans ses rues, dans ses airs ou sur les balcons de ses édifices dont les lumières s’étaient toutes éteintes.  Elle n’était plus éclairée que par les étoiles qui, telles de lointaines déesses d’un temps révolu, continuaient paisiblement leur course céleste sans se soucier du destin de cette création des mortels. Ses buildings, dressés vers le ciel comme autant de tours de Babel, reflétaient de leurs vitres le ciel étoilé comme s’ils cherchaient à aspirer une parcelle de leurs forces mystiques. Ses arbres, plantés à intervalles réguliers avec une précision millimétrée sur les trottoirs des plus grands boulevards, semblaient morts depuis longtemps. Aucune feuille ne subsistait ni à leurs pieds ni sur leurs branches, et aucun vent ne faisait danser ces dernières pour donner l’illusion d’un reste de vie à ces vestige de la Nature, vaincue par le bitume et le verre en étages. La Cité était seule, affranchie d’un univers et de ses lois, pour réaliser son rêve de demeurer parfaite jusqu’à la fin des temps.


Ce décor n’avait rien d’inhabituel pour Célestin, car après tout il en était le créateur, quoi que d’une manière indirecte. Ce qu’il voyait autour de lui n’était rien d’autre que la représentation mentale de sa vision du monde moderne : un univers froid, sombre, fait apparemment pour rassembler des milliers de personnes, mais qui n’avait fait que les séparer de milles manière différentes pour les dépouiller de tout espoir. Chaque être humain s’était alors retrouvé aussi isolé que l’était Célestin en cet instant. Cet endroit était une prison bien plus efficace que n’importe quelle cellule, bien plus immuable que n’importe quelle montagne, et bien plus indestructible que n’importe quelle forteresse. Cela ne servait à rien d’essayer de la combattre, encore moins de la changer. L’unique option laissée à l’individu était de se soumettre à l’autorité de la Cité.


Mais que ce soit par instinct de préservation ou par conviction personnelle, chaque fois qu’il se retrouvait dans ce lieu, Célestin avait cherché à en trouver une sortie, une solution, un remède. Il avait essayé de marcher jusqu’aux limites de la Cité, mais ne les avait jamais atteintes. Il avait essayé d’entrer dans les bâtiments pour y chercher des habitants, mais n’en avait trouvé aucun. Il avait essayé de grimper au sommet de la plus haute tour, mais n’y avait découvert qu’un horizon de tuiles sans vie. Il avait hurlé, frappé, couru, et surtout pleuré. Mais rien n’avait changé. La Cité avait toujours gagné.


Cette fois-ci, Célestin ne tenta rien. C’était la septième fois qu’il ne tentait rien, se contentant de s’assoir sur un banc pour y attendre que cela finisse, qu’il puisse revenir dans le monde réel, où il retrouverait le même décor en un peu moins évident. Le banc qu’il choisit, posé face à une fontaine d’où plus aucune goutte d’eau ne sortait, était en bois de hêtre peint d’une couleur vert fade choisie pour ne pas stimuler le regard, et ainsi ne faire surgir aucune passion. Célestin ne résista que quinze minutes avant de se mettre à graver une inscription sur l’une des lattes à la force de son ongle. Ce fut long, pénible et douloureux, mais il ressentait le besoin d’extérioriser cette pensée qui avait provoqué tout ceci :


« Nous risquons aujourd’hui une énorme cité mondiale où l’injustice primitive, délibérée et consciente d’elle-même, serait la seule condition d’un bonheur statistique des masses, monde se rendant pire que l’enfer à toute âme lucide. »


Ce n’est que lorsqu’il eut finit de graver la dernière lettre que Célestin se réveilla 

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commentaires

L
<br /> Hey! La citation, là, c'est pas anonyme, c'est Ashitaka de princesse Mononoke! (comment oses-tu?! :O )<br />
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M
<br /> hum... "Celestin" est le nom du héro de ton roman personnel. Coïncidence?<br />
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