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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 00:23
CHAPITRE DEUX
 
1316 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ Structure inconnue à la surface de Halo.
        La surface de la montagne semblait encore plus stérile vue du sol. La roche au gris nettement ténébreux qui la composait n’était fracturée en aucun endroit, et ne possédait pas la moindre imperfections. Irul se rendit alors compte que le mont tout entier n’était formé que d’un seul et unique bloc. L’entrée de la pyramide, qui ne comportait aucune porte, était de dimensions titanesque, capable de laisser passer deux vaisseaux de transport de front. Une faible lumière se dégageait de l’ensemble de sa structure. C’était comme si la roche elle-même créait de la luminosité, donnant un éclairage homogène et agréable à l’œil, mais qui déroutait quelque peu les sangheilis.
         L’escouade pénétra avec prudence dans ce qui semblait bien être un temple, le regard attentif et le doigt sur la gâchette. L’immensité du couloir avait quelque chose d’angoissant, et donnait une grande impression de vulnérabilité, augmenté par le fait qu’ils étaient très peu nombreux. Les sangheilis observaient avec attention les nombreuses inscriptions affichées par une holographie semi-solide, mais ce langage leur était complètement étranger, et ils décidèrent de laisser cela aux spécialistes des hiérarques qui arriveraient bientôt. Quelques dizaines de mètres plus tard, ils aperçurent un ascenseur aux proportions adaptées au reste du temple, c’est-à-dire gigantesque, pouvant accueillir cinq groupes de combats entiers.
         Les guerriers de l’Alliance se sentirent quelques peu seuls lorsque l’ascenseur descendit lentement vers les entrailles de Halo, et ses nombreux mystères.
            -   Prenez garde, mes frères, fit Arko. Nous sommes au seuil du Grand Voyage, et seuls les dieux savent quels obstacles ont été placés ici pour tester notre foi. Ne les décevons pas.
       Plusieurs grognements d’enthousiasme résonnèrent entre les parois du puit de l’ascenseur. Et lorsque celui-ci arriva au bout de son voyage, les sangheilis purent admirer un spectacle qui n’avait pas d’égal dans toute leur existence.
       Ils se trouvaient à la périphérie d’un gigantesque dôme, environ deux à quatre fois plus grande que celui de Grande Bonté, et dont les parois réfléchissaient avec une teinte légèrement pourpre l’intense éclairage d’une énorme colonne de lumière se trouvant en son centre. Un pont paraissant fait d’énergie pure reliait la position des sangheilis et le centre, surplombant de plusieurs centaines de mètres une véritable forêt d’ordinateurs et de consoles de commande. Ceux-ci baignaient dans la froide lumière de leurs propres instruments, ainsi que des nombreux éclairs qui parcouraient cette plaine informatique comme un vent divin. Incroyable. Ce temple symbolise à lui seul la puissance sans limite des forerunners. Jamais aucune civilisation ne pourrait bâtir une telle chose, même avec un milliard d’âmes en un milliard d’année. C’est magnifique.
            -   Avançons, fit le capitaine pour tirer ses soldats de leur contemplation. Notre destin nous attend.
       C’est ainsi que le petit groupe s’avança sur le pont de lumière. Le contacte de sa surface était déroutant, mélange de la sensation d’un support solide et de celle d’un ascenseur gravitationnel. Chacun de leurs pas leur semblait plus léger que le précédent, et plus ils se rapprochait de cette immense colonne de lumière, plus ils se sentaient attirés par elle. Lorsqu’ils se trouvèrent à quelques pas seulement de son rayon aveuglant, ils cherchèrent quelque chose qui leur expliquerait la fonction de tout ceci, mais ils ne trouvèrent rien. Et maintenant ?
          Filsunee se tourna alors vers son tout nouveau membre d’escouade :
            -   Irul ! Entre là-dedans !
       Le jeune sangheili eut du mal à accepter le fait qu’il avait parfaitement entendu l’ordre de son capitaine. En regardant lentement chacun de ses nouveaux coéquipier, il ressentit une frustration commune. Ces guerriers voulaient être les premiers à entrer dans le rayon, et au lieu de cela, leur capitaine choisissait une nouvelle recrue qui n’avait encore participé à aucune mission avec eux. Irul se tourna alors vers Arko, et vit dans son regard une grande confiance. La décision du vieux vétéran n’était pas guidé par son expérience ou même ses sentiments, mais par quelque chose de plus subtile, de plus indescriptible. Il voulait que ce soit Irul qui entre le premier, quelles qu’en soit les conséquences.
        Inspirant à fond, le jeune guerrier observa sans peur la lumière. Peu lui importait de mourir aujourd’hui si c’était pour l’Alliance et pour ses frères. Il ne faillirait pas devant cette épreuve des dieux. Se plaçant à un mètre à peine du rayon, il approcha sa main et ressentit une douce chaleur, ainsi qu’un léger picotement électrique. Alors, sans hésitation, il entra dans le rayon.
         Mais il ne se passa rien. Irul se retourna vers son escouade, mais la luminosité ambiante à l’intérieur du faisceau était telle qu’il ne pouvait rien distinguer de l’extérieur. Il était sur le point de sortir lorsqu’il commença à se sentir bizarre. C’était comme si tout ses muscles étaient bandés au maximum de leurs capacité, agités par une force inconnue. Et soudain, ce fut comme si son cerveau explosait. Il voulu porter la main à sa tête, mais son corps ne répondait plus. Ses yeux étaient fermés par la douleur, et des images de lieux inconnus passèrent devant son regard intérieur, si furtives et si nombreuses qu’il ne put en retenir aucune. Il y en avait des milliers qui défilaient dans son crâne à toute vitesse, et la douleur augmentait à chaque secondes. C’est alors que malgré la souffrance et l’effet du rayon sur son corps, Irul réussi avec énormément de peine à mettre sa tête entre ses deux mains pour hurler de douleur.
      Et soudain, tout s’arrêta. Irul tomba alors sur le sol, épuisé aussi bien physiquement que mentalement. Il était cependant toujours à l’intérieur du rayon, et fit un effort terrible pour se relever et revenir vers son escouade. Lorsqu’ils le virent émerger de la lumière, ses coéquipiers restèrent ébahis.
      Son corps avait complètement changé. Sa musculature avait nettement augmenté, fracturant certaines des parties les plus rigides de son armures, tandis qu’une aura lumineuse l’entourait. Sa peau semblait avoir gardé un peu de la lumière du faisceau, lui donnant un aspect quasi divin. Mais ce qui étonnait le plus, c’était ses yeux. Irul avait déjà la particularité d’avoir des yeux d’un vert rubis, contrairement aux autres sangheilis donc les yeux étaient d’un noirs ténébreux. Mais la lumière forerunner semblait les avoir empli d’un rayonnement mystique, et ils dégageaient désormais une force aussi profonde que l’abîme qui se trouvait sous leurs pieds, capable d’abattre les plus énormes obstacles qui pourraient se trouver sur son chemin. Irul était devenu bien plus qu’un sangheili.
      Sa force physique lui revenait peu à peu, comme un bouclier qu’on recharge, et il put se maintenir debout. C’est alors qu’il remarqua que les lumières des ordinateurs situés en-dessous avaient disparu, ainsi que les éclairs, plongeant le fond de la demi-sphère dans une obscurité totale. Arko s’avança vers lui et le regarda attentivement.
            -   Par les forerunners, que t’est-il donc arrivé ?   
- Je… je ne sais pas, répondit Irul avec peine. C’était comme si toutes les images de l’univers étaient entrée en moi. J’ai vu tellement de lieu et tellement de gens… que je ne me souviens d’aucune de ces choses. Et il y avait cette douleur…
            -   Tu es passé par une grande épreuve, frère.
       Mais soudain, un bruit résonna dans l'énorme dôme. Un murmure. Comme le marmonnement de quelqu’un qui réfléchit, mais au son déformé, mécanique, voit artificiel. Ce murmure semblait venir de partout, et les sangheilis regardèrent tout autour d’eux sans pourtant apercevoir ce qui produisait ce bruit. La voix se fit de plus en plus forte, et pressentant qu’elle approchaient vers eux, les guerriers sortirent leurs épée en signe de défie.
       Brusquement, quelque chose émergea du faisceau lumineux : une sphère mécanique entourée d’une protection métallique aux contours étranges, laissant apparaître en son centre une lumière d’un bleu nuancé de blanc. Les sangheilis savaient très bien de qui il s’agissait. Les prophètes leur avaient parlé de ces êtres sacrés laissés par les forerunners, ces gardiens des secrets des anneaux. 
            -   Par les prophètes ! s’exclama Arko. C’est l’Oracle !
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4 août 2007 6 04 /08 /août /2007 16:50
CHAPITRE PREMIER
 
1305 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ destroyer de l’Alliance Truth and Reconciliation, localisation inconnue. 
     L’atmosphère de la salle de contrôle du Truth and Reconciliation était remplie d’un mélange d’angoisse et d’excitation dégagé par chaque guerrier sangheili présent, ce que Irul pouvait parfaitement ressentir également en lui-même. Bien que le commandant suprême n'y soit pas présent, chacun percevait l'importance de ce moment. Tous étaient tournés vers l’écran principal qui affichait l’image de l’objet représentant la concrétisation de leurs volonté : un immense anneau de dix mille kilomètres de diamètre et épais d’environ vingt kilomètres, dont la rotation maintenait une atmosphère sur la surface intérieure où on pouvait voir, même avec la distance, un mélange de déserts, de jungles, de glaciers et d’océans.
      Halo.
      Rien n’était plus beau ni plus important que cette structure sainte, vestige des forerunners, et qui devait mener l’Alliance vers le Grand Voyage. Il n’existait que sept anneaux tel que celui-ci, dispersés à travers l’univers, et grâce aux reliques et artéfacts accumulés depuis trente années, la mission des sangheilis arrivait enfin à son terme.
       Entouré de ses nouveaux compagnons d'arme ainsi que du capitaine Arko, Irul ne pouvait détourner ses yeux de cette merveille, véritable chef-d’œuvre ultime des dieux, qu’il croyait ne jamais pouvoir contempler. Mais soudain, son attention fut détourné par l’apparition d’un triangle rouge sur l’écran principal. Quelques secondes plus tard, une mention s’afficha aux côté du triangle : VAISSEAU DE COMBAT HUMAIN DE CLASSE C-II. C’est le vaisseau que nous poursuivions… 
       Le jeune sangheili était ampli de doutes. Quelque chose ne tournait pas rond. Comment les humains ont-ils fait pour découvrir les anneaux-mondes que l’Alliance recherche depuis plus d’un siècle ? Ce vaisseaux serait-il tombé dessus par hasard ?… sans doute, car sinon, les humains auraient déjà activé la sainte structure. Nous devons maintenant les arrêter avant qu’ils ne l’endommagent. 
       C’est alors que la voix roque et autoritaire du commandant suprême Orna’Fulsamee se fit entendre dans les haut-parleurs :
            - Préparez-vous à lancer les torpilles à plasma. Vous les larguerez à mon commandement.
        Immédiatement, le centre de contrôle reprit vie et les opérateurs se préparèrent au tir. Des messages en provenance des dix autres croiseurs de l’Alliance confirmait l’imminence de l’attaque. La destruction du vaisseau ennemi semblait certaine, mais lorsque la voix du commandeur Fulsamee se fit de nouveau entendre, ce fut pour annoncer :
            -    Annulez l’ordre précédent. Chargez quatre transporteurs de soldats et lancez un autre vol de chasseurs. Neutralisez l’armement des intrus avant que les vaisseaux d’abordages n’atteignent leur cible.
     Pendant que les opérateurs s’affairaient à exécuter leurs ordres, Irul se retourna vers Arko.
            -     Allons-nous participer à l’abordage, capitaine ?
     Le capitaine restait froid et austère. On aurait presque put le croire insensible à cette situation historique, mais son regard possédait tout de même une lueur où se mêlaient l’impatience du combat et celle d’aller sur le Halo-monde. Après un bref silence, il répondit : 
            -     Non, Irul. Vous faites parti du corps des vétérans sangheilis, et nous ne participons qu’aux affrontements les plus importants. L’équipage de ce vaisseau ne fera jamais le poids contre quatre transporteurs de troupes, et nous aurons bientôt une mission bien plus importante.
      Soudain, comme en réponse à la prédiction du capitaine, la porte de la salle de contrôle s’ouvrit et le commandeur Fulsamee entra.
      Il se dégageait de cet être une aura formidable de puissance et de certitude, comme si les esprits de milliers de guerriers l’entouraient à chacun de ses pas. Son regard était ampli d’une détermination sans borne, et son corps tout entier respirait la force même de la race sangheili, prêt à balayer tout obstacle se dressant entre lui et le destin qui reposait sur ses épaules : celui de l’Alliance, bien sûr, mais plus important encore, celui de tous les sangheilis.
      Il se dirigea immédiatement vers le capitaine Arko et lui annonça :
            -   Capitaine ! Vous et vos hommes allez vous rendre les premiers sur Halo. Si les dieux nous y attendent, nous devons leur envoyer nos plus fiers représentants.
            -     A vos ordres, frère.
            -     Soyez digne de votre armure et fier de votre passé.
       Sur ces mots, le commandeur sortit aussi calmement qu’il était entré, et les vétérans se dirigèrent vers les hangars à navette sans perdre un instant.
       Quelques instants plus tard, le Phantom des Premières Lames se dirigeait droit vers la surface de l’anneau, verrouillé sur une localisation bien précise. C’était le premier vaisseau envoyé sur Halo, et transportait une dizaine de guerriers vétérans sangheilis dont Irul faisait désormais parti. Il n’avait pas encore eut l’occasion de faire connaissance avec ses nouveaux coéquipiers dont le plus jeune semblait être au moins deux fois plus âgé que lui, mais il savait que son expérience avec le capitaine Arko lui permettrait d'être rapidement accepté parmi eux. Cependant, un certain doute légèrement dissimulé derrière un faible respect se voyait dans les yeux des vétérans. Je ne leur inspire pas confiance. Ils me trouvent certainement trop jeune pour appartenir à leur caste, mais je leur prouverai que je suis digne de cette armure. J’ai vaincu les plus puissants soldats humains jamais vus, et je suis sûr qu’ils le savent. Il ne me reste qu'à reproduire cet exploit à leurs côtés… 
            -   Préparez-vous au largage ! annonça le pilote. On arrive sur la zone dans quarante secondes.
       L’objectif était en vue : une immense montagne émergeant de l’eau au milieu d’un lac aux dimensions impressionnantes. Le sommet était baigné d’une intense lumière blanche dirigée vers le ciel en un rayon visible jusqu’aux plus hautes atmosphères de l’anneau. Une petite structure pyramidale au revêtement argenté émergeait du flanc de la montagne sur laquelle on ne voyait pas la moindre présence végétale. L’immense rocher semblait représenter la désolation par son absence totale de vie apparente. Même les animaux aériens, dont le Phantom avait croisé quelques spécimens, ne s’en approchaient pas à moins de dix kilomètres. Dans quel obscure but les forerunners ont-ils construit cet endroit ? En quoi ce sombre lieu peut-il représenter la récompense ultime du Grand Voyage ? 
         Le capitaine Arko cessa soudain d’observer l’écran de visualisation pour se tourner vers ses guerriers :
            -    Soldats ! L’Alliance nous a envoyé ici pour découvrir comment utiliser Halo et accomplir la transcendance. La lumière de cette structure nous a guidé jusqu’ici dans un but précis, et nous devons savoir pourquoi. Et sachez que sur cette terre sainte, nous devons nous attendre à tout.
            - Largage dans quinze secondes ! fit le pilote. Activation de l’ascenseur gravitationnel !
      Le centre de la navette s’illumina soudain d’une pâle lumière violette zébrée d’éclairs. Chaque sangheili fit mentalement le décompte jusqu’à ce que le Phantom se retrouve en position stationnaire au-dessus de l’entrée de la structure pyramidale. Une sortie circulaire s’ouvrit au niveau de la lumière, et les sangheilis commencèrent à sauter l’un derrière l’autre. Irul voulu avancer vers l’ascenseur, mais un autre vétéran l’arrêta et passa devant lui sans dire aucun mot, tout comme le fit le reste des nouveaux coéquipiers du jeune guerrier, qui resta le dernier dans la navette avec le capitaine. Celui-ci lui adressa un regard de compassion, et lui avoua :
             -      Avant d’obtenir la confiance et le respect de tes partenaires, il faudra que tu leur prouve ta valeur. Ton exploit sur Reach t’a donné le privilège de faire partie des plus puissants guerriers de l’Alliance, mais cela ne fait pas encore de toi un véritable vétéran à leurs yeux. Sache qu’aucun d'entre eux ne te viendra en aide avant ta confirmation, et je ne pourrais pas t'apporter mon soutient jusque là. Tu devras vaincre seuls les terribles dangers contre lesquels nous seront envoyés, et lorsque ta véritable force aura servi ta nouvelle escouade, tu sauras que tu en fait vraiment partie. D’ici là, prend tout ceci comme un test, et ne t’attend à aucune pitié de qui que ce soit, y comprit de tes frères.
       Sur ces mots, Arko sauta dans l’ascenseur gravitationnel et laissa sa nouvelle recrue tétanisée par ces dures paroles. Ainsi, voilà ce qui fait la force des vétérans : une initiation ayant pour but de faire connaître la véritable puissance d’un guerrier. Mais je sais que je traverserai cette épreuve. Rien ne peut être plus dangereux que ce par quoi je suis passé, et aucun obstacle ne peut être assez grand contre ma détermination. C'est sans doute ce qu'aurait dit Elda... 
        C’est avec ces pensées qu’Irul plongea vers son destin.
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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 19:48
CHAPITRE DIX
 
1259 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ destroyer de l’Alliance Truth and Reconciliation, en transit sub-spatial, destination inconnue. 
       Irul ressentit la présence des Huragoks au fur et à mesure qu’il se réveillait. Sa vue était troublée par les injections de tranquillisants, et hormis la tête, plus aucune partie de son corps ne répondait à ses signaux nerveux. Les ingénieurs avaient déjà soigné la plupart de ses blessures, mais il se sentait encore bien faible, principalement à cause des drogues qui agissaient toujours. Ses paupières étaient lourdes, et il savait qu’il lui faudrait du temps pour que sa vue s’améliore. Il sentit alors un poids sur son poignet gauche, et s’aperçut qu’il s’agissait de son bracelet porte-bonheur. Sa présence le réconforta quelque peu.
       Soudain, un sangheili qui était en faction devant la porte de la salle activa sa radio : 
            -   Capitaine ! Votre rescapé s’est réveillé.
            -   Bien, fit une voix dans l’intercom. J’arrive ! 
       Quelques secondes plus tard, la porte de la salle s’ouvrit pour laisser entrer le capitaine Arko. Lentement, il se tourna vers le soldat qui l’avait appelé et lui demanda : 
            -   Comment va-t-il ? 
            -   Les Huragok ont fait un excellent travail. Il sera sur pied dans moins d’une heure, et prêt à repartir au combat. 
            -   Parfait. 
       Le capitaine s’approcha alors d’Irul, et les ingénieurs s’écartèrent instinctivement. Son regard était ampli de fierté et de respect envers le jeune lieutenant, et ce fut avec une voix calme et fraternelle qu’il s’adressa à lui :
            -   J’ai parlé de vos exploits au commandeur Fulsamee, et je doit avoué qu’il a été très impressionné. L’élimination des démons lui a apporté un peu de satisfaction par rapport au reste des résultats de l’attaque. Aussi, je lui ai rappelé notre passé commun lors de l’opération Séraphine, et il a accepté ma demande de vous affecter une nouvelle fois dans mon unité. Mais cette fois-ci en tant que vétéran. 
      Irul eut soudain un haut-le-cœur de surprise. Il n’y avait aucune unité de combat de l’Alliance qui soit plus puissante et plus redoutée que les sangheilis d’élite. Ils ne représentaient probablement que 5% de l’ensemble des effectifs de cette noble race, mais étaient capables de faire autant de dégâts que tous les autres. Faire partie de cette faction, c’était être reconnu comme un guerrier extrêmement habile, à la puissance dépassant de loin celle d’un soldat normal. C’était un honneur presque plus grand que de faire partie de la garde rapprochée des prophètes, car cela touchait quelque chose de beaucoup plus important que la foi pour les sangheili : l’honneur.
            - Où sommes-nous ? demanda Irul avec une certaine lenteur causée par la morphine. 
            - Nous sommes toujours sur le Truth and Reconciliation. Nous poursuivons actuellement un vaisseau humain fuyant dans le sous-espace, en espérant qu’il nous mènera vers une autre de leurs colonies.
            - Combien de temps avant que nous ne sortions du sous-espace ? 
            - Environ trois unités de temps. Mais je pense que tu seras sur pied bien avant. 
       Le capitaine se retourna soudain vers l’un des Huragoks et lui lança un regard impérieux. Le petit être flottant émit alors une suite de couinements dans sa langue, que l’ordinateur intégré à l’armure de Arko traduisit intégralement : 
            - Le sujet est opérationnel à 90%. Toute les anomalies structurales sont réparées et les mécanismes principaux fonctionnent correctement. Nous ne détectons aucun conflit entre les différents systèmes internes, et les dispositifs d’auto-entretient du sujet devraient finir de réparer les dernières anomalies dans un délai maximum de soixante unités de temps. Notre travail est terminé, je vais donc réactiver les systèmes périphériques sujet. 
       Depuis la mort d’Elda, Irul n’avait jamais put supporter les Huragoks, quelle que soit la situation ou les services qu’ils rendaient. Tout en eux le dégoûtait. Mais ils étaient indispensables au bon fonctionnement de leur technologie dans laquelle ils vivaient continuellement, et il lui fallait bien les supporter. Le sangheili ne répondit donc rien et se contenta de se lever de la table d’opération. Quelques instants plus tard, deux membres des Premières Lames pénétrèrent dans la salle en apportant une armure de vétéran.  
            - Frère, fit Arko, voici ta nouvelle uniforme de combat. Elle est équipée d’un ordinateur intégré vous donnant accès à toutes les données tactiques nécessaires durant tesmissions. Elle dispose également du tout dernier système de camouflage optique, et son bouclier est trois fois plus résistant que celui de tonancienne armure. Et maintenant, je tiens à te remettre ceci. 
        Le capitaine décrocha alors de sa ceinture la poignée d’une épée à plasma et la lui tendit. 
            -    Cette épée a été la mienne pendant quinze ans. Et avant cela, c’était celle du commandant Fulsamee. Il me l’a offert en même temps qu’il ma nommé vétéran après que je lui ai sauvé la vie, lors de la purification d’une hérésie majeure. Aujourd’hui, c’est avec un grand honneur que je te la transmet. Puisse sa lame te tailler un chemin dans les rangs de nos ennemis jusqu’au Grand Voyage. 
       Irul prit l’arme des deux mains dans un geste théâtrale et l’activa. Le flux d’énergie pure illumina la pièce d’une lueur blanche aveuglante se reflétant sur les armatures métalliques de la table d’opération. A elle seule, cette épée symbolisait toute la fureur guerrière de la race sangheili envers ses ennemis, et de sa justice envers les hérétiques. Irul admira la perfection de cet instrument, dont la poignée était ornée de nombreux symboles honorifiques, puis reporta son attention vers sa nouvelle armure. Elle devait certainement être sortie tout récemment des ateliers des Huragok, car sa surface était parfaitement lisse, sans aucune imperfection. Une véritable œuvre d’art. 
      Il s’apprêta à l’enfiler, mais un lieutenant sangheili fit soudain irruption dans la pièce et s’adressa au capitaine Arko : 
            -   Capitaine ! Nous venons de sortir du sous-espace ! 
            -   Et en quoi cela nécessite que vous veniez m’en informer, lieutenant ? 
            -   Mon capitaine, nous avons détecté un objet de taille considérable qui semble être… 
     Le sangheili semblait à court de souffle. Il devait probablement avoir couru depuis le centre de commandement du vaisseau jusqu’ici, ce qui représentait un bon kilomètre de distance. Une telle précipitation demandait une raison particulièrement importante. 
            -   Qui semble être quoi ? insista Filsunee. Répondez ! 
            -   Halo… capitaine. C’est… c’est Halo. Nous l’avons trouvé.  

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A SUIVRE DANS
 
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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 21:29
CHAPITRE NEUF
 
0729 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ complexe numéro 7 du secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani. 
      Le capitaine était loin d’être de bonne humeur. L’attaque terrestre contre les complexes de générateurs avait certes réussi, mais les pertes étaient énormes, dépassant tout ce que la quartier général avait prévu. Des rapports catastrophiques provenaient d’un peu partout à la surface de la planète, faisant état d’inexplicables dommages que l’état major n’arrivait pas à expliquer. L’un d’eux faisait état d’un des plus gros croiseur de la flotte qui aurait été détruit par une bombe nucléaire posée à l’intérieur même du vaisseau alors qu’il était en train de déverser ses troupes à la surface. Un acte qui semblait en apparence totalement impossible, mais les faits étaient là.
      Cette bataille était une catastrophe.
      Et à présent, le capitaine avait reçu pour mission d’aller secourir les troupes envoyées sur le complexe numéro sept…  s’il y avait encore des survivants. Plus aucune communication ne provenait de leur part depuis deux bonnes heures, alors qu’il s’agissait de l’un des groupes les plus puissants envoyés à la surface. Face à cette situation quasi catastrophique, le Haut Commandement avait décidé qu’il était nécessaire de mobiliser les forces spéciales de l’armée. Et ils avaient envoyé tout ce qu’ils avaient. En commençant par les meilleurs, les plus puissants guerriers de l’Alliance : les Premières Lames du capitaine Arko Lipumee.
       Depuis le carnage d’Alkador, le capitaine Arko avait réussi à reconstituer un groupe de sangheilis qui reprennent la terrible réputation de leurs prédécesseurs. Cela lui avait prit des années durant lesquelles ils s’était contenté d’être le conseiller et le garde du corps du commandant suprême de l’Alliance. Lorsqu’il avait enfin put reprendre part à des missions de combat, c’est comme s’il avait résurrection. La guerre était ce qui rythmait sa vie et faisait battre son cœur. Rien ne comptait plus pour lui que de sentir l’effet de l’adrénaline créé par la situation de combat et de faire couler le sang de ses ennemis avec ses propres mains. Il espérait que cette mission lui donnerait l’occasion de tuer un bon nombre d’humains.
       La vitrification de la planète avait déjà commencé, épargnant une zone de quelques kilomètres autour du temple forrerunners. La navette transportant les Premières Lames finirent de traverser le front nuageux et Arko aperçut leur objectif loin en contrebas. La base était presque entièrement démolie et livrée au flammes. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, les occupants des navettes pouvaient contempler l’étendu des dégâts. Des centaines de corps humains et covenants étaient éparpillées un peu partout, ajoutant au décors déjà horrible une dimension apocalyptique. Lorsqu’ils débarquèrent au milieu de ce désastre, les sangheilis se dispersèrent à la recherche de survivants. 
            -   Fouillez tout ! ordonna Arko. Et que la moitié des troupes m’investisse le générateur pour vérifier qu’il a bien été détruit. 
            -     Inutile de vous agiter, annonça Irul en sortant des débris du hangar où il se cachait. Il n’y a plus rien ici. 
       La capitaine ne put s’empêcher d’exprimer une certaine joie en entendant la voix d’Irul, mais lorsqu’il le vit, son visage afficha une grande inquiétude. La moitié de ses plaques d’armures étaient en pièces, et un mélange hétérogène de suie et d’origines diverses tachait le reste. De nombreuses plaies couvraient son corps, comme s’il avait combattu sans arrêt pendant des jours entiers. Comme s’il revenait de l’enfer. 
            -     Irul, fit le capitaine. Est-ce que ça va ?
            -     Je survivrais, capitaine. Ca fait plaisir de vous revoir.
            -     Y a-t-il d’autres survivants ? demanda le vétéran. 
            -     Non. Je suis le dernier du bataillon.
            -    Comment un bataillon entier peut avoir été anéanti de la sorte ?
       Les yeux d’Irul devinrent soudains troubles, et son regard s’éloigna dans les nimbes d’un passé récent et douloureux. L’une de ses blessures à l’épaule lui sembla se rouvrire brusquement, et il y porta la main comme pour retenir la douleur. Arko voyait bien qu’il n’allait pas bien, autant physiquement que mentalement. Lorsqu’Irul lui répondit, sa voix était empli d’une tristesse qui n’était pas propre à un sangheili :
            -     Vous êtes le seul avec moi, capitaine, à savoir qui peut causer de tels pertes.  
       Pendant un instant, le vétéran se demanda quel pouvait être le sens de cette phrase. Puis son visage devint craintif. Ses mandibules s’ouvrirent lentement et il mit longtemps avant de prononcer :   
            -      Les… démons ? 
       Tous les sangheilis autour d’eux s’arrêtèrent soudain en entendant ces deux mots. Ils regardaient Irul qui répondit en hochant la tête. Des cris de haine et de défie se firent entendre, montrant que ces guerriers étaient prêts à affronter cette menace qui semblait être envoyée par les dieux eux-même pour éprouver leur foi. 
            -    Où sont-ils ? demanda Arko. 
            -    Morts. Mon équipe et moi les avons détruit. 
            -    Je dois apporter leurs têtes aux hiérarques. 
            -    Vous ne trouverez rien. Le dernier d’entre eux s’est sacrifié en faisant exploser son armure. La déflagration a pulvérisé les corps de ces abominations et a enfouie les restes sous des milliers de tonnes de roches.  
            -  Alors inutile de rester plus longtemps ici. Monte dans mon Phantom. La flotte va bientôt partir et il te faut une assistance médicale. 
      Irul suivit alors le vétéran qui retournait vers sa navette, tout comme le reste des renforts. Abandonnant la base détruite, ils sortirent de l’atmosphère de la planète pour rejoindre l’espace. Les stations orbitales humaines étaient désormais sans vie, entourée par les débris innombrables des vaisseaux qui avaient voulu les protéger. Des milliers de corps, humains et covenants, avaient été aspirés par le vide spatial hors de leurs bâtiments de guerre et avaient instantanément gelé. Ce fut une bataille digne d’être gravée sur les murs du temple des gloires éternelles, bien qu’elle fut le résultats de si grands sacrifices…
       C’est alors que le lieutenant vit le vaisseau vers lequel se dirigeait les Phantoms : un énorme destroyer marquer du sceau doré de la Clé Lumineuse. C’est le Truth and Reconciliation ! Le vaisseau de Orna Fulsamee, Commandant Suprême des forces de l’Alliance. Ainsi il est venu superviser les opérations… je me demande ce qu’il pense des résultats actuels. C’est le meilleur stratège de toute l’histoire sangheili, et il vient de remporter la victoire la plus amère de toute son existence. Cela doit être bien dur pour lui. Peut-être bien plus que pour tous ceux qui se sont battu ici.
       Le hangar à navette était presque rempli d’appareils de toutes sortes, car le rapatriement des forces d’assaut était presque fini. Lorsque les combattants prirent pied sur le pond d’envol, une équipe d’Huragok médicaux était déjà prête avec un brancard flottant pour transporter Irul. Dès qu’il y fut allongé, l’un d’eux lui administra un sédatif. La dernière chose dont il fut conscient avant de s’endormir fut les paroles du capitaine Arko :
            -   Je vais aller voir le commandeur pour faire mon rapport. Reposez-vous en attendant. Je suis heureux de vous revoir parmi vous.
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29 juillet 2007 7 29 /07 /juillet /2007 22:52
CHAPITRE HUIT
 
0641 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ complexe numéro 7 du secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.
        La pression se faisait de plus en plus forte à chaque seconde alors que des bruits suspects se multipliaient à travers toute la structure. Les démons utilisait le vrombissement continuel de l’énorme générateur pour couvrire le son de leurs pas, ce qui leur procurait une discrétion mortelle. Irul, de part sa renommer parmi ses frères, avait prit le commandement. Il savait que disperser ce qui restait de ses frères pour traquer les démons serait une folie, mais il savait comment les trouver. Ils veulent protéger le générateur, et pour les détruire nous devons poser nos bombes au niveau des turbines énergétiques pour provoquer une surcharge. Ils nous attendront certainement là-bas pour nous tendre une embuscade. Nous devons les surprendre comme ils nous ont surprit.
        Les sangheilis avancèrent lentement, allant même jusqu’à désactiver l’éclairage de leurs armures pour se faire plus discrets. Leur cible ne se trouvait plus très loin, mais le chemin direct n’était pas le mieux indiqué car c’était forcément là que les démons les attendraient. Irul avait découvert une voie qui contournait cette section des souterrains pour arriver sur de l’autre côté des turbines énergétiques, ce qui voulait dire qu’à moins que les démons soient suffisamment nombreux pour couvrir tous les accès, ce dont Irul doutait beaucoup, lui et ses guerriers pourraient les attaquer de dos. Peut importe l’héroïsme de la chose, je ne tiens pas à mourir inutilement. La ruse peut nous conduire à des victoires bien plus glorieuses que la force brute. Je refuse de conduire mes sangheilis à une mort certaine simplement pour une question d’honneur.
        Quelques minutes plus tard, les turbines étaient devant eux. Des flux d’énergie circulaient dans d’énormes tubes reliés au plafond, générant suffisamment de lumière pour éclairer toute la vaste pièce dans laquelle résonnait le bruit mécanique des puissants engins. D’immenses accumulateurs en occupaient d’ailleurs la majorité de l’espace, et étaient disposés en longues rangées continues formant comme des tunnels reliés par quelques failles de connexion. Des câbles de tailles et de couleurs variées couvraient totalement le sol comme autant de serpents entrelacés les uns avec les autres dans une sorte de chaos organisés typique des humains.
        D’un signe de main, Irul fit signe à ses soldats d’avancer discrètement le long du chemin central entre les accumulateurs, et il passa en premier pour montrer qu’il n’avait pas peur. Lorsqu’ils arrivèrent au beau milieu de la large pièce, ils se préparèrent à placer les bombes. C’est alors qu’ils virent de nombreuses charges explosives humaines. Les démons avaient déjà piégé la zone. Irul comprit alors qu’ils préfèreraient se faire sauter avec cette endroit s’ils se sentaient perdus. Mais les charges n’avaient pas été activées, et devaient sans doute être commandées à distance par des télécommandes. Une fois qu’il eut, grâce à ses connaissances de la technologie humaine, désactivé les charges, et que ses soldats eurent placés leurs propres explosifs, Irul continua sa progression vers la position hypothétique de leurs proies.
       A sa grande satisfaction, Irul s’aperçut qu’il ne s’était pas trompé. Les démons était bien là, postés face à l’accès frontale des turbine, vers lequel étaient pointé un bon nombre de puissants projecteurs ayant pour but d’aveugler tous ceux qui souhaiteraient passer par là. Seulement ils n’avaient pas prévu que leurs ennemis anticiperaient leur stratégie. Ils étaient tellement immobiles qu’on auraient put les prendre pour des statues, mais Irul ne détournait pas son regard de leurs armures bizarres tandis qu’il se glissait précautionneusement dans leurs dos et le plus lentement possible. Il savait pertinemment que les groupes d’interventions humains étaient souvent équipés de détecteurs de mouvements identiques à ceux des armures sangheilis, et ces démons devaient certainement en être équipés.
        Soudain, Irul entendit un bruit de chute derrière lui : l’un de ses sangheilis s’était prit les pieds dans un câble. Aussitôt, les spartans se retournèrent vers les soldats de l’Alliance et ouvrirent le feu sans un mot. Irul n’était plus qu’à une demi-douzaine de mètre du premier d’entre eux, et avec une rapidité mortelle il s’élança sur lui. Ses lames tranchèrent le démon dans une étincelle bleutée, divisant son corps en trois parties qui se vidèrent aussitôt de leur sang. Dans le même temps, ses frères traversèrent un déluge de flammes pour atteindre le combat, et très peu réussirent.
        La mêlée était inévitable. Cependant, Irul savait que les spartans étaient tout aussi mortels à ce jeu là, et il ne baissa pas sa garde. Certains avaient entre les mains ces armes qu’ils appelaient « fusils à pompe », terriblement efficaces à courtes portée, et qui tuaient à chaque décharge, même un sangheili pleinement protégé. Irul faisait danser ses lames avec autant d’habilité qu’un vétéran endurci, mais les spartans semblaient posséder des réflexes hors du commun, esquivant la plupart des coups. Il lui fallait brasser les airs avec une frénésie sans pareil pour finalement réussir à les toucher. D’abord un, puis deux, et jusqu’à cinq démons tombèrent sous sa lame vengeresse.
          Irul leva son arme sur un autre humain, mais celui-ci évita l’assaut avec une agilité féline avant de lui saisir le bras tenant son épée. Le sangheili lança sa seconde lame vers le cou de son adversaire, mais celui-ci esquiva l’attaque en se penchant en arrière. Dans le même temps, le spartan frappa du tranchant de la main sur le poignet droit d’Irul, ce qui l’obligea à lâcher l’épée qu’il tenait. Avant même que l’arme ne touche le sol, l’humain l’avait rattrapée et réactivée pour bloquer l’attaque suivant d’Irul. Un duel de force commença, et le lieutenant savait parfaitement qu’il ne pourrait pas le gagner. J’ai déjà expérimenté la puissance de ces combattants. Ils sont aussi forts que les sangheilis, et particulièrement endurants. J’ignore quels combats ce démon a dût mener jusque là, mais il n’y a qu’à voir l’assurance de ses mouvements pour se rendre compte qu’il est beaucoup plus en forme que moi.
       C’est alors qu’Irul décida de changer de tactique. Se laissant tomber sur le sol, il effectua un balayage avec sa jambe droite, faisant tomber l’humain à la renverse. Puis il utilisa son mouvement rotatoire pour se redresser en une fraction de seconde et frapper à nouveau son adversaire, qui ne put que bloquer l’attaque avec sa propre lame. Irul le roua ensuite de coups de pieds de façon à l’empêcher de se relever, et en profita pour activer une grenade, qu’il colla dans le dos d’un autres spartan prêt de lui. Celui-ci explosa quelques secondes plus tard dans une fontaine de plasma, alors qu’il était sur le point de tirer sur un sangheili.
       Mais le spartan qu’il avait mit à terre n’avait pas l’intention de se laisser faire comme ça. Alors que le sangheili avait le regard détourné de lui, il envoya un violent coup de pied dans l’estomac d’Irul pour l’envoyer contre l’un des énormes turbines du générateur. Le choc fut puissant, mais Irul encaissa sans trop de dommage. Le démon en face de lui reçut un tir de plasma sur son casque alors que deux soldats sangheilis s’approchaient de lui avec des cris de rage. Ceux-ci furent tués en un instant par la terrible épée à plasma qu’il brandissait avec virtuosité, mais dont l’énergie fut épuisée dans ces dernières attaques. Irul s’aperçut alors que tous ses frères étaient morts, ainsi que les autres spartans. Alors maintenant, c’est du un contre un, et moi seul possède une épée.
         Son adversaire semblait cependant gêné par la déformation de sa visière, qui avait partiellement fondue, et il entreprit d’enlever son casque. Irul aurait put profiter de cet instant pour attaquer, mais il était curieux de voir à quoi ressemblaient réellement ces ennemis. Et sa surprise fut grande lorsque celui se trouvant devant lui révéla sous son casque un visage gracieux de jeune femme aux yeux verts perforants et aux cheveux bruns mi-longs. Ainsi, mis à part la taille et la force que leur confèrent ces armures, les spartans sont semblables aux autres humains. Je savais qu’ils employaient des femelles au combat, mais qu’une reproductrice humaine puisse être aussi forte que moi est une chose que je n’aurais jamais cru possible. Serait-ce possible que ce soit une femelle que j’ai tué sur Alkador ? Cela pourrait expliquer beaucoup de choses…
       Mais soudain, l’humaine saisit un petit pistolet contenu dans un holster attaché à sa jambe, et tira trois balles dans la main droite d’Irul. Son bouclier stoppa les deux premières, mais la dernière perfora sa paume et le forçat à lâcher son épée. Sans hésiter un instant, Irul ce jeta sur elle. Il lança son poing en avant mais elle esquiva tout en saisissant le bras du sangheili. Utilisant l’élan de celui-ci, elle le projeta vers un mur contre lequel son dos s’écrasa. La constitution du sangheili était très robuste, et il s’en tira avec seulement une grande douleur le long de la colonne vertébrale. La spartan se jeta alors sur lui, un couteau de combat à la main.
       Il esquiva le coup de justesse, et la lame de métal ne rencontra que la dureté du béton, le choc créant une gerbe d’étincelles. Utilisant la force de ses deux jambes, Irul repoussa son ennemie et s’empressa de se relever dans la foulée. Rapidement, il récupéra son épée à plasma qu’il activa de la main gauche. C’est alors qu’il vit des flux d’énergie autour de l’humaine, semblables à ceux d’une combinaison de combat sangheili dont le bouclier se recharge. Les humains auraient donc percé notre technologie de protection énergétique ? Comment ? Et est-ce seulement la seule chose qu’ils aient appris de nous ? Je commence à croire que ces créatures sont loin d’être stupides, et qu’elles font seulement partie d’une trop jeune civilisation. Cette femelle est quasiment mon égale en bien des points.
         Brusquement, la spartan se redressa complètement, abandonnant sa position de combat, et sortit de l’une de ses poches un petit détonateur qu’elle activa. Mais rien de se passa. Une grande surprise apparut sur son visage, le premier sentiment qu’Irul la voyait exprimer. Elle appuya plusieurs fois sur le détonateur mais Irul lui lança :
            -   Inutile, humaine. J’ai désactivé vos charges de démolition. Vous avez échoué.
      La jeune femme serra les dents et les poings si rageusement qu’elle en tremblait. La colère l’envahissait à présent.
            -   Allez-y ! cria-t-elle. Tuez-moi ! Je suis prête !
            -   D’abord, vous allez me dire si Jack-115 était parmi vous.
            -   Quoi ?
            -   Le spartan Jack-115, où est-il ? Est-ce qu’il fait parti de ces cadavres ?
            - Non. Jack nous a quitté il y a de cela des années, et opère en solo, désormais. Pourquoi vous intéressez-vous à lui ?
            -   Nous avons tous les deux un point commun.
       Irul comprit qu’il ne pourrait rien apprendre de plus sur son ennemi juré de la part de la spartan. S’il a quitté leur unité il y a si longtemps, très peu de personnes doivent savoir où il se trouve maintenant, et il n’y a quasiment aucune chance qu’il soit sur cette planète. A la place de lui, j’ai tué six de ses semblables. Je ne réussirai pas à venger Elda cette fois-ci, mais je peux donner à l’Alliance une grande victoire. Toutefois…
            -   Vous vous êtes battue bravement, dit Irul avec honnêteté. Ce serait un grand honneur pour moi que de vous tuer… et en même temps une grande peine. Cela vient peut-être un peu tard, mais je tiens à vous dire que j’ai désormais un grand respect pour vous. Vous et vos semblables… vous mériteriez de devenir membres de l’Alliance… mais j’ai des ordres.
            -   Moi aussi.
     L’humaine porta alors la main à son bloc d’alimentation situé au dos de son armure et ouvrit un minuscule panneau de commande. Avec une rapidité incroyable et une grande assurance, elle appuya sur une suite de touches avant d’annoncer à Irul :
            -   Parce que vous m’avez dit toutes ces choses, je vous donne vingt secondes pour vous éloigner avant que le réacteur à fusion de mon armure n’entre en surcharge. Et si vous revoyez Jack, dites-lui adieu de notre part.
     Irul ne comprit pas tout de suite les intentions de l’humaine. Elle aurait put essayer de combattre, et peut-être même aurait-elle réussi à le tuer… mais si elle mourrait, elle laisserait à la porter de l’Alliance la technologie de son armure et celles de ses semblables. Elle se devait d’en détruire toute trace.
     Le sangheili se retourna alors vers le tunnel d’accès principal et courut. Son armure éclaira automatiquement les sombres couloirs qu’il traversa aussi vite qu’il le pouvait, allant droit devant lui sans se soucier de savoir si c’était le bon chemin. Quelques secondes plus tard, il entendit une explosion au lointain et il eut soudain la sensation que des flammes commençaient à l’envelopper.
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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 17:49
CHAPITRE SEPT
 
0537 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ complexe numéro 7 du secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.
            -    A mon ordre ! Grenades !
      Une cinquantaine de grenades à plasma furent lancées vers les positions humaines de l’armurerie, qui était le bâtiment où la résistance était la plus forte. L’ensemble de leurs déflagrations fut tel que la plupart des piliers de soutient du bâtiment s’écroulèrent, et le toit s’effondra alors lui aussi pour ensevelir les résistants humains. Quelques secondes plus tard, les ungoys fouillaient les décombres pour y massacrer les survivants après les avoir torturé de leurs ignobles façons.
      La fureur des covenants se reporta ensuite sur les hangars. Un certain nombre des véhicules qui y étaient entreposés fonctionnaient toujours mais les marines se contentaient de faire fonctionner leurs armements sur tout soldat de l’Alliance s’approchant des portes, sans se risquer à l’extérieur. La défense humaine était acharnée, et leur puissance de feu telle qu’il semblait difficile de pouvoir y entrer sans de lourdes pertes. Cependant, le commandeur voulait limiter les dégâts afin de pouvoir attaquer les démons avec le maximum d’effectifs.
      Irul et ses soldats accomplirent alors un acte d’une grande bravoure : pilotant des véhicules ghosts, ils utilisèrent la carcasse d’un tank humain comme tremplin afin d’atteindre le toit du hangar principal. Une fois tous là-haut, ils traversèrent une verrière pour se retrouver à l’intérieur de ce qui semblait être un entrepôt de pièces de rechange. Aucun humain ne s’y trouvait, et cela permis à Irul et son escouade d’approcher au plus près les barricades de l’entrée principale sans être repérés.
         Les humains avaient rassemblé là des caisses de minutions en grande quantité pour en faire des protections, et avaient posté une série de tanks face à l’entrée. Pour le moment, ils étaient occupés à retenir les forces qui faisaient diversion à l’extérieur, en tirant juste assez pour les dissuader d’entrer. Il devait bien y avoir là au moins une trentaine de marines soutenus par trois tank et une demi-douzaine de warthogs. Et à peine cinquante mètres derrière eux, cachés derrière un entrepôt de bidon d’essences, sept féroces sangheilis se tenaient prêts à les massacrer. Là, Irul prépara l’assaut :
- Samaee, Noduvee et Poromee, passez sur la gauche et à mon signal, placez vos grenades plasma sur les compartiments moteur des tanks. Dossomee et Fonemee, contournez par la gauche pour prendre les humains sous un feu croisé. Yonovee, tu es mon meilleur combattant au corps à corps, vient avec moi. Nous allons tous les deux attaquez directement dans le dos de nos adversaires.
       Avec la discrétion caractéristiques des Guerriers Eternels, les mortels sangheilis se mirent en place puis attendirent. Les humains étaient trop occupés pour avoir le temps de regarder derrière eux, et ils ne virent que trop tard les deux féroces guerriers qui les chargèrent avec la rapidité de l’éclair en les criblant de plasma surchauffé. Le premier marines à être touché reçut une décharge en pleine poitrine et vit son torse se consumer jusqu’aux poumons. Un autre reçut un revers de fusil plasma de la part d’Irul qui lui décrocha la mâchoire au point de déchirer la peau de son visage. Lorsque les humains comprirent ce qui se passaient, Irul et Yonovee étaient déjà au beau milieu de leurs troupes, montrant leur force et leur talent de combat. Deux secondes plus tard, une pluie de plasma mitrailla les marines, les fauchant aussi bien que s’ils avaient été en papier.
       Les tanks tournèrent leurs tourelles vers la mêlée, mais il explosèrent soudain dans un tonnerre de flamme juste avant que trois autres sangheilis ne rejoignent le combat. Même à vingt contre sept, le combat n’était pas en faveur des humains, mais ceux-ci se battaient avec l’énergie du désespoir, espérant pouvoir vaincre au moins un des féroces guerriers qui les mettaient en pièces. Lorsque le combat se termina, les sept sangheilis étaient toujours debout, admirant leur œuvre parfaite.
         Irul ressentit alors ce sentiment de satisfaction intense qui suivait chaque fin de mission accomplie. C’était devenu comme une drogue pour lui, qui le poussait à toujours chercher la meilleure façon de remporter la victoire. Les sangheilis ne se battaient pas pour la gloire ni pour une quelconque célébrité, mais ne recherchaient que cette adrénaline du combat et de la victoire. Sentire ses ennemis être impuissants à son talent était une sensation avec laquelle ces grands guerriers de l’Alliance vivaient continuellement. Nous sommes la peur car nous ne la connaissons pas. Nous sommes la mort car nous vivons avec. Nous sommes les meilleurs.
     Mais il était temps de s’occuper des démons. Ces derniers, voyant que la base toute entière avait cédé, s’étaient retranchés à l’intérieur des souterrains protégeant le générateur. Et pour cela, le commandeur Ussulee savait que la stratégie ne servirait à rien. Il restait encore près de cent cinquante guerriers sangheilis et quelques rares ungoys survivants, ce qui lui semblait largement suffisant pour les éliminer. Seulement, Irul savait bien mieux que lui à quel genre d’ennemis ils avaient affaire. Deux d’entre eux ont été suffisants pour anéantir les Premières Lames du capitaine Arko et tuer Elda. Et là, ils sont au moins dix. Leur supériorité tient dans leur incroyable capacité stratégique, ce qui veut dire qu’ils vont probablement nous tendre des pièges extrêmement dangereux.
      C’est donc avec une prudence extrême que les covenants pénétrèrent dans le tunnel d’accès au générateur. Ils ne furent pas étonné de voir que l’éclairage de la structure avait été désactivé, et les sangheilis activèrent aussitôt celui de leurs armures. C’était un système ingénieux utilisant des milliers de micro-lampes très faible puissance, ce qui donnait à ce genre d’endroit le même éclairage qu’un ciel nuageux en fin de journée. Les armures sangheilis sont vraiment des merveilles de technologies, car elles font parti de l’héritage de nos dieux. Les armures des démons doivent cependant contenir plusieurs accessoires assez surprenant qu’ils nous faudra combattre. Je sais déjà qu’ils possèdent un moyen de voir les unités équipées de camouflage optique, et j’ai put tester la résistance de leurs plaques de protection. Si nous voulons les vaincre, il nous faudra soit les prendre sous des tirs croisés, soit les engager au corps à corps en surnombre…
       Les soldats d’élites marchèrent encore pendant cinq cent mètre avant d’atteindre la fin du tunnel descendant vers le complexe du générateur. Une grande porte blindée leur barrait la route, mais aucune protection ne pouvait résister à l’énergie pure d’une épée plasma. Il ne fallut pas longtemps au commandeur Ussulee et à Irul pour ouvrir un large passage dans l’obstacle d’un mètre d’épaisseur. Mais lorsque la partie découpée tomba, une pluie de balles s’abattit sur le dévot et le lieutenant. Leurs puissants boucliers les sauvèrent suffisamment longtemps pour qu’ils se mettent à couvert, cependant six autres sangheilis qui se trouvaient à leurs côtés n’eurent pas autant de chance.
            -   Grenade ! ordonna Ussulee.
       L’obscurité fut alors illuminé par une demi-douzaine de gerbes bleues étincelantes, puis les explosions révélèrent des silhouettes qui s’évaporèrent aussitôt. Des fantômes. Ce sont vraiment des fantômes. Ils préfèrent nettement mener des tactiques fourbes de guérillas plutôt que de nous engager directement. De cette façon, ils affaiblissent progressivement nos forces avant de nous porter le coup de grâce. Ces démons sont décidément des adversaires redoutables.
            -   Groupes Alpha et Bêta, avancez !
      Vingt sangheilis passèrent par la large ouverture, et leurs armures apportèrent un peu de lumière faisant apparaître une grande salle remplie d’ordinateurs et de bureaux de gestion. De la paperasse, sans doute dispersée pendant la fuite des techniciens, traînait un peu partout sur le sol, ainsi que des dizaines de douilles encore fumantes, mais les démons avaient disparut. Le reste des combattants avança donc à la recherche de leurs proies.
      Soudain, trois petits cylindres surgirent d’un couloirs sur la gauche. Leur explosion provoqua une lumière si intense qu’elle éblouit tous les sangheilis. Irul et ses sangheilis reconnurent là des grenades étourdissantes humaines, et rapidement le lieutenant ordonna :
            -   Tout le monde ! Protégez vos yeux !
     Mais la plupart des guerriers ne réagirent pas à temps, et l’éblouissante lumière aveugla momentanément les trois quart des troupes. Une fraction de secondes plus tard, Irul entendit des coups de feu provenir d’une partie de la pièce, et plusieurs balles sifflèrent tout autour de lui. Il rouvrit aussitôt les yeux pour voir quatre démons dans le cadre d’une porte de métal, en train de vider leurs armes sur ses frères. Sans hésiter, il déchargea son fusil sur eux, et les membres de son escouade firent de même. Le déluge de plasma toucha deux humains qui s’effondrèrent en silence, comme des machines qu’on vient de désactiver, avant que les autres ne ferment la porte. Irul s’y précipita, mais s’aperçut qu’elle était verrouillée de l’autre côté. Le temps qu’il ne découpe les sécurités avec sa lame, les démons s’étaient enfui.
      Le jeune lieutenant se retourna alors pour voir le carnage qu’avait causé l’ennemi. La vision de tant de ses frères tués lui faisait plus mal que toutes les blessures physique possible. Il serra alors le bracelet d’Elda, qu’il dissimulait toujours sous la protection de son avant-bras gauche. C’était dans des moments comme celui-ci qu’il avait besoin de se souvenir d’elle, de se souvenir qu’il y a des douleurs bien plus puissante que tout ce que le corps est capable d’endurer.
       Puis il balaya ces souvenir pour aller vérifier l’état de son escouade. Apparemment, aucun d’eux n’était blessé, mais les autres groupes de combat avaient subi de très lourdes pertes. C’est alors qu’il vit le cadavre du commandant Ussulee, tenant encore fermement son épée dans la main, son visage figé dans une expression de frustration haineuse. Quelle perte pour l’Alliance. Son expérience nous manquera, mais nous ne devons pas pleurer sa mort. Sa place est déjà assurée auprès des dieux.
      Irul se pencha alors sur lui et s’empressa de récupérer l’arme du dévot. Ses doigts étaient aussi dur que de la pierre, et il eut presque l’impression de les fracturer en ouvrant la main. Les épées plasma étaient des instruments qui nécessitaient une habilité que seuls les meilleurs sangheilis possédaient, et elles n’étaient confiées qu’à ceux qui avaient fait preuve d’un grand héroïsme. En tant que lieutenant et jeune prodige de l’armée de l’Alliance, Irul avait été autorisé à conserver son épée plasma, prise sur le cadavre d’un sangheili fantôme sur Tassidus Prime. Manier deux épée en même temps n’était pas beaucoup plus compliqué qu’en manier une seule, et apportait des possibilités d’attaques et de défenses bien plus grandes, ce qui lui semblait absolument nécessaire pour abattre les démons. J’en ai déjà tué un avec ma propre lame. J’en tuerai bien plus avant la fin de ce jour. La colère d’Ussulee n’aura pas l’occasion de s’abattre sur les démon, mais je jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour le venger et incarner sa colère.
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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 18:16
CHAPITRE SIX
 
0512 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.
        C’était comme si la colline toute entière avait soudainement pris vie, et déferlait brusquement vers la petite base humaine. Les sangheilis ne se souciaient plus de laisser passer les ungoys en premiers pour absorber les tirs ennemis, et courraient aussi vite qu’ils le pouvaient sans aucun couvert, mais sans aucune peur. Cette immense vague guerrière couvrait presque tout un horizon de la plaine, et les tirs de défense des humains se dispersaient trop pour leur créer de véritables pertes. Les boucliers de protection des sangheilis leur permettaient d’absorber au moins une demi-douzaine de balles sans danger pour le corps, même pour un simple soldat. Et tant de cibles fonçant droit sur eux avait de quoi perturber les défenseurs, qui tiraient alors totalement au hasard.
         Mais brusquement, l’enfer se déchaîna : une énorme série d’explosions apparurent au beau milieu de l’armée en mouvement pour en ravager les soldats. Des dizaines de corps furent projetés dans les airs comme des jouets avant de s’écraser sur l’herbe brûlée, tandis que les milliers d’éclats métalliques des bombes à fragmentation meurtrissaient les autres sangheilis les plus proches. En à peine quelques secondes, les effectifs covenants avaient été divisés par trois. Mais ce n’était pas suffisant pour stopper la détermination des survivants.
         Irul n’avait pas été touché, mais il regretta la mort peu glorieuse de trois de ses soldats, qui trahirent la réputation des Guerriers Eternels. Il chercha le dévot Ussulee et le trouva, courrant en première ligne, hurlant comme un forcené en brandissant sa puissante épée plasma. Lorsque le commandeur arriva face à la porte d’entrée blindée, il la découpa aussi rapidement que si elle avait été en bois et l’armée sangheili s’engouffra dans la large ouverture.
        Mais, chose étrange, les humains ne perdaient pas espoir. Ils tenaient leurs positions comme s’ils y tenaient plus qu’à leurs vies, et se jetaient bravement à l’assaut des attaquants si ceux-ci s’approchaient trop. Pourtant, leur héroïsme ne les sauva pas. Les sangheilis étaient trop forts et trop nombreux pour eux, et les humains postés sur les murs de défense furent massacrés avec une aisance terrifiante. Des foyers de résistance se créèrent cependant au niveau de l’armurerie, des hangars, et bien sûr, de l’entrée du générateur souterrain.
        C’est alors qu’Irul les vit.
 
        Ils étaient dix en tout, et disposés autour de l’entrée du générateur de façon à couvrir tous les angles, et leur précision était telle que chacun de leur tir touchait, tuant les guerriers sangheilis proches par dizaines. Le fait que leurs casques cache leurs visages derrière une visière réfléchissante renforçait leur image de super-combattants. Aucun soldat de l’Alliance n’arrivait à les approcher à plus de vingt mètres. Qu’il soit simple ungoy ou lieutenant sangheili, qu’il soit seul ou à vingt, rien ne pouvait rivaliser avec la terrible efficacité de ces démons.
      Irul reporta momentanément son attention sur le reste de la base. Les poches de résistance humaines tenaient toujours et ne cédait pas un pouce de terrain. Malgré les deux centaines de sangheilis qui se battaient au maximum de leurs capacités, les derniers bâtiments tenus par les défenseurs restaient imprenables. Apparemment, la présence ces combattants spéciaux semblent donner un incroyable courage aux autres humains.
       Ou est le commandeur Ussulee ?
       Il était parmi la cinquantaine de soldats qui faisaient le siège de l’armurerie. Le jeune lieutenant s’approcha alors de lui, accompagné de ses guerriers restants. Avançant calmement sans se soucier des nombreuses balles perdues, il finit par se trouver face au dévot qui lui annonça :
            -   Il nous faut éliminer les poches de résistance les unes après les autres. Nous ne pouvons pas nous permettre de disperser nos forces à travers la base, surtout avec ces démons.
            -    En nous occupant d’eux en premier, nous porterons un grand coup au moral du reste des humains.
            -     Non ! Nous devrons les tuer en dernier. C’est leur moral à eux qu’il faudra détruire en les privant de tout soutient. Même courageux, les humains normaux n’en sont pas plus dangereux. Ils mourront comme les autres.
         Irul eut du mal à l’accepter, mais le dévot avait raison : il était nettement plus facile de submerger les démon une fois les simples humains massacrés plutôt que l’inverse. Je vais devoir remettre ma vengeance à un peu plus tard.
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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 18:11
CHAPITRE CINQ
 
0446 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ complexe numéro 3 du secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.
            -   Trouvez le commandeur, mes frères ! Nous devons quitter cet endroit au plus vite !
            -   Inutile de vous agiter, fit Ussulee en écartant l’ample rideau blanc derrière lequel il se trouvait. Les humains sont partis.
       Le dévot était blessé au flanc gauche, et son armure avait été noircie par ce qui semblait être une explosion. Derrière lui, sur une civière, se trouvait le cadavre de son dernier garde du corps, dont le sang maculait le sol. Malgré sa blessure, Ussulee ne laissait transparaître ni douleur ni découragement dans son regard, mais Irul sentit le doute en lui. Il est perturbé. Même en admettant que tous ces humains désormais morts aient été en parfaite santé et prêts au combat, jamais il n’auraient put causer autant de dégâts à un commandeur et une telle garde rapprochée. Et pourquoi Ussulee se cachait-il ? Un sangheili ne renonce jamais, et préfère mourir au combat plutôt que de fuir comme un lâche. La souillure de l’hérésie serait-elle en lui ?
            -   Qu’y a-t-il, commandeur ? demanda alors Irul.
            -   … je… je ne sais pas.
       A cet instant, des dizaines de sangheilis pénétrèrent dans la salle, l’arme au poing. D’un simple signe de la main, Ussulee leur annonça qu’il n’y avait plus aucun danger, et ils attendirent ses ordres.
            -    Comment s’est passé le combat dehors ? fit le commandant.
            -   Nous avons perdu plus de la moitié des ungoys, annonça un lieutenant, ainsi que trente-cinq de nos frères. Les humains ont fui avant que nous ne puissions les charger, et ils ont fait explosé le générateur, ainsi que l’arsenal de la base.
            -    L’essentiel de notre force demeure toujours. Nous devons continuer notre mission : nos ennemis se sont retranchés sur le complexe numéro 3, et nous allons le prendre. Ils ne pourront pas fuir éternellement, et leur mort est proche.
      L’armée covenant quitta alors le complexe numéro 7 pour se diriger vers sa cible suivante. Cette base-ci, beaucoup plus fortifiée, se trouvait au pied des monts Hightland qui renfermaient le temple forerrunner. Comment les humains ont-ils fait pour rester aussi primitifs alors que les mystères des dieux se trouvaient juste sous leurs pieds ? Ignoraient-ils vraiment tout des puissantes reliques que renfermaient leurs mondes ?
      Peut-être que seuls les prophètes et les sangheilis sont sensibles aux pouvoir de ces reliques, et qu’ils sont les seuls à pouvoir les comprendre. Mais dans ce cas, les humains feraient mieux de collaborer et de nous laisser accéder à ces artéfacts plutôt que de s’engager dans une guerre qu’ils ne peuvent pas gagner. Pourquoi gardent-ils autant de courage et de volonté ? Qu’est-ce qui leur fait garder espoir ?
        Peut-être ne sont-ils vraiment qu’une sorte d’épreuve des dieux pour tester notre foi ? Des gardiens laissés en ce monde pour veiller à ce que ceux qui atteignent ces reliques en soient dignes. Je ne sais pas comment je dois voir les choses, mais si ces humains sont là pour éprouver ma volonté, je ne les décevrai pas.
      Le commandeur Ussulee observait depuis bientôt cinq unités de temps la base humaine. Il était vrai que, malgré son archaïsme, la technologie humaine pouvait se révélée redoutable, mais Irul ne voyait pas ce qui, dans la structure de la forteresse ennemie, pouvait tant faire hésiter un puissant stratège tel que Ussulee. S’approchant lentement, il lui dit :
-   Commandeur ! Si je puis me permettre, le mur Nord de la base me semble nettement moins protégé que le reste, et je n’aperçois pas beaucoup d’humains sur les remparts. Un assaut brutal devrait certainement…
            -    Ce n’est pas la base qui m’inquiète, lieutenant, l’interrompit Ussulee. Comme vous l’avez dit, il y a peu de défenseurs visibles. Or, justement, j’en cherche d’autres.
      Il ne m’a pas tout dit. Il est inquiet. Jamais je n’ai vu un sangheili de sa caste être perturbé à ce point par ses ennemis, et son changement d’état est tout récent. Depuis cet incident dans la première base, son regard n’est plus le même. Moins sûr, moins confiant, plus lointain. Qu’est-ce qu’il a rencontré dans ce bâtiment ?
            -    Qu’avez-vous affronté là-bas ?
      La question d’Irul avait été respectueuse mais ampli d’incertitude, comme s’il doutait même que ce soit le commandeur Ussulee à qui il s’adressait. Celui-ci semblait ne pas avoir entendu la question, le regard toujours plongé dans les fondements de la base humaine, voulant percé un mystère que Irul voulait connaître.
            -    Commandeur ?
      Ussulee eut un frémissement qu’il réprima d’un claquement de mandibule. Abaissant son regard vers sa main, il serra le poing aussi fort qu’il le put, faisant ressurgire ses veines et trembler son bras.
            -    Je les briserai.
            -    Qui ?
      Subitement, Ussulee se retourna vers Irul, et ses yeux lancèrent des éclairs dont le lieutenant n’était pas la cible. Ses dents grinçaient de haine lorsqu’il lâcha ces mots :
            -    Des fantômes.
            -    Quoi ?
            -    Lors de l’infiltration de notre premier objectif … mes guerriers et moi… nous avons été attaqués par des ennemis insaisissables. Ils étaient… comme des ombres.
            -    Ils utilisaient des camouflages optiques ?
            - Non. A un moment j’en ai vu un alors qu’il disparaissait. Il portait une armure étrange, de ce vert bizarre que les humains semblent tant aimer. Ils étaient bien réels.
     A ces mots, Irul porta la main à se ceinture et saisit la poignée de son épée à plasma. Il l’activa avec rage et détermination, la lumière de sa lame éclairant son visage rageur. Le jeune lieutenant était devenu la fureur incarnée, venue pour répandre la mort parmi les ennemis de l’Alliance. Ils sont là ! Ces humains en armure. Et parmi eux doit se trouver celui que je cherche depuis si longtemps. J’ai entendu de nombreuses rumeurs sur ces démons, ses spartans, et sur celui qui m’a tant fait souffrir. Et je sais, pour en avoir tué un moi-même, qu’ils ne sont pas invincibles. Le jour de ma vengeance est enfin arrivé !
            -   Commandant ! fit Irul. Veuillez être témoin du serment que je m’apprête à faire : les humains de ce monde, quels qu’ils soient, seront tous morts ce soir ! Et je tuerai moi-même ces démons envoyés par les dieux en gage de ma foi ! Ce sera ma contribution au Grand Voyage !
      Ussulee approuva cet esprit combatif, bien qu’il ne comprenait pas vraiment la raison d’une volonté si soudaine. Puis il se retourna vers les centaines de guerriers qui attendaient leurs ordres, et leur cria en brandissant sa propre épée :
            -   Longue vie aux combattants ! Mort aux ennemis de l’Alliance !
            - Et que notre passage soit assuré ! lui répondirent quatre centaines de paires de mandibules.
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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 23:57

CHAPITRE QUATRE

 

0446 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.

        Les contours anguleux des bâtiments humains étaient enfin visibles derrière le rideau végétal de la forêt. Les formes agressives et pointues des bunkers de défense dirigeaient toute leur puissance de feu sur l’armée ungoy qui avançait implacablement vers eux. Le model architectural rectangulaire des humains était une preuve de leur manque d’attachement au perfectionnisme, autant technologique que spirituel. L’alliance était issu de l’union des prophètes et des sangheilis, deux sociétés bien plus évoluées dans la matière et le mental, se basant sur la perfection des rondeurs sphériques. Irul, tout au long de son enseignement, avait appris à former son âme et son esprit tel une sphère : parfait en tout point, sans aucune aspérité par où ils pourraient être saisi, uniformes dans leur apparence et leur vigilance.

 

Pourtant, pensa Irul, malgré leur manque de formation et leur retard technologique, ces humains nous résiste avec plus de hargne que celles de toutes les races que nous avons rencontrées réunies. S’ils avaient nos connaissances, ils deviendraient des adversaires redoutables, voir mortels. Mais s’ils avaient la sagesse des prophètes et des sangheilis, ils sauraient que la victoire ne consiste pas toujours en la destruction de l’ennemi…

 

            -    Bien ! annonça Ussulee. Nous y sommes. Mes vétérans et moi allons passer devant avec l’escouade Gamma pour nous infiltrer discrètement. Les autres groupes, attendez mon ordre pour attaquer.

      Les guerriers acquiescèrent sans un mot, le regard confiant et les muscles détendus.

            -   Premier groupe ! En avant !

      Une trentaine de sangheilis avança vers les bâtiments humains, et contourna habilement les installations de défense pour se faufiler entre les gigantesques structures du générateur à moitié enfui dans le sol. Chaque escouade prit un chemin différent afin d’attaquer chacun un bunker par l’arrière, mais il fallait auparavant traverser un large bâtiment militaire dont la porte étant orné d’une croix rouge. Irul savait que ce symbole humain signifiait que cette structure avait un rôle médicale, ce qui signifiait également qu’il y avait peu de chance d’y rencontrer une forte résistance. Tous les hommes valides devaient certainement être dans les bunker en train de freiner la marée des ungoys au dehors…

 

      Pourtant, alors qu’Irul et ses guerriers traversaient un long couloir le plus discrètement possible, ils captèrent une communication radio provenant du dévot Ussulee, dont la voix était à demi-couverte par des coups de feu.

 

            -   Frères ! Nous sommes en difficulté ! Que la deuxième vague attaque immédiatem…

      De la friture envahi soudain la ligne, laissant présager le pire. Irul se demanda ce qu’il devait faire. Deux options se présentaient à lui : soit il décidait d’aller secourir leur commandeur en espérant qu’il soit toujours en vie, soit il continuait sa mission et allait neutraliser l’un des bunkers afin de faciliter l’avancé de ses frères au dehors.

 

            Le commandant Ussulee est un grand guerrier, tout comme ses gardes, mais même les plus puissants héros peuvent succomber d’une attaque en traître. Si la survie d’un dévot implique un plus grand sacrifice de mes frères soldats, alors ainsi soit-il.

 

            -   Soldat ! fit Irul. Nous devons porter secours au commandeur. En avant !

       Mais alors qu’ils se dirigeait vers la source du signal d’Ussulee, une autre communication radio, humaine cette fois mais également couverte par les coups de feu, ce fit entendre à travers les équipements de leurs armure :

 

-  … mal. La défense du réacteur du complexe numéro sept est compromise. Nous nous replions. Nous pourrons peut-être sauver le numéro trois. Faites exploser les charges maintenant !

       Brusquement, une série d’explosions retentirent, et le bâtiment tout entier se mit à trembler. Pourtant il resta debout. Apparemment ce n’était pas celui-ci que les humains avaient piégé, craignant pour leurs blessés. Il y eut un bruit blanc sur la liaison puis la voix de l’homme se fit de nouveau entendre :

 

            - Pillard of Autumn, vous devez savoir que les réacteurs terrestres tombent progressivement aux mains de l’ennemi. Les canons orbitaux sont en danger. Nous ne pouvons rien faire. Nous allons devoir utiliser les bombes nucléaires…

 

       Les parasites finirent pas balayer complètement la liaison.

            Ainsi, les humains savent qu’ils ont déjà perdu la bataille. Ils vont vouloir nous pulvériser avec des atomiques. Quelle lâcheté ! Nous ne devons pas traîner ici.

            -   Dépêchons-nous de retrouver le commandant et sortons d’ici au plus vite !

        Les sangheilis continuèrent de courir en direction de l’appel au secours du dévot sans s’arrêter. Ils arrivèrent finalement dans une vaste pièce entièrement blanche et remplie de matériel complexe ayant apparemment des fonctions médicales. Des dizaines d’humains gisaient sans vie sur le sol et les civières, sans doute des blessés qu’Ussulee et ses gardes avaient achevé.

 

         C’est alors qu’Irul aperçut, au fond de la pièce, les corps de cinq vétérans étendus dans une mare de leur propre sang.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 23:54

CHAPITRE TROIS

 

0446 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.

       Le temps était couvert autour des monts Hightlands, et les batteries de défense anti-aériennes n’aperçurent les vaisseaux covenants que lorsqu’ils eurent traverser le toit nuageux qui les protégeait. Cela leur laissait à peine trois mille mètres de descente pour abattre les quelques sept milliers d’engins qui leur fonçaient droit dessus. Le feu nourris des humains enflamma une quarantaine de Phantom, mais celui du lieutenant Irul arriva à bon port, débarquant ses féroces guerriers au beau milieu d’une petite base humaine désemparée.

 

       Ses sangheilis répandirent la mort parmi les rangs ennemis avec une aisance terrible, se souciant peu de la mort des nombreux ungoys marchant à leurs côtés. Les balles et le plasma fusaient de toute part en tirs croisés, et les corps pleuvaient pour répandre leur sang sur le sol de béton et l’herbe grasse. D’une grenade à plasma bien placée, Irul fit s’effondrer l’un des pilier soutenant le toit du hangars humain, le faisant s’écrouler sur une demi-douzaines de ces véhicules que ces pathétiques créatures appelaient « warthogs » et « scorpions ». Son fusil à plasma ôta la vie à une quinzaine de marines avant qu’il ne tombe à court de cible. En à peine quelques minutes, l’avant-poste avait été pacifié, et aucun combattant sangheili ne gisait sur le sol.

 

            -   Excellent travail ! les félicita Irul. Maintenant nous devons rejoindre le dévot Ussulee.            

     Les Guerriers Eternels quittèrent alors l’avant-poste humain et partirent en direction de l’Est. Cette partie de la planète possédait une végétation épaisse d’arbres et d’arbustes caractéristiques des climats tempérés et recouvrant de nombreuses collines, avec ça et là quelques plaines verdoyantes. C’est au milieu de l’une de ces plaines que le dévot Ussulee rassembla ses troupes pour l’assaut. Il y avait là plusieurs centaines de sangheilis, et un bon millier d’ungoys qui n’ignoraient pas le rôle de bouclier vivant qu’ils allaient devoir jouer. Les Phantoms avaient également acheminer quelques véhicules, principalement des ghosts afin de conserver la mobilité des troupes. Pour obtenir des chars Apparitions, il faudrait attendre l’arriver des premiers croiseurs en orbite basse, et ceux-ci ne pourraient venir qu’après la destruction des réacteurs. Le dévot commandeur Ussulee avait grimpé sur un grand rocher au pied d’une colline. Il était entouré par les terribles membres de sa garde rapprochée : une demi-douzaine de sangheilis d’élite aux armures.

 

            -    Mes frères ! commença Ussulee. Derrière cette colline se trouve notre première cible : le générateur numéro 7. Il est lourdement protégé mais un assaut direct avec toutes nos forces devrait submerger ses défenses très rapidement. Les groupes de Alpha à Delta se chargeront de mener les ungoys droit vers l’entrée principale du complexe. Pendant ce temps, le reste de nos guerriers viendra avec moi pour mener une attaque de flanc. En avant ! Et que la foi nous guide !

 

       De nombreux rugissements de satisfaction retentirent parmi la foule de combattants, puis l’armée se divisa en deux sections comme l’avait ordonné le dévot. Irul et ses soldats suivirent Ussulee, tout comme cinq cent autres sangheilis, à travers les bois. Leur progression était lente mais discrète, et ils ne tardèrent pas à entendre le tumulte de la bataille qui commença. A défaut de causer des pertes chez les humains, les ungoys serviraient au moins à les affaiblir en munitions.
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SOMMAIRE

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