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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 10:32
CHAPITRE TROIS
 
0648 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ Phantom de commandement Alpha-32, Géant de gaz, planète Threshold..
            Irul regrettait de ne pas avoir pu faire partie de la première vague. Il aurait voulu combattre auprès de l’ex-commandeur encore une fois, mais cela aurait risqué d’attirer l’attention des membres de l’Inquisition. Malgré ses sens aiguisés, il n’avait toujours pas réussi à déterminer combien ils étaient. Peut-être même était-il possible que tout ce groupe de combat fasse partie de l’Ordre Saint des prophètes. Cela s’était déjà vu, avec les équipes d’extermination durant l’hérésie majeure de Cephaurus Prime, qui avait révélé de nombreuses cellules d’infiltrations hérétiques parmi les troupes de l’Alliance. Etait-il possible que la situation soit assez grave pour employer à nouveau une telle force d’exécution ?
            Mais Irul n’avait pas le temps pour ce genre de considérations. Toute son attention était requise pour le combat qui se déroulait à l’intérieur de l’installation forerunner, Géant de Gaz. Pendue à un énorme câble attaché à un anneaux faisant le tour de la planète Threshold dans sa haute atmosphère, ce lieu avait été identifié par les prophète comme le premier laboratoire forerunner établi pour comprendre le Parasite. A la simple pensée de ce nom, Irul sentit un mauvais pressentiment le traverser de part en part, pour devenir presque une certitude : il allait se passer quelque chose de terrible ici.
            Cela faisait maintenant dix-neuf unités de temps que l’Arbiteur avait pénétré dans l’installation, et pour le moment, tout semblait bien se passer, les pertes parmi les commandos du groupe d’intervention étant restée dans le domaine de l’acceptable bien que les forces hérétiques soient nettement plus importantes que prévues. L’objectif principal était d’éliminer le chef de l’insurrection, puis de collecter des renseignements sur d’éventuels autres groupes hérétiques. Ce genre de mission n’est pas de celles qu’on confie à un général en chef. De plus, je me retrouve avec encore moins de troupes que ma garde personnelle, et seulement deux transporteurs Phantom pour tous moyens. Pourquoi les prophètes auraient-ils donné un tel ordre ? Voudraient-ils profiter de cette mission pour m’éliminer, ou pour éliminer l’Arbiteur ? … non. Ils savent l’importance qu’aurait notre disparition au sein du Grand Conseil. Leur plan doit être bien plus complexe que cela.
            C’est alors que le pilote du Phantom s’adressa à Irul depuis son cockpit :
     - Commandant ! L’Arbiteur est sorti du bâtiment avec un chasseur banshee. Apparemment, le chef hérétique s’est enfui dans une autre partie de l’installation.
     - Et bien nous allons le traquer comme la bête qu’il est devenu, répondit Irul. Approchez-vous pour couvrir l’Arbiteur.
            Le Phantom d’Irul pénétra dans l’espace intérieur de l’installation, manœuvrant au milieu des divers bâtiments forerunners qui le constituait pour se rapprocher du banshee réquisitionné par l’Arbiteur. Rapidement, de nombreux chasseurs ennemis apparurent sur les radars, convergeant vers leurs positions. Leurs tirs combinés de torpilles à plasma mettaient à mal le bouclier de protection de la navette, et ils étaient trop nombreux pour être tous abattu avec une si faible puissance de feu. Irul se dirigea alors vers l’arrière du vaisseau et ordonna au pilote :
      - Ouvrez la sortie de l’ascenseur gravitationnel, mais sans l’activer ! Je vais aller calmer ces hérétiques.
            Le trou circulaire au milieu de la soute de transport s’ouvrit aussitôt, laissant voir à Irul le vide gigantesque qui se trouvait sous ses pieds. Alors qu’il s’accrochait fermement au bord du précipice, il contacta Orna Fulsamee :
       - Arbiteur ! Effectuez un passage au-dessous du Phantom !
            Il ne fallut pas longtemps à l’ancien commandeur pour arriver juste en-dessous d’Irul, qui se laissa tomber pour atterrir sur le chasseur allié. Avec habilité, il s’accroupi sur la tête de l’appareil, et bondit aussitôt sur le premier banshee hérétique qui croisa sa route. Après en avoir éjecté le pilote, Irul commença à mitrailler le reste de l’escadrille ennemie aux côtés de l’Arbiteur. Les chasseurs banshees n’étaient réellement efficaces qu’en agissant par binôme, afin de se couvrir mutuellement, et Irul n’avait pas l’intention de laisser son ancien supérieur seul face au danger. 
            Par chance, les hérétiques concentraient leur puissance de feu sur la navette Phantom, ce qui offraient à Irul et à l’Arbiteur de nombreuses opportunités de tirs. Rapidement, les appareils ennemis furent abattus, et la traque du chef hérétique put continuer. Le Phantom et son escorte traversèrent l’installation de part en part, éliminant les éventuels adversaires qui les attendaient sur les toits, jusqu’à finalement trouver une plate-forme puissamment fortifiée. Un unique chasseur banshee était posé au milieu des tourelles de défense, et l’Arbiteur confirma qu’il s’agissait bien de celui du chef de l’insurrection. 
             Irul et Orna firent plusieurs passages pour affaiblir l’ennemi avant d’atterrir sur la plate-forme, dégainant leurs épées pour massacrer les survivants. Une fois que la zone fut dégagée, le Phantom fit débarquer un groupe de quatre sangheilis pour appuyer les commandeurs, qui empruntèrent l’unique porte menant à l’intérieur de l’installation. Alors qu’ils en franchissaient le seuil, tous les sens d’Irul se mirent en alerte. Le mauvais pressentiment qu’il avait eut au début de cette mission se cristallisa pour devenir un roc de certitudes : quelque chose de terrible s’était passé ici.
      - Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Orna qui avait remarqué son air grave.
            Le jeune sangheili savait que nommer la menace mortelle qui les attendait plus loin n’aurait fait que provoquer la panique parmi les soldats de l’Alliance. Il préféra alors répondre à l’Arbiteur de façon indirecte, afin que lui seul comprenne vers quel danger ils avançaient : 
       -   Cette puanteur, je la connais bien.
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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 12:04
CHAPITRE DEUX
 
0629 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, transporteur Phantom se dirigeant vers Géant de Gaz, en orbite au-dessus de Threshold.
            -   En rejoignant l’Alliance, nous avons prêté serment.
            -   Conformément à notre rang ! Tous sans exception !
            - Sur le sang de nos pères, sur le sang de nos fils, nous avons juré de soutenir l’Alliance.
            -   Même s’il nous faut mourir !
       Irul n’aimait pas cette sensation de fanatisme qui se dégageait de l’intérieur du transporteur Phantom. Ou plutôt il ne l’aimait plus. Il avait apprit ce genre de discourt lorsqu’il n’était encore que simple soldat, sous le commandement de feu le capitaine Arko, et savait que les sangheilis commandos aimaient à être motivés de la sorte. Mais c’était surtout pour faire bonne figure devant les membres de l’Inquisition qu’il ne pouvait pas identifier pour le moment.
        Avec la même conviction déformée, Irul continua son discourt :
            - Ceux qui renient ce serment sont des hérétiques. Ils ne méritent ni pitié, ni clémence ! Ils utilisent les créations de nos seigneurs pour diffuser leurs mensonges.
            -    Nous en ferons de la poussière.
            -    Et nous continuerons notre marche vers le Salut !
      Les sangheilis commandos continuaient de se préparer, vérifiant leurs armes et armures avec la précision de leur caste. Ces guerriers ne tiraient pas leur avantage du nombre, mais de leurs équipements. Aussi, les commandos étaient réputés pour savoir les entretenir parfaitement afin d’en tirer le maximum d’efficacité. Certains d’entre eux étaient même capables de comprendre comment fonctionnaient certaines des technologies qu’ils utilisaient, et de les réparer en cas de besoin.
         C’est alors que le pilote s’adressa à Irul depuis son cockpit :
            -   Chef ! Pas de doute : la tempête frappera les installations.
-         Nous serons partis avant qu’elle n’arrive.
         Sur ces mots, il se dirigea vers l’arrière de la navette où se trouvait l’Arbiteur. Les deux transporteurs venaient tout juste de quitter Grande Bonté, et se rapprochaient de la géante gazeuse Threshol à grande vitesse. Ils seraient rendus à leur objectif dans très peu de temps. Irul savait parfaitement qu’il ne pourrait pas discuter librement avec l’Arbiteur, mais la situation exigeait qu’il lui parle devant les autres sangheilis.
            -   Cette armure est parfaite, mais on voit encore cette marque.
            - Rien ne peut l’effacer, répondit l’ancien commandant suprême avec un certaine tristesse dans la voix.
            -   Vous êtes l’Arbiteur, le bras armé des prophètes. Et ce sont mes élites. Leurs vies m’importe, pas la vôtre.
            -    Nous sommes d’accord.
        Irul regretta de ne pas pouvoir dire ce qu’il ressentait vraiment, et lui raconter ce qu’il avait vécu depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Cette punition était totalement injustifiée. Avec lui, c’est toute la race sangheili qui a été marqué au fer rouge. Et comme si cela ne suffisait pas, les jiralhanaes veulent en profiter pour prendre notre place auprès des prophètes. Tout me laisse croire que ces évènements étaient prévus, mais rien ne me permet de douter des prophètes. Ils nous ont guidé depuis le début de la Croisade avec sagesse, et cela me semble impossible qu’ils puissent nous trahir ainsi. Les faveurs accordée aux jiralhanaes sont sans doute les termes qu’ils ont négocié pour les faire entrer dans l’Alliance sans que nous ayons à les affronter. Espérons juste que cela n’ira pas trop loin.
        Soudain, les transporteurs se mirent à ralentir en approchant de l’installation Géant de Gaz. L’opération allait bientôt commencer. Irul se retourna alors vers ses guerriers et activa l’ascenseur gravitationnel de la navette. Mais lorsque l’appareil s’immobilisa au-dessus d’une plate-forme d’atterrissage, les commandos ne bougèrent pas. Irul fit un signe de tête en direction de l’Arbiteur, afin de lui montrer que tout allait bien, et celui-ci quitta le Phantom aussitôt. Lorsqu’il toucha le sol, Irul actionna sa radio et transmit un dernier ordre à ses troupes :
            - Guerriers ! Préparez-vous au combat !
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LA SUITE
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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 10:57
CHAPITRE DEUX : RENCONTRE
 
     Dire que Naruto était fou d’impatience était une expression encore trop faible pour expliquer son était d’esprit. Il était en train de vérifier une dernière fois son équipement lorsqu’Hinata frappa à sa porte, et il arrêta immédiatement cette tâche pour lui ouvrir.
            - Alors ? fit-elle en le voyant. Tu es finalement prêt ? Les premières épreuves commencent dans une heure !
            -    Je suis prêt, Hinata-chan. Je n’attendais plus que toi pour partir.
            -    Alors allons-y. Ce serait dommage que tu rates ces examens pour si peu.
      Heureusement, la maison de Naruto était assez proche du lieu des premiers examens, et il ne leur fallut pas plus de trente minutes de marches pour s’y rendre. Il y avait là plusieurs dizaines de ninjas venus de tous les pays, prêts à tout pour prouver leurs talents et faire la fierté de leur village. Tous étaient déterminés à devenir chunins, même s’ils savaient que très peu d’entre eux y parviendraient. Naruto, lui, était certain d’y arriver.
      En arrivant devant l’entrée du bâtiment d’examen, les deux jeunes ninjas furent accueillis par une équipe de jounins qui surveillaient le déroulement de l’épreuve. L’un d’eux s’avança et demanda aussitôt :
            -   Quels sont vos noms ? Et comment se fait-il que vous n’êtes que deux ?
            -   Je suis Uzumaki Naruto, et je suis seul dans mon équipe. Hinata-chan ne fait que m’accompagner.
        Le jounin sortit alors une liste sur laquelle était marqués les noms des participants et la parcouru du regard :
            - Uzumaki… Uzumaki… en effet, vous êtes inscrit. Par contre, vu que vous êtes seul, vous êtes dispensé pour la première épreuve.
            -   Pardon ?
       La surprise de Naruto était on ne peut plus visible. En voyant ses yeux exorbité et sa bouche grande ouverte, Hinata ne put s’empêcher de rire doucement de son côté. Elle se sentait un peu gêné pour lui, mais ne voulu pas intervenir et préféra attendre que le jounin s’explique :  
            -   Cette épreuve sert essentiellement à tester l’esprit d’équipe des participants. Il y a également la capacité à recueillir des informations, mais comme vous avez déjà passé ce test avec succès précédemment, il n’est pas nécessaire que vous le repassiez.
            -   Super ! Comme ça, je peut m’entraîner pendant un peu plus !
-   Vous avez plutôt intérêt, car l’épreuve de survie est beaucoup plus difficile pour une personne seule. Je vous conseille quand même de rentrer, ne serait-ce que pour faire connaissance avec vos futurs adversaires.
-         Merci, fit Naruto. Tu viens, Hinata-chan ?
-         Non, je n’ai pas le droit de rentrer. Mais je t’attendrais ici.
        D’un simple sourire, elle lui montra qu’elle serait patiente, comme elle l’a toujours été. Plein d’entrain et de confiance, Naruto pénétra alors dans la salle d’attente, où se trouvaient tous les participants à l’examen. La plupart d’entre eux étaient bien plus âgés que lui, et en était certainement au moins à leur troisième tentative, mais il en fallait bien plus pour effrayer le garçon. Presque tous les pays étaient représentés, certains ayant envoyé plus d’une dizaine de ninjas, et d’autre seulement trois.
         Naruto observait chacun d’eux du mieux qu’il pouvait, mais l’observation n’avait jamais été sa spécialité. Il se rendit vite compte qu’à part l’aspect de ses adversaire et les éventuelles armes qu’ils portaient sur eux, il lui était difficile d’apprendre quoi que ce soit. Mais malgré cela, il était content de se trouver au milieu de tous ces adversaires potentiels, pariant inconsciemment sur qui réussirait ou pas cette première épreuve. La pire de toute, pensa-t-il. Même si elle ne vous fait pas risquer votre vie, c’est celle qui élimine le plus de monde. Bonne chance à vous. Moi, je vous attendrai pour la suite.
        Alors qu’il se retournait pour quitter la salle, Naruto percuta une jeune fille, et ils tombèrent tous les deux à la renverse.
            -   Imbécile ! fit-elle d’un ton étrangement neutre. Regarde un peu où tu vas.
            -   D… désolé. Je m’excuse.
      Ils se relevèrent tous les deux et s’observèrent longuement. La jeune fille venait du pays du Vent, et était vêtue d’une petite veste de combat blanche et une longue jupe couleur bleu ciel. Naruto se demanda comment elle pouvait combattre dans un telle tenue, mais comprit qu’il devait y avoir une bonne raison. Ses longs cheveux étaient d’un blanc nuageux, tantôt gris, tantôt immaculé, et son visage lui-même était d’une pâleur qui faisant grandement ressortir ses yeux bleus. Tout cela lui donnait un aspect assez angélique, si on oubliait l’humeur glaciale qui se dégageait d’elle.
       C’est toujours avec un ton totalement vide d’émotion qu’elle s’adressa à Naruto :
            -   Tu peux garder tes excuses, minable.
            -   Hé ho ! Doucement ! Qu’est-ce que t’as à t’énerver comme ça ?
            -   Ca ne te regarde pas. Maintenant dégage avant que je m’énerve.
        Naruto pensa d’abord à relever la provocation, mais se ravisa au dernier moment. Déjà parce que ce n’était pas correcte de se battre ainsi avant les épreuves, ensuite parce qu’il ne savait absolument rien des capacité de cette fille, et puis surtout parce qu’Hinata l’attendait dehors et qu’il ne voulait pas qu’elle se fasse du soucis pour lui. Encaissant calmement l’insulte, et continua son chemin jusqu’à la sortie :
            - Tu abandonne déjà ? demanda la jeune ninja.
            - Non. C’est juste que je n’ai pas à passer cette épreuve. Je suis simplement venu pour connaître mes adversaires.
            -   Etrange comportement. Mais cela ne te servira à rien.
            -   Pas complètement. Maintenant je sais que tu es quelqu’un de très agressive, même si tu n’en as pas l’air. Peux-tu au moins me dire comment tu t’appelles ?
       La jeune fille regarda longuement Naruto dans les yeux, semblant chercher à comprendre son mode de raisonnement, mais apparemment sans succès. D’un autre côté, même quelqu’un qui connaissait assez bien Naruto ne pouvait pas toujours savoir ce qui se passait dans sa tête.
            -    Et à quoi est-ce que cela te servirait ? demanda-t-elle.
            -    A rien. Mais j’aime bien avoir un nom à mettre sur un visage, c’est tout.
       Le silence avait reprit possession de cette partie de la salle. C’est alors que des jounins ouvrirent les portes de la salle d’examen, et que les participants s’y rendirent aussitôt. Avant de partir elle aussi pour la première épreuve, la jeune fille se décida à répondre :
            -   Je m’appelle Haruka, et ne me demande pas mon nom de famille : je n’en ai jamais eut. J’espère t’affronter plus tard.
            -   Moi aussi, avoua Naruto avec le sourire avant de partir. Bonne chance à toi !
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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 14:17
CHAPITRE PREMIER
 
0618 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ plate-forme Lambda-4 de Grande Bonté.
    Irul se sentait incroyablement seul sur cette plate-forme, et il y avait de quoi. Il était le seul soldat présent, les seuls autres individus étant des dizaines d’ingénieurs Huragoks en train de vérifier l’état des navettes. Il y avait là deux transporteurs de type Phantom qu’on préparait à partir, et Irul ne savait toujours pas pour où. C’est alors qu’un ascenseur gravitationnel s’activa non loin de lui et que des soldats sangheilis en surgirent, accompagnés par quelques ungoys. Tous revêtaient les armures noires des commandos, et étaient déjà très lourdement armés, prêts au combat.
            -   Commandant Sulamee, fit l’un d’eux, c’est un honneur que de partir en mission avec vous. Je suis le lieutenant Krudolee, chef de cette escouade, et je serai sous vos ordres pour toute la durée de l’opération.
      A sa façon de s’exprimer et de le regarder, Irul comprit immédiatement que le lieutenant était un membre de l’inquisition des prophètes, et certains de ses soldats devaient certainement être dans le même cas. Alors comme ça, on me fait surveiller ? Les prophètes semblent avoir besoin de me garder sous contrôle. Ces soldats ont certainement pour consigne de m’arrêter si jamais j’aurais un comportement suspect, et je le comprends très bien. Il va me falloir garder la tête froide…
            -   Merci de votre dévouement, lieutenant. Pouvez-vous m’expliquer la nature de notre mission ?
            -   On ne vous a pas mis au courant ? Nous allons combattre des hérétiques qui se sont réfugié dans une installation forerunner, Géant de Gaz, située sur Threshold. L’Arbiteur nous accompagnera.
     Irul eut du mal à dissimuler sa surprise en entendant cela. L’alliance n’avait pas eut besoin de nommer un Arbiteur depuis des décennies, et chacun n’avait été désigné que pour intervenir sur des situation extrêmement grave. Cette hérésie doit être très importante pour que les prophète aient nommé un nouvel Arbiteur. Je me demande qui cela peut bien être.
      C’est alors qu’un jiralhanae surgit de l’ascenseur gravitationnel, puis un second accompagnant un sangheili, qui était lui-même suivit de près par deux autres jiralhanaes . Le sangheili portait l’armure très reconnaissable des Arbiteurs, et il ne fallut que quelques secondes à Irul pour reconnaître l’ex-commandant suprême Orna Fulsamee. Par les dieux ! C’est lui ! Serais-ce un piège que les prophètes me tendraient pour tester mon dévouement ? Probablement, mais il doit aussi y avoir une autre raison. En tout cas, c’est une bonne nouvelle de savoir qu’il peut toujours servir l’Alliance.
            -   Nous vous confions la garde de l’Incapable, fit l’un des jiralhanaes avec arrogance. Veillez à ce que son incompétence ne fasse pas échouer la mission.
       Irul préféra ne pas répondre, tous comme les autres sangheilis autour de lui. Ils laissèrent partir les sauvages et attendirent qu’ils soient parti pour démarrer la mission :
            -   Bien, fit Irul. Lieutenant ! Prenez le Phantom de gauche. En tant que plus haute autorité, je prendrais celui de droite avec l’Arbiteur afin de le surveiller jusqu’au notre arrivée sur Géant de Gaz.
       Le lieutenant voulu protester, mais se ravisa aussitôt. J’avais vu juste : il fait bien partie de l’Inquisition. Son statut pourrait lui permettre d’avoir une autorité supérieure à la mienne, mais cela l’obligerait à révéler son identité. Je n’ai gagné qu’un peu de répit.

        Irul et Orna embarquèrent dans leur transporteur, avec six autres sangheilis et quelques ungoys. Quelques instants plus tard, les appareils quittèrent Grande Bonté et filèrent vers l’énorme planète gazeuse à côté de laquelle on pouvait encore voir les débris de l’anneau sacré.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 22:22

Et voilà ! Après des mois d'attente, la suite de ma fanfic Naruto est enfin commencée ! Intitulée La Balance du Destin, cette aventure se déroule juste après les évènements au Pays des Fleures, et il est donc fortement conseillé d'avoir lu cette première fanfic avant de commencer la seconde. Une fois de plus, j'ai préparé l'histoire de A à Z, en préparant les plus grands lignes et laissant mon imagination créer les détail dans le feu de l'action. Donc à part si un gros problème devrait survenir, la seule raison qui m'empêcherai d'écrire cette fanfic serait le manque de temps.

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Et puisque je vous livre ce soir le premier chapitre de la Balance du Destin, je vais également vous livrez une petit introduction pour en révéler un peu plus :

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De retour à Konoha après leur périple au Pays des Fleures, Naruto et Hinata se la coulent douce et récupèrent tranquillement de leurs aventures. Gardant secret l'existence de la Pierre Florale, ils passent leurs journées ensembles à profiter de la vie, inconscients du fait que le monde continue de tourner autour d'eux. Mais l'imminence de l'examen chunin va tout changer, et Naruto va devoir repasser les épreuves pour devenir un véritable ninja. C'est là qu'il rencontrera Haruka, une jeune fille au coeur froid comme la pierre, et dont les pouvoirs sont aussi mystérieux que mortels. Et même si elle lui fait peur, Naruto sait parfaitement qu'il lui faudra l'affronter tôt ou tard...

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Et voici un lien vers le sommaire de la Balance du Destin, pour que vous puissiez suivre en détail l'avancée de la fanfic ^^.

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Bonne lecture à tous !

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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 22:19
CHAPITRE PREMIER : SECONDE CHANCE
 
     Le soleil était déjà bien haut dans le ciel de Konoha lorsque Naruto se réveilla finalement. La nuit dernière n'avait pourtant pas été si agitée que ça, mais la flemmardise était une aptitude que le jeune garçon avait développé au-delà de toute autre chose chez lui. Après quelques exercices grossiers d’étirements qui durèrent une bonne heure, il daigna quitter le confort de sa couette. Et alors qu’il prenait son petit-déjeuner dans un état semi-comateux, il entendit une voix douce et familière provenant du dehors :
-         Et bien, tu émerges enfin !
      La fatigue du garçon disparut soudain en un clin d’œil, et son regard se dirigea vers la fenêtre de sa cuisine. Hinata était assise sur l’une des branche du grand arbre qui s’élevait juste devant, et contemplait les toits du village depuis ce qui semblait être un long moment. Le printemps l’entourait en permanence, grâce à la Pierre Florale, et elle s’amusait à faire pousser des fleures partout où elle allait. Personne d’autre que Naruto et elle ne connaissait l’existence de ce secret, mais ils savaient tous deux qu’ils leur faudrait expliquer cela aux autre villageois.
       Hinata plongea ses yeux blancs dans ceux de Naruto et lui lança aussitôt un magnifique sourire. Cela faisait aujourd’hui un peu moins d’une semaine qu’ils étaient revenus du Pays des Fleures, et chaque jour ils avaient profité de la grande tranquillité qui régnait à Konoha. Après avoir effectué une telle mission, on les avait plutôt laissé tranquille jusque là, et ils étaient dispensés d’entraînement. Le temps semblait s’être arrêté rien que pour eux, immobilisant le monde dans un instant de quiétude éternelle.
- Tu te lèves toujours aussi tard, Naruto-kun ? lui demanda Hinata.
            -   Oh, tu sais… ça dépend de ce que j’ai à faire dans la journée.
            -   C'est-à-dire ?
            -   Ba… si j’ai un truc important de prévu, j’essaye de me lever tôt, mais sinon…
            -   Je vois. Donc demain, y a des chances pour qu’on te vois émerger à l’aube, je pense.
            -   A l’aube ?!! Et pourquoi ça ?
       Hinata le regarda alors avec un amusement non dissimulé. D’un mouvement agile, elle sauta de sa branche et à travers la fenêtre pour atterrir juste devant Naruto et lui poser son index devant le nez.
            -   Tu n’est pas au courant ? C’est l’examen chunin demain.
       Naruto resta un long moment à regarder Hinata, sans dire un mot. Il mit un long moment à réagir, mais sa réaction n’en fut que plus énorme :
-         QUOI !!!!!!!!!
 
 
 
       Comme à son habitude, Tsunade était en train de boire une bonne bouteille de sake sous son bureau, tout en faisant semblant de travailler, lorsque Naruto entra en trombe dans la pièce. Telle une tornade, il ouvrit la porte à toute vitesse et fut en un instant sur l’Hokage pour lui hurler :
            -     Mamie-Tsunade ! Vous devez absolument m’inscrire pour l’examen chunin !
            -    Quoi ? Mais les épreuves commencent demain ! Tout est prévu depuis des semaines ! Comment est-ce que tu veux que je fasses ?
            -    Mais il faut que je participe à l’examen ! 
        Tsunade était exaspérée. Elle se mit soudain à regretter de n’avoir pas envoyé Naruto en mission loin d’ici, et se demanda comment elle pouvait se débarrasser de lui à présent. Elle savait parfaitement que lorsqu’il était comme ça, il existait peu de choses capables de le faire oublier ce qu’il veut. Le confort de sa bouteille de sake commençait à lui manquer très fortement lorsqu’elle céda en annonçant :
            -   C’est d’accord. Je vais t’inscrire. Mais t’as intérêt à devenir Chunin, sinon je te botterai tellement les fesses que tu ne pourra plus jamais t’assoir.
       Naruto déglutit soudain, sachant que ce genre de menace n'était jamais à prendre à la légère de la part de Tsunade. Puis il se ravisa et reprit son air confiant.
            -   T'inquiètes. Cette fois-ci, il n'y a aucune chance que j'échoue.
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 12:13
PROLOGUE
 

0543 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil de Grande Bonté.

     Irul regarda avec tristesse le commandeur quitter la salle du Grand Conseil, escorté par deux jiralhanaes. Voir ces sauvages être employés comme gardiens de ce héro de l’Alliance avait de quoi irriter tous les sangheilis présents, mais le châtiment qui attendait Orna Fulsamee était encore plus injustifié que cet usurpation. Les conseillers et hiérarques savaient tous parfaitement que rien n’aurait put empêcher la destruction de Halo, même si toutes les forces de l’Alliance avaient été là. Pourtant, les prophètes avaient été sans pitié pour celui qui avait dirigé les armées de la sainte croisade depuis toujours, en lui appliquant le plus grand châtiment possible : pire que la mort elle-même, la marque de la honte n’avait été utilisée que deux fois dans toute l’histoire de l’Alliance.
      Cette marque avait pour but de montrer que ceux qui la portaient avait commis une faute impardonnable et qui lui interdisait de participer au Grand Voyage, de par l’impureté totale de leur âme. En même tant que son grade ou ses privilèges, c’était aussi leur existence toute entière qui leur était arrachée ainsi, car les archive ne devaient plus garder la moindre trace du pénitent. En décidant d’apposer la marque de la honte sur l’ancien commandeur suprême, les prophètes avaient donc également décidé d’effacer toutes les données concernant les batailles qu’il avait mené. Des dizaines d’années de batailles glorieuses et de fabuleuses victoires avaient ainsi été jeté dans l’oublie, et personne ne pouvait revenir sur cette décision.
       Par cette punition ultime affligée à son commandeur, c’était la race sangheili toute entière qui avait été marquée à jamais d’une honte impossible à oublier. Irul faisait un effort de conviction énorme pour tenter de se prouver que tout ceci n’était pas prévu à l’avance, mais tout lui prouvait le contraire. Bracktanus savait que ça se passerait comme ça. Les prophètes lui avaient déjà confié leur jugement, et peut-être encore plus. Pourquoi ont-ils agis ainsi ? Depuis l’origine de l’Alliance, nous les avons toujours servi avec une dévotion sans faille. Pour eux, nous avons brûlé des centaines de mondes, asservi de nombreuses races et massacré des milliers de milliards de vies. En leur nom, nous avons enquêté sur les artéfacts des forerunners, donnant nos vies pour le Grand Voyage. Et c’est comme cela qu’ils nous remercient de tous ces sacrifices ?
       Afin d’échapper à la frustration, et ne voulant pas voir la « cérémonie » de disgrâce du commandeur, Irul décida de quitter la salle du Grand Conseil. Quelques secondes plus tard, l’ensemble des conseillers sangheilis le suivirent sans dire un mot. Tous avaient le regard vide et la mine grave, serrant les poings pour contenir la colère qui les rongeait.
        Et lorsque la porte de sortie s’ouvrit sur un jiralhanae semblant les attendre, les conseillers ne purent s’empêcher d’avoir un mouvement vers les poignées de leurs épées à plasma. Mais Irul s’empressa aussitôt de stopper leur geste d’un signe de la main. Nous devons rester calme en ces temps difficiles. La violence ne nous fera pas regagner la confiance des prophètes, surtout contre ces sauvages.
            - Que faites-vous ici, soldat ! dit simplement Irul avec une dureté modérée. Vous n’êtes pas autorisé à venir ici.
            -    En tant que messager, si, fit le jiralhanae d’un ton moqueur. Je suis envoyé par le prophète de la Vérité.
            - Alors donner-moi votre message en vitesse et quittez ce secteur, sinon vous risqueriez d’avoir des problèmes.
        Irul tendit alors la main, attendant que la brute lui remette l’holodrone enregistreur que les prophètes utilisaient toujours pour transmettre leurs messages. Seuls certains hauts membres de l’Inquisition qui avaient l’énorme privilège de recevoir leurs ordres en tête à tête avec les saints guides de l’Alliance. Mais le jiralhanae ne semblait pas porter d’holodrone sur lui. Ce n’est pas possible ! Ce sauvage n’a pas pu…
            -   Le prophète de la Vérité vous demande de revêtir votre armure de combat et de vous rendre sur la plate-forme à navette Lambda-4 pour y attendre vos ordres. N’y amenez aucun de vos soldats. C’est tout.
       Les conseillers sangheilis se sentaient presque au bord de la folie. Un simple soldat, membre d’une race à peine intégrée dans l’Alliance, avait reçu un message d’un prophète de vive voix. Ce soldat n’est certainement pas conscient de toute l’importance de ce privilège, mais Vérité sait parfaitement ce que cela représente. Est-ce que cela représente un autre message implicite qu’il voudrait nous adresser ? Ou est-ce simplement une humiliation supplémentaire qu’il veut nous infliger ? Dans les deux cas, nous devons accepter cela sans perdre notre calme, car ces brutes attendent certainement que nous fassions un autre faux pas pour nous décrédibiliser encore plus.
            -   J’obéirai aux ordres des prophètes. Maintenant quittez immédiatement ce lieu saint, vous n’y avez pas votre place.
            -   Pas encore, répliqua la brute d’un ton sarcastique en s’éloignant.
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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 12:01

CHAPITRE TREIZE

 

0543 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil de Grande Bonté.

      Irul n’en revenait pas. Il se passe quelque chose de très étrange entre les prophètes et les jiralhanaes. Quelque chose de dangereux. Je ne comprends pas pourquoi les hiérarques veulent les protéger à tout prix, même s’ils doivent accepter ma demande qui va à l’encontre de ce qu’ils voulaient pour ces sauvages. 

            -   Vous pouvez disposez, commandant, fit Vérité. Rejoignez vos confrères conseillers pour l’affaire suivante.

      L’agitation gagna les tribunes à une vitesse effrayante, tout le monde attendant avec impatience le début de cette deuxième affaire. Pendant que les conseillers et les hiérarques discutaient entre eux, Irul saisit le marteau de Bracktanus et l’apporta à la grande brute qui ressemblait comme deux goutte d’eau au traître qu'il avait éliminé. Même si cela me fait horreur, je dois le faire, pour mes frères. 

            -  Combattant jiralhanae, commença-t-il. La perte du lieutenant Bracktanus est regrettable, mais je suis sûr que vous saurez suivre le chemin qu’il avait tracé pour votre race. Je vous rend son arme. Puissiez-vous massacrez les ennemis de l’Alliance avec.

       Le visage du jiralhanae resta de marbre face à autant de politesse. Et même s’il saisit le marteau sans violence, ses mots n’en était pas moins imbibés :

            -    Je me moque bien de ce que vous espérez pour moi et mes semblables. Mon frère était un guerrier d’exception que personne n’aurait put vaincre, même s’il était seul contre mille de vos semblables orgueilleux. Sa mort est comme la perte de l’un des anneaux sacrés : inexplicable.

               -     Vous êtes son frère ?

            -    En effet. Je suis son frère Tartarus. Et même si je serai désormais sous vos ordres, je vous le dis tout de suite : cela changera beaucoup plus vite que vous ne le pensez.

       Encore cette malédiction. Pourquoi ces jiralhanaes sont-ils si certains que la race des sangheilis tombera en disgrâce ? Probablement l’ardeur caractéristique des nouveaux alliés de l’Alliance. Ils arrivent sans savoir ce que représente notre race pour les prophètes, sans savoir le long passé d’entente et de privilèges qu’il existe entre nos deux espèces, et pensent pouvoir renverser tout ça pour devenir les nouveaux favoris. Pourtant, malgré le fait que cette malédiction me semble sans fondement, c’est la première fois que ce genre de menace me semble si réelle. Ces brutes n’ont peut-être pas l’intelligence pour eux, mais ils ont de la force et de la volonté. Je ferais en sorte qu’on les surveille de près. 

         Irul s’éloigna alors de Tartarus sans plus de politesse pour rejoindre ses frères conseillers à la tribune. Lorsqu’il arriva à sa place, tous les sangheilis qui l’entouraient se tournèrent vers lui comme pour le questionner, mais ne dirent mot. Ils attendent une explication. Ils savent que j’ai menti aux prophètes, et cela les afflige. Il faut que je soit net et précis. 

            -   Mes frères, fit-il à voix basse pour ne pas être entendu des hiérarques et encore moins des prophètes. Je sais ce que vous pensez : vous vous demandez pourquoi est-ce que j’ai menti à nos saints prophètes. La raison est que cela était nécessaire.

            -    Que voulez-vous dire, commandant ?

            -    Il y a trop de choses dans cette mission qui montre que les liens entre les sangheilis et les prophètes sont en train de s’effriter.

        Irul avait beau rester calme, ses frères ne montraient pas le moindre signe d’espoir dans leurs regards. Le jeune commandant compris qu’il devait être totalement franc :

            -   Mes frères, je connais le code d’honneur des sangheili qui dit que nous ne devons jamais mentir. Aujourd’hui, pour le maintient de notre place au sein de l’Alliance, je pense qu’il faudrait restreindre cette règle de cette façon : un sangheili ne doit jamais mentir à un autre sangheili. Je vais donc vous dire ce que je n’ai pas avoué aux prophètes : lors de cette opération, les jiralhanaes nous on attaqué moi et mes troupes.

       Les conseillers sursautèrent à cette déclaration, mais Irul leur fit rapidement signe de se calmer pour ne pas attirer l’attention des prophètes. Après quelques secondes nécessaires pour faire place au silence, il continua :

            -    Ils avaient totalement échoué dans leur mission, et nous avons été obliger de prendre en main les opérations. C’est lorsque nous avions acquis une victoire totale contre les rebelles qu’ils nous ont trahi. Tous mes guerriers sont morts et moi seul ait réussi à sortir du temple en vie, non sans tuer le lieutenant Bracktanus et plusieurs de ses brutes de mes propres mains.

            «    J’aurais annoncé cette trahison aux prophètes avec plaisir si Bracktanus n’avait pas été en possession de l’un des légendaires Dargoys. De plus, il m’a avoué de sa propres volonté que les prophètes eux-mêmes lui avaient expliqué le fonctionnement du sanctuaire forerunner, alors que nous n’en avons jamais été informé. Ce sont des privilèges énormes qui leur ont été attribué là, et cela signifie que les prophètes veulent protéger les jiralhanaes. Dans quel but ? Je n’en sais rien. Mais cela veut dire que nous devons être particulièrement prudent et qu’il nous faudra surveiller cette race belliqueuse, de façon à ce que les prophètes n’acquièrent pas plus de confiance en eux qu’en nous.

            -  Mais pourquoi les prophètes perdraient-ils confiance en nous ? demanda un conseiller.

            -    Pour la simple raison que le chef des rebelles était le capitaine Filsunee, qui était également un commando de la caste bénie des prophètes, et un membre de l'Inquisition. S’ils apprenaient que même les plus déterminés et les plus dévoués d’entre nous pourraient se détourner de la voie de l’Alliance, nos privilèges disparaîtraient aussitôt aux profits de ces brutes.

         Irul laissa s’écouler plusieurs secondes afin que ses confrères puissent mûrement réfléchir à la situation. Je comprend la difficulté d’accepter la dangerosité des évènements. Pour la première fois depuis la création de l’Alliance, la position des sangheilis est en danger. 

            -    Mes frères, je sais que c’est dur, mais nous devons désormais être d’une prudence extrême.

       Les conseillers hochèrent la tête en signe d’approbation, mais leurs visages étaient toujours aussi sombres. Irul pouvait ressentir des poings se serrer du plus fort qu’ils pouvaient. La première réaction serait d’avouer une haine sans borne à ces brutes qui ont tué nos frères, mais de leurs côté, les jiralhanaes doivent certainement penser la même chose de nous. La situation politique est devenue explosive. 

            -   Bien, fit finalement Vérité. Nous allons pouvoir commencer. Escortes ! Faites entrer l’accusé.

        Les portes de la salle du conseil s’ouvrirent alors, et l'ex-commandeur Orna Fulsamee avança fièrement vers l’estrade centrale. La malédiction de Bracktanus commence déjà à se réaliser. Il ne tient qu’à nous de faire en sorte qu’elle n’aille pas plus loin.

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FIN

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SOMMAIRE

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L'HISTOIRE CONTINUE AVEC

L'ERE DE LA REVOLTE

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 00:19
CHAPITRE DOUZE

 

0537 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil de Grande Bonté.

       La salle du Conseil était plongée dans un silence impressionnant. Aucun des hiérarques ou des conseillers sangheilis n’osait dire mot jusque là, attendant que les grands prophètes inaugurent cette réunion. Regret n’était présent que par holo-transmission, car il était parti en mission et était donc dans l’incapacité de faire bénéficier l’assemblée de sa présence physique. Sur la tribune centrale faisant face aux grand prophètes se tenait Irul dans son armure de conseiller, l’air calme et détendu. Mais en son fort intérieur, le sangheili était terriblement mal en point.

        A ses côtés était posé le marteau de Bracktanus. Plusieurs jiralhanaes étaient présents, dont un qui se démarquait par sa cruelle ressemblance avec le lieutenant défunt. Irul ne connaissait pas son nom, mais il savait que cette brute était loin d’avoir le moindre sentiment amical pour lui.

            -   Commandant Irul Sulamee, commença Vérité. Inutile de vous dire que nous attendons votre rapport avec impatience. Et sachez que nous ne vous permettrons pas de nous cacher quoi que ce soit.

            -      Je répondrai de mon mieux, votre sainteté.

       Irul prit une profonde inspiration les yeux fermés afin de laisser la quiétude inonder son esprit. J’ignore s’il croiront mes paroles, mais je n’ai pas le choix, et j’en assumerai les conséquence avec courage. 

            -   Vous savez tous, commença-t-il, que la flotte envoyée pour notre mission sur la Lune d’Ishaar VI a été totalement détruite, et que je suis le seul rescapé des forces déployées au sol. La raison de tout ceci est le simple fait d’avoir sous-estimé l’ennemi. Les jiralhanaes se sont heurté à une vive résistance menée d’une main de maître par un vétéran sangheili, qui a perdu l’esprit après avoir combattu le Parasite sur la Terre Sainte.

       A ce moment, Irul fit une courte pause pour régénérer sa tranquillité. Cette réunion dont il était le centre le troublait au plus haut point. La pression. L’ennemi ultime du guerrier. Sous la pression, certains dépriment pour finir écrasés par un adversaire opportuniste, et d’autres surmontent leurs peurs pour découvrir leurs réels pouvoirs. Il faut que je soit de ceux-là. 

            -    Les jiralhanaes se sont battu avec honneur et talent, mais les rebelles étaient trop nombreux et ont fini par les submerger. Même avec le soutient de mes fiers guerriers, le résultat de l’opération était incertain.

            «    En combinant nos dernières forces, nous avons réussi à atteindre le cœur de la résistance ennemie, au niveau d’un puissant dispositif de tir. Voyant que ses chances de survie étaient faibles, le chef des traîtres a activé l’arme et a détruit notre flotte placée en orbite. Notre dernier combat a été d’une fureur terrible, et le lieutenant Bracktanus a ployé sous le nombre, non sans avoir tué un grand nombre de ses assaillants. Peut-être que les dieux ont voulu que moi seul m’en sorte, peut-être est-ce le hasard, toujours est-il que c’est ainsi que cela s’est passé.

      La salle fut soudain remplie des murmures et chuchotements que s’échangeaient les conseillers et les hiérarques. Les trois grands prophètes, eux, étaient d’un calme terrifiant. Ont-ils vraiment cru à cela ? Serait-il possible que les prophètes ne puissent pas lire dans les esprits comme les légendes l’affirmaient ? Serait-il possible que… 

       … que cette version des faits les arrangeaient ? 

            -   Commandant Sulamee, fit Vérité. J’aimerai que vous nous donniez vos impressions concernant les jiralhanaes, afin que nous puissions décider de la fonction qu’ils occuperont au sein de l’Alliance.

      Irul prit une nouvelle inspiration, plus profonde encore. Je ne peux pas laisser ces sauvages obtenir les faveurs des prophètes, ni échapper à notre contrôle. Il faut que je soit précis et intransigeant. 

            -   Noble prophète de la Vérité. Même si nos nouveaux alliés on combattu la rébellion avec courage, je tiens à préciser que c’est grâce à l’aide de mes frères et de leur sens stratégique qu’ils ont réussi à aller aussi loin. Sans notre soutient, leur manque de tactique les aurait conduit à une fin bien plus brève et moins glorieuse. Pour résumer, je préfèrerais me contenter de dire que les jiralhanae sont de puissants combattants, mais qu’il leur manque trop d’expérience de la stratégie pour être pleinement efficace sur le champ de bataille.

       Les trois grands prophètes se rassemblèrent soudain pour délibérer entre eux tandis que dans les tribunes, les hiérarques et les conseillers faisaient de même. A cause du bruit de fond des discussions persistantes, Irul n’arrivait pas à entendre parfaitement les mots que s’échangeaient les prophètes. J’ignore ce qu’ils pensent de mon rapport, mais apparemment ils n’ont pas l’air d’en être mécontents. Pourtant, ces nouvelles sont plutôt mauvaises, et même les jiralhanaes présents dans la salles semblent calmes. 

        Il fallut attendre deux bonnes minutes avant que les grands prophètes ne se décident à se tourner de nouveau vers Irul

            -   Commandant Sulamee. Nous aimerions connaître votre avis sur le rôle à attribuer aux jiralhanaes dans notre armée.

            -    Je pense que jusqu’à ce qu’ils acquièrent l’expérience nécessaire, les jiralhanaes devraient être placés sous le commandement de mes frères sangheilis. Une partie d’entre eux suivraient des courts de stratégie militaire à l’académie, le tout durant une période de préparation de deux ans.

         Un léger sourire apparut sur le visage de Vérité, tout comme sur celui de la grande brute qui se tenait debout à l’entrée de la salle. Les discussions des deux côtés reprenaient de plus belles tandis qu’Irul se demandait ce qui pouvait bien se passer. Mais le silence le plus total survint lorsque Vérité leva la tête pour rendre son jugement :

            -    Votre proposition est acceptée, commandant.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 12:17
CHAPITRE ONZE

 

1414 unités de temps du 155ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ sanctuaire forerunner de la lune d’Ishaar VI.

   Il fallut quelques secondes à Irul pour reprendre tous ses esprits, sa tête étant encore engourdie par la déflagration. Sa vision était couverte d’un voile blanc intense. Probablement la lumière persistante de l’explosion. Le flash s’est imprimé sur les récepteurs visuels de mes yeux. Il va me falloir encore quelques instants avant que cela se dissipe. J’espère seulement que Bracktanus est au moins aussi affecté que moi, mais avec ce que je lui ai mis…

             -         Co… comment ? demanda la voix faible de Bracktanus.

       Irul se releva avec peine, son sens de l’équilibre étant perturbé par son manque de visibilité ainsi que par le bourdonnement intense dans ses oreilles. D’après l’intonation du jiralhanae, celui-ci devait être très mal en point, voir gravement blessé. Tous les sens d’Irul étaient grandement affaiblis, mais il pouvait situer avec précision la position de son adversaire, qui se trouvait étendu à précisément onze mètres de lui. Lorsqu’il réussit à se tenir droit, le sangheili répondit :

-   Je savais qu’aucune arme standard ne pourrait pénétrer la protection du Dargoy, et tenter de rivaliser avec vous dans une simple épreuve de force était totalement suicidaire. J’ai alors enlevé mes protections qui auraient été repoussé par le champ magnétique, et j’ai broyé deux grenades pour en extraire le plasma brut.

     Irul montra alors sa main droite à Bracktanus. La peau de ses doigts et de sa paume était profondément calcinée, et même si la brûlure était déjà cautérisée par la chaleur intense, cette blessure devait faire profondément souffrir le sangheili. Mais la main d’Irul ne tremblait pas, et il restait parfaitement droit, comme forgé dans l’acier. Son regard restait glacial malgré le trouble de sa vue, et d’une voix dépourvue de toute émotion, il continua son explication :

-   C’était le seul moyen de faire passer un élément explosif à travers le Dargoy. Une fois le plasma appliqué sur ton armure, j’ai griffé tes plaques de protection métalliques avec mes doigts. Cela à créé suffisamment d’étincelles pour faire détonner la masse plasmatique. Ensuite, vu que l'explosion se situait à la surface de ton corps, le Dargoy m’a protégé de la déflagration.

        Mais il ne m’a pas protégé du souffle ni du flash…

           -   Ah ! Bien joué ! fit Bracktanus dans un rire doublé d’une toux d’agonie. Tu m’as bien eut. Mais ce n’est pas fini.

        Alors que ses facultés commençaient à revenir, Irul put percevoir le bruit de nombreuses gouttes tombant sur le sol de la pièce. Le jiralhanae  était gravement blessé, et ne pouvait plus se relever.

-   C’est fini pour toi en tout cas, répondit Irul.

-   Peut-être… mais tôt ou tard… tout ce qui s’est passé ici engendrera la destruction de ta race. Je ne serai pas… je ne serai pas le seul à se dresser contre toi.

       La vision d’Irul commençait à redevenir normale, et il put s’avancer vers Bracktanus sans risquer de buter contre un mur ou de se prendre les pieds dans un débris. Son adversaire était allongé devant le dispositif central de la salle, son corps sévèrement brûlé par l’explosion. L’énorme marteau du jiralhanae était tombé non loin de lui, et Irul savait que Bracktanus ne pourrait jamais le récupérer dans son état. Toujours aussi imperturbable, il demanda à la brute : 

-    Et qui, dans ta race de sauvages et d’imbéciles, pourrait être de taille à m’affronter sans mourir dans la seconde ?

        Un rire sarcastique agita soudain le jiralhanae, dont le regard avait regagné une énergie qu’Irul ne comprenait pas. C’était un mélange d’envie intense de meurtre et de certitude que son plus fort désir se réaliserait ; comme s’il voyait la mort d’Irul de ses propres yeux dans une vision prémonitoire que lui accordait la Mort avant de le prendre.

            -     Tu le sauras bien assez tôt, ricana la brute.

            -     Qu’est-ce qui te fait croire que ton vengeur sera meilleur que toi ?

       Avec ses dernières forces, Bracktanus tendit sa main vers le sangheili comme s’il voulait l’étrangler, et lui dit :

            -     Tu te crois fort, toi, grand commandeur des armées de l’Alliance ? Toi qui fait parti de la race privilégiée des prophètes, tu as tant de puissance… mais cela ne durera pas. Sache que toi et ta race de prétentieux, vous êtes arrivés au sommet de votre gloire. Désormais, vous ne pourrez que descendre, et je t’assure que vous chuterez tous, jusqu’à vos tombes qui enterreront jusqu’à votre gloire passée.

         La main de Bracktanus tomba alors. Les sens d’Irul étaient formels : le jiralhanae était mort. Mais malgré la satisfaction d’avoir mis fin aux jours de ce traître, les derniers mots de son adversaire vaincu l’avaient durement déstabilisé. L’assurance totale de ces paroles ne lui permettait pas de croire en une démence pré-mortuaire, mais la menace était peut-être exagérée. La race sangheili s’était placé au côté des prophètes depuis des dizaines d’années, et avaient suffisamment fait leurs preuves pour obtenir leurs faveurs. Il était difficile à Irul d’admettre l’hypothèse qu’un jour les sangheilis soient destitués de leurs privilèges.

           Mais soudain, Irul se rappela l’immense tir de s’installation contre la flotte, et il se précipita vers la sortie de la salle, non sans emporter avec lui l’énorme marteau de Bracktanus.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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