Nom : Comeau-Montasse
Prénom : Thibault
Âge: 30 ans
Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)
Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice
Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture
« On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,
et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »
(Charles de Gaulle)
Irul et Orna embarquèrent dans leur transporteur, avec six autres sangheilis et quelques ungoys. Quelques instants plus tard, les appareils quittèrent Grande Bonté et filèrent vers l’énorme planète gazeuse à côté de laquelle on pouvait encore voir les débris de l’anneau sacré.
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Et voilà ! Après des mois d'attente, la suite de ma fanfic Naruto est enfin commencée ! Intitulée La Balance du Destin, cette aventure se déroule juste après les évènements au Pays des Fleures, et il est donc fortement conseillé d'avoir lu cette première fanfic avant de commencer la seconde. Une fois de plus, j'ai préparé l'histoire de A à Z, en préparant les plus grands lignes et laissant mon imagination créer les détail dans le feu de l'action. Donc à part si un gros problème devrait survenir, la seule raison qui m'empêcherai d'écrire cette fanfic serait le manque de temps.
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Et puisque je vous livre ce soir le premier chapitre de la Balance du Destin, je vais également vous livrez une petit introduction pour en révéler un peu plus :
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De retour à Konoha après leur périple au Pays des Fleures, Naruto et Hinata se la coulent douce et récupèrent tranquillement de leurs aventures. Gardant secret l'existence de la Pierre Florale, ils passent leurs journées ensembles à profiter de la vie, inconscients du fait que le monde continue de tourner autour d'eux. Mais l'imminence de l'examen chunin va tout changer, et Naruto va devoir repasser les épreuves pour devenir un véritable ninja. C'est là qu'il rencontrera Haruka, une jeune fille au coeur froid comme la pierre, et dont les pouvoirs sont aussi mystérieux que mortels. Et même si elle lui fait peur, Naruto sait parfaitement qu'il lui faudra l'affronter tôt ou tard...
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Et voici un lien vers le sommaire de la Balance du Destin, pour que vous puissiez suivre en détail l'avancée de la fanfic ^^.
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Bonne lecture à tous !
0543 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil de Grande Bonté.
0543 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil de Grande Bonté.
Irul n’en revenait pas. Il se passe quelque chose de très étrange entre les prophètes et les jiralhanaes. Quelque chose de dangereux. Je ne comprends pas pourquoi les hiérarques veulent les protéger à tout prix, même s’ils doivent accepter ma demande qui va à l’encontre de ce qu’ils voulaient pour ces sauvages.
- Vous pouvez disposez, commandant, fit Vérité. Rejoignez vos confrères conseillers pour l’affaire suivante.
L’agitation gagna les tribunes à une vitesse effrayante, tout le monde attendant avec impatience le début de cette deuxième affaire. Pendant que les conseillers et les hiérarques discutaient entre eux, Irul saisit le marteau de Bracktanus et l’apporta à la grande brute qui ressemblait comme deux goutte d’eau au traître qu'il avait éliminé. Même si cela me fait horreur, je dois le faire, pour mes frères.
- Combattant jiralhanae, commença-t-il. La perte du lieutenant Bracktanus est regrettable, mais je suis sûr que vous saurez suivre le chemin qu’il avait tracé pour votre race. Je vous rend son arme. Puissiez-vous massacrez les ennemis de l’Alliance avec.
Le visage du jiralhanae resta de marbre face à autant de politesse. Et même s’il saisit le marteau sans violence, ses mots n’en était pas moins imbibés :
- Je me moque bien de ce que vous espérez pour moi et mes semblables. Mon frère était un guerrier d’exception que personne n’aurait put vaincre, même s’il était seul contre mille de vos semblables orgueilleux. Sa mort est comme la perte de l’un des anneaux sacrés : inexplicable.
- Vous êtes son frère ?
- En effet. Je suis son frère Tartarus. Et même si je serai désormais sous vos ordres, je vous le dis tout de suite : cela changera beaucoup plus vite que vous ne le pensez.
Encore cette malédiction. Pourquoi ces jiralhanaes sont-ils si certains que la race des sangheilis tombera en disgrâce ? Probablement l’ardeur caractéristique des nouveaux alliés de l’Alliance. Ils arrivent sans savoir ce que représente notre race pour les prophètes, sans savoir le long passé d’entente et de privilèges qu’il existe entre nos deux espèces, et pensent pouvoir renverser tout ça pour devenir les nouveaux favoris. Pourtant, malgré le fait que cette malédiction me semble sans fondement, c’est la première fois que ce genre de menace me semble si réelle. Ces brutes n’ont peut-être pas l’intelligence pour eux, mais ils ont de la force et de la volonté. Je ferais en sorte qu’on les surveille de près.
Irul s’éloigna alors de Tartarus sans plus de politesse pour rejoindre ses frères conseillers à la tribune. Lorsqu’il arriva à sa place, tous les sangheilis qui l’entouraient se tournèrent vers lui comme pour le questionner, mais ne dirent mot. Ils attendent une explication. Ils savent que j’ai menti aux prophètes, et cela les afflige. Il faut que je soit net et précis.
- Mes frères, fit-il à voix basse pour ne pas être entendu des hiérarques et encore moins des prophètes. Je sais ce que vous pensez : vous vous demandez pourquoi est-ce que j’ai menti à nos saints prophètes. La raison est que cela était nécessaire.
- Que voulez-vous dire, commandant ?
- Il y a trop de choses dans cette mission qui montre que les liens entre les sangheilis et les prophètes sont en train de s’effriter.
Irul avait beau rester calme, ses frères ne montraient pas le moindre signe d’espoir dans leurs regards. Le jeune commandant compris qu’il devait être totalement franc :
- Mes frères, je connais le code d’honneur des sangheili qui dit que nous ne devons jamais mentir. Aujourd’hui, pour le maintient de notre place au sein de l’Alliance, je pense qu’il faudrait restreindre cette règle de cette façon : un sangheili ne doit jamais mentir à un autre sangheili. Je vais donc vous dire ce que je n’ai pas avoué aux prophètes : lors de cette opération, les jiralhanaes nous on attaqué moi et mes troupes.
Les conseillers sursautèrent à cette déclaration, mais Irul leur fit rapidement signe de se calmer pour ne pas attirer l’attention des prophètes. Après quelques secondes nécessaires pour faire place au silence, il continua :
- Ils avaient totalement échoué dans leur mission, et nous avons été obliger de prendre en main les opérations. C’est lorsque nous avions acquis une victoire totale contre les rebelles qu’ils nous ont trahi. Tous mes guerriers sont morts et moi seul ait réussi à sortir du temple en vie, non sans tuer le lieutenant Bracktanus et plusieurs de ses brutes de mes propres mains.
« J’aurais annoncé cette trahison aux prophètes avec plaisir si Bracktanus n’avait pas été en possession de l’un des légendaires Dargoys. De plus, il m’a avoué de sa propres volonté que les prophètes eux-mêmes lui avaient expliqué le fonctionnement du sanctuaire forerunner, alors que nous n’en avons jamais été informé. Ce sont des privilèges énormes qui leur ont été attribué là, et cela signifie que les prophètes veulent protéger les jiralhanaes. Dans quel but ? Je n’en sais rien. Mais cela veut dire que nous devons être particulièrement prudent et qu’il nous faudra surveiller cette race belliqueuse, de façon à ce que les prophètes n’acquièrent pas plus de confiance en eux qu’en nous.
- Mais pourquoi les prophètes perdraient-ils confiance en nous ? demanda un conseiller.
- Pour la simple raison que le chef des rebelles était le capitaine Filsunee, qui était également un commando de la caste bénie des prophètes, et un membre de l'Inquisition. S’ils apprenaient que même les plus déterminés et les plus dévoués d’entre nous pourraient se détourner de la voie de l’Alliance, nos privilèges disparaîtraient aussitôt aux profits de ces brutes.
Irul laissa s’écouler plusieurs secondes afin que ses confrères puissent mûrement réfléchir à la situation. Je comprend la difficulté d’accepter la dangerosité des évènements. Pour la première fois depuis la création de l’Alliance, la position des sangheilis est en danger.
- Mes frères, je sais que c’est dur, mais nous devons désormais être d’une prudence extrême.
Les conseillers hochèrent la tête en signe d’approbation, mais leurs visages étaient toujours aussi sombres. Irul pouvait ressentir des poings se serrer du plus fort qu’ils pouvaient. La première réaction serait d’avouer une haine sans borne à ces brutes qui ont tué nos frères, mais de leurs côté, les jiralhanaes doivent certainement penser la même chose de nous. La situation politique est devenue explosive.
- Bien, fit finalement Vérité. Nous allons pouvoir commencer. Escortes ! Faites entrer l’accusé.
Les portes de la salle du conseil s’ouvrirent alors, et l'ex-commandeur Orna Fulsamee avança fièrement vers l’estrade centrale. La malédiction de Bracktanus commence déjà à se réaliser. Il ne tient qu’à nous de faire en sorte qu’elle n’aille pas plus loin.
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L'HISTOIRE CONTINUE AVEC
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0537 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ salle du Grand Conseil de Grande Bonté.
La salle du Conseil était plongée dans un silence impressionnant. Aucun des hiérarques ou des conseillers sangheilis n’osait dire mot jusque là, attendant que les grands prophètes inaugurent cette réunion. Regret n’était présent que par holo-transmission, car il était parti en mission et était donc dans l’incapacité de faire bénéficier l’assemblée de sa présence physique. Sur la tribune centrale faisant face aux grand prophètes se tenait Irul dans son armure de conseiller, l’air calme et détendu. Mais en son fort intérieur, le sangheili était terriblement mal en point.
A ses côtés était posé le marteau de Bracktanus. Plusieurs jiralhanaes étaient présents, dont un qui se démarquait par sa cruelle ressemblance avec le lieutenant défunt. Irul ne connaissait pas son nom, mais il savait que cette brute était loin d’avoir le moindre sentiment amical pour lui.
- Commandant Irul Sulamee, commença Vérité. Inutile de vous dire que nous attendons votre rapport avec impatience. Et sachez que nous ne vous permettrons pas de nous cacher quoi que ce soit.
- Je répondrai de mon mieux, votre sainteté.
Irul prit une profonde inspiration les yeux fermés afin de laisser la quiétude inonder son esprit. J’ignore s’il croiront mes paroles, mais je n’ai pas le choix, et j’en assumerai les conséquence avec courage.
- Vous savez tous, commença-t-il, que la flotte envoyée pour notre mission sur la Lune d’Ishaar VI a été totalement détruite, et que je suis le seul rescapé des forces déployées au sol. La raison de tout ceci est le simple fait d’avoir sous-estimé l’ennemi. Les jiralhanaes se sont heurté à une vive résistance menée d’une main de maître par un vétéran sangheili, qui a perdu l’esprit après avoir combattu le Parasite sur la Terre Sainte.
A ce moment, Irul fit une courte pause pour régénérer sa tranquillité. Cette réunion dont il était le centre le troublait au plus haut point. La pression. L’ennemi ultime du guerrier. Sous la pression, certains dépriment pour finir écrasés par un adversaire opportuniste, et d’autres surmontent leurs peurs pour découvrir leurs réels pouvoirs. Il faut que je soit de ceux-là.
- Les jiralhanaes se sont battu avec honneur et talent, mais les rebelles étaient trop nombreux et ont fini par les submerger. Même avec le soutient de mes fiers guerriers, le résultat de l’opération était incertain.
« En combinant nos dernières forces, nous avons réussi à atteindre le cœur de la résistance ennemie, au niveau d’un puissant dispositif de tir. Voyant que ses chances de survie étaient faibles, le chef des traîtres a activé l’arme et a détruit notre flotte placée en orbite. Notre dernier combat a été d’une fureur terrible, et le lieutenant Bracktanus a ployé sous le nombre, non sans avoir tué un grand nombre de ses assaillants. Peut-être que les dieux ont voulu que moi seul m’en sorte, peut-être est-ce le hasard, toujours est-il que c’est ainsi que cela s’est passé.
La salle fut soudain remplie des murmures et chuchotements que s’échangeaient les conseillers et les hiérarques. Les trois grands prophètes, eux, étaient d’un calme terrifiant. Ont-ils vraiment cru à cela ? Serait-il possible que les prophètes ne puissent pas lire dans les esprits comme les légendes l’affirmaient ? Serait-il possible que…
… que cette version des faits les arrangeaient ?
- Commandant Sulamee, fit Vérité. J’aimerai que vous nous donniez vos impressions concernant les jiralhanaes, afin que nous puissions décider de la fonction qu’ils occuperont au sein de l’Alliance.
Irul prit une nouvelle inspiration, plus profonde encore. Je ne peux pas laisser ces sauvages obtenir les faveurs des prophètes, ni échapper à notre contrôle. Il faut que je soit précis et intransigeant.
- Noble prophète de la Vérité. Même si nos nouveaux alliés on combattu la rébellion avec courage, je tiens à préciser que c’est grâce à l’aide de mes frères et de leur sens stratégique qu’ils ont réussi à aller aussi loin. Sans notre soutient, leur manque de tactique les aurait conduit à une fin bien plus brève et moins glorieuse. Pour résumer, je préfèrerais me contenter de dire que les jiralhanae sont de puissants combattants, mais qu’il leur manque trop d’expérience de la stratégie pour être pleinement efficace sur le champ de bataille.
Les trois grands prophètes se rassemblèrent soudain pour délibérer entre eux tandis que dans les tribunes, les hiérarques et les conseillers faisaient de même. A cause du bruit de fond des discussions persistantes, Irul n’arrivait pas à entendre parfaitement les mots que s’échangeaient les prophètes. J’ignore ce qu’ils pensent de mon rapport, mais apparemment ils n’ont pas l’air d’en être mécontents. Pourtant, ces nouvelles sont plutôt mauvaises, et même les jiralhanaes présents dans la salles semblent calmes.
Il fallut attendre deux bonnes minutes avant que les grands prophètes ne se décident à se tourner de nouveau vers Irul
- Commandant Sulamee. Nous aimerions connaître votre avis sur le rôle à attribuer aux jiralhanaes dans notre armée.
- Je pense que jusqu’à ce qu’ils acquièrent l’expérience nécessaire, les jiralhanaes devraient être placés sous le commandement de mes frères sangheilis. Une partie d’entre eux suivraient des courts de stratégie militaire à l’académie, le tout durant une période de préparation de deux ans.
Un léger sourire apparut sur le visage de Vérité, tout comme sur celui de la grande brute qui se tenait debout à l’entrée de la salle. Les discussions des deux côtés reprenaient de plus belles tandis qu’Irul se demandait ce qui pouvait bien se passer. Mais le silence le plus total survint lorsque Vérité leva la tête pour rendre son jugement :
- Votre proposition est acceptée, commandant.
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1414 unités de temps du 155ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ sanctuaire forerunner de la lune d’Ishaar VI.
Il fallut quelques secondes à Irul pour reprendre tous ses esprits, sa tête étant encore engourdie par la déflagration. Sa vision était couverte d’un voile blanc intense. Probablement la lumière persistante de l’explosion. Le flash s’est imprimé sur les récepteurs visuels de mes yeux. Il va me falloir encore quelques instants avant que cela se dissipe. J’espère seulement que Bracktanus est au moins aussi affecté que moi, mais avec ce que je lui ai mis…
- Co… comment ? demanda la voix faible de Bracktanus.
Irul se releva avec peine, son sens de l’équilibre étant perturbé par son manque de visibilité ainsi que par le bourdonnement intense dans ses oreilles. D’après l’intonation du jiralhanae, celui-ci devait être très mal en point, voir gravement blessé. Tous les sens d’Irul étaient grandement affaiblis, mais il pouvait situer avec précision la position de son adversaire, qui se trouvait étendu à précisément onze mètres de lui. Lorsqu’il réussit à se tenir droit, le sangheili répondit :
- Je savais qu’aucune arme standard ne pourrait pénétrer la protection du Dargoy, et tenter de rivaliser avec vous dans une simple épreuve de force était totalement suicidaire. J’ai alors enlevé mes protections qui auraient été repoussé par le champ magnétique, et j’ai broyé deux grenades pour en extraire le plasma brut.
Irul montra alors sa main droite à Bracktanus. La peau de ses doigts et de sa paume était profondément calcinée, et même si la brûlure était déjà cautérisée par la chaleur intense, cette blessure devait faire profondément souffrir le sangheili. Mais la main d’Irul ne tremblait pas, et il restait parfaitement droit, comme forgé dans l’acier. Son regard restait glacial malgré le trouble de sa vue, et d’une voix dépourvue de toute émotion, il continua son explication :
- C’était le seul moyen de faire passer un élément explosif à travers le Dargoy. Une fois le plasma appliqué sur ton armure, j’ai griffé tes plaques de protection métalliques avec mes doigts. Cela à créé suffisamment d’étincelles pour faire détonner la masse plasmatique. Ensuite, vu que l'explosion se situait à la surface de ton corps, le Dargoy m’a protégé de la déflagration.
Mais il ne m’a pas protégé du souffle ni du flash…
- Ah ! Bien joué ! fit Bracktanus dans un rire doublé d’une toux d’agonie. Tu m’as bien eut. Mais ce n’est pas fini.
Alors que ses facultés commençaient à revenir, Irul put percevoir le bruit de nombreuses gouttes tombant sur le sol de la pièce. Le jiralhanae était gravement blessé, et ne pouvait plus se relever.
- C’est fini pour toi en tout cas, répondit Irul.
- Peut-être… mais tôt ou tard… tout ce qui s’est passé ici engendrera la destruction de ta race. Je ne serai pas… je ne serai pas le seul à se dresser contre toi.
La vision d’Irul commençait à redevenir normale, et il put s’avancer vers Bracktanus sans risquer de buter contre un mur ou de se prendre les pieds dans un débris. Son adversaire était allongé devant le dispositif central de la salle, son corps sévèrement brûlé par l’explosion. L’énorme marteau du jiralhanae était tombé non loin de lui, et Irul savait que Bracktanus ne pourrait jamais le récupérer dans son état. Toujours aussi imperturbable, il demanda à la brute :
- Et qui, dans ta race de sauvages et d’imbéciles, pourrait être de taille à m’affronter sans mourir dans la seconde ?
Un rire sarcastique agita soudain le jiralhanae, dont le regard avait regagné une énergie qu’Irul ne comprenait pas. C’était un mélange d’envie intense de meurtre et de certitude que son plus fort désir se réaliserait ; comme s’il voyait la mort d’Irul de ses propres yeux dans une vision prémonitoire que lui accordait la Mort avant de le prendre.
- Tu le sauras bien assez tôt, ricana la brute.
- Qu’est-ce qui te fait croire que ton vengeur sera meilleur que toi ?
Avec ses dernières forces, Bracktanus tendit sa main vers le sangheili comme s’il voulait l’étrangler, et lui dit :
- Tu te crois fort, toi, grand commandeur des armées de l’Alliance ? Toi qui fait parti de la race privilégiée des prophètes, tu as tant de puissance… mais cela ne durera pas. Sache que toi et ta race de prétentieux, vous êtes arrivés au sommet de votre gloire. Désormais, vous ne pourrez que descendre, et je t’assure que vous chuterez tous, jusqu’à vos tombes qui enterreront jusqu’à votre gloire passée.
La main de Bracktanus tomba alors. Les sens d’Irul étaient formels : le jiralhanae était mort. Mais malgré la satisfaction d’avoir mis fin aux jours de ce traître, les derniers mots de son adversaire vaincu l’avaient durement déstabilisé. L’assurance totale de ces paroles ne lui permettait pas de croire en une démence pré-mortuaire, mais la menace était peut-être exagérée. La race sangheili s’était placé au côté des prophètes depuis des dizaines d’années, et avaient suffisamment fait leurs preuves pour obtenir leurs faveurs. Il était difficile à Irul d’admettre l’hypothèse qu’un jour les sangheilis soient destitués de leurs privilèges.
Mais soudain, Irul se rappela l’immense tir de s’installation contre la flotte, et il se précipita vers la sortie de la salle, non sans emporter avec lui l’énorme marteau de Bracktanus.
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