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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 18:11
CHAPITRE CINQ
 
0446 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ complexe numéro 3 du secteur A-27 de la planète humaine Reach, système Epsilon Eridani.
            -   Trouvez le commandeur, mes frères ! Nous devons quitter cet endroit au plus vite !
            -   Inutile de vous agiter, fit Ussulee en écartant l’ample rideau blanc derrière lequel il se trouvait. Les humains sont partis.
       Le dévot était blessé au flanc gauche, et son armure avait été noircie par ce qui semblait être une explosion. Derrière lui, sur une civière, se trouvait le cadavre de son dernier garde du corps, dont le sang maculait le sol. Malgré sa blessure, Ussulee ne laissait transparaître ni douleur ni découragement dans son regard, mais Irul sentit le doute en lui. Il est perturbé. Même en admettant que tous ces humains désormais morts aient été en parfaite santé et prêts au combat, jamais il n’auraient put causer autant de dégâts à un commandeur et une telle garde rapprochée. Et pourquoi Ussulee se cachait-il ? Un sangheili ne renonce jamais, et préfère mourir au combat plutôt que de fuir comme un lâche. La souillure de l’hérésie serait-elle en lui ?
            -   Qu’y a-t-il, commandeur ? demanda alors Irul.
            -   … je… je ne sais pas.
       A cet instant, des dizaines de sangheilis pénétrèrent dans la salle, l’arme au poing. D’un simple signe de la main, Ussulee leur annonça qu’il n’y avait plus aucun danger, et ils attendirent ses ordres.
            -    Comment s’est passé le combat dehors ? fit le commandant.
            -   Nous avons perdu plus de la moitié des ungoys, annonça un lieutenant, ainsi que trente-cinq de nos frères. Les humains ont fui avant que nous ne puissions les charger, et ils ont fait explosé le générateur, ainsi que l’arsenal de la base.
            -    L’essentiel de notre force demeure toujours. Nous devons continuer notre mission : nos ennemis se sont retranchés sur le complexe numéro 3, et nous allons le prendre. Ils ne pourront pas fuir éternellement, et leur mort est proche.
      L’armée covenant quitta alors le complexe numéro 7 pour se diriger vers sa cible suivante. Cette base-ci, beaucoup plus fortifiée, se trouvait au pied des monts Hightland qui renfermaient le temple forerrunner. Comment les humains ont-ils fait pour rester aussi primitifs alors que les mystères des dieux se trouvaient juste sous leurs pieds ? Ignoraient-ils vraiment tout des puissantes reliques que renfermaient leurs mondes ?
      Peut-être que seuls les prophètes et les sangheilis sont sensibles aux pouvoir de ces reliques, et qu’ils sont les seuls à pouvoir les comprendre. Mais dans ce cas, les humains feraient mieux de collaborer et de nous laisser accéder à ces artéfacts plutôt que de s’engager dans une guerre qu’ils ne peuvent pas gagner. Pourquoi gardent-ils autant de courage et de volonté ? Qu’est-ce qui leur fait garder espoir ?
        Peut-être ne sont-ils vraiment qu’une sorte d’épreuve des dieux pour tester notre foi ? Des gardiens laissés en ce monde pour veiller à ce que ceux qui atteignent ces reliques en soient dignes. Je ne sais pas comment je dois voir les choses, mais si ces humains sont là pour éprouver ma volonté, je ne les décevrai pas.
      Le commandeur Ussulee observait depuis bientôt cinq unités de temps la base humaine. Il était vrai que, malgré son archaïsme, la technologie humaine pouvait se révélée redoutable, mais Irul ne voyait pas ce qui, dans la structure de la forteresse ennemie, pouvait tant faire hésiter un puissant stratège tel que Ussulee. S’approchant lentement, il lui dit :
-   Commandeur ! Si je puis me permettre, le mur Nord de la base me semble nettement moins protégé que le reste, et je n’aperçois pas beaucoup d’humains sur les remparts. Un assaut brutal devrait certainement…
            -    Ce n’est pas la base qui m’inquiète, lieutenant, l’interrompit Ussulee. Comme vous l’avez dit, il y a peu de défenseurs visibles. Or, justement, j’en cherche d’autres.
      Il ne m’a pas tout dit. Il est inquiet. Jamais je n’ai vu un sangheili de sa caste être perturbé à ce point par ses ennemis, et son changement d’état est tout récent. Depuis cet incident dans la première base, son regard n’est plus le même. Moins sûr, moins confiant, plus lointain. Qu’est-ce qu’il a rencontré dans ce bâtiment ?
            -    Qu’avez-vous affronté là-bas ?
      La question d’Irul avait été respectueuse mais ampli d’incertitude, comme s’il doutait même que ce soit le commandeur Ussulee à qui il s’adressait. Celui-ci semblait ne pas avoir entendu la question, le regard toujours plongé dans les fondements de la base humaine, voulant percé un mystère que Irul voulait connaître.
            -    Commandeur ?
      Ussulee eut un frémissement qu’il réprima d’un claquement de mandibule. Abaissant son regard vers sa main, il serra le poing aussi fort qu’il le put, faisant ressurgire ses veines et trembler son bras.
            -    Je les briserai.
            -    Qui ?
      Subitement, Ussulee se retourna vers Irul, et ses yeux lancèrent des éclairs dont le lieutenant n’était pas la cible. Ses dents grinçaient de haine lorsqu’il lâcha ces mots :
            -    Des fantômes.
            -    Quoi ?
            -    Lors de l’infiltration de notre premier objectif … mes guerriers et moi… nous avons été attaqués par des ennemis insaisissables. Ils étaient… comme des ombres.
            -    Ils utilisaient des camouflages optiques ?
            - Non. A un moment j’en ai vu un alors qu’il disparaissait. Il portait une armure étrange, de ce vert bizarre que les humains semblent tant aimer. Ils étaient bien réels.
     A ces mots, Irul porta la main à se ceinture et saisit la poignée de son épée à plasma. Il l’activa avec rage et détermination, la lumière de sa lame éclairant son visage rageur. Le jeune lieutenant était devenu la fureur incarnée, venue pour répandre la mort parmi les ennemis de l’Alliance. Ils sont là ! Ces humains en armure. Et parmi eux doit se trouver celui que je cherche depuis si longtemps. J’ai entendu de nombreuses rumeurs sur ces démons, ses spartans, et sur celui qui m’a tant fait souffrir. Et je sais, pour en avoir tué un moi-même, qu’ils ne sont pas invincibles. Le jour de ma vengeance est enfin arrivé !
            -   Commandant ! fit Irul. Veuillez être témoin du serment que je m’apprête à faire : les humains de ce monde, quels qu’ils soient, seront tous morts ce soir ! Et je tuerai moi-même ces démons envoyés par les dieux en gage de ma foi ! Ce sera ma contribution au Grand Voyage !
      Ussulee approuva cet esprit combatif, bien qu’il ne comprenait pas vraiment la raison d’une volonté si soudaine. Puis il se retourna vers les centaines de guerriers qui attendaient leurs ordres, et leur cria en brandissant sa propre épée :
            -   Longue vie aux combattants ! Mort aux ennemis de l’Alliance !
            - Et que notre passage soit assuré ! lui répondirent quatre centaines de paires de mandibules.
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