CHAPITRE DOUZE
0834 heures, 20 Octobre 2548 (Calendrier militaire)/ complexe minier n°263, colonie de Paris IV, système Gamma Taurus.
- Avant toute chose, fit John a ses spartans, qui a organisé cette attaque ?
- C’est moi.
L’amiral Hood s’avança vers John et lui mit une main sur l’épaule.
- On dirait que nous sommes arrivés à temps, fiston. Ca m’aurait vraiment fait mal de perdre de tels héros sans rien faire. Les défenses covenantes autour de la montagne ont fini par cédé, alors je me suis dit qu’un petit coup de main vous serait utile.
- Merci, amiral. Mais vous feriez bien d’ordonner au bataillon 27 d’investir le bâtiment. Il y a là-dedans de nombreux covenants, et même si nous n’avons pas encore compris leur objectif, nous devons impérativement les arrêter.
Mais avant que l’officier puisse prendre en compte la requête de John, un bruit assourdissant se fit entendre. Tous les regards convergèrent vers l’énorme structure inconnue dont la pyramide qui constituait le sommet commençait à s’ouvrir lentement. Une fois ses faces entièrement dépliés, l’étrange structure que John et ses amis avaient aperçu s’éleva dans les airs. Qu’est-ce que c’est ? Un vaisseaux ? Pourquoi est-ce qu’on entreposerait un vaisseaux d’une telle taille dans un endroit pareil ? Il est à plusieurs kilomètres de roches entre lui et la surface. Il ne peut pas nous échapper.
Soudain, un rayon bleu aveuglant surgit de l’extrémité supérieure de l’étrange vaisseau, et vaporisa tout se qui se trouvait au-dessus de lui. La roche fut sublimée instantanément par le trait qui perça un trou circulaire de plusieurs centaines de mètres de diamètres, et l’énorme appareil extraterrestre quitta la caverne par cette sortie inattendue. Merde ! Ils vont nous échapper !
- A tous les vaisseaux du CSNU ! fit l’amiral Hood dans sa radio. Un appareil de type inconnu quitte la surface depuis notre position. Interceptez-le à tout prix !
John avait du mal à l’accepter, mais c’était sans doute à activer ce vaisseau que servait le cristal que les covenants appelaient la « Clé Lumineuse ». Et il nous l’on prise aussi facilement… c’est de ma faute.
- Amiral… c’est à cause de moi si les covenants ont mis la main sur ce vaisseau. Ils ont récupéré le cristal, qui servait apparemment à utiliser l’appareil.
- Ne vous excusez pas, mon garçon. De toute façon, je doute que nous ayons trouvé par nous-même le rôle de ce cristal, et c’est peut-être mieux de le découvrir par les covenants. Et puis, je doute qu’ils arrivent à passer le blocus spatial.
A ce stade là, les soldats ne pouvaient plus rien faire qu’attendre le résultat du combat spatial. Depuis le temps que les hostilités sont engagées, je pense que la flotte du CSNU a dût considérablement réduire les forces covenantes. Cet étrange vaisseau ne disposera donc pas de beaucoup d’aide pour échapper à nos croiseurs. L’issue est certaine, désormais.
- Amiral ! fit un opérateur de FLEETCOM dans la radio. Nous avons le vaisseau inconnu en vue. Il vient tout juste de quitter la stratosphère. Engageons les hostilités.
- Essayez de le neutraliser sans le détruire, afin que nous puissions tenter un abordage. Mais faites attention.
- Bien comprit command… quoi ? … mais qu’est-ce que …
Le ton de l’opérateur était devenu totalement affolé, comme si un ennemi avait brusquement surgit dans son dos.
- Monsieur ! Le vaisseau… a effectué un saut. Il nous a échappé.
Impossible ! Normalement, l’attraction gravitationnelle d’une planète empêche toute entrée dans le sous-espace, sa pesanteur déformant le schéma des filaments quantiques dans lesquels ils fallait effectuer les calculs de trajectoire. Si un vaisseau sautait dans le sous-espace dans de telles conditions, il y avait de très fortes chances que ses calculs soient erronés, et autant de chance d’être déstructuré lors de son saut. S’il avait la chance de survivre à la manœuvre, son point de sorti pouvait être déplacé de plusieurs parsecs, laissant ainsi l’appareil complètement perdu sans point de repère. Effectuer un saut dans le sous-espace aussi prés d’une planète équivalait à un suicide.
Il n’y avait plus rien à faire. Sans dire un mot, John se dirigea vers la sortie de la grotte, aussitôt imité par ses camarades, alors que le 27ème bataillon de Reach inspectait la structure.
- Adjudant ! l’arrêta Hood. Que faites-vous ?
- Notre mission était de vous récupérer, amiral. Cela a été fait. Maintenant que plus rien ne nous retient ici, nous allons partir.
Les yeux du Lord étincelèrent, et un léger sourire illumina son visage.
- A votre guise, spartan. De toute façon, je pense que votre présence n’est plus nécessaire.
- Nous nous reverrons au débriefings sur Reach, je suppose ?
- Bien entendu.
C'est ainsi que les spartans quittèrent Paris IV.
FIN
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