Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

rei.jpg

27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 18:56
CHAPITRE CINQ
 
 
 

0728 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ Section de recherche forerunner, structure-artéfact Géant de gaz, planète Threshold.

 

       Une pluie de plasma cribla la vague d’immondices qui fonçait sur l’escouade de loyalistes, alors qu’ils prenaient une formation défensive contre l’un des murs de la pièce. Mais la troupe avaient beau être constituée de sept sangheilis dont trois officier et de cinq ungoys, les parasites étaient tout simplement trop nombreux, trop rapides. D’un simple signe, Irul ordonna aux ungoys placés à l’arrière de jeter des grenades dans la masse ennemie, et ceux-ci s’exécutèrent. Mais la peur qui les saisissait rendit leurs gestes trop rapides, et les explosifs se dispersèrent à travers la salle sans causer trop de dégâts. La situation devenait de plus en plus critique alors que d’autres conduits d’accès à la salle s’ouvrait pour laisser passer d’autres centaines de parasites. Rapidement, presque toute la pièce fut envahie par ces monstruosités.

 

       Alors qu’il continuait de tirer en veillant à éviter la surchauffe de son arme, Irul réfléchissait à un moyen de sortir ses frères de là. Il était clair que la victoire par les armes était totalement impossible, ce qui impliquait de trouver un couloir de fuite. La porte par laquelle ils était arrivée ne pouvait correspondre. Déjà parce que cela les éloignait de leur cible principale, qu’ils ne pouvaient ignorer, et ensuite parce qu’elle était désormais recouverte par plusieurs centaines de bestioles voraces. Mais il y avait une autre porte, plus près de leur position, qui pouvait leur permettre de fuir. Bien qu’elle soit verrouillée, il existait encore un moyen de l’utiliser avant qu’il ne soit trop tard. Rapidement, Irul se tourna vers le lieutenant Kurolee, et lui annonça hâtivement :

 

            - Il nous faut sortir d’ici au plus vite ! Que deux de vos hommes aillent découper une ouverture dans cette porte ! Nous allons les couvrir !

 

A vos ordres, commandant ! Silurnee ! Antopee ! Vous avez entendu ?

 

       Les deux commandos sangheilis répondirent d’un simple signe de tête, et dégainèrent aussitôt leurs épées plasma, tout en conservant l’un de leurs fusil en main. Sous le tir de couverture du reste de l’escouade, ils entreprirent de sectionner l’épaisse porte de métal. Bien que le fait d’endommager l’œuvre des forerunners constituait un crime grave, la présence du parasite changeait toute l’équation. L’Alliance avait déjà affronté cette menace sur de nombreux monde-reliques, et avait finit par établir un protocole d’action dans ce genre de cas.

 

        D’abord, il fallait établir un blocus de la zone infectée, pour que le Parasite ne se répande pas. Du fait que cette structure était suspendue dans les airs, à moins de prendre possession d’un appareil volant, cela était impossible. Ensuite, les troupes avaient de l’Alliance avaient pour mission de s’assurer que toutes les reliques majeures soient évacuées, car il faudrait ensuite détruire totalement toute la zone. Mais s’il y avait des reliques ici, elles devaient avoir été emporté sur Grande Bonté il y a longtemps lors de la première exploration de Géant de Gaz. Quant à la destruction de la structure, Irul avait déjà son idée…

 

      Le découpage de la porte fut un procédé long et ardu, même avec la puissance des épées plasmatiques des deux commandos. Plusieurs fois, ils durent interrompre leur tâche pour tirer sur leurs assaillants, au risque d’être submergés, mais au final, ils réussirent à travailler une ouverture. Celle-ci n’était pas très grande, ne permettant le passage que d’une personne à la fois, mais les sangheilis et ungoys allaient devoir s’en contenter.

 

Allons-y mes frères ! ordonna Irul. Continuez de tirez ! Ne faiblissez pas !

 

      Progressivement, l’escouade passa de l’autre côté, continuant de tirer à travers l’ouverture pour couvrir ceux qui restaient à l’intérieur. Rapidement, il ne restait plus que le lieutenant Kurolee, l’Arbiteur, et Irul dans la salle. L’envie naturelle des officiers de défendre leurs guerriers les plaça cependant en une situation bien périlleuse alors que la salle grouillait de plus en plus. Alors qu’il activait sa seconde lame énergétique, Irul ordonna :

 

            - Allez-y ! Je vais les retenir un moment ! Ensuite vous n’aurez qu’à me couvrir !

 
- Mais commandant… fit le lieutenant sangheili. L’Arbiteur peut très bien…
 

-   Ne contestez pas mes ordres ! Il n’est pas encore temps de le sacrifier !

 

      Irul savait que le commando devait avoir des consignes précises venant des prophètes concernant l’Arbiteur, l’ancien commandant suprême Orna Fulsamee. Cette mission devait certainement avoir eut pour objectif de le faire tuer, et cela devant Irul pour lui faire comprendre la leçon : on ne compromet pas le Grand Voyage. Mais Irul n’avait pas l’intention de laisser mourir ainsi son prédécesseur, son tuteur, et le père de Elda. D’un revers de bras, il força le lieutenant à se diriger vers la porte, puis se jeta au milieu des minuscules et innombrables ennemis.

 

     Irul avait parfaitement confiance en son équipement, et surtout en ses propres capacités. Il savait qu’il pourrait survivre à autant de parasites pendant assez de temps pour permettre aux deux sangheilis de sortir. Ses deux épées plasma tranchaient la masse verdâtre tandis qu’il esquivait le plus grand nombre de bestioles qui sautaient pour tenter de s’agripper à lui. Elles étaient beaucoup trop nombreuses pour qu’il les évite toutes, mais son bouclier énergétique encaissait plutôt bien les dégâts, carbonisant instantanément tout parasite entrant en contact. Lorsque le niveau de protection de son armure passa en-dessous de 50%, Irul se retourna vers la porte, et s’aperçu que ses frères étaient enfin hors de danger. Rapidement, il franchit les quelques mètres le séparant de la sortie et plongea droit dans l’ouverture.

 

     Il se retrouva dans un long couloir blanc très éclairé, au bout duquel se trouvait une autre porte. Dès qu’Irul fut passé, ses guerriers ouvrirent le feu dans la masse de parasite tandis qu’ils reculaient progressivement dans le couloir. La seconde porte n’était heureusement pas verrouillée, et s’ouvrit sur une énorme plate-forme suspendue au-dessus d’un puits, et perforée d’une unique colonne traversant l’ensemble du puit. Irul comprit rapidement qu’il s’agissait d’un ascenseur, ou d’un monte-charge, qui pouvait les conduire à leur cible. Lorsque le dernier membre de l’escouade eut passé la porte et que celle-ci se soit refermé, le jeune commandant planta sa lame dans son panneau de contrôle. Au moins, s’ils veulent nous suivrent, ils devront la briser. Et pour cela, il va leur falloir du temps.

 

     Puis il se tourna vers la plate-forme, qui était divisée en deux étages, et sur laquelle était placé plusieurs containers cylindriques de la taille d’un ungoys. Par précaution, Irul préféra ne pas y toucher. Après ce qu’il venait de voir, il préférait ne pas savoir ce qu’ils contenaient.

 

            - Trouvez la commande d’activation de cet ascenseur ! ordonna Irul. Nous ne devons pas perdre de temps !

 

            -   Commandant ! fit l’un des ungoys. Je l’ai trouvé ! Derrière la colonne centrale !

 

     Le règlement était clair : lors des missions des Forces Spéciales, les ungoys n’étaient pas autorisés à activer un quelconque mécanisme, afin d’éviter les erreurs de manipulation. Seuls les sangheilis, qui connaissaient bien mieux les technologies humaines et forerunner, pouvaient interagir de cette façon avec des dispositifs étrangers. Irul s’avança alors vers l’ungoys et activa l’ascenseur, qui se mit aussitôt à descendre. Lorsqu’il s’arrêta une dizaines de mètres plus bas, Irul ordonna à ses troupes de reprendre une formation offensive.

 

     Prudemment, l’un d’entre eux ouvrit la porte menant à cet étage, pour faire apparaître un couloir semblable à celui qu’il venait de traverser, sauf qu’il bifurquait sur la gauche après dix mètres.

 

            -   Deux guerriers en éclaireur ! ordonna Irul. Les autres en couverture ! Les ungoys restent à l’arrière-garde !

 

      La désignation « guerrier », pour un sangheili, ne pouvait concerner qu’un autre sangheili. Cette race fière se considérait comme le seul véritable peuple guerrier de l’univers, et n’avait que peu d’estime pour les autres races, qu’elles soient ennemies ou alliées. Deux sangheilis prirent donc la tête, et explorèrent prudemment le couloir jusqu’à en atteindre le virage. L’un d’eux se posta à l’angle tandis que l’autre se plaquait sur le mur opposé. Par signes de mains, ils comptèrent jusqu’à trois, puis avancèrent.

 

      Mais dès que celui posté à l’angle eut passé la tête, celle-ci fut décapitée par une énorme griffe, et la silhouette menaçant d’un sangheili infecté se jeta sur le second. Celui-ci eut tout juste le temps de dégainer son épée et de trancher le bras avec lequel la créature comptait le frapper. Le reste de l’escouade ouvrit immédiatement le feu, et l’abomination tomba à terre quelques instants plus tard.

 

            - Par les prophètes… murmura le lieutenant. Ces maudits hérétiques… qu’ont-ils fait ?

 

       Irul ne répondit pas. La perte de l’un de ses frères était quelque chose dont il avait été forcé d’être habitué, mais cette fois-ci, il ne put s’empêcher de regretter sa décision.

 

       Soudain, il sentit la main de l’Arbiteur sur son épaule.

 
            - Ce n’est pas votre faute, commandant.
 
            - J’aurais dû envoyer les ungoys…
 

            - Ne pensez pas à ce que vous auriez put faire. Pensez plutôt à ce que vous allez faire, désormais. Les remords ne se libèrent qu’une fois la bataille terminée. Tant que ce n’est pas le cas, cachez-les derrière votre rage, et tirez les leçons de chaque instant pour éviter d’autres erreurs.

 

      Orna parlait avec la voix d’un père qui éduquait un enfant, transmettant son savoir à travers lui, tout en restant calme et rassurant. Mais cela ne semblait pas plaire au lieutenant Kurolee, qui retira violemment la main de l’Arbiteur en rugissant :

 

            - Ne touchez pas le commandant, Incapable ! Et ne vous avisez pas non plus de lui donner des conseils, sinon je vous exécute immédiatement !

 

            -   Est-ce pour cela que vous m’avez amené ici ? le défia Orna.

 

            - Les Arbiteur ont été l’une des bases de l’Alliance par leur sacrifice, non par leur enseignement !

 

            - Il suffit !!! hurla Irul en se tournant vers ses deux semblables.

 

      La querelle cessa comme une bougie soufflée par une tempête. Avec une brutalité qui ne lui ressemblait pas, Irul empoigna le lieutenant des deux mains et le plaqua contre la colonne de l’ascenseur. D’une voix qu’il tenta de garder aussi calme que possible, il lui dit :

 

            - Vous devriez avoir un peu plus de respect pour votre ancien commandant suprême, lieutenant. Ce sangheili a mené les armées de l’Alliance depuis notre pacte avec les prophètes, réprimant les rebellions, convertissant nos alliés et détruisant nos ennemis, recouvrant les saintes reliques de nos dieux. Jamais jusqu’à l’œuvre du Démon, nous n’avons eut raison de remettre en cause ses capacités ou son savoir.

 

            «  La décision de faire de lui un Arbiteur revient des prophètes, et je ne la contesterai pas. Mais votre comportement est tout simplement intolérable ! Alors je vous conseil de revoir votre jugement ! Sinon je me chargerai personnellement de revoir votre intérêt pour moi. C’est comprit ?

 

       Le lieutenant ne répondit pas, mais ferma les yeux une longue seconde en signe de compréhension. Pourtant Irul percevait encore de la colère dans son regard. Alors qu’il relâchait son emprise, le jeune commandant ajouta d’un ton menaçant :

 

            - Ne vous mettez pas en rogne avec quelqu’un qui m’est plus important que vous.

 

       Sur ces mots, il se retourna vers le reste de l’escouade, et ordonna sèchement :

            - On reprend la progression ! Deux ungoys en première ligne !
Partager cet article
Repost0
26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 16:49
CHAPITRE DIX-SEPT : LE DEMON-RENARD


     Parmi les amis de Naruto, seul Sasuke était resté sur le plateau de l’Amitié, avec Sakura à ses côtés qui tentait de le raisonner. Mais rien à faire : si Itachi n’intervenait pas, il n’avait aucune raison de s’impliquer dans la bataille. Désespérée par son comportement, Sakura hésitait entre descendre aider Naruto et rester là à essayer de convaincre celui qu’elle avait toujours aimé. Finalement, elle se dit qu’elle serait nettement plus utile si elle réussissait à ramener Sasuke dans le bon chemin, et décida de rester à ses côtés.

      Pendant ce temps, en bas, Kyubi avait déjà engagé les hostilités, balayant l’espace autour de lui de toute la terrible puissance de ses neufs queues. Naruto et ses amis avaient énormément de mal à se défendre, et encore plus à attaquer, mais progressivement une stratégie fut mise en place : ceux qui possédaient les meilleurs techniques de défense, comme Gaara, Hinata ou Neji, avaient pour tâche de créer des zones de sûreté à l’intérieur desquels les autres se protégeaient des coups portés par Kyubi avant de lancer leurs propres attaques. 

       C’était une chose impressionnante que de voir combattre côte à côté tant de si grands ninjas, tous employant leurs techniques au maximum de leur puissance. Kakashi tentait de trancher les queues du bijuu grâce à son Raikiri, tandis que Chouji employait toute sa force pour affaiblir l’une de ses pattes aux côtés de Tsunade. De leur côté, Kankouro et Kiba jouaient avec l’attention du Démon-Renard, l’un en utilisant ses nombreuses marionnettes et l’autre en sautant dans tous les sens devant son énorme regard. De nombreux autres groupes s’étaient formés plus ou moins instinctivement, chacun avec son objectif propre, comme les nombreuses pièces d’un puzzle constituant un plan global. Mais ce plan peut-il nous mener à la victoire ? demanda Naruto. Avons-nous une chance de gagner ?

        Parmi tous les adversaires de Kyubi, c’était Gamabunta, le maître des Grenouille, qui représentait la plus grande menace. Même s’il était incroyablement moins puissant que le Démon-Renard, sa taille égale à celle du bijuu faisait qu’il pouvait aisément lui causer de gros dégât, surtout avec son katana. C’est pourquoi Kyubi se concentra principalement sur lui dès le début de la bataille, lacérant le crapaud géant de toutes ses griffes avec la rage qui le caractérisait tant. Rapidement, Gamabunta fut obligé de se retirer, attendant un moment plus propice pour intervenir. D’un saut puissant, il retourna sur le plateau de l’Amitié et commença à lécher ses plaies, laissant les autres amis de Naruto affaiblir Kyubi.

        Le jeune Uzumaki, quant à lui, avait créé un nombre incroyable de clones qui avaient deux fonctions : la première était d’apporter un soutient au plus grand nombre possible, que ce soit en appuyant les attaquants qu’en protégeant les non-combattants, et la deuxième était d’empêcher Kyubi de le cibler efficacement. Jusque là, aucune perte n’avait été déplorée, mais il y avait déjà de nombreux blessés, principalement parmi les non-combattants. Naruto employait plus de la moitié de ses clones à protéger ces gens désarmés contre les attaques de Kyubi, car chacun d’eux comptait trop pour qu’il accepte de les voir mourir, même en rêve.

       Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Démon-Renard ne se ménageait pas. Ses neufs queues à moitié enflammées balayaient la surface du plateau avec une violence digne de la fin du monde, mais il usait également de ses griffes et de ses crocs avec une rapidité diabolique compte tenu de sa taille. Peu importe la quantité de dommage qu’il encaissait, il ne montrait pas le moindre signe de fatigue. Il nous faut changer de tactique. Sinon nous serons à bout de force bien avant lui. 

       Mais Kyubi n’avait pas l’intention de les laisser s’organiser. Ses attaques incessantes rendaient carrément impossible toute concertation prolongée, ne permettant que de courts conseils hurlés au milieu du chaos de la bataille. La confusion ne tarda pas à être totale sur le plateau de la Haine, et une faiblesse mentale ne tarda pas à envahir Naruto et ses amis. Mais le jeune Uzumaki n’avait pas dit son dernier mot : d’une série de sceaux rapides, il créa une bonne cinquantaine de clones qu’ils répartit par paire pour préparer des rasengans. La plupart d’entre eux furent écraser sous les queues de Kyubi avait qu’ils ne soient prêts, mais les survivants étaient suffisants pour la réalisation de son plan. Les clones restants se dispersèrent avant de sauter droit vers la tête du renard géant qui ne sût pas lequel écarter. Leur cible était évidente : les yeux du bijuu.

        Malheureusement pour lui, le Démon-Renard ne comprit cela que trop tard. Il intercepta une bonne partie des clones grâce à ses deux queues les plus proches, mais une bonne dizaine d’entre eux réussirent à atterrir sur son visage, faisant fi de l’intense chaleur qui se dégageait du pelage de la bête. Avant même qu’une gigantesque patte s’abatte sur eux, leurs rasengan transpercèrent les paupières géantes pour atteindre la masse gélatineuse de ses yeux, et lorsque Kyubi les écrasa sous ses puissantes griffes, il était déjà aveugle. 

            - Bravo Naruto ! scandèrent ses amis. T’es formidable !

        Mais leur joie ne fut que de courte durée. En effet, la fureur de la bête légendaire fut décuplée par cette blessure, et bien qu’il ne pouvait plus voir ses ennemis, sa puissance ne se donnait désormais plus aucune limite. Une aura impressionnante de chakra rouge entoura tout son corps alors qu’ils multipliait les coups portés au hasard. Si cette bataille s’était passé en un endroit réel, le paysage aurait certainement été transformé en une antichambre de l’enfer, mais la nature surnaturelle de la balance ne souffrait d’aucun dommage. Ce terrain parfaitement plat avantageait grandement Kyubi, car il ne laissait aucune protection, aucun couvert, rien qui ne puisse s’interposer entre lui et ses proies. 

       Heureusement, maintenant que la bête était aveugle, il était plus facile pour Naruto et ses amis de se rassembler pour établir un plan. Plusieurs des ninjas les plus rapides comme Kakashi, Lee et Gai se chargèrent de distraire Kyubi par des attaques furtives d’un côté, tandis que de l’autre, le reste des combattants se concertaient :

            - Il faut arriver à l’immobiliser, déclara Sandaimee. 

            - Et comment est-ce qu’on est sensé procéder, fit Naruto.

            - Déjà, nous devons le mettre à terre en attaquant ses pattes. Si nous arrivons à en briser deux, ça devrait suffire. De préférence celle de devant. 

            -   Chouji et moi avons presque réussi à en broyer une, annonça Tsunade. Si on s’y met tous, ça devrait pouvoir marcher.

            -   Gaara, fit Naruto. Est-ce que tu pourrais t’en charger avec ton Cercueil du Désert ? 

       Le Kazekage, libéré de l’emprise qu’Ichibi avait sur lui dans la vie réelle, esquissa un difficile sourire de complicité qui combla Naruto de joie. En fin de compte, il est comme tout le monde. Lorsque tout ceci sera finit, il faudra vraiment que j’aille le voir à Suna…

            -    Sans problème, répondit Gaara. Tu peux compter sur moi. 

            -   Parfait, fit Sandaimee. Et ensuite, on se concentrera sur sa tête jusqu’à ce qu’il s’effondre. Inutile d’attaquer ses queues : elles repousseraient aussitôt, et Naruto le sais aussi bien que nous. 

      Les ninjas acquiescèrent tous énergiquement, traduisant dans leur geste l’impatience qu’ils avaient d’accomplir ce plan. Lorsque Sandaimee donna le signal, ils se dispersèrent en plusieurs groupes de combat. Gaara fut placé en première ligne. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer la patte déjà fragilisé par Chouji et Tsunade, et il s’attela aussitôt à finir le travail. Malheureusement, ce lieu était totalement dépourvu de sable ou même de terre, et la seule matière qu’il avait à disposition était le sable enfermé dans sa gourde. De plus, Kyubi ne semblait pas vouloir se laisser faire, et rendait la tâche encore plus dure. Il fallut l’aide de plusieurs autres ninjas parmi les plus talentueux pour réussir à broyer la première patte. 

       La rage de Kyubi, aux dimensions déjà gigantesque, prit soudain une ampleur dépassant l’imagination de n’importe quel homme. Ses mouvements furieux causèrent des explosions de flammes tout autour de lui, tandis que son corps s’agitait en tout sens pour empêcher d’autres blessures. Rapidement, il devint presque impossible d’approcher le bijuu à moins de dix mètres. Quelques uns tentèrent bien le coup, mais furent aussitôt balayés par les coups imprévisibles de la bête. Ainsi, Kakashi, Neji et plusieurs autres se retrouvèrent hors de combat, mais sauvés in extremis par les clones que Naruto envoya.

            - On ne peut absolument rien faire ! cria Naruto par-dessus le bruit apocalyptique. Qu’est-ce qu’on fait ? 

       Mais avant qu’une réponse ne lui vint, un éclair traversa l’espace depuis le plateau de l’amitié et fila vers Kyubi. L’instant d’après, la seconde patte avant du bijuu se retrouva tranchée en deux au niveau du genoux, et la bête s’effondra en avant dans un râle qui brisa de nombreux tympans. Lorsque le corps de Kyubi toucha le sol, Sasuke était devant lui en train de ranger son katana, avec Sakura à ses côtés.

       La jeune fille accueillit aussitôt la tête du monstre par un puissant coup de poing digne de son maître, et l’envoya rouler sur le côté. Sans lui laisser le temps de se relever, Sasuke agrippa Sakura par les hanches et les deux ninjas attaquèrent à nouveau. La rapidité de mouvement de Sasuke combinée à la terrible puissance de Sakura martyrisa Kyubi pendant plus d’une minute sans que celui-ci n’arrive à les intercepter. Les mouvement de Kyubi faiblissaient à chaque seconde, à chaque coup porté, jusqu’à finalement disparaître. Le Renard à Neuf Queues était enfin vaincu.
Partager cet article
Repost0
25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 13:56

CHAPITRE SEIZE : L'ENNEMI INTERIEUR

    
 
            - Content de te revoir parmi nous, dit simplement Naruto, tentant de dissimuler son soulagement.
 
            -   Ne te réjouit pas trop vite, fit Sasuke toujours aussi froidement.
 
       Bien que cette alliance ne soit que temporaire, Naruto ne pouvait que se réjouir de la décision de son ami. Il avait ainsi évité un combat qui, même facile à remporter avec l’aide de tous ses autres amis, aurait causé en lui des dommages aussi colossaux qu’irréversibles. Je dois faire en sorte de le garder à mes côtés le plus longtemps possible, même si cela consiste à protéger Itachi…
 
       C’est alors que Naruto sentit le bras d’Hinata s’enrouler autour du sien, lentement, pour joindre sa main dans celle du garçon. Il se rendit alors compte que c’était parce qu’il tremblait, et qu’elle voulait le rassurer. Le regard de la jeune fille était rempli d’une confiance sans borne, qui se diffusa en lui comme une douce chaleur, tandis que la tendresse transmise par sa main le remplissait d’un calme immense. Il savait bien que ce n’était pas réellement Hinata, mais cela importait peu. Ses sentiments étaient les mêmes.
 
            -   Allons, allons, intervint soudain Haruka du haut de son perchoir. Ne te repose pas sur tes lauriers. Ce n’était qu la partie facile. Rien d’étonnant lorsque l’on voit ta capacité à te faire des amis. Mais tu as également rencontré beaucoup des plus dangereux combattants de ce monde, et ils t’attendent sur l’autre plateau. Auras-tu le courage de les affronter ? Et tes amis auront-ils envie de t’y aider ?
 
            -    Ne t’inquiète pas pour ça, fit Naruto. Je suis prêt. Et eux aussi.
 
       Une moue de mécontentement apparut sur le visage de la mystérieuse jeune fille. C’était la première émotion qu’elle exprimait devant Naruto, et celui-ci en fut quelque peu satisfait. Mais son plaisir fut de courte durée lorsqu’il s’approcha du bord de son plateau, le plateau de l’Amitié, pour voir s’animer au loin des silhouettes qu’il aura voulu ne jamais revoir : Kisamee, Kabuto, Itachi, les cinq ninjas du son, Orochimaru, et les innombrables autres ennemis qu’il avait rencontré. Mais surtout, il y avait au-dessus de cette foule neuf énormes silhouettes, dont deux seulement sortirent de l’ombre : le Raton-Laveur des sables à une queue, et le Renard de feu à neuf queues, Ichibi et Kyubi. Oh non, pas eux… 
 
        Le doute commença soudain à ronger le jeune garçon. Alors qu’il se tournait vers ses amis, il put lire sur le visage de chacun la peur qu’ils ressentaient en voyant s’éveiller de si terribles adversaires. Même s’ils étaient nettement plus nombreux que leurs ennemis, la combinaison de leurs forces pouvait ne pas être suffisante. Le village de Konoha avait faillit disparaître en tentant de maîtriser Kyubi, et Ichibi avait répandu la même terreur à travers le pays du Sable. Ces deux bijuus, ces créatures légendaires, représentaient à eux seuls une menace bien plus grande que l’ensemble des autres ennemis présents sur le plateau de la Haine. Mes amis tiennent-ils assez à moi pour se risquer à affronter ces deux monstres ?
 
       Alors qu’il se posait cette douloureuse question, torturant son esprit à l’extrême, Hinata se tourna vers la foule de ses amis. D’une voix forte et emplie de détermination, elle déclara :
 
            -   Habitants de ce monde ! Nous nous trouvons ici aujourd’hui rassemblés pour un choix. Un choix qui déterminera la survie d’une personne qui nous porte tous dans son cœur : Uzumaki Naruto. Nous devons choisir entre l’aider à affronter ses ennemis pour rester continuer à vivre, ou le laisser combattre seul sans se soucier de sa survie. Car il ne s’agit que de cela : de sa survie.
 
            «    Car contrairement à lui, nous ne sommes pas entièrement là. Si nous mourrons ici, ce ne sera qu’ici, pas en vrai. Alors que si lui meure ici, ce sera définitivement. Allons-nous le laisser risquer sa vie seul sans rien faire ? Importe-t-il si peu pour nous ? Sommes-nous si égoïstes pour le laisser mourir ainsi ? Je vous laisse choisir par vous-même, mais moi, je vais l’aider, avec ou sans vous.
 
        Et, sans attendre la moindre réaction, sans même espérer quoi que ce soit, Hinata saisit fermement la main de Naruto, et le força à sauter avec elle jusqu’à l’autre plateau de la balance. Ils chutèrent de plusieurs dizaines de mètres, mais atterrirent comme s’ils n’avaient sauté que du premier étage d’une maison. Lorsqu’ils se relevèrent, ce fut pour affronter le regard des êtres parmi les plus malfaisants qui aient jamais existé en cette époque. Et maintenant ? pensa Naruto. Que va-t-il se passer ?
 
         Le premier à avancer vers les deux jeunes ninjas fut Orochimaru, dont les yeux de serpent exprimaient un amusement sadique. Rapidement, il fut suivit par ses semblables, mais brusquement, une gigantesque patte enflammée s’abattit devant eux. Kyubi ne semblait pas avoir l’intention de les laisser faire. Est-ce qu’il voudrait… me protéger ? espéra Naruto au fond de lui-même. Je ne l’ai jamais aimé, mais c’est vrai qu’il fait partie de moi. Ma vie et la sienne sont étroitement liées. Cela voudrait-il dire qu’il ne peut pas me laisser mourir ?
 
            - Où est-ce que vous croyez aller, avortons ? rugit le bijuu d’une voix qui n’était que fureur et rage. Ce garçon est à moi !
 
         Orochimaru et les autres se mirent aussitôt à reculer, même Ichibi. La puissance brut de Kyubi était quelque chose d’impressionnant et d’incroyablement intimidant, même pour eux. Non sans afficher un grand mécontentement, ils s’écartèrent de Naruto et d’Hinata, que Kyubi regard d’un air malicieux.
 
            - Parmi nous tous, je suis celui qui tirerait le plus grand profit de sa mort. S’il meure, alors je serais libre ! LIBRE ! Alors laissez-moi le tuer moi-même, ou je vous écrase comme les vulgaires insectes que vous êtes !
 
         Une boule se forma soudain dans la gorge de Naruto. Kyubi le dominait d’une bonne vingtaine de mètres, et respirait une puissance destructrice capable de dévaster le monde entier. Et dire que depuis ma naissance, j’ai ça à l’intérieur de moi…
 
            -   Alors, gamin ! continua le renard géant. Tu as perdu ta langue ? D’habitude, tu répond assez facilement. Qu’est-ce qui t’arrive, tout d’un coup ? Aurais-tu peur ?
 
         Ce dernier mot eut autant d’impact sur Naruto qu’une volée de shurikens. Un déclic survint brusquement en lui, et son esprit retourna à ce jour si lointain où il avait accomplit sa première vraie mission de ninja. C’était la dernière fois qu’il avait succombé à la peur, et que cela avait faillit coûter la vie à ses amis. Depuis ce jour, il avait juré sur son sang de ne plus jamais montrer une telle faiblesse. Plus jamais…
 
          La volonté de cet instant passé revint alors en lui, et il retrouva ces sentiments qui le caractérisait autant : la volonté de protéger ces amis. Et pour continuer à les protéger, il devait survivre à son Jugement. Lentement, le jeune garçon se releva, et fixa Kyubi droit dans les yeux :
 
            - J’ai juré de ne plus jamais avoir peur. Je ne ferais pas une exception juste pour ta sale gueule.
 
            -   Tu est vraiment un gamin arrogant, grogna Kyubi. Je vais me faire un plaisir de te mettre en pièce, toi et ton amie.
 
            -    Non, tu ne la touchera pas.
 
        Une moue qu’on pouvait traduire comme de l’amusement apparut sur le visage du bijuu. Un sourire en coin trancha sa gueule en deux alors qu’il inclinait légèrement la tête dans la mimique d’un animal curieux.
 
            -    A bon ? fit-il d’un air moqueur. Et pourquoi ça ?
 
            - Parce que même si elle n’est présente ici qu’en partie et qu’elle ne peut pas réellement mourir, je ne te permettrai jamais de lui faire du mal ! Parce pour moi, mes amis comptent plus que ma propre vie, et je les protègerai quel qu’en soit le prix, même dans ces circonstances, même si pour cela je dois t’affronter seul ! Ils font partie de moi, et si un seul d’entre eux meure ici, mon âme en sera à jamais changée ! C’est pour eux que je me bats ! C’est pour eux que je veux devenir Hokage ! Et c’est pour eux que je vais te mettre une raclée !
 
            -   PAS SANS NOUS !!!

      Ce cri avait été poussé par tellement de voix différentes que Naruto n’en reconnu aucune. Mais un instant plus tard, il put voir les innombrables silhouettes de ses amis atterrir derrière lui, prêts à la bataille. Même certains qui n’étaient pas des combattants avaient décidé de venir l’aider, quelle que soit le soutient qu'ils pouvaient fournir. En à peine quelques secondes, une véritable armée avait envahi le plateau de la Haine, mais cela n’eut pour effet que d’élargir le sourire sadique de Kyubi…

 

 
Partager cet article
Repost0
25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 10:26

            Voici une annonce qui va faire plaisir aux fans de Halo. En effet, ma passion pour cet univers est finalement revenue à sa première jeunesse, retrouvant sa force d’entant et même plus. A quoi est dû ce si bref retour de Halo chez moi, me demanderez-vous ? Tout simplement au fait que je suis en train de lire le cinquième livre, Contact Harvest (et non, il n’est pas encore sorti en France, tout comme Ghost of Onyx, alors je le lis en anglais ^^). Cela faisait deux mois qu’il traînait dans ma chambre, car ma déception face à Halo 3 avait coupé toute envie de le lire. Mais maintenant que je me suis plongé dedans, tout à changé.

            Et maintenant, j’en viens donc à ce qui vous intéresse plus particulièrement : je vais enfin reprendre l’écriture de l’Ere de la Révolte. Ces prochains temps, je me concentrerai principalement sur cette fanfic, en parallèle avec Naruto et la Balance du Destin, qui connaît un succès incontestable. Bien sûr, je publierai également des chapitres d’autres fanfics déjà terminées, comme Jack-115 Origins ou Elthir, Naissance de l’Espoir. Quand aux Enfants de la Raison, désolé, mais les chapitres suivants nécessitent quelques modifications qui devront attendre un peu.

            En effet, vu que je suis désormais en vacance pour une semaine, je vais avoir un peu plus de temps à consacrer à mes écrits. Vous allez être gâtés, ces prochains jours, c’est sûr. Et je vous laisse déjà lire le chapitre 4 de l’Ere de la Révolte, en espérant que vous aimerez. Et pour les fans de Naruto, le chapitre 15 de la Balance du Destin devrait arriver dans la journée.

Enjoy !

i255268026_45139_5.jpg

Partager cet article
Repost0
25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 10:25
CHAPITRE QUATRE
 

0721 unités de temps du 157ème jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ Section de recherche forerunner, structure-artéfact Géant de gaz, planète Threshold.

 

            -   Restez groupés, mes frères ! Ordonna Irul en serrant la poignée de son épée plasma. Que les ungoys se placent en arrière et apportent un appuie-feu !

 

        Personne n’osa contester ces ordres, mais Irul vit clairement le doute dans les visage des sangheilis du groupe de commando. Ces combattants faisaient partie de la section des Forces Spéciales, dont les membres étaient considérés comme l’élite de l’armée de l’Alliance, et dont chaque vie était d’une grande valeur. C’est pourquoi ils emmenaient toujours avec eux un grand nombre d’ungoys pour servir en première ligne comme chair à canon, afin de ralentir l’ennemi. Leur sort était peu enviable, certes, mais nécessaire pour assurer la survie des Forces Spéciales sangheilis, dont le remplacement n’était pas aussi facile.

 

         Il était donc normal qu’être forcés d’inverser les rôles avait de quoi affecter le moral des troupes, tant dans un sens que dans un autre selon la race concernée…

 

            - Que craignez-vous donc ? demanda l’Arbiteur.

 

            - … Une embuscade, mentit Irul après un temps. J’ai déjà affronté des hérétiques par le passé, et leurs stratégies sont totalement dépourvues d’honneur. Nous devons nous attendre à tout de la part de ces infidèles.

 

         L’ancien commandant suprême comprit rapidement que ces paroles étaient destinées aux sangheilis de l’escouades, qui feraient certainement leur rapport directement aux prophètes lorsqu’ils reviendraient de cette mission. S’ils en reviennent…

 

         Orna Fulsamee avait affronté le Parasite de nombreuses fois, même après être devenu commandant suprême, et il n’avait nul besoin de lire la peur sur le visage d’Irul pour comprendre ce que celui-ci craignait réellement. Cet ennemi implacable et terrifiant avait envahi nombre des saintes structures abandonnées par les forerunners, comme pour en devenir les gardiens après leur disparition. Chaque combat contre cette monstruosité n’avait été que terreur, sang et mort. Orna avait vu tant de ses frères être tué puis revenir à la vie sous la forme d’immondes créatures implacables. Lui plus que quiconque dans l’Alliance connaissait la menace que représentait le Parasite. Et s’il se trouve ici, alors la situation est pire que prévue…

 

          Le petit groupe avança avec précaution au milieu des étranges appareils forerunners qui les entouraient. Les pièces qu’ils traversaient étaient toutes d’un blanc laiteux, dont certaines parties étaient tâchées par un sorte de souillure verdâtre, que seuls les deux leaders reconnurent comme l’emprunte de leur terrible ennemi. Un peu plus loin, ils passèrent devant une série de grands aquariums dans lesquels baignaient de minuscules créatures inconnues, probablement liées au Parasite si on en croyait les traces qu’elles laissaient sur la vitre de leur réceptacle.

 

          Mais un peu plus loin, la menace se précisa lorsque l’escouade passa au-dessus d’un sol vitré donnant sur une vaste pièce un étage plus bas. La vitre était épaisse et recouverte de ce qui semblait être de la buée, mais les sangheilis purent clairement y voir un groupe d’hérétiques être attaqué par les affreuses silhouettes de leurs frères infectés. Irul vit les visages de ses guerriers devenir brusquement livides alors qu’ils voyaient leurs anciens camarades se faire littéralement déchiqueter sans qu’ils ne puissent rien faire.

 

            - Par les anneaux… lâcha l’un des sangheilis. Que les dieux nous protègent !

 

            - Ne relâchez pas votre attention, soldats ! fit Irul. Privilégiez le combat à distance ! N’engagez le corps à corps que si cela est nécessaire !

 

        Personne ne répondit, mais le jeune commandant savait que ses guerriers avaient bien l’intention de survivre à cette mission, et que pour cela, ils devaient suivre ses ordres. Les sangheilis formèrent rapidement une formation triangulaire, dégainant à la fois leurs épées et leurs fusils à plasma pour parer à toute éventualité. Derrière eux, les ungoys vérifièrent l’état de leurs grenades et scrutèrent chaque recoin alors que le groupe reprenaient sa progression. Quelques mètres plus loin, ils aboutirent dans une vaste salle déserte à l’air glacial, et alors qu’ils la traversaient avec une extrême précaution, une petite sphère métallique apparut dans les airs, flottant lentement dans leur direction. Soudain, un flash lumineux en jaillit et l’image du chef hérétique apparut. Les ungoys tirèrent immédiatement dessus sans réfléchir.

 

            - Cessez le feu ! ordonna Irul violemment. Il utilise un holodrone. Il doit être prêt d’ici.

 

        La technologie des holodrone faisait parti des artéfacts découverts par les sangheilis avant leur rencontre avec les prophètes, et qu’ils gardaient jalousement. Seuls les plus anciens et les plus hauts gradés de leur race pouvaient posséder de tels objets. Lorsque le chef hérétique leur adressa la parole, ce fut avec une voix remplie d’un charisme venue d’un autre âge :

 

            - Alors c’est vous que les prophètes envoient pour me tuer. Un Arbiteur. Je suis flatté.

 

            - Montrez-vous ! lança Irul. Sortez de votre cachette et réglons cela entre guerriers !

 

            - Pourquoi devrais-je vous faciliter la tâche ? répondit l’hérétique avec une ironie non dissimulée. Les instruments des prophètes doivent être balayés pour que nos frères soient libérés.

 

         Et sur ces mots, l’image holographique disparue. Quelques instants plus tard, une ouverture dans le plafond de la salle s’ouvrit pour laisser tomber plusieurs centaines de formes infectieuses du Parasite. Les immondes petites bestioles repérèrent immédiatement la présence de proies et leur foncèrent dessus en un instant.

 

            - Ouvrez le feu, mes frères ! cria Irul en déchargeant son fusil à plasma. Pour les forerunners !

            -   Nos vies pour l’Alliance ! hurlèrent les guerriers.

Partager cet article
Repost0
18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 10:31
CHAPITRE QUINZE : SASUKE

 

       Naruto regarda tout autour de lui, cherchant à identifier le plus grand nombre des personnes qui se trouvaient à ses côtés, alors que ces dernières commençaient à s’animer lentement. Il y avait là presque tous les habitants de Konoha, même feu le troisième Hokage, revenu d’entre les morts. Naruto reconnu aussi Gaara, dans son costume de Kazekage, ainsi que Kankuro et Temari, entouré de plusieurs habitants du village du Sable, et aussi d’innombrables autres personnes des autres pays que le jeune Uzumaki avait rencontré. Ils étaient si nombreux. Je ne pense pas pouvoir douter de leurs sentiments envers moi. J’ai tissé avec eux tous des liens si forts que rien ne pourrait les retourner contre moi. En fait, la seule personne parmi eux qui pourrait vouloir m’affronter serait…

        Naruto scruta la foule en tous sens, sans se rendre compte que l’inquiétude commençait à le gagner, augmentant au rythme de ses battements de cœur. Puis il finit par le voir.

        Sasuke… 

        Le jeune ninja du clan Uchiwa approchait de Naruto en écartant violemment la masse des gens qui les séparaient, son visage toujours aussi inexpressif. Il était vêtu d’un kimono blanc et noir portant la marque du sceau maudit d’Orochimaru, et gardait sa main droite sur la garde du long katana qui pendait à sa ceinture. Il s’arrêta à environ dix mètres de Naruto, mais la tension qui se lisait dans ses yeux obligea la foule à s’écarter pour former un cercle autour des deux ninjas, dans lequel personne n’osa entrer, de peur de perturber cet instant crucial. De longue secondes s’écoulèrent alors qu’ils se regardaient dans les yeux, comme s’ils cherchaient à y lire les pensées de l’autre. Puis Naruto se décida à parler :

            -   Alors… que vas-tu faire, Sasuke ? 

            - Tu es encore assez bête pour me poser la question ? répliqua l’Uchiwa avec un immense mépris. Je te l’ai déjà dit : j’éliminerai quiconque cherche à s’opposer à ma vengeance.

            -   Mais je ne veux pas t’en empêcher. 

            -   Je sais, fit Sasuke avec une réelle franchise. Mais tu t’opposes à ma recherche de la puissance. Cela revient à m’interdire de me venger, et je ne peux pas le permettre. 

            -   Alors tu va me tuer ?
            -   Cela m’est nécessaire, pour deux raisons.

         C’est alors qu’une grande partie de la foule s’avança pour se placer derrière Naruto, prêts à l’aider. De Rock Lee à Neji, de Gaara à Shikamaru, de Kakashi à Sandaimee, et même plusieurs personnes qui n’étaient même pas des combattants, qu’ils soient de Konoha ou d’ailleurs. Hinata vint à ses côtés et lui prit la main pour le rassurer, gardant son sourire confiant. Mais la détermination de Sasuke n’en fut pas affectée le moins du monde. Sa main ne quittait pas la garde de sa lame, et ses yeux ne quittaient pas ceux de Naruto. Celui-ci n’arrivait pas à trouver un moyen pour convaincre son ami de renoncer à le combattre. Sa détermination était immense, de même que sa haine. Plus rien d’autre ne comptait plus que sa vengeance contre son frère, Itachi. Itachi…

            -   Si tu décides de te battre à mes côtés, alors tu pourras te venger ici même. 

            -   Qu’est-ce que tu veux dire ?

            - Itachi attend sur l’autre plateau de la balance. A partir de maintenant, tu as deux solutions : soit tu me rejoints, et tu pourras alors l’affronter, soit tu refuses, et cette opportunité t’échapperas pour toujours.

        Le regard de Sasuke changea aussitôt, et un doute profond immergea ses yeux, qu’il ferma pour tenter de dissimuler cette émotion. Calmement, il considéra la situation, puis annonça : 

            -   Mais même si j’accepte et que j’affronte Itachi, je ne pourrais pas le tuer ici.

            - C’est vrai, mais tu pourras au moins tester ta force face à la sienne. Tu pourras éprouver ses techniques et trouver ses faiblesse. Cela augmentera tes chances pour lorsque tu l’affrontera réellement. 

        Un faible sourire apparut sur le visage de Sasuke, et Naruto crut qu’il avait réussi. Mais le regard de l’Uchiwa n’avait pas changé, restant toujours aussi froid et méprisant, transformant ce sourire en une expression d’ironie blessante.

            -   Tu crois vraiment pouvoir me convaincre comme ça ? lança-t-il. Oublierais-tu où nous nous trouvons ? Ce lieu n’est pas réel, et je ne suis pas réellement là. Seule une infime partie de mon âme est venue ici pour faire ce choix que tu me tend comme un appât à insecte. Lorsque tout ceci sera terminé, cette parcelle de moi retournera à mon corps, mais aucun souvenir ne l’accompagnera. Combattre mon frère ici ne me servira à rien. Par contre, j’ai une opportunité de te tuer, toi et l’obstacle que tu représentes. 

         Naruto sentit brusquement un accablement profond l’envahir. L’espoir l’avait totalement quitté, et il se rendit alors compte que c’était la première fois que cela lui arrivait. La première fois de toute sa vie. J’ai échoué. Je ne réussirai jamais à le résonner. Je n’arriverai pas à récupérer mon meilleur ami. Et je n’aurais jamais la force pour l’affronter, encore moins pour le tuer, même ici. Tout est fini…

            - Mais cette proposition m’amuse, continua Sasuke. Même si cela ne m’apportera rien et que je n’en garderai aucun souvenir, je ne peux pas refuser une telle occasion. J’accepte de t’aider, jusqu’à ce que j’ai tué Itachi.
Partager cet article
Repost0
14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 12:00
CHAPITRE QUATORZE : LE JUGEMENT

 

            -  La Balance du Destin ? répéta Naruto.

            -  C’est ainsi que j’ai nommé cet endroit, expliqua Haruka. Il se trouve quelque part dans une dimension parallèle à notre monde, en un lieu que l’on ne peut atteindre qu’en mourrant.

            -  Alors je suis déjà…

            -  Mort ? D’une certaine façon, c’est exacte : j’ai coupé l’ensemble des flux de chakra de ton cerveaux, ce qui t’as placé en mort cérébrale. En ce moment, ton véritable corps est toujours au milieu de l’arène, mais ton âme est ici.

        Naruto regarda alors ses mains, et comprit alors qu’elle n’avait pas la même consistance que d’habitude. Elle semblaient comme diluée dans l’air ténébreux de cet endroit, aspirée par le vide de ce noir absolu qui l’entourait. Mais la matière qui constituait la balance aux dimensions gargantuesques était bien réelle, sa surface dorée reflétant une lumière qui ne venait de nulle part. Il n’y avait aucun soleil, aucune source lumineuse, et pourtant chaque objet était éclairé comme en pleine journée. Alors c’est ça qui est arrivé à Rukia ?

            -  Et pourquoi est-ce que tu es là, toi ?

            -  Je suis le Juge de la Balance, ce qui fait que je peux assister aux jugements de ceux qui sont tués par ma technique de genjutsu.

        Haruka se trouvait au sommet de l’énorme pilier central de la balance, à quelques centaines de mètres de Naruto, et pourtant celui-ci pouvait entendre chacun de ses mots aussi clairement que si elle était en face de lui. Sa position était clairement celle d’un maître. 

            -   En fait, fit Haruka, il te restes encore une chance de revenir à la vie : si tu passes l’épreuve du Jugement avec succès, tu pourras regagner ton corps et tes flux de chakras redeviendront normaux.

            -   Et comment se déroule cette épreuve ?

            -   C’est un combat. Un combat contre tes propres sentiments.

       La jeune fille forma alors une série de sceaux, et soudain, d’innombrables d’entités fantomatiques apparurent sur les surfaces des deux plateaux. Peu à peu, leurs formes de certaines d’entre elles devinrent plus nettes, plus réelles, et Naruto put reconnaître leurs visages. Ils étaient trop nombreux pour qu’il puisse les identifier tous, mais il avait autour de lui tous ses amis, de Konoha et d’ailleurs, ainsi que d’autres personnes qu’il avait rencontré durant ses aventures et avec qui il avait tissé des liens d'attachement.

        Dans le même temps, il put reconnaître sur le plateau opposé de la balance tous les adversaires les plus mauvais et maléfiques qu’il avait put affronter au court de sa vie. Tous ces visages ennemis lui firent remonter tellement de souvenir qu’il aurait voulu oublier, et tellement de sentiments qu’ils n’aimait pas ressentire. Pourquoi cette répartition aussi tranchante ? Que cherche-t-elle à faire ?

            -   Mais avant que tu n’affrontes ce qui se trouve au fond de toi-même, fit Haruka, je veux que tu me dises où se trouve Uchiwa Sasuke.

            -    Pourquoi veux-tu le savoir ?

            -    Parce qu’il est un peu particulier. Alors ?

            -    Je ne sais pas où il est.

            -    Mais si tu le sais. Enfin, maintenant que tu es mort, tu le sais.

            -    Quoi ?

            -    Cet endroit est un peu spécial : tout est gouverné par les émotions et les sentiments que tu portes envers les gens. De ce fait, si l’un de tes désir est suffisamment fort, il se réalisera. Tu es celui qui souhaite retrouver Sasuke par-dessus tout, et c’est pourquoi j’ai tant cherché à t’affronter. Tu es le seul qui puisse me guider jusqu’à lui.

       Naruto ne parvenait pas à croire en ce que disait la jeune fille. Ces paroles lui semblaient totalement insensées. Mais tout en cet endroit me paraît insensé. Serait-ce possible que je puisse trouver où Orochimaru a caché Sasuke, rien qu’en le voulant ?

        Et brusquement, il s’aperçut qu’il savait. C’était comme s’il l’avait toujours sut, sauf qu’il venait tout juste de le découvrir. La surprise fut telle qu’il ne réalisa pas l’erreur qu’il fit en déclarant à voix haute :

            -   Jacurutu. Il est à Jacurutu.

            -   Je te remercie pour cela, fit froidement Haruka. Maintenant tu vas pouvoir mourir.

       Naruto se maudit intérieurement pour cette faiblesse d’esprit, et serra les dents de rage en comprenant son impuissance. Il se retrouvait face à une puissance qui le dépassait complètement, et devant laquelle il se sentait ridicule. Aucune échappatoire n’était en vue…

-  Comme ton combat risque d’être intéressant, déclara Haruka, je vais t’en expliquer les règles :

            «  Cet endroit rassemble toutes les âmes qui ont existé en ce monde depuis la conception de la Balance, il y a des siècles. Celles des personnes que tu as rencontré durant ta vie possèdent une présence physique lors de ton jugement, et son réparties entre ces deux plateaux selon les sentiments que tu leur portes. Lorsque je débuterai l’épreuve, elles seront libérées de toutes contraintes, et agiront selon leurs volontés propres. Certaines décideront de t’ignorer, et d’autres se feront un plaisir de te combattre ou de t’aider.

            «   Les limites du temps, de l’espace et de la Mort n’ont pas court ici. Peu importe que ces personnes soient à l’autre bout de la Terre ou dans l’au-delà, elles agiront autant que les autres. Et ne pense pas que, simplement parce que tu les portes dans ton cœur, les personnes à tes côtés se battrons à tes côtés se battrons pour toi. Tu ne sera probablement pas assez important à leurs yeux pour qu’ils se fatiguent à t’aider dans cette bataille. Certains risquent même de te montrer leurs véritables sentiments en te poignardant dans le dos.

«  Chaque âme que tu vois ici est entière, et se battra au maximum de ses capacités, même si cela signifie de te dévoiler des techniques que tu n’as jamais vu. Mais ce n’est pas le chakra qui constitue l’énergie vitale ici. En ce lieu, seuls les sentiments sont puissants.

            «   L’épreuve se déroule en deux étapes : d’abord, je libèrerai uniquement les entités se trouvant sur ton plateau, le Plateau de l’Amitié. Si tu arrives à vaincre les ennemis dissimulés au sein de tes amis, alors je libèrerai ceux qui se trouve sur l’autre plateau, le Plateau de la Haine. Et si tu survie à ça, alors tu pourras retrouver ton véritable corps et ressusciter.

      Naruto comprit alors toute l’ampleur de la situation. Il s’agit réellement d’un Jugement. Un jugement rendu par toutes les personnes que l’on a connu, et pour lesquelles nous avons exprimé un sentiment, quel qu’il soit. C’est le moment où nous devons affronter la dure réalité de ce qu’elles ressentent réellement pour nous, et prouver qu’elles veulent nous voir vivre à nouveau. Vu sa personnalité, Riuka n’a pas dû avoir la moindre chance.

            -   Cet endroit est mon terrain de jeu, fit Haruka. C’est ici que je vois les êtres humains affronter ce qu’ils sont au fond d’eux-mêmes. Je les force à faire face à tout ce qu’ils détestent, afin qu’ils voient combien ce monde est noir, et combien leur cœur est sombre. Personne n’a jamais survécu à ce lieu, et tu ne seras pas une exception.

       Hinata savait. Elle savait en quoi consistait le pouvoir d’Haruka. Je ne sais pas comment elle pouvait le savoir, mais en tout cas, elle est certaine que je peux réussi cette épreuve. Elle mieux que quiconque connaît mes sentiments, et les sentiments de ceux que j’ai rencontré. Elle a confiance en moi, et c’est tout ce dont j’ai besoin.    

            -  Tu es prêt ? demanda Haruka.

       Un sourire apparût soudain sur le visage de Naruto. La confiance revenait en lui, et c’est avec une grande détermination qu’il déclara lentement :

            -   Oui. Je suis prêt.

            -   Alors, que le Jugement commence !


_

LA SUITE

_
SOMMAIRE
_
undefined

Partager cet article
Repost0
13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 10:23

      Comme d'habitude, je suis frappé d'un cruel manque de temps pour écrire mes fanfics, ces derniers temps. Du coup, j'ai laissé Evangélion Children de côté pour me consacrer pleinenement à Naruto et la Balance du Destin. Je vous mets aujourd'hui le treizième chapitre en ligne sur le blog, et vous préviens tout de suite d'un truc : la fin de ce chapitre est particulièrement dure, et va certainement créer beaucoup d'impatience chez certains d'entre vous.

       Heureusement, je pense à vous. Et c'est pour cela que j'ai passé un peu plus de mon temps le soir pour vous écrire le chapitre suivant, dont la publication est programmée pour demain à 12 heures. Vous pourrez connaître alors la suite, dont la fin sera un (tout) petit peu moins dure que la première. J'essayerai d'écrire rapidement les prochains chapitres, de façon à ce que cette partie extrêmement intense de cette fanfic. 

        Et deuxième chose : j'ai quelques petits problèmes avec mon éditeurs d'articles depuis qu'il est passé en version 2. Du coup, certaines modifications que j'effectue à mes articles semblent ne pas être prises en compte, ce qui explique pourquoi le chapitre 13 de la Balance du Destin ne comporte pas d'image. Ce problème sera probablement résolu d'ici quelques temps, donc pas d'inquiétudes.

        Bonne lecture, donc, et à demain pour le chapitre 14 !

undefined

Partager cet article
Repost0
13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 10:16

CHAPITRE TREIZE : CONFRONTATION

 
      Naruto attendait son prochain combat avec un calme trompeur depuis maintenant une bonne demi-heure dans les quartiers des combattants. Il n’avait même pas prit le temps d’observer les autres match du tournois, préférant utiliser son temps à la méditation. Car par-dessus tout, il avait besoin de se calmer, d’évacuer cette pression qui s’appliquait en permanence sur l’ensemble de son corps, diminuait sa respiration et augmentait son stress. Il faut que je trouve un moyen… vite. Haruka doit bien avoir un point faible. Je pourrais peut-être utiliser la puissance de Kyubi, mais j’ai peur que cela cause des dégâts trop importants.  
       C’est alors que Naruto entendit la voix de l’arbitre annoncer la fin du dernier combat du premier tour. Il ne fit même pas attention à qui avait put gagner, son attention étant entièrement concentrée sur ce qu’il savait de son adversaire. Et malheureusement, il ne savait presque rien. Il n’avait jamais vu Haruka combattre, et le peu qu’il avait vu de son match contre Riuka n’avait rien d’un combat. Cela avait plus ressemblé à une exécution mentale, comme si elle s’était seulement servie de sa pensée pour la tuer. C’est peut-être quelque chose comme ça. Un art d’illusion genjutsu particulier permettant de tuer l’adversaire sans même le toucher. Si c’est le cas, je ferais mieux d’éviter de la regarder dans les yeux…
        Soudain, Naruto entendit de nouveau la voix de l’arbitre qui annonça :
            - Bien ! Nous allons commencer les demi-finales ! Première demi-finale : Uzumaki Naruto contre Haruka. Que les combattants se placent au milieu de l’arène !
        Naruto respira un dernier grand bol d’air en fermant les yeux, inspirant par le nez et expirant par la bouche, mais il ne sembla pas ressentir le moindre changement dans la pression invisible qui l’écrasait. Acceptant cette faiblesse, il avança dans la lumière de l’extérieur sous les applaudissements de la foule. Haruka le suivait de près, et ils se placèrent tous deux au centre du terrain, attendant aussi calmement que possible le signal de l’arbitre. Naruto avait un mal terrible à éviter de croiser le regard de la jeune fille. Elle portait toujours ses vêtements amples totalement inadapté pour le combat, et ne semblait pas posséder de sac à équipement. Elle n’utilise donc aucun objet particulier. Tout ce dont elle a besoin se trouve directement en elle, et l’éventualité que sa technique échoue ne semble pas faire partie de ses considérations. Son regard est toujours aussi froid… qu’a-t-elle bien put vivre pour être devenu aussi glaciale ?…
            - Combattants ! fit l’arbitre. Vous êtes prêts ?
        Naruto et Haruka acquiescèrent chacun d’un faible hochement de tête, puis le signal du départ fut enfin donné. Naruto effectua aussitôt un mouvement de retrait et créa une vingtaine de clones parmi lesquels il se mélangea avant de les disperser aux quatre coins de l’arène. Je dois diminuer au maximum ses chances de me prendre dans sa technique. De plus, j’ai l’avantage de la mobilité, et je peut me démultiplier presque à l’infini. Si j’arrive à garder cette confusion suffisamment longtemps, je pourrais trouver un moyen de la battre.  
            - Intéressant, lâcha Haruka d’un ton neutre en observant les clones. Tu penses pouvoir m’échapper avec ça ?
        Le jeune garçon ne répondit pas. Je ne dois pas tomber dans son jeu. Je ne dois pas faire l’erreur de trop parler. Sinon, je risquerais de lui donner des informations précieuses sur mes techniques ou ma stratégie, qu’elle pourrait très bien retourner contre moi.
            - Tu es quelqu’un d’intéressant, continua Haruka sans bouger de sa position. J’ai attendu longtemps pour pouvoir t’affronter, tu sais ? Le ninja qui a vaincu Gaara du Sable, qui s’est opposé à Orochimaru, et qui a sauvé le Pays des Fleures. Tes exploits sont presque des légendes pour les autres pays. J’ai dû faire tellement pour pouvoir t’attendre, et maintenant tu es enfin devant moi.
        Elle est venue à l’examen uniquement pour m’affronter ? Pourquoi ? Est-ce que ce serait un piège pour me faire parler ? Pourtant, elle a l’air de bien me connaître. De plus, cela ne fait que peu de temps que nous avons sauvé le Pays des Fleures, les autres et moi… Pour savoir cela, elle doit vraiment s’être beaucoup intéressé à moi. Cela ne ressemble pas à une ruse, mais je vais quand même prendre mes précautions…
         L’un des clones de Naruto avança vers la jeune fille, et lui lança :
-      Pourquoi tenais-tu autant à me rencontrer ?
-     Parce que tu es celui qui cherche à retrouver Uchiwa Sasuke plus que n’importe qui.
            -    Quoi ? Tu le recherche aussi ? Pourquoi ?
            -    Tu le sauras bien assez tôt.
        C’est alors que la couleur des yeux d’Haruka changea, passant du vert profond d’une mer d’émeraude au bleu intense d’un ciel d’été. Ils semblaient briller d’une énergie surnaturelle alors qu’elle regarda droit dans les yeux le clone qui avait parlé. Celui-ci s’immobilisa aussitôt, puis disparut dans un nuage de fumée.
            -   Tu sembles prendre beaucoup de précautions contre une simple jeune fille désarmée, fit Haruka. Mais ce n’est pas bien grave. Maintenant que je t’ai en face de moi, je n’aurais aucun ressentiment à utiliser ma technique à son plein potentiel.
        La jeune ninja déboutonna lentement sa robe blanche pour l’enlever, révélant la peau meurtrie de son corps couvert de blessures, de brûlures et cicatrices. Elle ferma alors les yeux et joignit ses mains comme pour prier. Puis, lentement, sa peau se mit à se couvrir lentement de symboles étranges, aussi rouges que le sang. Leurs formes ressemblaient à de petites silhouettes fantomatiques déformées, comme s’il s’agissait d’autant d’esprit emprisonnés en elle, et qui cherchaient à s’échapper. Ces symboles se mirent brusquement à bouger parcourant sa peau en tout sens comme une foule paniquée cherchant la sortie d’une pièce où on aurait introduit un monstre.
        Naruto ne comprit que trop tard à quoi servait cette technique : elle permettait de lancer un genjutsu de n’importe quelle partie de son corps. Avant qu’il ne puisse réagir, le garçon ressentit tous ses muscles se raidir violemment, et tous ses clones disparurent rapidement, ne laissant plus que lui face à Haruka.
            -   Je te tiens, fit-elle d’une voix toujours aussi froide. Maintenant nous allons jouer à un jeux.
            -   Qu… quel jeux ?
            -   Un jugement.
        Soudain, l’espace autour de Naruto s’évanouit, ne laissant qu’un noir absolu où rien n’était visible. Je dois rester calme. Ce n’est qu’une technique d’illusion. Je peux m’en échapper si j’arrive à faire fluctuer le chakra dans mon cerveau.
         C’est alors que Haruka apparut devant lui, de nouveau vêtue de son ample robe étincelante. Comprenant que la technique de la jeune fille s’approchait de plus en plus du moment mortel, Naruto se concentra sur ses flux de chakra, tentant désespérément d’échapper à cette obscurité.
            -   C’est inutile, annonça Haruka. Ce n’est pas une simple technique d’illusion. Il n’y a qu’un seul moyen d’y échapper, et c’est en affrontant ton jugement.
       Soudain, une surface dorée apparut sous les pieds de Naruto. Alors qu’il tournait son regard de part et d’autres, il se rendit compte qu’il se trouvait au bord d’un gigantesque plateau d’or circulaire, dont le bord opposé lui semblait être aussi lointain que l’horizon d’un océan. Quelques secondes plus tard, un autre plateau tout aussi grand apparut en face de celui sur lequel il se trouvait, quelques centaines de mètres plus bas dans cet espace ténébreux. Puis, ce furent d’énormes câbles qui surgirent des ombres, partant des extrémités de chaque plateau, et s’unissant au-dessus de leurs centres avant de se rejoindre au niveau d’un énorme pilier. Celui-ci faisait presque la largeur d’un bâtiment, et dont le pied se perdait dans les ténèbres abyssales qui se trouvaient en dessous. Le tout formait une balance aux dimensions titanesques…
            -   Bienvenu sur mon terrain de jeu, fit Haruka. Bienvenu sur le lieu de ton Jugement. Tu vas maintenant affronter la Balance du Destin.

_

naruto16.jpg
Partager cet article
Repost0
6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 16:29
CHAPITRE 12 : LA BALANCE DU DESTIN
 
 
      L’arbitre se précipita vers Tsugo et s’empressa de lui prendre le pouls. Il afficha rapidement un air soulagé en s’apercevant qu’il était toujours en vie, puis annonça :
            - Vainqueur : Uzumaki Naruto !
      Pour la première fois depuis le début du tournoi, un tonner d’applaudissement retentit depuis les gradins pour résonner dans toute l’arène. Naruto leva alors les yeux vers le ciel pour apprécier pleinement ce moment. Puis il chercha ses amis parmi le publique, et leur fit le signe de la victoire. Mais brusquement, la douleur à son épaule gauche augmenta intensément, et il porta alors la main à sa blessure. La vache ! jura-t-il intérieurement. Ca fait mal ! Mais peu importe, je n’ai pas l’intention de continuer. J’ai promis à Hinata-chan.
      Sous des applaudissements qui ne faiblissaient pas, Naruto retourna aux quartiers des combattants en contenant sa douleur. Dans le même temps, Hinata se leva de sa place et quitta les gradins d’un pas décidé. Lorsqu’elle se retrouva dans le couloir de sortie, elle fut surprise de voir Tsunade qui semblait l’attendre depuis peu.   
            - Tsunade-sama, fit la jeune fille. J’ai justement besoin de vous voir.
- Je sais. C’est à propos de Naruto, n’est-ce pas ?
            - Oui. Je voulais savoir s’il pouvait s’arrêter là.
       Le regard de l’Hokage devint soudain grave et elle soupira faiblement, comme si elle s’était attendue à cette question. Elle mit un long moment avant de trouver un moyen de répondre à Hinata :
            - Je… pense qu’il pourrait devenir chunin dès maintenant. Mais c’est loin d’être sûr. Il a eut beaucoup de chance.
            - … Je comprends.
            - Mais il faut que tu saches quelque chose sur cette Haruka, ou qui qu’elle soit d’autre. 
            -   Qu’est-ce que c’est ? fit soudain Hinata plein de curiosité et d’inquiétude.
-         Elle pourrait très bien perdre contre lui.
        La jeune fille ne chercha même pas à cacher son incroyable surprise face à cette déclaration. C’est impossible ! Naruto m’avait dit plusieurs fois que Riuka était vraiment très forte, et pourtant elle s’est fait battre si facilement. Haruka n’a même pas eut une égratignure. Pourquoi Naruto pourrait-il la vaincre ?
            -   Je comprends ton étonnement, poursuivit Tsunade. Mais j’ai de bonnes raisons de croire qu’il est l’une des rares personnes pouvant réussir à la battre.
            -   Pouvez-vous me les expliquer ?
        Une moue de gêne apparut brusquement sur le visage de l’Hokage. Apparemment, elle ne semblait pas enclin à donner ce genre d’information. Cela doit être quelque chose de particulièrement important.
            -   Je pense que je peux te faire confiance, finit par dire Tsunade. En fait, il est possible que Haruka soit liée à une prophétie du pays de la Terre : la Balance du Destin. Elle parle d’un enfant aux pouvoir extraordinaires, capables de lire dans les cœurs et de vaincre ses ennemis en utilisant leurs sentiments. Cet enfant apparaîtrait à la suite d’une série de grands malheurs, afin de faire disparaître les conflits et de rétablir la paix. Mais…
            - Laissez-moi deviner : pour cela, il faudrait détruire l’Humanité, c’est ça ?
            - Comme toutes les prophéties, il est assez difficile de l’interpréter correctement. Mais il y a de grandes chances pour que ce soit effectivement de cette façon.
- Haruka serait donc cet enfant… fit Hinata songeuse. Mais cela ne m’explique pas pourquoi vous pensez que Naruto pourrait la vaincre.
            -   Comme je te l’ai dit, si elle est effectivement la réalisation de cette prophétie, alors elle utilise principalement les sentiments des gens pour les détruire intérieurement. Tu as put le voir avec Riuka : elle n’a pas eut la moindre blessure, et pourtant elle est morte. Or, je sais que Naruto est parmi les ninjas qui possède les sentiments les plus purs, particulièrement depuis votre mission au pays des Fleures.
         Hinata sourit à cette dernière remarque, mais ce ne fut qu’un bref instant. Elle était encore très inquiète, et Tsunade ne la comprenait que trop bien. Elle savait que Naruto était quelqu’un d’incroyablement droit et pur d’esprit, mais pourtant, le doute subsistait. Et si les pouvoir de Haruka allaient bien plus loin que cela ? Si elle pouvait manipuler les sentiments avant de les utiliser pour les détruire ? Sans compter Kyuubi… si jamais elle réussissait à l’utiliser, ce serait la catastrophe…
            - Les membres du jury sont-il au courrant de cette légende ? demanda Hinata.
            - Oui, tous. J’en ai d’ailleurs discuté avec eux avant de venir ici.
            -   Vous vouliez me voir ? Pour me demander de dire à Naruto de continuer le tournois, c’est ça ?
            -   … c’est ça, avoua l’Hokage avec une pointe de regret dans la voix. Je sais que cela doit être très difficile pour toi, mais tu dois comprendre que si Naruto ne l’arrête pas maintenant, d’autres gens mourront. Beaucoup d’autres.
        Hinata comprenait parfaitement, mais son cœur n’arrivait pas à s’accorder avec sa raison. Si Naruto pouvait stopper Haruka, il fallait le laisser essayer, mais il pouvait très bien échouer… et mourir. Je ne dois pas avoir peur, se dit-elle. Je ne dois pas avoir peur, et particulièrement pour Naruto. Il a toujours surmonté toutes les épreuves qui se sont trouvées devant lui, et il ne s’est jamais écarté de la ligne de conduite qu’il s’est fixé. Il peut le faire. Il peut la vaincre. C’est pourquoi je dois le laisser continuer.
            - C’est d’accord, dit-elle finalement. Je vais lui dire.
            - Merci, Hinata-chan.
            - Mais promettez-moi une chose.
            - Laquelle ?
            - Si jamais il échoue, je veux que vous mettiez tout en œuvre pour arrêter Haruka. Absolument tout.
_

Partager cet article
Repost0