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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 19:51
CHAPITRE SIX
 

1627 unités de temps du 153eme jour de la neuvième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ section Béta-37 du mur de confinement de Halo.

        Les trois phantoms débarquèrent leurs troupes le plus rapidement possible sur le toit de ce que l’Oracle avait appelé le Mur de Confinement. Et avant que les sentinelles majeures ne surviennent, tous les combattants s’étaient déjà infiltrés dans la gigantesque structure qui enclavait près d’un quart de la surface de Halo. L’intérieur était d’un aspect assez étrange, avec des formes semblant totalement aléatoires, comme s’il n’y avait ni sol ni plafond. C’était des alternances de couloirs à moitié encombrés par des piliers irréguliers, de plate-formes sans aucun accès visibles, de tunnels à peine assez grand pour faire passer une personne accroupie, le tout alterné par des gouffres sans fin et sans le moindre ponts pour les franchir. Un véritable parcourt d’obstacle.

         La progression se faisait lentement, au rythme des combats contre les sentinelles qui sortaient des éventuels conduits prévu à cet effet. De temps en temps, il fallait contourner un précipice, et cela prenait souvent plusieurs dizaines de minutes, mais Irul arrivait toujours à retrouver son chemin parmi le dédale mécanique qui paraissait vouloir les étouffer pour les engloutir. Quelque chose en lui orientait ses mouvements comme une boussole intégrée, alors qu’aucun repère apparent n’était visible à l’intérieur de ce dédale immense. Et bien que le capitaine Arko ne cessait de l’inquiéter sur l’état de son meilleur soldat, il préférait de loin le laisser guider l’escouade plutôt que de chercher lui-même à trouver leur chemin. Au bout de deux heures de marches et de combat épuisants, les Premières Lames arrivèrent finalement devant la salle du brouilleur.

        En fait, cette salle avait plus les dimension d’un hagard à navette que d’une pièce standard. La moitié de l’espace n’était pas occupé, principalement les quelques dix ou douze derniers mètres en hauteur, et au centre se trouvait une énorme sphère d’un noir absolue, sans aucun éclat. La matière qui la constituait semblait même absorber la lumière autour d’elle, mais ses contours étaient d’une perfection digne du travail des dieux. Il suffisait de voir que les radios n’arrivaient même pas à fonctionner entre deux soldats se trouvant côte à côte pour savoir qu’il s’agissait du brouilleur. En face de cette sphère se trouvait un unique terminal, et les sangheilis s’en approchèrent doucement comme s’il s’agissait d’un ennemi inconnu.

       Soudain, un nombre incroyable de sentinelles majeures fit irruption dans la salle, et ouvrirent immédiatement le feu sur les intrus. Comme il n’y avait aucun autre couvert à disposition, les soldats de l’Alliance utilisèrent la sphère du brouilleur pour se protéger, mais les exécuteurs eurent vite fait de les encercler, ne leur laissant aucune chance de repli. Irul sentait ses compagnon faiblir devant la difficulté de la tâche. La plupart étaient déjà épuisés par la longue marche depuis le débarquement, et leurs armes allaient bientôt avoir besoin d’être rechargées. Sans savoir comment cela était possible, Irul ressentait les impressions de chacun des guerriers qui l’entouraient rien qu’en voyant leur visage. Ils étaient tous exténués, aussi bien physiquement que mentalement. Leurs corps et leurs esprits étaient sur le point d’atteindre leurs limites, et l’espoir commençait à s’échapper alors que d’autres sentinelles majeurs continuaient d’arriver. Mais il nous reste toujours la foi. Tant pis si j’outrepasse ma fonction, mais nous n’avons pas le choix. Il faut que quelqu’un mène ces guerriers par-delà leurs plus grandes peurs, vers la victoire ultime contre les forces qui veulent nous interdire la transcendance.

        Dans un geste rageur, Irul activa son épée et pointa l’ennemi le plus proche de sa lame aveuglante. Puis, d’une voix plus forte et plus charismatique que celles de tous les héros de l’Alliance rassemblés, il hurla à ses frères :

            -   Pour les forerunners ! La mort ou la gloire !

            -   La mort ou la gloire ! crièrent les sangheilis.

        Et les Premières Lames se jetèrent à l’assaut de leurs ennemis, dégainant leurs épées à plasma pour découper tout ce que les sentinelles laissaient à leur portée. Le capitaine Arko fut le dernier à se ruer au combat, car étant un instant impressionné par l’action de son subordonné, qui avait prit une dimension de meneur. Irul jeta une grenade à plasma, qui se colla juste au niveau des senseurs d’un exécuteur qui alla s’écraser sur le sol quelques secondes plus tard. Puis il grimpa sur la sphère du brouilleur afin de sauter sur le dos d’un autre ennemi, avant de le trancher en deux avec sa lame. Avant que la sentinelle ne tombe dans le vide, il était déjà sur une autre machine, qui fut découpée elle aussi en un éclair. De leurs côtés, ses coéquipiers s’en sortaient bien aussi, et il ne fallut que quelques minutes pour mettre en pièce l’ensemble des sentinelles envoyés contre les sangheilis. Mais malgré cette terrible lutte digne des légendes, sept vétérans ne se relevèrent pas à la fin du combat.

            -   Aucun guerrier mort pour le Grand Voyage n’a périt en vain, récita le capitaine Arko. Allez, finissons ce travail et partons !

        Mais les commandes du terminal étaient toutes aussi incompréhensibles que celles de la salle de contrôle de Halo, et les sangheilis commencèrent à désespérer. Irul s’approcha alors et essaya de décrypter la symbolique des différentes commandes. Au bout de quelques minutes d’observation, une signification logique commença à surgire de ces signes étranges, et il commença à actionner plusieurs boutons dans un ordre bien précis, sous les yeux médusés de ses semblables.

            -   Arrêter ! s’écria Guilty Spark en surgissant de l’un des tunnels d’accès. Vous ne devez pas faire ça !

            -    Il le faut ! contra Arko avec tout ce qui lui restait de force. Seuls les hiérarques peuvent ouvrire la voie du Grand Voyage ! Nous devons absolument les prévenir que nous avons découvert l’un des anneaux sacrés !

            -    Je ne peux vous laisser compromettre le confinement ! Ces commandes sont reliées au système de sécurité du Mur, et votre ignorance de cette technologie risque de causer l’irréparable ! Les protocoles stipulent que des entités inconnues ne doivent pas…

      Mais Arko n’écoutait déjà plus l’Oracle. Cette machine lui semblait aussi bête et bornée qu’un ungoys n’ayant pas mangé depuis plus d’une demi-journée, et ce n’était pas peu dire. Sans plus tenir compte de ce que débitait le moniteur, il se retourna vers Irul et ordonna :

            -     Assez perdu de temps ! Désactive ce brouilleur immédiatement !

         Le jeune sangheili continua alors son travail. Guilty Spark n’avait aucune raison de s’inquiéter, car sa compréhension de ce système dépassait tout ce qu’il avait put imaginer. Il s’étonna lui-même de saisir presque parfaitement le sens des divers thermes écrits sur les holo-commandes, mais ne perdit pas de temps à se demander d’où lui venait ce savoir. Il était sur le point d’entrée la dernière séquence d’ordre, mais l’Oracle projeta soudain vers lui un éclair bleuté. Cependant, Irul avait ressentit l’attaque du moniteur, peut-être même avant que le premier rayon de lumière n’apparaisse dans son dos, et il calcula en un instant son mouvement d’esquive. Mais alors qu’il se préparait à éviter le tir, l’un des sangheilis se trouvant à ses côtés se précipita sur lui pour le plaquer au sol, et se retrouver sur la trajectoire du rayon. Le malheureux reçut la décharge de plein fouet, et son corps tout entier s’illumina d’innombrables éclairs faisant tressaillir ses muscles. Ses spasmes devinrent rapidement de plus en plus violent et de la bave commença à surgir de sa bouche en grande quantité, mais il était toujours debout. Et pire que tout, il était toujours conscient.

          Les yeux du pauvre sangheili devinrent blanc alors qu’ils dirigeaient leur pupilles vers l’intérieur de son crâne, où son cortex subissait la pleine puissance de la décharge énergétique. Au bout de quelques secondes, il s’agita soudain dans tous les sens, balançant ses bras selon les courants qui les traversaient, et finit par s’effondrer. Mais dans sa chute, l’une de ses mains frôla l’une des holo-commandes de la console de contrôle, dont toutes les lumières devinrent subitement rouge. Son corps tressaillit encore un long moment avant de s’immobiliser dans une pose grotesque et indigne du fier guerrier qu’il avait été.

           Soudain, les conduits des sentinelles explosèrent littéralement et le mur de confinement tout entier trembla légèrement. Irul observa la commande que son frère mort avait actionné, et traduisit en un éclair ce qui y était écrit : DESACTIVATION TOTALE. Il comprit alors que son défunt frère, bien que dans un acte très courageux et compréhensible, avait sans le vouloir commis l’irréparable tant redouté.

            -    Inconscients ! s’écria Guilty Spark. Vous avez désactivé les systèmes de sécurité de la zone de quarantaine ! Seuls des organiques peuvent commettre des erreurs aussi critiques ! Je dois absolument engager les contre-mesures !

    Et sur ces mots, le monitor disparut dans les profondeurs de l’installation.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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