Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

rei.jpg

9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 19:46
CHAPITRE VINGT-DEUX
 
1635 unités de temps du 62ème jour de la quatrième ère de la Reconquête, Marche du Silence/ station spatiale humaine abandonnée, système solaire Mordanus.
       La frégate fantôme finit de sortir du sous-espace, et tous purent observer sa coque complètement noire, se fondant dans le décor vide de l’espace, n’étant trahi que par les étoiles qu’elle dissimulait. Arko avait du mal à l’accepter, mais ils avaient bien été suivis. Il n’y avait aucune chance que ce vaisseau surgit des tréfonds de l’histoire soit apparut dans ce système par hasard. Je n’ai dit à personne où j’allais. Peut-être sont-ils tombés sur les même déductions que moi concernant la cachette qu’avait choisit Irul ? Ou alors avaient-ils un moyen de nous pister ?… cependant, avec notre système de furtivité, il est totalement impossible qu’ils puissent nous prendre en chasse, désormais.
        Mais les pensées du capitaine rencontrèrent rapidement une réalité très différente lorsque la frégate fantôme ouvrit le feu dans leur direction. Une salve complète de quatre torpilles à plasma filèrent vers la navette furtive, suivant une trajectoire d’interception absolument parfaite qui se corrigeait avec le déplacement de l’appareil.
            -   Ils ont un moyen de nous verrouiller ! s’écria Arko avec incompréhension. C’est impossible !
            -   Y a-t-il un système de brouillage radio à bord de ce vaisseau ? demanda Irul.
            -   Bien sûr. Pourquoi ?
            -   Activez-le immédiatement !
       Arko appuya sur une série de touches et aussitôt le réseau de communication fut rempli de parasites de brouillage. Deux secondes plus tard, les torpilles cessèrent de corriger leur trajectoire et continuèrent leur course droit devant elle, manquant la navette furtive de plusieurs centaines de mètres.
            - C’est bien ce que je pensais, fit Irul. Il y a un émetteur à bord.
           - Un émetteur ? s’étonna le capitaine. Mais c’est impossible.
            - Quelqu’un a dû en placer un lorsque ce vaisseau était à quai. Le brouillage empêche les torpilles de détecté sa trace radio, mais la frégate possède des senseurs bien plus puissants et peuvent toujours détecter notre position approximative.
            - Alors que vont-ils faire s’ils ne peuvent pas nous tirer dessus ?
            - Ils vont nous aborder.
        Les sangheilis considérèrent la situation durant un bref moment. La meilleure chose à faire pour garder tout le monde en vie serait certainement fuir en sautant dans le sous-espace pour rejoindre la protection de Grande Bonté, mais Arko voyait dans les yeux d’Irul qu’une certaine justice devait être appliquée.
            -   Seize guerriers d’élites et deux recrues contre l’équipage de toute une frégate ?
            - Ils sont sans doute moins nombreux que les effectifs habituels sur ce genre de bâtiment, argumenta Irul. Son équipage doit certainement faire entièrement parti du complot, comme le sangheili dont je vous ai donné un échantillon sanguin.
            -   J’ai fait les analyses, mais d’après nos archives, ce sangheili était mort depuis près de cinq ans. Tous ceux qui se trouvent dans cette frégate doivent être du même genre : des guerriers qu’on a déclaré morts pour pouvoir s’en servir comme assassins. C’est inacceptable ! Je ne sais pas qui commande cet escadron fantôme, mais je le ferai payer !
            -   Alors on y va ?
       Arko plongea son regard dans celui d’Irul, et il y vit une détermination plus forte qu’il n’en avait jamais vu chez aucun sangheili. Ce soldat est exceptionnel. Il n’est pas seulement courageux, fort et diablement intelligent. Il est surtout Pur de Cœur. Un véritable chevalier sangheili des temps anciens, de ceux qui faisaient régner la justice dans les ténèbres qui enveloppaient notre civilisation il y a très longtemps. Il est né pour devenir un héros de l’Alliance, l’égal du commandant suprême lui-même, s’il survit assez longtemps. Et je vais l’aider à forger sa légende, dès maintenant.
             - On y va, ordonna Arko. Dirigez l’appareil vers la baie d’amarrage bâbord du vaisseau ennemi. S’il doit y avoir un abordage, autant que ce soit nous qui le fassions. 
       L’un des sangheilis d’élites désactiva alors le pilotage automatique et dirigea l’engin droit vers la frégate. Elle ne se trouvait qu’à quelques dizaines de kilomètres de leur position, et son équipage n’eut donc pas le temps de modifier sa trajectoire. Les systèmes de défense de proximité du vaisseau noir furent activés, mais la furtivité de la navette rendait les probabilités de la toucher quasi nuls, et l’abordage se passa sans encombres. Dès qu’ils furent amarrés à l’un des docks de la baie bâbord, Arko et ses sangheilis sortirent de la navette par le dessous de la soute, là où les ingénieurs Huragoks ouvraient normalement l’appareil pour y vérifier les système de camouflage. Ils se retrouvèrent ainsi au niveau inférieur de la baie, parmi les caisses de matériel.
        Cela leur permis d’éviter de se faire cribler de plasma par le comité d’accueil placé sur les passerelles au-dessus. Il devait bien y avoir là plus de vingt élites dans ce seul hangard, tous portant des armures totalement noires. Mais contrairement aux unités de commandos, dont l’équipement était d’un noir très brillant, presque bleu sombre, ceux-là étaient d’un noir mat, qu’aucune lumière ne semblait pouvoir éclaircir. Alors la légende des Disparus existent belle et bien ? se dit Irul. Ces guerriers qui ont accepté de quitter la chaîne de commandement de l’Alliance en étant déclarés morts pour rejoindre une section spéciale, destinée à accomplir les tâches les plus sombres de notre Croisade Sainte. J’ai entendu beaucoup de rumeur sur leur absence totale de morale, et leur grande férocité. Des assassins parfaits pour éliminer Elda…
          Par une série de gestes silencieux, Irul conseilla à Arko de contourner l’ennemi en montant à l’étage supérieur depuis l’autre côté du hangard. Le capitaine acquiesça et guida ses guerriers jusque dans le dos de leurs ennemis, qui ne se doutèrent de rien. La charge seule des quinze sangheilis d’élite suffit à éliminer l’ensemble de la troupe ennemie, qui fut réduite en un instant à un ramassis de cadavres trempant dans leur sang.
               - Bien, fit Arko. Cela devrait donner l’alerte dans tout le vaisseau. Il ne reste plus qu’à attendre l’ennemi.
         Les différents membres de l’équipe se dispersèrent dans tout le hangar, couvrant chaque accès de son fusil et de sa lame. Comme la survie d’Elda était prioritaire, elle fut placée avec Irul au milieu de la passerelle du niveau supérieur, entourée d’un ensemble de trois bouclier énergétiques fixes. Disposant d’une large ligne de vue et équipés de divers armes de tir à longue portée, ils devaient se contenter d’apporter un appuie distant aux divers troupes d’élite.
          Les premiers ennemis ne tardèrent pas à arriver. D’abord par petites vagues de quatre à huit sangheilis, qui se firent promptement écraser par la force brute des soldats d’élite, puis vinrent des groupes de plus en plus importants. Les combats se firent féroces, et plusieurs fois il fallut regrouper les forces d’Arko pour repousser l’attaquant. La situation empira lorsqu’un important groupe d’assaut ennemi réussi à abattre les deux puissants guerriers qui étaient postés à une porte du niveau supérieur.
              - Irul ! Elda ! cria le capitaine. Retenez-les !
       Mais l’ennemi arrivait bien trop vite, et même si Elda faisait mouche à chaque coup de son fusil sniper, il lui fallait atteindre deux fois la tête de chaque cible pour la descendre. Ils ont vraiment un bon équipement, eux aussi. Mais ils ne peuvent rien faire contre une lame énergétique.
        Sur ce, Irul activa sa propre lame et s’interposa une fois de plus pour protéger Elda. Il avait face à lui plus de vingt sangheilis vétérans bien armés, mais la peur n’avait aucune prise sur lui. Il attendit calmement derrière l’un des bouclier de protection que ses adversaires soient suffisamment proches, puis il chargea.
        Sautant par-dessus l’écran énergétique, il trancha les têtes de deux guerriers avant même de toucher le sol, puis se mit à faire effectuer de grands mouvements circulaires à sa lame, découpant les membres avec une facilité extrême. Personne ne réussi à le toucher, tant sa rapidité lui permettait de trancher l’ennemi dès qu’il rentrait dans son champs d’action. La moitié des attaquant étaient déjà à terre, morts ou gravement blessés dans une énorme mare de sang bleue, quand Arko et deux de ses guerriers arrivèrent pour secourir Irul. Mais le capitaine réalisa vite qu’il aurait très bien put se débrouiller tout seul.
         Lorsque le carnage fut terminé, Arko s’approcha de sa recrue et lui posa une main sur l’épaule.
             - Tu es décidément plein de surprise, Irul. Où as-tu trouvé cette épée ?
             - Je l’ai récupéré sur le corps du sangheilis fantôme qui nous a attaqué Elda et moi sur Yvalos V.
             -   Tu as la force et le courage de trois de mes propres guerriers. Je ne doute pas que tu puisses me surpasser qu’un jour.
             -   C’est trop d’honneur que vous me faite, capitaine. J’accomplis seulement la tâche que vous m’avez confiée, et je préfèrerais mourir que faillir.
             -   J’en suis sûr. Seulement…
     Irul n’avait encore jamais vu le capitaine Arko hésiter pour quoi que ce soit, et de le voir ainsi se questionner perturba le jeune soldat. Les hauts gradés de l’Alliance, et particulièrement les sangheilis, devaient être confiants et sûrs d’eux, ne faisant montre d’aucune faiblesse d’aucune sorte. Et pourtant, Arko hésitait. Mais sur quoi ?
             -   Qu’avez-vous ? demanda Irul avec une légère crainte.
      Le capitaine le regarda droit dans les yeux, puis il fit de même avec Elda, qui s’était approché pour écouter leur conversation. La vision de la sangheile sembla lui faire de la peine, et Irul crut même voir surgir brièvement une minuscule larme au creux de son œil.
       La bataille pour le contrôle de la frégate avait finalement cessé. Des dizaines de cadavres de sangheilis fantômes gisaient sur les différents niveaux de la baie à vaisseaux, et trois des guerriers d’Arko étaient tombés au champs d’honneur pour cela. Pour chaque combat, pensa le capitaine, il y a toujours un prix à payer. Chaque victoire a ses morts, chaque triomphe a ses blessures, et toutes les légendes ont une fin. Même le plus grand guerrier finit par connaître la Mort.
         Irul ne comprenait pas ce qui arrivait au capitaine. La mort de trois de ses combattants devait certainement l’affecter quelque peu, mais c’était certainement insuffisant pour affaiblir autant la volonté d’un tel chef. Et lorsque Arko tourna le dos à lui et à Elda, il comprit que ce qu’il avait à leur dire était très grave, et qu’il ne pourrait pas prononcer ces lourdes paroles s’il subissait le poids de leurs regards :
             - Vous êtes les deux éléments les plus prometteurs de l’Alliance. Vos seules existences nous promettent la victoire contre tous nos ennemis. Malheureusement, l’Histoire nous a souvent montré que les héros ne vivent pas éternellement.
         Les sangheilis d’élites survivants s’étaient rapproché pour entendre les mots sincères de leur capitaine, et on pouvait lire dans leurs yeux le respect mêlé de compassion envers cet être qui les avait guidé depuis si longtemps, et qui aujourd’hui montrait un signe de faiblesse. Un silence de mort avait envahi l’ensemble du vaisseau. Plusieurs minutes passèrent comme si le temps s’était arrêté, immobilisant l’assistance du capitaine qui regardait le sol tâché du sang de ses frères, perdu dans des pensées qu’il n’aurait jamais cru pouvoir exprimer, se demandant s’il devait se libérer de cette vérité qui l’assiégeait ou ne rien dire.
       Puis, finalement, comprenant qu’il n’avait plus le choix, il avoua :
              - Bien que cela me peine de devoir l’avouer, si l’un de vous deux devait mourir… je préfèrerais que ce soit Elda.
_
_
Partager cet article
Repost0

commentaires

A
bon moi je voudrais savoir quand le prochain chapitre  va sortir??<br /> et sa serait cool si a chaque fin de chapitre tu marque quand tu pense que lautre va sortir
Répondre
B
Une belle confession mais n'est-il pas guidé par sa propre fiereté d'homme ? Vivement la suite
Répondre
A
ha sa sa dit rien de bon elda va surment mourrir debord merde que jai hate de voir la suite
Répondre