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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 23:59

CHAPITRE DIX-HUIT : RETROUVAILLES



            -  Vous avez fait assassiner Travis Meldios ?

      Ma voix était étrangement aiguë, comme si l'air venait soudain de se faire plus rare. Mes pensées commencèrent à être emplies de doutes alors que cette révélation bouleversait toute l'avancée de mon enquête.

            -  Cet aristocrate arrogant était une gêne pour mon organisation, expliqua Volirius tout en restant confortablement calé dans son fauteuil. J'ai alors fait marcher mes relations afin d'obtenir son exécution, et sa navette personnelle fut détruite lors de l'un de ses voyages d'affaire.

            -   Par qui ? De quelles relations avez-vous usées ?

            -   Celles de l'Inquisition, me répondit une voix familière quelque part devant moi.

        Brusquement, l'une des colonnes qui décoraient la pièce s'anima devant mes yeux, et une silhouette humaine s'en détacha pour avancer vers moi. Je n'eut pas besoin de voir son visage pour savoir de qui il s'agissait.

        C'était Yarn Taganos, l'un des autres agents de mon maître Kantores, et c'était un as dans l'art de la discrétion. Il avait utilisé le léger aveuglement causé par la lumière du jour derrière la baie vitrée pour se dissimulé dans l'ombre d'une colonne afin que l'on ne puisse pas le voir à contre-jour, un procédé qu'il appréciait beaucoup dans sa simplicité enfantine. Je compris immédiatement qu'il ne nous avait pas joué ce numéro pour le plaisir de me foutre la trouille, mais pour me prouver que c'était bien lui, car avait changé de visage plus d'une fois depuis que je le connaissais.

         Yarn était un interrogateur, tout comme je l'ai été avant de devenir inquisiteur. Il était l'un des disciples les plus proches de mon maître, et je m'entendais relativement bien avec lui malgré mes facultés d'Intouchable. Sa faculté à se fondre dans le décors, une foule, ou un champ de bataille m'avait toujours impressionné. Il était le meilleurs pour espionner les gens ou recueillir des renseignements, surtout avec les innombrables contacts et indics qu'il connaissait sur toutes les planètes où il avait poser le pied. C'était également un hacker de première, ses fantastiques notions d'informatiques étant capables de venir à bout de la plupart des systèmes de cryptage ou de protection réseau. Yarn était une mine inépuisable d'informations, et un formidable analyste de la pensée humaine. Ses connaissances de la psychologie lui permettait de mieux comprendre la personnalité d'une personne que l'aurait fait un psyker avec un sondage mental.

        Car malgré tous ces incroyables talents, Yarn n'était qu'un simple humain. Bien sûr, il avait reçu des implants mémoriels afin de lui permettre d'emmagasiner les colossales quantités d'informations qu'il récoltait avec une passion quasi obsessionnelle, mais à part cela, il était un homme cent pour cent naturel. Et c'était probablement pour cela que je le respectais autant.

            -  J'ignore si je dois être ravi ou effrayé de te voir ici, lui avouai-je.

            -  C'est ce que je craignais, répliqua-t-il. Je sais que dans cette situation ton instinct t'encourage a ne plus me faire autant confiance qu'avant, mais écoute quand même ce que j'ai à te dire : tu as dirigé ton enquête dans la mauvaise direction. Les hérétiques que tu cherches ne sont pas ici.

            -  Comment espères-tu me faire croire cela après l'accueil que mes hommes et moi avons reçu ?! rageai-je. Tu n'entends pas les coups de feu au dehors ?!

            -  Non, mais j'ai vu le combat depuis le hublot de ma navette. Je viens à peine d'arriver en tant que messager de notre maître, afin de t'empêcher de commettre l'irréparable. Je suis désolé que le président Volirius ait réagit aussi violemment à ton arrivée, mais saches que c'était une décision prise par maître Kantores lui-même.

        Je ne pu m'empêcher de faire un pas en arrière en entendant ces mots, frappé par l'extrême dureté de ce qu'ils signifiaient. Pourquoi ? Pourquoi mon maître tenait-il tant à protéger Volirius au point de vouloir me faire éliminer ? Et pourquoi avoir envoyé Yarn précisément à ce moment ? Tout cela n'avait aucun sens ! 

            -  Je sais que c'est dur à entendre, continua Yarn, mais c'est la vérité. Les véritables tâches de la guilde sarudienne sont tout autres que le simple commerce marchand, et celles-ci ne doivent jamais être connue de l'inquisition ou de qui que ce soit. Jusque là, j'étais le seul à partager ce secret avec lui. Plus d'une fois il a voulu t'en parler, mais car il craignait que tu ne soit pas du même avis et ne détruise tout ce que nous avons construit ici.

            -   Et qu'est-ce qui lui a fait changer d'avis sur mon exécution ?

            -   Ton dernier message. Lorsque tu lui as rendu ton rapport sur les activités de Travis Meldios, il a été extrêmement impressionné, crois-moi ! Et le patron, il en faut pour le surprendre. C'est pourquoi il a jugé que tu étais un trop bon élément pour être gaspillé comme ça, et il veut te donner une chance de... faire partie de l'organisation.

       Je me rendis soudain compte que mes pulsations cardiaques avaient pris un rythme endiablé. Pourtant ce n'était pas moi qui était en position de faiblesse, d'un point de vue militaire.

            -   Quelle organisation ? demandai-je, inquiet.

            -   Je ne suis pas autorisé à te le dire. C'est le patron qui te dira tout lorsqu'il sera là.

            -   Il va venir ? Mais... et les autres artéfacts du chaos ?

            -  Ne t'inquiètes pas, d'autres inquisiteurs sont à leur recherche. Illios a transmis ton rapport aux seigneurs de l'Ordo et aux différents Adeptus menacés, excepté pour l'artéfact dissimulé ici.

            -   Pourquoi cela ? m'écriai-je.

            -   Le patron ne veut pas que l'Inquisition mette le nez dans cette affaire avec la guilde. Nous devrons enquêter là-dessus seuls.

        Je ne savais plus quoi faire. D'un côté, je pouvais me risquer à faire confiance à Yarn en suivant les désirs de mon maître tout en espérant ne pas tomber dans un piège, et de l'autre, je pouvais tenter d'arrêter Volirius, ce qui impliquait de tuer ses gardes du corps et peut-être même Yarn. Mon esprit était plus tourmenté qu'il ne l'avait jamais été. Durant des années passées aux côté d'Illios Kantores parmi ses meilleurs acolytes, je n'avais jamais imaginé me retrouver devant une telle situation. Ceux en qui j'avais eut le plus confiance devenaient soudainement... autre chose.

            -    Quand est-ce que maître Kantores sera ici ? demandai-je d'un ton lourdement pesé.

            -   Il est parti d'Hullorden peu après avoir reçu ton rapport, répondit Yarn. Si tout se passe bien, il sera avec nous d'ici trois à quatre jours.

            -   Alors je vais te faire confiance, mais saches que jusqu'à ce qu'il arrive, vous serez tous gardez en détention par sécurité.

            -    Je comprends parfaitement, fit Vilirius en se levant de sa chaise. Par contre, serais-ce trop vous demander de faire arrêter le combat ? Je peux vous assurer que mes hommes se rendront sans discuter.

       Il y avait quelque chose en cet homme qui me mettait mal à l'aise. Durant tout le long échange que je venais d'avoir avec Yarn, il n'avait pas bronché et n'avait pas montré le moindre signe d'inquiétude. Il était d'un calme effrayant, comme si la notion de peur était totalement absente chez lui. Peut-être était-il physiquement incapable d'exprimer ou même de ressentir la peur, mais je ne savais pas si l'une ou l'autre de ces hypothèse étaient à même de me rassurer sur son compte. Ce n'était pas un homme ordinaire, cela au moins j'en étais certain.

        D'un signe de tête, je fis signe à Claire d'ordonner à ses sœur de cesser l'attaque. Sans dire un mot, elle activa sa radio et transmis les ordres dans un murmure.

        Alors que je m'avançais vers lui, Yarn écarta les pans de son long manteau afin de me présenter les deux lourds pistolets à munitions solides qui pendaient dans des holsters sous ses aisselles. C'étaient ses armes favorites, à chacune desquelles il avait donné un nom d'étoile dans le langage de sa planète natale, le sombre monde-ruche de Valos. Rentrant mes griffes énergétiques dans les fourreaux de mes gantelets, je saisis ses armes et les coinçaient derrière la ceinture de mon uniforme.

            -  Prends-en bien soin, me dit-il avec un sourire.

       Ne sachant pas quoi lui répondre, je me contentai d'hocher la tête avant de reculer. Pendant ce temps, les soldats d'élite qui protégeaient Volirius déposèrent chacun leurs armes sur le sol délicatement sous le regard de Claire et s'en éloignèrent pour se ranger en ligne près de la porte de sortie.  Il m'apparaissait désormais très clairement que ces hommes étaient effectivement des troupes de choc de l'inquisition mandaté par mon maître afin de protéger Volirius et son « organisation ». Jusqu'où est-ce que cette affaire allait-elle réellement ? Etait-elle liée aux actions de Meldios, ou tout ceci n'était-il qu'une coïncidence ? J'espérai bien le découvrir le plus rapidement possible, avant que la situation ne m'échappe et que des innocents n'en payent les conséquences.

       Mais alors que la sœur de bataille conduisait les soldats vers la cage d'escalier, elle poussa subitement un grand cri et s'effondra sur le sol. Immédiatement, je saisis les pistolets de Yarn et en pointai un vers lui et Volirius, l'autre visant les troupes de choc. C'est alors que je m'aperçu qu'il n'y avait pas eut de coup de feu. Et soudain, alors que Claire se trouvait accroupie par terre, je vis du givre commencer à recouvrir la partie du sol marbré qu'elle touchait des mains. Alors que je m'approchais lentement d'elle, tenant toujours fermement mes armes en l'air, j'entendis mes pas résonner de façon étrange, et la lumière du jour se mit soudain à faiblir sans explication. Cela termina de confirmer mes doutes : Claire était un psyker, et elle était en train de s'éveiller.

      Je continuai de m'avançais vers elle lorsqu'elle leva une main pour me faire signe de m'arrêter. Toujours tordue par la douleur, elle me regarda avec des yeux étranges brillant d'une lumière surnaturelle, puis balbutia :

            -  L'ennemi... l'ennemi approche. Les pièces... sont en place.

      Ses paroles étaient confuses, interrompues par d'étranges sons isolés comme des test de prononciation. On aurait dit qu'elle était en train de réapprendre à utiliser ses cordes vocales, cherchant la bonne vibration pour chaque syllabe et la façon d'expulser l'air hors de ses poumons. Les veines de son visage se mirent subitement à apparaître, bombant sa peau comme un réseau de canalisation recouvert d'une simple bâche d'un rose pâle, et elle se mit à trembler de tout son corps.

            -   N... n... nous arrivons. Att... endez-nous. Ne... n'avancez... plus d... dans l'ombre.

      Elle délirait. Son état empirait à vue d'œil. Si cela continuait, elle allait s'éveiller complètement et créer une explosion psychique incontrôlable dont je ne pouvais prévoir l'ampleur. Elle pouvait aussi bien être un faible psyker pouvant à peine allumer la flamme d'une bougie qu'un psyker de niveau Alpha capable d'incendier Ouragos en un clin d'œil. Je devais faire tout mon possible pour empêcher ses pouvoirs de faire surface, et pour cela je n'avais qu'un seul moyen.

       Oubliant Yarn et les hommes de Volirius, je me précipitai vers elle à grands pas et m'agenouilla à ses côtés afin de l'englober dans ma sphère anti-psy. Aussitôt, la lumière dans ses orbites disparut et son visage retrouva aussitôt forme humaine, mais la brutale coupure de son lien avec le Warp l'affaiblit au point de lui faire perdre connaissance.

            -  Bon sang ! fis-je en vérifiant ses signes vitaux. Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

            -  Selon toute évidence, répondit Volirius d'un ton froid et distant, quelqu'un a cherché à prendre le contrôle de son corps pour vous parler.

            -  Quoi ? Vous voulez dire... un psyker ?

            -  Oui. Et un psyker extrêmement puissant.
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commentaires

M
continu comme sa c'etait super
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V
Wah !Je m'attendais absolument pas à ce retournement de la situation !Continue comme ça Jack
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