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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 21:21
CHAPITRE UN : L’EQUIPE, LA MISSION

 

 

0600 heures, 9 janvier 2534 (calendrier militaire) / frégate de combat UNSCHollow Lies, spatiodocks de Reach, planète Reach, système Epsilon Eridani.

 

       Les deux amoureux furent tirés de leur rêverie lorsque le bruit du décrochement du sas de sortie résonna à travers le vaisseau et que la poussée d’accélération des moteurs se fit ressentir. Le Hollow Lies allait probablement devoir s’éloigner suffisamment du système Epsilon Eridani en utilisant sa propulsion standard avant de transiter dans le sous-espace, histoire de ne pas attirer l’attention des autres vaisseaux de la flotte. Cela leur laissait une petite demi-heure avant que Jill ne soit obligée de se rendre sur la passerelle de commandement pour entrer les coordonnées spatiales de leur objectif. D’ici là, Jack et elle avaient encore quelques petites choses à régler.

       Ils quittèrent alors le confort du lit de Jill pour se rhabiller, ressentant une certaine gêne à l’idée de devoir cacher cette relation même s’ils avaient d’excellentes raisons pour cela. C’était peut-être plus excitant et du coup plus passionné s’ils craignaient d’être découverts, mais Jack se demandait sincèrement s’ils parviendraient à rester discrets aussi longtemps que le souhaitait Jill. Déjà qu’il aurait du rejoindre le reste de l’équipage la veille, s’il se montrait maintenant alors que le vaisseau s’était détaché des spatiodocks, cela éveillerait bien des soupçons. Il espéra simplement que Jill trouverait une bonne excuse pour expliquer son absence jusque là.

       Une fois qu’ils eurent finit de revêtir leurs uniformes, ils se dirigèrent vers les quartiers de l’équipage. Comme toutes les frégates de classe Skyros, le Hollow Lies n’était pas très grand et il était difficile de s’y perdre, aussi leur cheminement ne fut pas long. Tout le personnel qui n’était pas indispensables pour le moment était en train de prendre leur dernier petit-déjeuner avant leur sommeil cryogénique, et les quatre autres membres de l’équipe montée par Jill pour cette mission en faisaient partie. Ils s’étaient d’ailleurs assis à la même table dans le but d’échanger quelques paroles et se connaître mieux, une décision apparemment prise par un vétéran des marines à la peau noire comme l’ébène qui tenait le crachoir à tous ses nouveaux coéquipiers avec un talent indéniable. Mais dès qu’ils aperçurent l’uniforme noir et les deux barres d’argent sur l’épaule de Jill, ils se levèrent immédiatement pour se mettre au garde-à-vous et la saluer.

       -  Repos, déclara Jill après leur avoir rendu leur salut. Soldats, je vous présente le dernier membre de notre équipe : caporal Jack Foster du 115ème régiment du Génie de Bêta Gabrielle. Il sera notre technicien de combat pour la durée de la mission.

       -  Enchanté, fit le vétéran ders marines en tendant la main à Jack qui la serra vigoureusement. Moi c’est Eric Gordman, caporal-chef du 125ème de marines de Reach. Tu veux que je te fasse les présentations ? Je connais déjà presque tout le monde, ici.

       Jack fut assez amusé par le comportement jovial et amical du soldat qui le dépassait d’au moins une tête et dont les dents blanches contrastaient tellement avec sa peau sombre que c’en était presque effrayant. Il avait le crâne parfaitement rasé, son œil droit était apparemment en verre et la moitié gauche de son cou avait un teint légèrement plus clair car il avait subit une greffe de peau sur toute cette surface, qui s’étendait peut-être également sur une partie de son torse. La raison devait probablement être une brûlure causée par une arme à plasma covenante, un cas qui devenait de plus en plus courant depuis la guerre avec l’Alliance.

       Ne voulant pas frustrer le grand soldat, Jack acquiesça de la tête et le dénommé Eric embrailla immédiatement en quatrième vitesse :

       -  Alors honneur aux dames ! Je pense que tu connais déjà le lieutenant Jill Valentine de l’ONI, notre chef d’équipe et notre source d’inspiration dans les moments difficiles.

       -  Doucement Gordman, intervint la première intéressée. Evitez ce genre de sous-entendu lorsque je suis dans les parages.

       -  Bien compris, lieutenant. Bon, ben alors nous allons passer à l’enseigne Sara Olgana, aussi une femme donc même traitement de faveur. Comme l’indique son grade, c’est une pilote chevronnée, à l’aise avec presque tous les appareils volants de la flotte, ce qui en fait notre ange-gardienne céleste qui aura pour dur mission de s’assurer qu’on ne crèvera pas inutilement en l’attendant sous les tirs au milieu de la ZE. Oh, et si tu veux tenter le coup, je te préviens qu’elle est veuve d’un marine mais qu’elle a aussi des jumelles de cinq ans. Perso je suis pas tenté par la paternité, mais si les gosses t’intéressent t’as peut-être une chance.

       La-dites Sara était effectivement une femme très belle et attirante, possédant cette petite touche d’assurance masculine caractéristique de l’armée et qui avait tendance à attirer les hommes. Elle avait les cheveux blond coiffés en bol avec des mèches sur le devant, englobant un visage aux traits fins et délicats. Dans un bref moment de discrétion, elle fit un clin d’œil furtif à Jack de ses yeux vert rubis pénétrants en y ajoutant un petit sourire intéressé, mais le jeune homme se demanda si c’était une vraie proposition ou simplement un jeu. Quoi qu’il en soit, il n’était pas intéressé. Sa relation avec Jill n’avait rien à voir avec ce qu’il pourrait connaître avec ce genre de femme.

       -   Et si les nanas ne t’intéressent pas, continua Eric sur le même ton de plaisanterie, nous avons également deux beaux mâles en pleine possession de leurs moyens. Mais par contre, pour ce qui est de leurs tendances, il faudra que tu leur demandes toi-même, car je ne fais pas partie de ce bord là, désolé. On va commencer par notre médic Patric Anderson, celui qui te rafistolera les tripes pendant que tu rafistoleras le matos. Si t’as la nausée et que tu sens qu’on a cherché à t’empoisonner à la cantine, c’est lui qu’il faut aller voir : il a été médecin-chirurgien civil dans un grand hôpital de Reach avant de rentrer dans l’armée pour voir plus de vrais blessures et moins de crampes aux mollets. Moi je vais l’emmerder dès que je me casse un ongle. Mais par contre il n’a pas encore beaucoup d’expérience du combat, alors il vaut mieux bien le surveiller au cas où ça chauffe.

       Le dénommé Patric avait un visage suffisamment endurci pour montrer qu’il avait toute l’expérience nécessaire pour assurer son rôle au sein de l’équipe. Il devait avoir au moins la cinquantaine, et ses cheveux noirs commençaient déjà à grisonner sur les côtés tandis que son front connaissait ses premières rides sérieuses. Ses petits yeux indiquaient un tempérament assez sérieux la plupart du temps, mais là il semblait assez détendu, sans doute grâce aux talents d’orateur d’Eric. Jack fut heureux de voir que Jill avait vraiment sélectionné les meilleurs éléments disponibles pour cette mission, mais se demanda soudain s’il serait à la hauteur de leurs espérances.

       -  Et pour finir, termina Eric en se tournant vers le dernier membre d’équipe, nous avons un deuxième marine dans le groupe. Moi je suis un simple fusilier, certes très bon, mais lui c’est un tireur d’élite, un vrai de vrai, de ceux qui vous allument le cul d’une mouche à trois kilomètres.

       -    Inutile de me présenter, l’interrompit le marine. Je peux le faire tout seul.

       Le soldat s’approcha de Jack à pas lents, comme si la gravité venait soudain d’être doublée, et lui jeta un regard noir inquiétant. Il avait les cheveux blancs coupés cours et les yeux rouges sang caractéristiques des albinos, ce qui devait indiquer peut-être d’autres défauts génétiques sous-jacents. Sa carrure était également assez faible bien qu’il soit nettement plus musclé que Jack et puisse aisément lui mettre une raclée, mais cela lui donnait quand même une apparence moins imposante que celle du géant noir qui partageait le même corps d’armée. Son menton était coupé par une vieille cicatrice trop fine pour avoir été causée par une arme à plasma, ce qui signifiait qu’elle n’était pas due à la guerre contre les covenants, mais peut-être d’une bagarre quelconque en permission ou même avant la grande guerre. Il devait donc sans doute avoir un comportement violent et agressif, ce qui conseilla à Jack de se mettre sur ses gardes et d’éviter de le provoquer.

       -  Je m’appelle Ryan Starwalker et je suis le tireur d’élite du groupe. C’est tout ce que tu as besoin de savoir. Je suis là pour couvrir les fesses des bleus tels que le toubib et toi, des foutus spécialistes qui savent à peine tirer dans la bonne direction, mais ne considère pas cela comme de la sympathie. Je ne le fais pas parce que je t’apprécie, mais parce que c’est mon boulot. Contente-toi de faire ce qu’on te demande sans te mettre dans ma ligne de tir et je te protègerai du mieux que je peux. Plante-toi… et je serai le premier à t’exploser la tête pour nous avoir foutu dans la merde. C’est suffisamment clair ?

       Jack acquiesça lentement de la tête pour donner une réponse aussi claire que neutre de toute émotion. Le marine se retourna alors pour revenir à sa chaise. 

       -  Fais pas trop attention à lui, lâcha Eric. Il n’est pas du genre à vouloir se faire des amis ni à discuter, mais à mon avis tant que vous vous ignorerez mutuellement il n’y aura pas de casse.

       -  C’est noté. Tu le connaissais déjà avant de venir ici ?

       -  Non. Mais ce que je sais, c’est qu’il est probablement plus expérimenté que moi.

       -  Pourquoi ? T’es marine depuis combien de temps ?

       - Sept ans. J’ai rejoins les rangs lorsque ma famille a été tuée par les covenants sur Gamma Indi en 2527. Avant j’étais soldat dans une milice privée, mais c’était plus de la protection rapprochée qu’autre chose. Ce mec, par contre, y a des chances qu’il ait été marine toute sa vie. 

       Le jeune Foster considéra cette possibilité avec prudence. Ryan semblait avoir environ la trentaine, ce qui signifiait quinze à vingt ans de service. Si c’était vrai, nul doute qu’il avait sa place dans cette équipe. Quelle que soit la mission vers laquelle Jill les envoyait, elle devait s’attendre à beaucoup d’ennuis pour recruter ainsi deux vétérans de cette trempe. Jack n’avait encore jamais combattu et sa maîtrise des armes à feu se limitait à deux semaines d’entraînement au tir avec un MA5C qu’il avait du monter lui-même. Face à un soldat tel que Ryan, il n’était qu’un bleu, effectivement. Comme l’avait si bien expliqué le tireur d’élite, sa seule manière d’être accepté dans cette équipe était de faire correctement son travail sur le terrain et de ne pas les gêner.

       -  Bon, fit brusquement Jill. Maintenant que tout le monde se connaît, nous allons nous rendre sur la passerelle de commandement pour ouvrir nos ordres de mission. Suivez-moi.

       Le groupe quitta alors le réfectoire du vaisseau et se dirigea vers la proue. Les opérations rassemblant des spécialistes de différents corps d’armée étaient fréquentes au sein de l’UNSC, que ce soit pour des actions contre les rebelles ou contre l’Alliance, et personne ne se demanda pourquoi ces personnages de différents horizons marchaient ensembles vers un même objectif, ni pourquoi c’était un membre de la Navy qui ouvrait la marche. Lorsqu’ils arrivèrent à la passerelle de commandement, tout le personnel présent salua le lieutenant Valentine, y compris le capitaine Edward Stampfert qui était en charge de ce bâtiment. Jill se dirigea ensuite vers la table holographique située au cœur du dispositif et qui abritait une IA dont l’apparence était celle d’un homme en tenue d’officier de la Navy à l’allure hautaine. Jill y inséra un bloc de données et l’entité informatique disparut, mais rien d’autre ne s’afficha sur la table holographique.

       -  A tous les membres d’équipage présents sur ce pont, commença-t-elle d’une voix forte, ce que vous allez apprendre dans les prochaines minutes est classé top secret et ne doit pas être répété en dehors de cette pièce. Ceux qui braveront cet interdit seront coupables de haute trahison selon les protocoles de sécurité de l’ONI, section 1.

       «  Il y a maintenant vingt-quatre jours, une sonde d’espionnage de l’UNSC envoyée dans l’espace profond a détecté un signal de détresse provenant de l’un de nos vaisseaux. En réponse, l’amirauté envoya la frégate de combat Fire Myst pour enquêter sur place.

       Alors même qu’elle parlait, la table stratégique s’alluma pour afficher l’ordre de mission donné au Fire Myst par l’amirauté. Il était daté du 28 décembre 2533. Jack en conclu que quoi qu’il se soit passé entretemps, cela s’était passé très vite.

       -  Mais deux jours plus tard, continua-t-elle, cette même frégate se mit elle aussi à émettre un signal de détresse depuis ces mêmes coordonnées. Nous sommes la deuxième équipe envoyée pour découvrir ce qui se passe.

       L’ordre de mission disparut pour faire place à une carte galactique sur laquelle Jill ordonna un zoom au niveau d’un point précis de l’espace apparemment perdu au milieu de nulle part, et où deux triangles rouges apparurent, clignotant d’une lueur inquiétante.

       - Les deux vaisseaux en question se trouvent dans le vide intersidéral séparant la constellation du Centaure et celle du Scorpion, à 6,37 parsecs d’Alpha Centauri pour être plus précise. Nous pouvons donc en déduire que le premier vaisseau a eut un problème d’ordre technique au niveau de ses moteurs, mais nous devons également envisager la possibilité qu’il s’agisse d’un piège tendu par l’Alliance. C’est pourquoi cette frégate a été équipée du dernier système de furtivité développé par la section 3 de l’ONI, de façon à ce que si l’ennemi nous attend là-bas, nous ne soyons pas repérés et puissions prévenir l’amirauté de ce stratagème.

       «  Notre objectif est donc simple : transiter vers les coordonnées de ces deux bâtiments, évaluer la situation et si c’est possible, tenter de leur porter secours. Dans le cas contraire, nous avons ordre de revenir vers Reach le plus vite possible pour faire notre rapport. Des questions ?

       -   Oui, fit immédiatement Ryan. Pourquoi pensez-vous qu’il s’agisse d’un piège des covenants ?

       -   Et bien parce que le premier signal de détresse indique qu’il provient d’un vaisseau disparu depuis 2531 : le Spirit of Fire.

       A ce nom, Ryan manqua de s’effondrer sous le coup de la surprise. Jack avait déjà entendu ce nom auparavant : c’était celui d’un transporteur militaire de l’UNSC qui avait participé à la campagne de reconquête de Reach, puis qui avait subitement disparu sans laisser de tracer juste après un bref passage sur Arcadia. Pour que cela affecte autant Ryan, il devait avoir une histoire particulière liée à ce bâtiment. C’était peut-être en rapport avec son comportement atypique, mais il valait mieux garder ce genre de réflexion pour plus tard.

       Afin de remettre un peu le soldat de ses émotions, Jill lui expliqua :

       - Désolé de devoir rabaisser votre fierté personnelle, caporal Starwalker, mais vous n’avez pas été sélectionné pour votre habilité au tir, mais parce que vous êtes l’unique personne à notre disposition qui ait une connaissance aussi avancée de ce vaisseau. Si nous sommes obligés de l’aborder au cours de notre mission, vous nous servirez d’éclaireur. Compris ?

       -   … Compris, lieutenant.

       -  Bien. Personne d’autre n’a de question ? … Parfait. Alors nous allons pouvoir nous mettre en route. Capitaine, je vous donne les commandes jusqu’à notre arrivée aux coordonnées indiquées sur cette carte. Programmez un réveil cryogénique six heures avant, que nous soyons en pleine possession de nos moyens le moment venu. Ce briefing est terminé. Rompez.

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LA SUITE

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ALIENS Colonial Marine by adonihs

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