Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

rei.jpg

30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 21:39

L’ÉDUCATION

 

 

« En quoi consiste l’éducation ? A élever l’homme, l’homme tout entier :

son esprit, son cœur, son âme, sa conscience, son caractère. »

Félix Dupanloup

 

 

 

 

Dans la société, l’éducation est associée principalement aux connaissances, diplômes et aptitudes intellectuelles, celle de l’enseignement prodiguée par des écoles publiques ou privées et que je ne connais bien puisque je suis fils de deux professeurs. D’ailleurs à ceux qui sont si prompts à critiquer les enseignants sur tout et n’importe quoi, je leur propose de remplacer l’un d’eux pendant un mois ou même une semaine avant de lancer des pierres, si polies soit-elles. A part les professeurs de sport ou éventuellement de philosophie, les membres de cette profession vivent une situation dont j’ai vu personnellement durant mon enfance les répercussions dans l’environnement familial, et je peux vous dire qu’ils ont eux aussi leurs problèmes et que de ce fait ils méritent un certain respect qui malheureusement pour le moment ne leur est pas donné. Mais fermons cette petite parenthèse et revenons au sujet.

 

Le mot éducation possède également un autre aspect moins médiatisé et qui m’intéresse beaucoup plus : celui du comportement, de la tenue et des manières. Quant on dit d’une personne qu’elle est de bonne éducation, cela ne signifie pas forcément qu’elle sait beaucoup de chose, mais qu’elle se comporte bien. Pour utiliser dans cette argumentation le terme moins ambiguë du savoir, je commencerai donc par dire que dans le domaine des ressources humaines en entreprise on fait attention à trois formes de savoir : le savoir (la connaissance théorique), le savoir-faire (la capacité à mettre ces connaissances en pratique), et le savoir-être que je préfère ici remplacer par le terme de savoir-vivre. Cette dernière forme de savoir est celle sur laquelle je souhaite mettre l’accent ici au travers de l’Education, qui est pour moi l’apprentissage du savoir-vivre en société, une qualité des plus humaines si l’on peut dire. D’ailleurs ce n’est pas avec tellement d’ironie que l’humoriste Pierre Dac disait que  « la mort n’est en définitive que le résultat d’un défaut d’éducation, puisqu’elle est la conséquence d’un manque de savoir-vivre ».


L’éducation possède trois aspects ou trois phases que nous devons acquérir progressivement et dans un ordre bien précis au cours de notre vie : savoir être éduqué, savoir s’éduquer soi-même, et savoir éduquer les autres. D’un certain point de vue, cela revient à considérer trois phases de notre existence spirituelle : l’éveil de l’enfance, la maturité de l’adolescence et la sagesse de l’adulte.

 

Savoir être éduqué :

Cette première phase est assez délicate dans le sens où elle nécessite l’intervention d’une personne qui a déjà atteint la troisième étape de ce parcours, un problème que Goethe avait très bien cerné en déclarant « on aurait des enfants bien élevés si les parents étaient élevés eux-mêmes ». Parler du fait de savoir être éduqué nécessite donc de parler de savoir éduquer les autres, car l’inégalité de l’enseignement dont on entend tellement parler en France de nos jours commence d’abord par là. Selon ma propre expérience, je sais que beaucoup de professeurs se posent pas mal de questions sur le pourquoi du comportement de certains de leurs élèves jusqu’à ce qu’ils rencontrent les parents de ces derniers pour la première fois. Je reconnais que les parents peuvent connaître eux aussi des situations difficiles qui impactent sur leurs capacités à éduquer correctement leurs enfants, mais sans pousser l’analyse très loin on peut souvent voir très rapidement qu’il y a chez eux une grande part de négligence ou de mauvaise volonté. La vulgarisation du phénomène de famille séparée puis recomposée n’arrange rien au tableau, d’ailleurs, et j’ai réellement peur de ce que va devenir la prochaine génération qui devra prendre la relève d’ici quelques années.

Mais pour en revenir au sujet en considérant que nous avons un éducateur un tant soit peu compétent, j’emprunte un instant les mots de l’écrivain Ernest Renan, philosophe, philologue et historien français, pour dire simplement que « L’essentiel dans l’éducation, ce n’est pas la discipline enseignée, c’est l’éveil ». Savoir être éduqué, c’est l’éveil. Ce phénomène est extrêmement important car c’est ce qui ouvre l’esprit de l’enfant au monde de la connaissance et le rend donc attentif à ce qu’on lui enseigne. Mais l’éveil n’est ni facile ni définitif, car il consiste à piquer la curiosité ou l’intérêt de l’enfant pour lui donner envie d’apprendre. Pour cela, je pense que Benjamen Franklin était parfaitement dans le vrai lorsqu’il déclarait « tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends ». En rapportant l’enseignement à des choses qui lui sont familières et qui l’intéressent, l’enfant apprend mieux car son cerveau crée des connexions entre de nouvelles informations et des informations déjà connues. Cela est également prouvé sur le plan scientifique dans le cadre de recherches en neurologie.

Je me rends compte à présent que j’ai dévié sur l’enseignement des connaissances alors que je parlais au départ d’éducation du savoir-vivre. Comme quoi, même sans avoir été moi-même professeur j’ai facilement tendance à parler de ce métier avec passion. Concernant donc l’apprentissage du savoir-vivre, Albert Einstein disait lui-même que « Il n’existe pas d’autre éducation intelligente que d’être soi-même un exemple ». Ainsi, nous rebondissons sur la notion d’exemplarité que j’ai si vivement défendue dans mon précédent article sur la Droiture, et c’est peut-être ici que vous en constaterez les premiers bénéfices. Car un enfant ou un individu peu éduqué possède un raisonnement très simple : il fait comme il voit que les autres font. Comme disait le moraliste français Joseph Joubert, « la parole entraîne, l’exemple enseigne ».  Mais c’est un phénomène qui peut autant guider un individu vers la vertu que vers le chaos le plus total, un effet à double tranchant que Freud résume assez bien en disant que « L'homme possède la faculté dangereuse d'inciter les autres à suivre son exemple ». Et comme dans pas mal de films abordant plus ou moins directement le sujet, j’ai le sentiment que le mauvais exemple est toujours plus séduisant et plus facile que le bon exemple. C’est pour cette raison que même un enfant correctement éduqué par ses parents peut si facilement dévier et chuter en prenant exemple sur de mauvais camarades de classes ou sur certains personnages fictifs ou réels de la télévision, ruinant tous les efforts forgés en amont par ses proches. En un certain sens, le véritable éveil ne consiste pas seulement à accepter d’apprendre, mais à accepter d’apprendre des bons exemples.

 

Savoir s’éduquer soi-même :

Il arrive un moment où nous devons nous faire notre propre éducation pour devenir indépendant sur le plan spirituel et ainsi avoir nos propres opinions, nos propres visions des choses, et pour améliorer continuellement notre savoir-vivre par nous-mêmes. D’autant qu’il y a des choses qu’il vaut mieux découvrir ou reconnaître par nous-mêmes pour en percevoir toute la véracité, nos maîtres ne faisant que nous ouvrir la porte vers cette vérité. C’est comme entrer dans un lac pour en percevoir les ronds d’eau à la surface : on ne peut pas le faire accompagné. La plupart des principes de ma Voie sont d’ailleurs nés de réflexions personnelles basées sur les textes d’autres auteurs sur lesquels je m’appuie au départ pour ensuite raisonner par moi-même. La seule problématique de cette deuxième phase est qu’elle apparaît rarement de façon calme et réfléchie, faisant partie intégrante de la crise d’adolescence.

Je ne peux pas décrire plus en profondeur cet aspect de l’éducation telle que je la conçois, et je préfère vous proposez de chercher en vous les raisons et les moyens qui vous permettrons de le faire par vous-même.

 

Savoir éduquer les autres :

Ayant déjà expliqué suffisamment longuement l’importance de l’exemplarité dans l’éducation des autres, je me contenterai d’ajouter simplement ici qu’il ne faut surtout pas se hâter de vouloir passer à ce dernier stade. La maturité ou la sagesse n’est pas une chose que l’on acquiert tous à un âge bien déterminé comme la majorité civile ou le droit de vote. Il est très facile de se croire prêt à éduquer les autres, à leur faire la morale, et d’ailleurs à ce petit jeu les français ont la réputation d’être les champions incontestés. Personnellement je pense que même Confucius, qui est pour moi un modèle de sagesse, remettait constamment en cause sa propre capacité à éduquer ses disciples. Il est même rapporté dans ses entretiens qu’il dit un jour ceci : « S’il s’agit de la sainteté et du sens profond d’humanité, comment oserait-je y prétendre ! Tout au plus peut-on dire que j’y travaille sans relâche, que je l’enseigne sans me lasser ».

 

Avant de conclure, il est impératif de réaliser que ces trois aspects de l’éducation ne se remplacent pas au fur et à mesure que nous les acquérons : ce n’est pas parce que nous savons nous éduquer nous-mêmes qu’il faut arrêter de recevoir l’éducation des autres, et de la même manière ce n’est pas parce que nous sommes prêts à éduquer quelqu’un que nous devons cesser de nous éduquer nous-mêmes. Ce sont des efforts constants que nous devons maintenir en nous pour progresser et pour faire progresser les autres avec nous, car cela ne sert à rien de s’élever seul si c’est pour se retrouver isolé et incompris par nos semblables. Nietzsche ne disait-il pas d’ailleurs que « plus nous nous élevons, plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler » ?

 

 

Prochain article : L'AMOUR

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

K
<br /> Je dirais plutôt, si je puis me permettre, concernant la toute fin, que s'élever le plus haut possible est au contraire très important. Du moins à condition de garder les pieds sur Terre, afin de<br /> comprendre ses semblables. Mais si personne ne cherche à s'élever plus haut que les autres, attendant que l'humanité toute entière se dresse enfin par elle-même et toute entière, eh bien nous<br /> sommes mal. On dira ce qu'on voudra, ce sont des Aung Sun Su Ki, Gandhi, ou à l'extrême inverse des Hitler qui ont fait bouger les choses, ont été parfois jusqu'à modeler le monde. C'est ainsi,<br /> personne n'y changera rien. Du moins, une humanité marchant au même rythme et pensant de la même manière n'est pas pour demain.<br /> <br /> <br /> De même, pourquoi n'abordes-tu pas les concepts de Bien et de Mal, ainsi que les différences de culture, primordiaux dans tout texte un tant soit peu sérieux sur l'éducation ?<br /> Continue, ne t'arrêtes à des commentaires timides de citations d'auteurs célèbres, presses ta cervelle et va au fond des choses, même jusqu'à l'extrême. On verra bien après ce qu'il en sort !<br />
Répondre