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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 17:57

CHAPITRE DIX-SEPT

 

0948 heures, 2  décembre 2613 (Calendrier militaire)/ ville de New Boston, colonie de Médusa V.

            L’armée covenante avançait droit vers la ligne de front humaine, et Sam observait tranquillement les milliers de combattants ennemis à travers les macro-jumelles de son casque. Les élites étaient placés bien en retrait derrière la multitude de grognards servant de chair à canon, et se trouvaient juste avant les colonnes de chars. Ces véhicules étaient très étranges, car leurs canons étaient très courts et étonnamment gros. Ils étaient également équipés de deux fusils plasma de coque pour pouvoir s’occuper de l’infanterie, et leurs puissants aéroglisseurs les maintenaient constamment à une trentaine de centimètres au-dessus du sol. Leur forme massive laissait présager une grande résistance, ce qui n’était pas pour rassurer le spartan.

 

            Alors que l’ennemi approchait, un plan se dessina lentement dans l’esprit de Sam. L’armée covenante se base sur le principe de la double épée : leur force d’attaque est composée de deux partie bien distincte qui peuvent chacune se charger seule de l’ennemi. Nous avons donc le choix entre nous concentrer sur une partie précise de l’armée avant de s’attaquer au reste, ou répartir nos tirs sur l’ensemble de l’armée.

         Dans ce cas précis, la première épée covenante comporte tous les grognards, qui fonceront sur nous en masse pour nous faire gaspiller des munitions et nous avoir à l’usure grâce à leurs effectifs écrasants. La deuxième épée quant à elle, comporte les élites et les tanks, qui vont déchaîner un enfer de plasma sur nous tout en ayant une excellente garde rapprochée d’infanterie nous empêchant de les approcher. Le tout compose une machine de guerre terrible, mais qui doit bien avoir sa faiblesse.

         Notre seul espoir est soit de rapidement rendre inutile l’une de ces deux épées, soit de les diviser. Peut-être même que nous pouvons faire les deux… 

     -  Lieutenant ! fit le spartan. Voici le plan de bataille : Que vos équipes antichar placent des charges explosives dans les bâtiments des deux côtés de la rue à trois cent mètres de notre ligne, et attendent mon ordre pour les déclencher. Je veux que vos hommes déversent rapidement la moitié de vos réserves de carburant juste devant le front.

    -   Bien comprit, chef !

            Le lieutenant s’empressa de faire suivre les ordres. Malheureusement, l’ennemi n’étaient plus qu’à un kilomètre. Il fallait donc faire vite. Sam pria pour que les covenants ne voient pas ce que manigançait leur adversaire. C’est alors que l’armée ennemie arrêta soudainement sa progression. Qu’est-ce qu’ils font ? Peut-être qu’ils n’ont pas l’intention d’attaquer ? Pourtant leur stratégie n’a pas l’air d’être celle d’une guerre d’usure. Et de plus, je doute qu’ils aient le moindre scrupule à sacrifier tous leurs grognards. 

            Sam zooma alors sur les chars covenants, qui pointaient lentement leurs canons vers le ciel. Oh non ! Ne me dites pas que ce sont des… 

            Mais le spartan ne s’était pas tromper. D’énormes boules de plasma furent tirés par les chars covenants, et celles-ci commencèrent à décrire de longues courbes en direction des défenses humaines.

     -  Et merde ! Ce sont des pièces d’artilleries ! Tout le monde à couvert !

            Immédiatement, ce fut la débandade. Les centaines de marines tenant la position coururent s’abriter dans les ruines alentour. Heureusement, la première salve de l’artillerie ennemie n’était pas calibrée, et les tirs atterrirent plusieurs dizaines de mètres devant la ligne de front. Mais la satisfaction d’échapper au pilonnage s’effaça du visage de Sam lorsqu’il vit les énormes explosions plasmatiques qui pulvérisèrent littéralement les quelques véhicules traînant sur la route. Quelle puissance ! Même une base conventionnelle ne résisterait pas à une seule salve de cette artillerie. 

            Par chance, les explosions étaient trop loin des flaques de carburant pour les enflammer, et le piège était toujours en place. Et contrairement à ce que Sam s’attendait à voir, la seconde salve covenante tomba encore plus loin de la ligne défensive désormais abandonnée, continuant de nettoyer la rue en réduisant les décombres et carcasses de véhicules à l’état de cendre quand cela ne les vaporisait pas sur le champ. Ils jouent sur la psychologie : en même temps qu’ils dégagent le passage pour leur infanterie, ils font étalage de leur puissance de feu et épargnent notre ligne de front pour montrer qu’ils se moquent bien qu’on soit à couvert ou non. 

            Ils s’attendent certainement à nous écraser avec leur seule infanterie sans avoir à nous bombarder. Mais il se pourrait bien qu’ils changent d’avis. Nous devons donc nous occuper de leurs blindés avant de mettre en échec les fantassins. 

            -  Lieutenant ! fit Sam. Ordonnez à vos chars de contourner l’armée ennemie pour prendre leurs chars à revers. Qu’ils attendent mon ordre pour attaquer.

       Puis le spartan se tourna vers les marines qui étaient partis de l’Intrépide avec lui.

            -  Sergent Mallow ! Je veux que vous et vos hommes empruntiez les égouts pour vous placer derrière l’ennemi. Rejoignez notre détachement blindé et apportez-leur tout le soutient possible.

            -  A vos ordres, chef !

       Les marines partirent immédiatement à la recherche d’un accès aux souterrains. Et alors qu’il regardait ces braves soldats quitter le secteur pour une bien périlleuse mission, Sam s’aperçut que le pilonnage covenant avait cessé.

            -   Allez les gars ! On se replace sur le front !

       Le spartan sortie alors des ruines, suivit par les troupes de choc orbitales et plusieurs dizaines de marines. Le reste des forces de défense, voyant le super-combattant reprendre position, quittèrent la protection des bâtiments pour se replacer derrière les frêles couverts des carcasses de voitures civiles. Déjà, les milliers de grognards fonçaient vers les humains, courrant sur leurs courtes pattes. Ceux le plus en avant allaient aussi vite qu’ils le pouvaient pour éviter d’être piétiner par leurs camarades, hurlant pour faire monter leur adrénaline et contenir la douleur de leurs muscles en surchauffe. 

 

       Le sol tremblait sous les pas de ces innombrables combattants, et les marines qui se trouvaient à côté de Sam commençaient à succomber à la peur devant cette marée qui fonçait droit sur eux. Ils sont nerveux, c’est clair. Nous devons attendre avant de décimer l’infanterie, mais si nous ne tirons pas, les covenants vont se douter de quelque chose. Laissons donc nos troupes faire quelques tirs.

 

               -         A toutes les troupes sur la ligne de front, ouvrez le feu, mais modérez vos tirs.

       Les marines délivrèrent sans attendre une redoutable pluie de plomb qui faucha les grognards comme du blés. Les survivants piétinaient les cadavres ou trébuchaient dessus, se retrouvant parfois à terre et se faisant piétiner à leur tour par leurs congénères enragés. Les nombreux morts ne changeaient rien à la détermination des grognards, qui ne voyaient rien d’autre que les humains devant eux. Mais les armes de ces petits extraterrestres avaient une trop courte portée pour être efficace d’aussi loin. Il leur fallait avancer encore un peu avant de répliquer. Il faut juste que le piège soit en place au moment où ils seront capables de tirer.

            -    Chef ! fit le sergent Mallow dans la liaison COM. Notre équipe est en place avec le détachement, en attente d’ordres, chef.

            -     Reçut. A toutes les unités antichars, feu à volonté sur les blindés ennemis !

       Plusieurs dizaines de traînés de fumée filèrent depuis les bâtiments des deux côtés de la rue, pour percuter les chars covenants dans une série d’explosions flamboyantes. Les lourds véhicules étaient certes résistants, mais pas au point de résister à autant d’explosifs. Chaque cible nécessitait deux tirs de roquette bien placé afin de rendre l’âme, libérant une formidable quantité de plasma lorsque ses réserves étaient touchées. Mais les chars ennemis étaient nombreux, et seuls une vingtaine succomba avant que les équipes de démolitions tombent à court de munition. Il nous reste cependant nos propres chars, avec les marines postés derrière leurs lignes. Nous pourrions les utiliser tout de suite, mais ce serait les envoyer au massacre pour nous éviter le pilonnage. 

      Pendant ce temps, les grognards continuaient d’avancer implacablement, et les premiers d’entre eux se trouvèrent suffisamment près pour tirer. Leur avancée ne s’arrêta pas pour autant, la première ligne étant entraînée par le flux derrière eux. Ils poursuivirent alors leur progression acharnée vers les humains, délivrant en pleine course quelques rafales d’une pitoyable précision. Cependant, il ne leur restait plus qu’une dizaine de mètre à parcourir jusqu’aux humains…

       Sam saisit alors une fusée éclairante accrochée à sa ceinture et l’alluma d’un mouvement étrangement calme par rapport à la situation. Puis il attendit un long instant, avant de la lancer vers les flaques de carburant étalées devant les défenseurs. L’objet décrivit une courbe harmonieuse dans les airs pour apporter sa flamme au liquide incandescent qui créa instantanément un véritable mur de feu.

       L’obstacle aveugla les grognards les plus proches, qui eurent un bref mouvement de recule. Suffisant pour être rattrapés par leurs congénères et jetés à terre avant d’être écrasés sous des centaines de combattants enragés. Ceux-ci n’eurent pas le temps de voir les flammes et s’y jetèrent sans réfléchir, se transformant subitement en torches vivantes. Certains d’entre eux n’eurent pas beaucoup le temps de souffrire de leurs brûlures, leurs réservoirs de méthanes dorsaux explosant sous la chaleur, dispersant tripes et boyaux au quatre coins de la ligne de front.

            -   Snipers ! hurla Sam dans la liaison COM. Visez les élites ! Tirez pour tuer !

       Des une volée impressionnante de balles traçantes traversèrent les centaines de mètres séparant les tireurs des grands extraterrestres aux armures bleue, transperçant leurs boucliers corporels pour atteindre les chaires, perforant ces puissants guerriers de part en part. Certains d’entre eux, aux armures de couleurs plus vives, semblaient posséder des boucliers plus résistants, nécessitant plusieurs tirs pour être pénétrés, mais dans l’ensemble, ce fut un véritable carnage.

      Voyant leurs frères tomber par dizaines, le reste des élites se mit à couvert derrière les chars qui pointèrent de nouveau leurs canons vers le ciel. Et merde ! C’est bien ce que je craignais : ils vont passer au plan B et nous pilonner à mort. Mais on va tourner ça à notre avantage. 

            -   Equipes de démolition ! Activez les charges !

      Les bâtiments situés des deux côtés de la rue entre les chars et l’infanterie de grognards disparurent brusquement dans  une violente explosion qui souleva un énorme nuage de fumée. Une bruit assourdissant de fin du monde accompagna l’effondrement des hauts buildings, et lorsque l’écran de poussière de dissipa, un énorme barrage de ruines s’étendait sur toute la largeur de la rue. Il était tellement haut que les chars ennemis n’eurent plus aucun angle de vue sur la ligne de front humains. Malgré cela, ils firent feu quand même, tirant au jugé et se fiant au hasard.

       Et justement, cette trop grande confiance en la chance fut une grossière erreur. En effet, au lieu de toucher les défenses humaines qui ne s’étendaient que sur une mince ligne en travers de la rue, les obus plasmatiques se dispersaient un peu partout autour des soldats du CSNU. Les explosion parsemèrent le champ de bataille, touchant rarement les humains, dépassant parfois leurs position, et ravageant souvent les rangs des grognards. Les pauvres petits extraterrestre dont les effectifs étaient compactés devant le mur de feu furent décimés par les tirs de leurs alliés qui semblaient peu se soucier de leur sort.

       Pendant ce temps, les snipers continuaient de s’occuper des combattants d’élites covenants, leur position sur-élevée leur donnant un excellent angle de tir par-dessus le barrage de gravas. Il n’y avait pas assez de couvert pour tous les élites, et les feux croisés des tireurs humains eurent raison d’un grand nombre de ces redoutables guerriers, qui n’avaient pas l’équipement pour rivaliser avec des snipers. C’est le moment idéal pour refermer le piège. 

            -   A tous les chars ! Attaquez ! Escouades de marines en soutient. Ne gaspillez pas vos munitions. Snipers ! Ne laissez pas les élites interférer.

       C’est donc avec un effet de surprise total que les puissants chars scorpions déboulèrent d’une rue adjacente pour prendre les blindés covenants à revers, leurs canons ayant une superbe vue des blocs moteurs ennemis, ainsi que des nombreux élites qui se cachaient derrière les véhicules. Un déluge d’obus s’abattit, chaque tir détruisant un tank extraterrestre, tandis que les mitrailleuses lourdes en tourelle se chargeait d’éliminer l’infanterie. Celle-ci se dispersa aussitôt afin d’éviter d’être anéantie par les explosions, mais se retrouva dans la ligne de mire des snipers. Pris sous un feu nourris devant et derrière leurs positions, les élites covenants tombaient comme des mouches. Lorsqu’ils ne furent plus qu’une petite poignée de combattants, ils décidèrent de charger héroïquement les chars humains. Une action aussi héroïque que désespérée, et totalement suicidaire. Quant aux tanks ennemis, ils mirent trop de temps à effectuer leur demi-tour, leur lenteur les laissant à la merci des scorpions qui eurent rapidement raison de leurs homologues extraterrestre. Rapidement, il ne resta plus rien de l’arrière de l’armée covenante.

      De l’autre côté du barrage de ruines, le combat n’était pas encore fini, mais n’en était pas pour le moins déjà gagné. Les grognards, affolés par la perte de temps des leurs, ainsi que par l’effondrement derrière eux leur coupant toute retraite, les petits extraterrestres paniquèrent. Il courraient au hasard, respirant leurs réserves de méthanes par grandes bouffées qui les rendaient encore plus affolés. Mais le mur de feu s’était était par manque de carburant, et les plus courageux d’entre les grognards décidèrent de charger les humains. Quelques brefs échanges de tirs eurent rapidement raison de ces quelques téméraires.

      Sam voyait qu’il restait tout de même un grand nombre de ces petits êtres trouillards qui pouvaient reprendre leurs esprit et charger à nouveau. C’est pourquoi il quitta le couvert de la ligne de front et avança vers l’ennemi, se tournant un bref instant pour ordonner aux hommes derrière lui :

            -   Il est temps de les achever ! Soldats ! Avec moi !

      Poussant des cris de rage contre l’envahisseur extraterrestre, les centaines de marines suivirent le spartan au combat, courrant vers la multitude de grognards en débandade. Délivrant un tir nourris et précis de son fusil de combat, Sam se jeta sur les premiers ennemis qu’il rencontra, et engagea contre eux un corps à corps féroce. Sortant son large couteau de combat qu’il magnait avec virtuose, il entreprit de saigner à blanc les extraterrestres. Les troupes de choc de l’Intrépide suivirent son exemple et se mirent à combattre les grognards de toute la force de leurs poings. L’un d’eux brisa la nuque d’un ennemi d’un coup de crosse bien placé, ce qui ôta le masque respiratoire du grognards, laissant apparaître son horrible faciès à la mâchoire sans lèvres et aux dents pointues.

      Sam n’avait aucun mal à étriper ses adversaires qu’il dépassait d’au moins deux fois leur taille, et les covenants ne mirent pas longtemps à le fuir comme la peste, paniquant aussitôt que leur regard croisait la visière miroitante de ce combattant invincible. Tout le monde craint quelque chose. La défaite, la mort, l’oublie, cela dépend de ses convictions. Ces covenants n’ignorent pas la peur, mais désormais, ils craindront autre chose. Désormais, et par-dessus tout, ils craindront la colère des spartans.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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