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Qui suis-je ?

Hughel 2
 

Nom : Comeau-Montasse

 

Prénom : Thibault

 

Âge: 30 ans

 

Job: préparateur documentaire à la centrale nucléaire du Tricastin (prestataire pour EDF)

 

Localisation: Saint-Paul Trois Châteaux, Drôme, Rhône-Alpes, France, Planète Terre, réalité n°246820 de la simulation créatrice

 

Passions: musique, jeux vidéos, jeux de rôle, lecture et, bien sûr, écriture

 

M'ECRIRE

 

LIEN VERS MON NOUVEAU BLOG

Citation du jour

  « On ne fait rien d’extraordinaire sans hommes extraordinaires,

  et les hommes ne sont extraordinaires que s’ils sont déterminés à l’être. »

 (Charles de Gaulle)

Ma Muse personnelle

 

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 13:20

CHAPITRE DIX-SEPT : RENCONTRE AU SOMMET



      Mes suivants se mirent immédiatement en position de combat, au cas où le psyker aurait été accompagné, mais il n'y avait absolument personne d'autre à cet étage. Apparemment, la guilde avait été beaucoup trop confiant en leur premier assassin, mais je me doutais bien qu'il en enverrai d'autres dès qu'ils se seraient aperçu de leur échec. Beaucoup d'autres.

            -   Xan ! fis-je au technogure. Trouve un moyen de remettre l'ascenseur en route, et vite !

            -   J'ai déjà essayé, mais l'alimentation a été coupée à la source. Il est impossible de le remettre en marche d'ici.

            -  Que l'Empereur les damne ! jurai-je. Claire ! Essayez de contacter vos supérieures ! Dites-leur que nous avons besoin d'aide !

       La sœur de bataille s'afféra immédiatement à sa radio, mais ne reçut aucune réponse. La guilde avait dû mettre en marche un système de brouillage pour nous isoler. A moins qu'il ne s'agissait de la structure même du bâtiment qui le mettait à l'abris des systèmes d'espionnage externes, une pratique courante chez les marchands. Dans tous les cas, nous étions dans de sales draps. Je me mis alors à regretté de n'avoir pas être venu avec une escorte plus importante.

       C'est alors que je sentis une étrange odeur me picoter les narines, et m'aperçus que l'air provenant des conduits d'aération se mit brusquement à prendre une teinte jaunâtre inquiétante.

            -  Du gaz ! hurlai-je aussitôt.

       Malheureusement, seuls Xan, Claire et la sœur hospitalière Ilda disposaient de respirateurs. Dans un élan quasi instinctif qui m'impressionna, Ilda se précipita vers moi, et retira son respirateur pour me le donner. Elle savait que l'appareil respiratoire de Xan faisait partie intégrante de son corps, et que celui de Claire était incorporé à son armure. Elle était donc ma seule chance de survie. Sans dire un mot, elle plaça son respirateur sur mon visage, expliquant son geste par un simple sourire doublé d'un regard où se lisait la fatalité des évènements. Ses doigts se mirent soudain à glisser sur l'appareil alors qu'elle se mettait à tousser, sous l'effet du gaz. Puis, brusquement, elle s'effondra, et ses paupières tombèrent sur ses yeux.

      Je vérifiai immédiatement ses signes vitaux. Ils étaient stables. Ce n'était qu'un simple gaz anesthésique, ce qui signifiait que la guilde souhaitait nous prendre vivants. Par contre, cela signifiait également que les équipes de récupérateurs ne devaient pas tarder à arriver.

      Comme en réponse à mes pensées, le plafond s'illumina brusquement d'une lumière aveuglante et un flot d'étincelles se mirent à tomber sur le sol alors qu'on découpant une ouverture dans la couche de plas-béton. Maintenant fermement le respirateur d'Ilda sur mon visage, j'ordonnai à Claire et à Xan de se mettre à couvert. Ils étaient tous deux encore assez près de l'ascenseur, de l'autre côté de la pièce, et je n'avais pas le temps de les rejoindre.

       Un énorme morceau circulaire du plafond vint s'effondrer dans un bruit sourd au milieu de la pièce, et plusieurs silhouette en armure complète jaillir du plafond dans la brume jaunâtre causée par le gaz, et commencèrent à examiner les corps qui se trouvaient à terre. Risquant un coup d'œil par-dessus l'énorme machine qui me dissimulait, je vis qu'ils étaient dix, tous équipés de fusils mitrailleurs de très bonne qualité. Il ne leur fallut pas longtemps pour s'apercevoir que toutes leurs cibles n'avaient pas été neutralisées par le gaz. L'un d'eux, qui devait être le chef d'équipe, fit une série de geste dans le langage de combat standard de la garde impériale, pour ordonner à ses hommes de se disperser.

       C'est lorsque l'un d'eux passa aux côtés de la cachette de Claire que le premier coup de feu retentit. La sœur de bataille lâcha une courte rafale avec son fusil bolter et transforma l'agent de sécurité en passoire. Profitant de la confusion, je surgis de mon propre couvert et plongea les lames d'Eridios dans les corps de mes deux plus proches ennemis. Alors que le reste de la troupe de la guilde se retournait pour me mettre en joue, Clair effectua un tir de suppression qui les obligea à se mettre à couvert, non sans en tuer deux de plus. Les cinq survivants n'eurent pas le temps de m'empêcher de les charger, et furent rapidement mis en pièces par mes griffes énergétiques.

       Mais alors que le combat semblait terminé, d'autres soldats me tirèrent depuis le trou découpé dans le plafond. Heureusement, la brume artificielle les empêcha d'avoir une visée précise, et je m'en tirai avec une blessure noble à l'épaule. Claire dégoupilla un duo de grenade à fragmentation et attendit quelques secondes avant de les balancer dans l'ouverture au-dessus. Plusieurs cris de douleur retentirent lors de l'explosion, avant de se transformer en râles agonisants. Avec une certaine prudence, la sœur de bataille escalada une série d'ordinateurs pour atteindre le trou et examiner l'étage au-dessus.

            -     C'est dégagé ! m'annonça-t-elle.

            -   Parfait, fis-je en reprenant mon souffle. Xan ! Tu restes ici et tu veilles sur les autres ! On compte sur toi.

       Bien qu'il ne soit pas officiellement un combattant, le lexmechanicus n'était pas sans défense, et avait de bonne notions militaires. Ramassant un fusil mitrailleur sur l'un des corps de la milice, il se posta dans un coin et activa tous ses senseurs mécaniques pour détecter d'éventuelles nouveaux arrivants. Prenant appuie sur les machines qui encombraient la salle, je grimpai rejoindre Claire, pour découvrir autour du large trou circulaire les débris de plusieurs corps, déchiquetés à un point tel qu'il m'était impossible de savoir combien ils étaient à l'origine. Cet étage était quasi identique à celui d'en dessous : sans fenêtre et rempli de machines informatiques en tout genre, à la seule différence qu'il y avait de la lumière. Ce qui signifiait des ascenseurs en état de marche.

            -  Cherche un moyen de sortir d'ici ! ordonnai-je à Claire.

       Mais la sœur de bataille n'avait pas attendu cet ordre pour examiner l'étage dans ses moindres recoins. De mon côté, je n'avais pas fait trois pas que je tombais en face d'une machine de purification, modèle Dannus-R6700. A l'origine, cet engin était fait pour éliminer tout agent infectieux des corps des membres de l'Adeptus Mecanicus, ou des éléments suspects qu'ils récupéraient. Mais plusieurs autres agences, entreprises et groupuscules avaient découvert en cette machine un tout autre intérêt.

        Cependant, cette découverte ne m'était plus d'aucune utilité. Ce n'était plus qu'une preuve de plus de la culpabilité de la guilde Sarudienne dans cette affaire, et je me contentai de noter mentalement son emplacement dans le bâtiment, pour une récupération future, avant de poursuivre des recherches plus pressentes. J'ignorais combien de temps l'effet du gaz soporifique mettrait à se dissiper, et je ne pouvais donc plus compter que sur Claire pour continuer. Mais je savais qu'affronter l'ensemble de la milice privée de la guilde à nous deux était pure folie. Notre priorité était donc de trouver un moyen de demander des renforts à l'Ordre du Cœur Lumineux.

        Mais dans ces niveaux sans fenêtres et avec un important brouillage radio empêchant toute communication vers l'extérieur, nos options étaient plutôt limitées. Après avoir étudié un peu la structure globale de notre environnement, je demandai à Claire de me donner les explosifs qu'il lui restait et elle me tendit un couple de grenades. J'y ajoutait une dose de plastique explosif que je gardais pour ce genre d'occasion et plaça le tout contre un mur avant de le faire détonner. Dans un grand fracas une importante portion du mur vola en éclat et la pâle lueur du jour pénétra enfin à l'intérieur du bâtiment.

        Prudemment, je m'avançai vers l'ouverture ainsi créée pour y jeter une fusée éclairante qui alla s'écraser en bas du building. Quelques instants plus tard, je vis avec satisfaction arriver les deux rhinos que j'avais gardé en réserve, et les deux escouades de sœurs de bataille engager le combat avec les miliciens de la guilde.

            -   Et maintenant ? fit Claire. Est-ce qu'on les attends ?

            -   Non. Ces gardes sont bien entraînés et n'ont pas l'air de vouloir se rendre même s'ils n'ont aucune chance. Ils vont juste cherché à retenir nos renforts le temps que leurs chefs s'enfuient.

            -   Par où ? Le bâtiment va être encerclé en un rien de temps !

            -   Il y a une plate-forme à navette sur le toit, dis-je en m'éloignant rapidement.

        Il y avait un escalier de service non loin par lequel nous montâmes vers les étages supérieurs du bâtiment où nous croisâmes de nombreux serviteurs affolés par la bataille au dehors. D'après la hauteur qu'avait grimpé l'ascenseur avant qu'il ne s'arrête, nous avions probablement dû parcourir les trois quarts de l'édifice. Les hauts membres de la guildes s'attendaient sans doute à ce que nous soyons neutraliser facilement, et nous avaient donc tendu leur embuscade aussi près que possible de leurs bureaux pour qu'ensuite on nous y transporte facilement. Cette stratégie était bonne, mais ils avaient fait l'erreur de nous sous-estimer, en mettant trop de confiance en leur psyker.

         D'un autre côté, j'admet que sans mes facultés d'Intouchable, ce type nous aurait sans doute pu tous tué.


        Au bout d'un moment, nous arrivâmes enfin au sommet de la cage d'escalier, qui se terminait par une lourde porte de fer nécessitant un code pour être ouverte. D'un coup rageur de mes griffes, je mettais en pièce les verrous de sécurité et enfonçais du pied la porte qui s'ouvrit sur un grand vestibule richement décoré. Deux soldats nous attendaient là, mais avant qu'ils puissent épauler leurs armes, Claire avait lâché une salve dans leur direction et ses bolts trouèrent leurs armures comme du papier mâché. Alors qu'ils s'écroulaient sur le sol tapissé, je réalisai que ces hommes étaient équipés des combinaisons standards des troupes de choc de l'Inquisition, ce qui me secoua les entrailles. Où est-ce que ces hérétiques avaient bien pu mettre la main sur de tels équipements ? Mis à part les énormes trous causés par les bolts de ma suivante, ces armures étaient en excellent état, ce qui signifiait deux choses : ces hommes les avaient obtenue neuves et ils savaient parfaitement comment les entretenir.

        Soudain, je craignis de m'être retrouvé devant la plus effroyable réalité de l'Inquisition : la trahison de l'un des nôtres. Il n'est pas rare qu'un inquisiteur, si fort soit-il, soit corrompu par les sombres pouvoir qu'il est amené à affronter, parfois sans même s'en rendre compte. Plus j'y pensais, et plus je réalisai que cette hypothèse était crédible. Un inquisiteur avait tout pouvoir sur les institutions de l'Imperium, et il lui était nettement plus facile de récupérer secrètement tous les artéfacts que nous avions vu dans l'antre de Meldios, tout comme il lui était plus facile de les faire dissimuler ensuite au quatre coins du secteur Hullerstorm... 

       En essayant de garder mes idées claires, j'ordonnais à Claire de me suivre et nous traversâmes le vestibule jusqu'à une grande porte de bois ornementée. Derrière se trouvait une immense salle richement décorée et remplissant presque tout cet étage. Des colonnes de pierres antiques soutenaient le reste de la structure tandis qu'une grande baie vitrée donnait une vue imprenable sur la ville sainte d'Isanam. Derrière un vaste bureau, entouré d'une demi-douzaine de soldats semblables à ceux que nous venions de rencontrer, un homme était assis.

       La guilde Sarudienne avait beau être dirigée par un conseil d'une dizaine de dirigeants principaux, cette organisation était chapeautée par un président à vie, celui que l'on nomme Thlénor Volirius. Il avait fondé la guilde il y a quatre-vingt années de cela, et durant tout ce temps il l'avait adroitement menée vers la réussite qui était la sienne aujourd'hui. D'apparence assez âgé mais au regard encore jeune, le front haut et le menton court, son visage à la rudesse infinie portait d'horribles marques de blessures qui m'étonnèrent. Une personne aussi importante avait largement les moyens d'obtenir les opérations de chirurgie nécessaires pour faire disparaître de telles lacérations, et pourtant celles-ci me semblaient bien être vieilles d'au moins quelques dizaines d'années. Comment le maître d'une guilde marchande aurait put subir ce genre de mutilation ? Et pourquoi les aurait-il gardé tout ce temps ? 

      Soudain, Volirius s'adressa à nous.

            -  Il semble que je vous aie sous-estimé, inquisiteur Silverstein. Votre ténacité est remarquable.

            -   Pourquoi êtes-vous restez ici ? Vous auriez pu vous échapper depuis longtemps.

            -  La vérité c'est que mes options sont assez limitées, et que la fuite n'est pas la meilleur solution à ma portée.

            -    Je ne sais pas ce que Meldios vous a promis, mais jamais je ne me détournerais de la lumière de l'Empereur, même si cet hérétique m'offrais l'Imperium tout entier !

            -   Meldios ? fit Volirius dans un air de surprise. Travis Meldios ? N'est-il pas sensé être mort il y a quarante-huit ans ?

            -   Mort ? Non, il était seulement porté disparu. Pourquoi croyez-vous qu'il était mort ?

            -    Parce que je l'ai fait assassiner il y a quarante-huit ans.

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LA SUITE

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SOMMAIRE

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